Partageons nos expériences sur les charmes

Pour être complet, je dois aussi répondre à manumidam (message 86) qui nous propose une méthode pour équilibrer la vigueur de l'arbre.

Une nouvelle fois il s'agit de pratiquer des tailles...

 

en fait il s'agissait surtout d'effeuillages:

 

- suppression systématique de la dernière feuille lorsqu'on taille.

pour répartir la force dans la branche en question. très efficace en fin de saison pour préparer la saison suivante, si le timing est bon. chez moi c'est vers le milieu de la deuxième moitié du mois de septembre.

 

- réduction de la surface des feuilles des branches fortes.

pour ralentir ces branches au profit des plus faibles.

Pour les cannelures, c'est surtout les racines tuyeau qui pousses à l'horizontale...

Un bon moyen d'en avoir est de partir avec les petits plants sur lesquels on effectue une sélection des racines et que l'on plante en pleine terre dans le jardin, vissé sur une plaque en bois. Et on laisse tranquille pendant 10 ans.

Pour les cannelures, c'est surtout les racines tuyeau qui pousses à l'horizontale...

 

A l'horizontale ? Mais dans la nature où l'on trouve tout de même assez systématiquement des cannelures sur les charmes, leurs racines ne poussent pas à l'horizontale !

Des racines tuyau ? La longueur sans radicelles ne me semble pas un critère convaincant. D'après ce que j'ai observé à la fois dans la nature et sur mes propres charmes , le facteur décisif est la puissance de la racine et donc son diamètre. Une racine puissante peut se diviser immédiatement sous le nebari et n'est pas forcement un "tuyau".

 

Je maintiens donc ce que je disais plus haut. Pour avoir  des charmes  en bonsaï qui soient vraiment des charmes, c'est à dire des arbres avec des cannelures, partir de yamadori me semble le plus raisonnable. Le travail consiste alors à réduire et à provoquer la division de ces racines.

tu peux aussi partir de semis, en sectionnant assez tôt le pivot, on obtient de fines racines à peu près bien réparti, ensuite tu laisse en pleine terre plus longtemps que prévu, tu obtiens ces fameuses cannelures et ensuite, tu marcottes........juste au dessus!

 

je pense que si on travaille trop souvent le nébari en forçant les racines à se diviser assez tôt, elles ne seront jamais assez puissantes pour provoquer l'apparition de ces cannelures sur le tachiagari.......

En tout cas, je ne sais pas pour vous, mais moi j'adore les charmes avec des cannelures.

Bonsoir à tous,

Désolé d'avoir abandonné ce fil si longtemps...

La discussion semblait bien se focaliser sur les cannelures si caractéristiques de cette essence.

C'est en tout cas le signe d'un fonctionnement différent des autres feuillus.

 

On a dit que c'était la puissance des racines qui provoquait ce phénomène, je suis assez d'accord avec ça mais les "tuyaux sont aussi notre pire ennemi pour la gestion future de l'arbre...

D'autre part, il y a aussi le fait que les tailles influencent beaucoup les flux de croissance et donc modifient les circuits de mise en réserve de l'arbre pour au final diminuer fortement l'apparition de ces fameuses cannelures.

 

Marcotter un vieux sujet semblerait donc le moyen de choix pour les avoir en bonsaï mais voilà,...un vieux sujet est souvent gros et il faut alors faire des coupes importantes qui seront longues et difficiles à fermer et reporterons le projet dans le temps...

 

Je tiens aussi à dire que les cannelures ne sont pas les seules caractéristiques de l'essence...

Le charme à des branches puissantes souvent un peu tortueuses mais à l'inverse du chêne, celles-ci portent une ramification dense jusque dans l'intérieur de l'arbre.

Cette densité de branches fines est également assez difficile à obtenir (et à garder dans le temps) car si on taille trop elles ne viennent jamais en plus qu'a la longue cela affaibli l'arbre qui ne porte plus au final que quelques bourgeons en bout de branche.

De ce point de vue, il me semble que l'arbre présenté par Kingju plus avant,en opposition du premier provenant d'un Noelanders, montrait un bel exemple de ce que j'essaie d'expliquer ici.

... les cannelures si caractéristiques de cette essence.

....On a dit que c'était la puissance des racines qui provoquait ce phénomène, je suis assez d'accord avec ça mais les "tuyaux sont aussi notre pire ennemi pour la gestion future de l'arbre...

Autrement dit (je me répète peut être) si on désire un Charme cannelé, le yamadori – et ses racines tuyaux – constitue la bonne approche. Tout le travail consiste après le prélèvement à réduire la longueur de ces tuyaux sachant que les cannelures du tronc perdureront quelques dizaines d'années au moins.

On peut aussi envisager de mettre un Charme non cannelé en pleine terre pour qu'il tire de longues racines dans un premier temps. Puis après l'apparition des "muscles" sur le tronc, le reprendre en caisse de culture. Je n'ai jamais tenté cette aventure là.

 

Bien sûr les troncs musculeux des Charmes ne constituent pas la seule caractéristique de l'essence. Mais elle n'en reste pas moins la plus saillante, celle qui permet d'identifier l'arbre à première vue. Et puis il n'y a pas beaucoup d'espèces conduites en bonsaï qui font cela. Alors profitons-en !

 

Je suis d'accord avec toi quand tu relèves la difficulté à obtenir une ramification dense. Pour ma part je ne suis pas focalisé sur ce point. Cela ne me dérange pas du tout que mes charmes soient plus "transparents" que les érables par exemple. Bien au contraire, un feuillage plus diffus sur cette espèce menée en bonsaï, laisse voir même en été la structure de l'arbre et ce n'est pas pour me déplaire.

 

 

Autre chose:

Expo d'hiver...Si vous avez des exemples qui vous parlent... ou pas!, aboutis...ou pas!, postez les donc ici pour qu'on en parle.

 

260542

Carpinus Ph. Massard.jpg

 

 

260543

DSC_5868.jpg

Je ne suis pas specialiste mais, perso, je trouve que le premier manque de conicité au niveau des branches, ce qui donne à mon avis un gros tronc et puis directement des branches avec presque toutes les branches de même diametres.

 

On obtient cela en partant d'un arbre sabré et auquel on a fait toutes les branches en même temps.

 

 

( Ce n'est que mon ressenti perso. meme si je me doute qu'il y a beaucoup de travail pour arriver a ce résultat qui est toutefois agréable à regarder.)

Il s'agit de yamadori (pour les deux) prélevés il y a une vingtaine d'années maintenant.

Jamais de coupe franche ni de ligature. Uniquement la taille.

 

le voici juste après le prélèvement:

C'est toujours intéressant de voir d'où les autres sont partis. Ca met du baume au coeur.

Il est indéniable qu'il s'agit ici d'un superbe travail.

Pas de caisse de culture après le prélèvement ?

+1 c'est là que l'on voit tout se qui faut faire pour se projeter et obtenir un sujet bien mené

mème le prélèvement n'est pas ordinaire   j'aime bien cette association petit et grand

comme le précise bonsaiphil c'est toujours bien de voir le départ de tous arbres

C'est toujours intéressant de voir d'où les autres sont partis. Ca met du baume au coeur.

Il est indéniable qu'il s'agit ici d'un superbe travail.

Pas de caisse de culture après le prélèvement ?

Si, il a été en caisse pendant presque un an.

@ Penjing:

 

Je ne voulais pas être négatif vis à vis de ton arbre.

En sachant que c'est un yama, cela change pas mal de choses.

Désolé, j'ai manqué de temps pour suivre ce post....

J'espère ne pas être hors sujet mais j'ai constaté sur mes charmes que la première année suivant un rempotage, l'arbre tourne au ralenti.

 

La deuxième année, il explose de partout.

 

Moralité, pour l'instant je rempote une année sur deux.

J'espère ne pas être hors sujet mais j'ai constaté sur mes charmes que la première année suivant un rempotage, l'arbre tourne au ralenti.

 

La deuxième année, il explose de partout.

 

Moralité, pour l'instant je rempote une année sur deux.

 

Quand on fait un rempottage avec une taille des racines, sans trop tailler les branches, on crée un déséquilibre et , la priorité de l'arbre est de refaire un racinaire....

Un Charme de MB en exposition à Prades Le Lez ce week-end en exemple :

 

 

 

 

excellent ce sujet!

Par contre il ne semble pas avoir vu tomber la réponse à la question "comment équilibrer les branches entre elles"

Donc si je résume; il faut un nébari fin et ramifié pour pouvoir maitriser le travail d'équilibrage et de ramification.

la défoliation partielle des branches, mais sur la totalité de l'arbre, est praticable au mois de juin.

 

Je crois comprendre en tous cas, que MB explique que le charme ne peux pas se gérer comme les autres feuillus (genre acer) pour rediriger la vigueur. Mais comment on fait alors!?^^

Sur celui ci, j'ai sélectionné au prélèvement en fonction des tailles de charpentière, mais si je comprend bien toute la vigueur va partir en haut?

Finalement ma branche basse sera pas si grosse que ça dans le futur, il me faudra la tailler assez fort pour qu'elle garde de la vigueur si j'ai bien suivit?

Et si j'ai bien lu, les racines hautes sur lesquelles j'espère revenir au prochain rempotage n'auront pas grossit?

 

Je vais suivre le sujet avec attention, ça fera que du bien à mes 6 charmes en culture ;)

Et merci MBdeMaibelle et aux autres pour vos partages.

et si on gérer le diamètre des branches par sélection au moment de la taille d'hiver? en gardant plus ou moins de bourgeons en fonction du diamètre actuel et du diamètre souhaité?

C'est à dire, plus je veux que ça pousse et grossisse, moins je laisse de bourgeons durant cette taille d'hiver.Plus je reviens en arrière.

A l'inverse les branches que je ne veux plus voir évoluer, je leur laisse tous leurs bourgeons, et je taille "en vert" pour diviser et affaiblir?

ça fait plusieurs jours que mon cerveau est bloqué la dessus, j'y réfléchis, ça m'intrigue cette histoire lol!!