Partageons nos expériences sur les charmes

défoliation totale ou partielle ou pas du tout? en laissant plus ou moins de bourgeons!

 

en tout cas, j'ai essayé une fois la défoliation totale avec une taille des bourgeons en pointe pour les branches basses et plus court sur les branches plus hautes, sur un arbre de pleine terre....(et oui je fais des essais!), ça marche plutôt pas mal, la réponse a été rapide et très importante, en terme de bourgeonnement, y compris sur le tronc!

 

alors, j'ai bon :spb90:

Je pense pas, plutôt à rechercher du côté des racines à mon avis.

Même si je pratique régulièrement les défoliations partielles avec de bons résultats.

Je taille plus court les branches hautes sur mes charmes et un hêtre, ce qui contribue à équilibrer la vigueur de l'arbre. Au début je raccourcissais au premier bourgeon mais la pousse restait très importante, il fallait ensuite une taille en vert courant juin ou juillet pour rééquilibrer la vigueur. Avec quelques années de plus, la vigueur se partage mieux et je taille les parties hautes ou les branches très vigoureuses, en laissant 3 à 4 bourgeons

 

Plus on divise la vigueur d'une branche par un nombre important de bourgeons, plus cette vigueur est partagée et moins les pousses sont vigoureuses, d'où des branches secondaires plus fines.

 

J'applique également la même technique que pour les hêtres, en supprimant le bourgeon terminal à l'éclosion. Il semble que l'auxine n'ait pas le temps d'activer le second bourgeon, du coup les pousses derrière le bourgeon supprimé sont assez identiques en terme de vigueur

Merci à vous de participer.

Je suis au boulot là, je tâcherais de vous répondre ce soir ou ce week-end.

Bonsoir à tous,

 

Je rappelle la question: Comment faire pour que tous les bourgeons aient la même vigueur (donc la même taille)

 

@le bleu

La défoliation change les différences de vigueur si il y en a.

Elle affaibli, et donc, les différences si il y en avait renforce les branches les plus fortes. Exemple: une branche est au niveau 5 et une autre au niveau 3, après une défoliation on risque d'avoir une branche au niveau 4 et l'autre au niveau 2. La branche forte s'est renforcée mais cela n'apparait pas tout de suite car les niveaux d'énergie sont plus bas.

 

@ Pierre

C'est effectivement une bonne piste...

Par contre je dois vous dire que je n'ai jamais "joué" avec les défoliations partielles, je trouve ça trop risqué non pas pour l'arbre mais bien par rapport au résultat escompté à savoir rééquilibrer la vigueur des branches entre-elles.

Par contre je faits des défoliations partielles sur tout l'arbre pour permettre aux petites branches de retrouver un peu plus de lumière en été.

 

@ Gwinru

1. La taille plus forte des branches fortes n'empêche pas de laisser grossir ces branches plus que les autres et au final on obtient un arbre dont les branches sont plus grosses (mais plus courtes) en haut qu'en bas.

 

2. Tout à fait d'accord avec ça!

 

3. C'est en effet une bonne technique pour obtenir des divisions en branches de même vigueur

 

Mais ces deux derniers points ne dissent pas comment équilibrer les branches entre-elles...

 

il semble que l'association de plusieurs techniques donnent de bons résultats concernant le réequilibrage des forces (je dis il semble car je n'ai pas pratiqué de cette façon depuis assez longtemps pour être catégorique):

 

- une taille en vert fin juin (si l'arbre le permet) avec suppression de la dernière feuille, puis de même vers la mi septembre (celle de mi septembre étant la plus importante, celle qui prépare l'arbre pour son réveil printanier).

en supprimant la dernière feuille les bourgeons en aval se développent mieux et la différence entre le bourgeon apical et ceux en aval s'estompe.

 

- effeuillage partiel des branches les plus fortes lorsque les feuilles sont matures.

par effeuillage partiel j'entends: diminution de la surface des feuilles (pas suppression d'une partie des feuilles).

Les branches partiellement effeuillées ralentissent légèrement au profit des branches non effeuillées.

Pour l'arbre de KENGAI en page 2, qu'en penses tu?

Pour la taille des grosses branches, il faudrais couper plus loin pour avoir le moins de retrait de sève possible + papier allu sur les plaies258378

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.

 

ça le changera peut être de son aspect actuel...

 

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Couper la première branche à droite me semble une erreur, malgré les deux bourgeons latents à sa base

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:newsm_7:  :spb85:  :spb85:

Et si on restait sérieux????

 

Pour parler de  cet arbre:

Ca caractéristique majeure est qu'il est atypique, en conséquence, il m'est impossible de faire un projet sur base d'une seule photo (et même si j'avais toute les faces ce serait sans doute pareil).

Il y a trop de symétrie, ça c'est sûr...

Il y a surtout de grosses coupes sur les charpentières et je ne comprends pas pourquoi il y a des tailles sur les branches en amont puisque c'est derrière c'est cicatrises qu'on a besoin de vigueur.

 

Mais tout ça nous éloigne du propos...

Du coup tu nous à pas dit comment éviter les longs tubes racinaire…?

Ah ouais...d'accord.

C'est moi ou le niveau baisse malgré des tentatives louables comme celles de MBdeMaibelle ?

 

Attention à « racine puissante » cela ne veux pas dire gros tuyaux posé à plat sur le substrat!!!

 

La caisse plate, n’améliore pas le nebari au sens où elle ne contribuera pas à faire sortir des racines là où il n’y en a pas.

Elle conditionne juste les tuyaux horizontaux…tien au fait, comment éviter la formation de ces tuyaux?

 

Je sais, mes questions peuvent paraître basiques…

 

…Mais c’est pour mieux en revenir aux bases justement…et vous verrez qu’elles nous feront progresser…

La greffe de jeune plants à la base marche bien sur le charme (pour peu qu'elle soit bien faite) et les petits plants de charmille, ça ne coûte pas très cher en jardinerie à l'automne (au bon moment pour la greffe! tiens...) en plus en racines nues, facile pour sélectionner des plants avec un angle racinaire à 90°, idéal pour ce type de greffe!!!! (si vous voulez, je peux faire un dessin...)

 

pour les "gros tuyaux, pourquoi pas couper à raz et greffer du jeune charmille aussi tôt?

 

Quelqu'un a essayé cela auparavant?

Pour ce qui touche à la base, je préfére "monter" de jeunes plants plutôt que de faire du prélèvement.

Le nebari d'un charme s'établi plus ou moins bien dans la nature suivant la nature du sol, ses conditions de vie et ses aptitudes propres.

Les racines du charme ne fusionnent pas comme celles du hêtre par exemple si bien qu'en fonction de cela, certains arbres seront cannelés et d'autres plus tardivement ou jamais.

Mes arbres tel que je les forme ne développent pas de cannelures sans doute parce que j'élimine le plus tôt possible ces racines "tuyaux".

Même après le passage dans un premier pot de culture, je les travaille toujours pour reprendre au plus serré avec une coupe dirigée vers le ciel (photos ci-dessous rempotage d'un arbre après 4 ans dans un premier pot de culture).

 

J'imagine que la greffe est probablement la seule solution pour améliorer un plant à la base déjà bien établie puisque, malgré les soins que j'apporte à ce point tout au long du développement, je suis parfois obligé d'y recourir.

 

Il n'y a rien de pire qu'une racine tuyau sans relais amont car c'est là que l'arbre stocke ses réserves! 

Si on permet a une telle racine de s'épaissir:

Elle contrecarre l'épaississement de la base du tronc.

Elle interdit ensuite tout abaissement du niveau sol (opération nécessaire pour mettre une belle base en valeur).

Elle désorganise le travail qui vise à équilibrer la croissance de l'arbre. 

Les racines du charme ne fusionnent pas..... si bien qu'en fonction de cela, certains arbres seront cannelés .....

Mes arbres tel que je les forme ne développent pas de cannelures sans doute parce que j'élimine le plus tôt possible ces racines "tuyaux".

Je ne comprends pas le lien de cause à effet.

J'ai l'impression que tu défends la thèse selon laquelle - comme pour le genévrier de Phénicie - les canaux de sève forment un continuum des racines jusque dans le haut du tronc.

Pourrais-tu donner quelques explications supplémentaires de la présence/absence de cannelures , une caractéristique qu'on ne retrouve pas sur la quasi totalité des autres feuillus.

Je n'ai pas de certitudes mais...

J'ai l'impression que les cannelures se forment par la mise en réserve de l'énergie produite par des branches fortes dans certaines racines qui s'épaississent plus que d'autres.

Or je travaille pour réduire / éviter ces racines fortes, donc mes arbres ne produisent pas de cannelures.

 

Les racines du charmes ne fusionnent pas facilement entre-elles (même serrées dans un pot plusieurs années). C'est pour ça qu'il est difficile de produire des bases semblables à celles qu'on voit sur les palmatums japonais (néanmoins c'est possible avec un suivi attentif et de grosses prises de risques).

 

D'autre part, je ne dis pas que ça fonctionne comme pour les juniperus car le lien racines - branches n'est pas exclusif : on peut d'ailleurs faire en sorte de dévier ces canaux forts dans une autre branche.

 

Pour être complet, je dois aussi répondre à manumidam (message 86) qui nous propose une méthode pour équilibrer la vigueur de l'arbre.

Une nouvelle fois il s'agit de pratiquer des tailles...

J'ai de plus en plus l'impression que la taille renvoie à l'arbre le signal "renforce toi là" car on obtient souvent le résultat contraire à celui escompté.

Le charme évolue vite dès sa mise en culture grâce à la taille mais il se fatigue vite aussi et après quelques années de pot à bonsaï il n'est plus aussi vigoureux, il montre alors peu de ramification et des bourgeons seulement en bout  de branche. Allez donc revoir l'exemple du Noelanders de la première page de ce sujet... 

En résumé, pour moi, la taille est seulement un moyen pour former l'arbre.

Je n'ai pas de certitudes mais...

J'ai l'impression que les cannelures se forment par la mise en réserve de l'énergie produite par des branches fortes dans certaines racines qui s'épaississent plus que d'autres.

Or je travaille pour réduire / éviter ces racines fortes, donc mes arbres ne produisent pas de cannelures.

 

Voila les racines du charmes décrit dans ce fil.

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J'ai des racines fortes que j'ai réduites en longueur (il y a bien longtemps). Or il s'avère que les cannelures se situent au-dessus de ces racines. Tout se passe comme si ces cannelures étaient le prolongement dans le tronc de ces racines fortes.

Ces racines puissantes proviennent du fait que l'arbre est un yamadori.

Autrement dit si on veut un charme avec des cannelures, cette caractéristique représentative de son espèce, il vaudrait mieux partir d'un yamadori. Me trompe-je ?

Ou laisser tirer des longs tubes avant de les réduire petit à petit?

Ça dépend. Je laisse pousser la 1ère branche de gauche après la perte de celle placée au même endroit tout en maintenant la vigueur du reste de l'arbre. Sur un autre charme en laissant tiger j'ai obtenu une 1ère branche en seulement 3 ans à partir d'un bourgeon, avec un diamètre proportionné à la structure de l'arbre, puisqu'il s'agit d'une 1ère branche.

 

Pour freiner la vigueur apicale, sans obtenir un grossissement des branches ou rameaux du haut, je précise que je pince à 1 ou 2 paires de feuilles quand elles se développent au débourrement, sur le même principe que les érables palmatum, sans toucher aux branches ou rameaux qui ont besoin de se développer. Les rameaux et branches restent fins. Je rectifie éventuellement en juin, en réduisant des branches qui ont trop poussé ou qui nécessite un bourgeonnement arrière

 

Sur la photo, la 1ère branche de gauche attaque sa deuxième année. Elle n'a jamais été taillée

 

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