Partageons nos expériences sur les charmes

Merci Kengai, c'est bien de t'être lancé.

C'est bien aussi d'avoir fait la distinction arbre de culture et arbre prélevé.

Voici donc une bonne base de réflexion, mais avant de développer, je suis certains que vous êtes nombreux à avoir des méthodologies qui se sont imposées 

Vous avez donc sûrement des compléments à apporter, développer...?

On est là pour essayer de rassembler nos savoirs faire.

A mon tour,

 

Pour l'instant, je ne travaille qu'avec des plants de pépinière. Ils ont plusieurs années 3 à 6 ans à priori avec des collets de 2 à 5 cm de diamètre.

 

Voici comment je procède et pourquoi : (J'attends bien sûr vos conseils et vos critiques dans la mesure où elles sont constructives. Mais cela va sans dire...)

 

Après obtention :

 

Année 1 :

Taille des plus grosses racines le plus près possible de la base de l'arbre à condition d'avoir suffisamment de chevelu en amont.

Coupe de la partie aérienne à la fin de l'hiver (fin février-début mars pour cette année) en laissant plus que de raison.

Je conditionne la hauteur total de l'arbre en fonction du diamètre de sa base. Arbre féminin ou masculin (plus difficile à mon sens). J'aime assez le rapport 1:4 à 1:6.  1:2 c'est super mais avec des arbres de pépi, c'est chaud...

Mise en caisse de culture 90/100 % pumice, histoire de faire apparaitre un max de radicelles pour ensuite pouvoir retailler les plus gros tubes. De mes centaines d'heures passées sur les forum, je pense avoir compris une chose : un arbre, c'est comme pour une maison, on commence par les fondations soit le système racinaire. 

En juin, sélection d'une branche de tête (recoupe ou pas) et la laisser tiger afin de cicatriser la coupe du haut, de donner du mouvement et de la conicité à l'arbre. En théorie.

Contrôle de la croissance des charpentières (les plus basses sont plus grosses...), importance de donner du mouvement.

L'idée étant de concentrer la force sur la partie haute pour faire cicatriser la grosse coupe/

 

Année 2, et  bien en faite c'est la 2e année de culture pour moi alors j'en suis là... :newsm_4: :newsm_4: :newsm_4: .

Pas de rempotage.

Reprise de la cicatrice du haut en réactivant le cale cicatriciel.

Donner du mouvement au tire-sève en clip and grow.

Contrôle des charpentières, idem année 1. Freinage pour les unes, pousse pour les autres.

 

Voilà pour un début.

 

Je dois avoir quelques photos sur mon blog.

 

Au plaisir de vous lire.

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Bonjour,

 

Je vous présente un de mes charmes :spb52:

... je suis certains que vous êtes nombreux à avoir des méthodologies qui se sont imposées 

Je ne suis pas vraiment d'accord (une fois de plus, lol :newsm_8: )

Appliquer une – ou des - méthodologie(s) ce serait produire en série des arbres qui auraient la même patte, le même style ou emprunt de la marque de son auteur. Cela conviendrait tout au plus à des marchants.

Ne confondons pas "méthodologie" et "technique"

Pour ma part je n'élève que des charmes prélevés dont chacun possède son propre caractère, sa propre histoire. Pour chacun d'entre eux la problématique est différente et chaque fois il s'agit d'inventer autre chose ou de choisir d'adapter à un cas particulier des techniques connues par ailleurs.

Je ne veux pas être systématique avec mes arbres. C'est justement ces nécessaires adaptations qui donne du plaisir, non ?

J'ai donné sur ce forum quelques informations sur un charme qui m'a donné du fil à retordre et sur lequel je suis intervenu de manière différente que sur mes autres charmes.

J avais oublié - engraissage à fond avec du gros. L objectif était se faire du bois.

 

En mai promis plus de bleu ! mais on hésite encore entre le rose et le vert ...

 

 

 

Sans déconner, on a pu voir ces dernières années la classe qu'amène le noir dans les expos...

 

A défaut le gris ou beige préconisés par Gwinru.

[quote name=« Penjing »

Sans déconner, on a pu voir ces dernières années la classe qu’amène le noir dans les expos

Very chic…

je prends le train en marche, mais juste pour répondre à MBdemaibelle à propos du nébari de mon charme présenté plus haut,

c'est un effet d'optique de la photo, la galette de racines est bien plate, il reste juste un morceau du pivot à rectifier que j'ai laissé parce que sa 

forme m'a permis de fixer les ancrages dessus.

Expo d'hiver...Si vous avez des exemples qui vous parlent... ou pas!, aboutis...ou pas!, postez les donc ici pour qu'on en parle.

 

Shohin bosquet, env 30 ans de pot

 

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N'hésitez pas à poster vos photos pour faire avancer la discussion...

 

Arbre marcotté hauteur 80 cm env

 

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et un dernier, plus "naturalistique", en face avant

 

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et sur sa face arrière

 

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Perso, je dirais que un des points les plus importants est une culture avec un bon engraissement tout en ayant une bonne répartition des forces.... ( Entre autre par le travail du nébari.....)

 

Arbre marcotté hauteur 80 cm env

 

Celui là est de toute beauté

Pour ce qui est de l'arbre "naturalistique", je suis un peu déconcerté. Son coté sauvage me plait assez, et en même temps son déséquilibre naturel me dérange.

Désolé, je ne sais toujours pas citer un message dans une réponse...

On est sur la même longueur d'onde bonsaiphil quand j'ai écrit méthodologies, je pensais techniques. ;)

 

Pour répondre à Kengai (message 60) et à Tsukibibi (message 62 )

On retrouve la taille pour avoir le contrôle..."tu pourras le construire selon le projet que tu as en tête"

 

Il y a une grande hétérogénéité à l'intérieur de  cette espèce (sans doute des autres essences aussi mais je les connaît moins bien, et donc je n'en dirais rien)

Les charmes:

Ils ne réagissent pas de la même manière à une taille.

Ils ne cicatrisent pas de la même manière (il y a des paresseux dans ce domaine!)

Les branches n'ont pas exactement le même port (certains sont plus pleureurs que d'autres)

Certains font des troncs puissant dans la même lignée que ceux du hêtre, son cousin

Tous n'auront pas des cannelures....

 

Alors pourquoi ne pas se laisser guider par l'arbre?

 

Stukibibi et Tymallus soulignent toute l'importance de travailler le nebari, outre l'aspect esthétique, c'est important pourquoi?

Et questions subsidiaires c'est quoi et comment obtenir ce "bon" nebari?

 

Enfin, et je vais répondre d'une manière générale par rapport aux beaux arbres que vous avez postez, j'ai, a peu d'exception près, l'impression que si il y avait un petit vent sur ces arbres, on aurait que très peu de banchettes qui ploierais, tellement ils sont construits pas la taille. Me trompe-je?

Je suis bon joueur, je me lance. Quelques généralités sans doute.

 

L'importance du nebari ?

 

Parce en théorie, il détermine la face avant de l'arbre d'où l'importance de l'élaborer tôt dans la construction de l'arbre.

 

C'est quoi un bon nebari ?

 

Des racines disposées tout autour de la base de manière plutôt homogène même si une racine plus puissante peu être un atout esthétique. Le nebari donne de la puissance à l'arbre, un sentiment d'ancrage profond et pérenne, une impression de vieillesse.

 

Comment l'obtenir ?

 

Par greffage, par perçage (pour l'instant j'ai eu des résultats corrects sur l'érable champêtre, à voir pour le charme d'ici juin...) pour les côtés dépourvus de racines. Par marcottage mais là, les avis sont partagés. (Aspect artificiel...blablabla)

En prenant soin de placer l'arbre dans une caisse plate et large pour maximiser l'étalement du nebari

Avec de la patience.

Merci de participer tsukibibi

allez-y lancez-vous, même si vous croyez enfoncer des portes ouvertes...

 

Un bon nebari ne conditionne pas la face de l'arbre! C'est le départ du tronc qui détermine en partie le choix de face.

 

Attention à "racine puissante" cela ne veux pas dire gros tuyaux posé à plat sur le substrat!!!

 

La caisse plate, n'améliore pas le nebari au sens où elle ne contribuera pas à faire sortir des racines là où il n'y en a pas.

Elle conditionne juste les tuyaux horizontaux...tien au fait, comment éviter la formation de ces tuyaux?

 

Je sais, mes questions peuvent paraître basiques...

 

...Mais c'est pour mieux en revenir aux bases justement...et vous verrez qu'elles nous feront progresser...

Avec une plus grosse granulométrie du substrat?

Il me semble que tu m'avais fait remarquer dans un de mes posts où je m'étais fait dépasser par la croissance de mon arbre que plutôt que de construire l'arbre par le haut, c'est-à-dire par la taille, il fallait envisager de le construire par le bas.

Par le bas, en construisant un nebari très ramifié, plein de radicelles, gage d'une ramification fine. La base étant de faire un racinaire aussi fin que possible pour que la partie aérienne n'échappe pas à tout contrôle. On peut construire par le bas en ayant un pot pas trop grand, en ne fertilisant pas trop au printemps et en surveillant l'arrosage et en travaillant régulièrement le racinaire.

Tout l'inverse de ce que je fais sur mes arbres : récemment mis en pot, je les ai mis dans des pots surdimensionnés, fortement engraissés et arrosés pour qu'ils acquièrent beaucoup d'énergie. Du coup avec encore très peu de travail sur le racinaire, forcément la ramification reste grossière.

Magnifique Pierre!

Juste une petite correction...On peut porter toute l'attention nécessaire au système racinaire dans des pots trop grands ou même en pleine terre...

 

En effet, j'ai dus écrire ce genre de chose à différent endroits sur ce forum...

Je ne sais pas quand j'ai pu écrire ça pour la première fois, mais j'en suis encore plus convaincu maintenant.

 

Je comprends bien que c'est légitime de vouloir faire pousser/grossir ses arbres en travail mais ce qu'il faut retenir c'est que cela ne doit pas se faire au détriment de l'équilibre de fonctionnement de l'arbre qui lui, DOIT être maitrisé/géré. 

Vous voyez ce que je veux dire par là ou pas? 

 

@MahôstukaiNoDeschi

Une grosse granulométrie provoque chez un feuillu en pot une plus grosse croissance des pousses (il y a plus d'air et d'espaces vides et les racines peuvent s'allonger plus sans se sentir obligées de se diviser). Cela augmente donc l'épaississement des racines et des branches mais cela n'améliorera en rien le nebari (même que c'est plutôt le résultat contraire qui sera obtenu : des plus gros tuyaux!)

 

PS

J'espère n'avoir choqué personne avec mon commentaire sur les photos d'arbres postés...  

L'équilibre de fonctionnement de l'arbre, c'est là où personnellement je bloque.

Autant j'arrive maintenant à peu près à gérer la santé et la croissance de l'arbre, autant la miniaturisation et la finesse de ramification me restent pour l'instant hors de portée. Trop pressé, manque de temps ?

Je trouve aussi que faire ramifier un charme n'est pas évident. Pas autant que pour les érables par exemple.

On a déjà pas mal parlé de la taille, normal tout le monde en use...

Comment faites vous en sorte pour que toutes les pousses aient la même vigueur?