Les 4 points que tu énumères sont tout à fait recevables et même très pertinents. Surtout les 3 premiers.
Mais… il y a un « mais » qui explique mes tergiversations.
Cela concerne effectivement ton 4eme point : la cime
En regardant l’arbre de profil on se rend compte que malgré le redressement violent (et cochonné) de cette branche pour en faire la nouvelle cime, elle reste encore très inclinée. Trop inclinée peut être, comme en témoigne ces deux photos 2015 prises de profil (avec et sans feuilles).
Évidemment, cet argument joue quelque soit la face avant choisie : trop fuyante dans un cas, trop surplombante dans l’autre cas.
Le deuxième point qui me fait hésiter est le suivant : c’est la première fois que je réalise un arbre au tronc entièrement creux. Et maintenant je devrais cacher cette œuvre grandiose, que dis-je, génialissime ? humour ! (pour ceux qui ne lisent pas entre les lignes)
Alors je me suis dit que pour l’instant je travaillerai cet arbre en tenant compte à la fois de l’avant ET de l’arrière, quel qu’ils soient. C’est un peu un défi. Tant que je ne me trouverai pas face à un arbitrage important qui devra privilégier l’une ou l’autre face, ça devrait tenir la route.
Et puis vous savez tous qu’en matière de bonsaï le temps fait murir les idées. Ce qui était hier un dilemme cornélien devient au bout d’un « certain temps » une évidence qui s’impose.
J’ai moi aussi une préférence pour la face arrière, même si le tronc éventré est agréable à regarder, témoin d’un passé chargé d’expériences, et finalement plein d’avenir!
L'évolution la plus remarquable ces dernières années ce sont les feuilles : Elles ont réduit en taille de manière très sensible et elles se sont densifiées car les entre nœuds sont devenus de plus en plus courts.
Non seulement tu me lis encore mais de plus tu relèves une allusion que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.
Nommer un de mes arbres "Paris" ! Même pas en rêve !
Non mais ... ! On n'a pas oublié les Jacobins ici.
Dire qu'il a fallu accrocher un bonnet phrygien sur la pointe de la cathédrale de Strasbourg pour la sauver d'une destruction programmée par ces scélérats.
Évidemment, vous autres qui n'avez tété qu'à une seule mamelle de l'histoire (celle de l'histoire de Frrrrance) vous ne pouvez proposer que des références hexagonales.
Je ne dis pas ceci pour Papymandarin dont je sais qu'il est Lorrain. Quoiqu'on ne sache pas s'il vient de la bonne partie de la Lorraine.... Et puis à Bruxelles d'où il écrit il est forcément plongé dans le multi-culturalisme.
Mais nous autres, nous tétons à deux mamelles, ce qui, vous le concèderez, est bien plus naturel.
Alors j'avais pensé à Wallenstein (Albrecht von Wallenstein).
Wallenquoi ?
Ben oui, l'homme au béret et à la baguette, n'a pas forcément eu la chance de s’intéresser à la guerre de Trente ans, aux œuvres de Schiller ou au journal fabuleux de Peter Hagendorf et tout le tint-soin des casques à pointes.
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Pour l’animation cliquer sur la carte
Il s'avère que le grand condottiere du Saint-Empire romain germanique (carte ci-dessus) a fait une chute d'une fenêtre du château d'Ambras dont il s'est miraculeusement remis. Suite à cet accident il s'est converti au catholicisme.
J'ai rendu compte dans ce sujet de la chute de ce charme et de sa reconstruction/ conversion.
Depuis le mois de Juin 2021 , la seule intervention qu'a vu ce charme au tronc creux est un nettoyage du bois mort.
À part cela, rien : pas de taille hivernale, pas de taille en vert, pas de ligature, pas de haubans, pas de rempotage, pas de pesticides ou fongicides. Tout juste quelques boulettes d'engrais Biogold.
C'est reposant et propice à la contemplation.
On a tendance à oublier que la contemplation depuis une chaise longue, un verre de biere METEOR (la pils, non pasteurisée) bien fraiche à la main, est somme toute le but ultime du bonsai-ka.