Je n'utilise pas la méthode de W. Pall, je la connait. Je ne l'utilise pas, non pas parce que je doute de son efficacité, mais parce que la très grande majorité de mes arbres ne sont pas chez moi, et que ce serait donc trop de contraintes de faire du "super-feeding". Voila pour les présentations ;-)
Ce qui me gène dans la méthode, c'est l'énorme gâchis qu'elle entraine. Il est très probable que plus de la moitié des engrais apportés se retrouvent dans la nature ; ce qui n'est pas terrible d'un point de vue écologique, et économique (même si tu prends l'engrais le moins cher, il n'est quand même pas gratuit). On peut très bien engraisser jusqu'à l'optimum (comme le fait Tony par exemple), sans en gâcher trop (il y a toujours un peu d'excès, mais W. Pall le reconnait lui-même, il gâche beaucoup)...
Ensuite, il est clair qu'un arbre qui pousse fort a un bois moins dur qu'un arbre poussant dans des conditions plus "difficile"... il serait donc logique qu'on retrouve cette fragilité au cours de la croissance, et donc une plus grande sensibilité aux maladies. Mais ce doit être plus difficile à évaluer précisément. ;-)
On ne parle pas de culture intensive des bonsai mais de répondre au mieux aux besoins des arbres. Ce dont l’arbre n’a pas besoin de consommer pour vivre et pour croître, il ne l’utilise pas. Nos substrats sont inertes et très drainants et pour bien arroser il faut beaucoup arroser ce qui lessive le substrat et fait que aucun surplus ou accumulation d’engrais peut se faire (comme dit pappymandarin, il faut vraiment le faire exprès pour surdoser).
On ne peut pas comparer tomate et bonsai non plus. Premièrement, on ne mange pas nos arbres (à moins d’avoir très faim) mais si nos tomates sont dégueulasses c’est aussi parce qu’elles sont cueillies sans être mures pour résister au transport (car souvent elles viennent de loin, ce qui est con) car on veut des tomates toute l’année et à n’importe quel prix.
Pour moi, j’essaye de donner ce qu’il y a de mieux à mes arbres pour les avoir en pleine forme et pouvoir les travailler dans de bonnes conditions (c’est le but non). Pour les tomates, les producteurs répondent à une demande conne de tomates toute l’année et on est assez bête pour les acheter en décembre qui viennent d’Afrique du nord, cueillies sans être murés pour résister au transport et produites en masse. Si on arrêtait nos caprices culinaires on mangerait mieux peut être.
Et tu ne crois pas qu'en donnant un peu moins d'engrais, tes arbres auraient encore tout ce dont ils ont besoin, en gâchant moins ?
Accessoirement, tu pourrais arroser un peu moins (en fonction de ton climat et de la façon de cultiver bien sur...) sans bruler tes arbres ni les laisser se dessécher.
Ce n'est pas une attaque, si j'avais un jardin avec mes arbres, je les engraisserais aussi à fond aussi, mais j'essayerais de ne pas trop gacher quand même... ;-)
J’ai essayé tous les traitements bio possibles contre les insectes et je ne les trouve pas très efficaces.
Mes parents avaient une exploitation agricole et nous fessions des fruits et légumes bio de 1990 à 2002 et je connais le bio très bien.
Pour les bonsaï, un jour j’aurai envie d’exposer mes arbres et je ne veut pas prendre le risque d’avoir un arbre qui ne soit pas au top car les traitement naturelles fonctionnent souvent mais sur de très courtes durées et je suis trop feignant pour vaporiser et préparer des décoctions de façon journalière (et si jamais on n’aperçoit pas les insectes, la saison est foutue ???).
Concernant le gaspillage des engrais, c’est vrai que gaspillage il y a mais c’est difficilement chiffrable, ce n’est pas de l’agriculture ou du maraîchage intensif, les surplus d’engrais chez mes s’écoulent dans mon gazon qui est bien vert du coup.
A chacun de trouver son équilibre et sa propre manière de cultiver ses arbre pour le mieux répondre à ses besoins.
Pour les tomates, les producteurs répondent à une demande conne de tomates toute l'année et on est assez bête pour les acheter en décembre qui viennent d'Afrique du nord, cueillies sans être murés pour résister au transport et produites en masse. Si on arrêtait nos caprices culinaires on mangerait mieux peut être.
Je suis bien ok pour dire qu'on ne peux pas comparer les tomates aux arbres.. cependant on a pas le recul necessaire avec ces nouveaux modes de culture. [Concernant les tomates, même celles cultivés au mois d'aout en France en agriculture intensive sont dégueulasses à comparé de celles cultivées dans ton jardin en culture normale ]
"avec les "nouvelles méthodes " d'agriculture les tomates poussent très vite, sont bien grosses... n'empêche qu'elles sont dégueulasses."
Ok, sauf que là encore ça n'a rien à voir.
Dans le bonsaï on stocke du carbone (on fait du bois, du volume de tronc, pas des fruits), donc son goût on s'en tape. C'est une matière morte.
Bref, y'a beaucoup trop d'affectif dans ce débat.
Perso, j'ai déjà commencé par remplacer mes apports d'engrais liquide orga par ma pisse diluée à 10% (à chaque arrosage). Je vais continuer toute l'année pour voir car j'ai rien trouvé de concret pour me faire un avis (faut juste s'organiser un peu, vu que j'ai besoin de 1.5L d'urine par jour, alors à sortir d'un coup c'est pas évident...).
Mais je continue l'engrais minéral une fois par semaine, comme d'hab.
Tout le monde sait que l'urine diluée est un engrais, pourtant on en parle pas des masses. Ca serait pourtant la panacée: engrais gratuit, dispo tout le temps, pas besoin de subir les odeur de fermentation (comme pour les purins).
Ce qui est drôle, c'est que mes potes qui sont au courant me disent que ça pue, alors que les autres ne se rendent compte de rien du tout.
On a assez de recul, les horticulteurs qui font des compétitions de type Chelsea flower show au royaume uni pratiquent une fertilisation forte et régulière (forte en azote au printemps, plus équilibrée et moins souvent en été et plus riche et potassium à l’automne).
Cet événement existe depuis 1833 mais l’horticulture « de compétition » existe depuis une bonne cinquantaine d’années.
On trouve tout type de fertilisants spécialises dans le commerce pour mieux répondre aux besoins de ces horticulteurs qui exposent leurs plantes. Ne sommes nous pas comme ces horticulteurs spécialises avec nos exposition bonsai ?
En tout cas, en France, c’est plus difficile de trouver des fertilisants spécialisés; j’ai longtemps pensé à du lobbying de la part des grands groupes producteurs d’engrais en France, c’est dommage d’avoir pris du retard dans ce domaine mais les mentalités commencent à changer.
Tout le monde sait que l'urine diluée est un engrais, pourtant on en parle pas des masses. Ca serait pourtant la panacée: engrais gratuit, dispo tout le temps, pas besoin de subir les odeur de fermentation (comme pour les purins).
Ce qui est drôle, c'est que mes potes qui sont au courant me disent que ça pue, alors que les autres ne se rendent compte de rien du tout.
+
Tous les jardiniers pissent sur leur compost. C'est utilisé à foison par les jardiniers amateurs.
Cependant pour activer le compost c'est une bonne chose mais l'urine se transforme en ammoniac je crois, donc direct en arrosage ca me semble un peu Zarbi
J'essayerais de pas oublier cette discussion quand on se verra à un atelier Jox.... Du coup, on discutera, mais on mettra pas les mains dans l'arbre.... :newsm_8:
moi je nourris au purin (ortie/consoude) une fois par semaine et sincèrement les odeurs de fermentations je ne les subi que au filtrage (et encore... un bon purin sent fort mais ne pue pas vraiment).
à l'épandage ça sent un peu mais pas plus que ça et pas plus d'une journée.
les plantes sont prélevées dans mon jardin et l’excès d'engrais retourne à mon jardin, donc ça fonctionne plus ou moins en boucle.
considéré que je passe 4.5 litre de purin pur par épandage (45 litres de solution) le fait que ce soit gratuit n'est pas négligeable.
Plus sérieusement, manumidam a raison, il est facile de récupérer l'eau d'écoulement est de la réutiliser pour le jardin quel que soit le type d'engrais utilisé.
Et pourquoi ne pas récupérer l'écoulement pour les bonsais uniquement lorsque l'on engraisse en minéral / chimique ? Il est clair que l'usage d'engrais chimiques n'est pas bon d'un point de vue écologique pour le sol. Si ça reste en circuit fermé pour les bonsais uniquement, c'est quand même mieux, non ?
Je reviens vite fait sur la méthode Walter pall ... par ce qu'il y a quand même un truc qui me chiffone.. si c'est très bon pour l'arbre de tripler les doses, pourquoi les fabricants ne changent pas leur modes d'emploi ? L'industrie est là pour faire du fric, et si on met 3 fois plus d'engrais ca leur fait 3 fois plus de fric...du coup, je supose qu'ils ne sont pas cons au point de vouloir perdre de l'argent
@ Hin: Mais si, mais si. T'auras l'impression d'être en vacances (en camping, pas loin des sanitaires). Blague à part, à 10% ça sent que dalle comparé à un bon engrais orga.
@ kosi: Car les modes d'emploi sont adaptés à la culture en terreau, et non en drainant. Je pense que le terreau stocke les ions beaucoup plus que le drainant, et dans ce cas tripler peut peut-être être risqué.
Je n'utilise pas la méthode de W. Pall, je la connait. Je ne l'utilise pas, non pas parce que je doute de son efficacité, mais parce que la très grande majorité de mes arbres ne sont pas chez moi, et que ce serait donc trop de contraintes de faire du "super-feeding". Voila pour les présentations ;)
Ce qui me gène dans la méthode, c'est l'énorme gâchis qu'elle entraine. Il est très probable que plus de la moitié des engrais apportés se retrouvent dans la nature ; ce qui n'est pas terrible d'un point de vue écologique, et économique (même si tu prends l'engrais le moins cher, il n'est quand même pas gratuit). On peut très bien engraisser jusqu'à l'optimum (comme le fait Tony par exemple), sans en gâcher trop (il y a toujours un peu d'excès, mais W. Pall le reconnait lui-même, il gâche beaucoup)...
Ensuite, il est clair qu'un arbre qui pousse fort a un bois moins dur qu'un arbre poussant dans des conditions plus "difficile"... il serait donc logique qu'on retrouve cette fragilité au cours de la croissance, et donc une plus grande sensibilité aux maladies. Mais ce doit être plus difficile à évaluer précisément. ;)
Je suis sur la même ligne de pensé que toi. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut donner à boire à nos arbres et les engraisser mais encore faut il le faire de façon raisonnée. Pour moi il est tout a fait inutile (pour ne pas dire absurde) de multiplier par 3 ou 4 la dose d'engrais et de donner 10l d'eau à un Mame. Cela n'a pas de sens et cela impacte directement l'environnement. Encore une fois, je le répète, loin de moi l'idée du bonsaï-ka pollueur (l'agriculture et l'industrie étant les principaux acteurs) mais je reste convaincu qu'à titre individuel nous pouvons diminuer notre impacte sur l'environnement en cultivant nos arbre de façon raisonnée. C'est ce que j'essaye de faire.