un engraissage généreux c'est plutôt une application généreuse d'engrais toutes les 4 semaines du printemps à l'automne
J'ai pour habitude de remettre des boulettes de biogold une fois que les anciennes se sont complètement affaissées., partant du principe qu'à ce stade l'essentiel la substantifique moelle en est sorti. J'ai tout faux alors ?
Il y a quelques jours en me promenant en forêt j'ai trouvé un cornouiller mâle adulte dont une des branches avec des fruits était à portée de main. C'était délicieux. Aucune acidité Très fin, très sucré. En rentrant tout le monde en a goutté en prenant cela pour des cerises. J'ai été dévalisé.
Des cerises au mois d'août et en pleine forêt !! C'était donner du lard aux cochons.
Le citadin moyen n'a plus aucune notion de la saisonnalité. Depuis que les distributeurs lui proposent des fraises en hivers c'est la catastrophe.
J'ai tout de même réussi à faire quelques photos avec ce qui restait
Aspect de la cornouille mûre. Le sucre colle au doigt
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Aspect des noyaux
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Notez les 4 stries plus claires qui partent d'un des sommets du ballon de rugby.
Vue du sommet (les flèches indiquent les stries.
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Pour obtenir les noyaux débarrassés de la chair, il a suffit que je dispose les fruits dans un chinois , que je malaxe un peu du bout des doigts et que je rince.
J'ai pour habitude de remettre des boulettes de biogold une fois que les anciennes se sont complètement affaissées., partant du principe qu'à ce stade l'essentiel la substantifique moelle en est sorti. J'ai tout faux alors ?
il semblerait que oui.
tu maitrises l'anglais il me semble.
tu devrais regarder cette vidéo, le thème de l'engraissement est abordé à partir de 1h29mn
(à partir de 1h34mn il aborde la quantité et la fréquence d'application).
je reviens sur ta carence. Ma technicienne à un moyen mémo-technique pour se rappeler de l'élément responsable.
Quand les pointes des feuilles brûlent, sans chlorose, c'est soit une carence en Mn soit en Mg (car les plus fréquentes). La carence en Mn (Mère Neuve) atteint les jeunes feuilles. Alors que la carence en Mg (Mère Grand) atteint les vieilles feuilles.
Elle me dit souvent aussi que si je dose trop en Potasse, je risque de bloquer le Mg. J'ai du mal à le constater..
....tu devrais regarder cette vidéo, le thème de l'engraissement est abordé à partir de 1h29mn
(à partir de 1h34mn il aborde la quantité et la fréquence d'application).
Merci Manu pour le lien sur cette vidéo.
Si on met de coté la manière très étasunienne du conférencier, il faut avouer que le gaillard possède une fibre pédagogique certaine.
Ce que dit Ryan Neil est clair, et ma fois j'ai découvert certaines choses en particulier sur la répartition des boulettes sur la surface du substrat.
Pour information voilà le plan de fertilisation de ce Cornus mas pour 2017
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Les courbes rouges et oranges correspondent à une évaluation (qualitative) de la cession des molécules dans le substrat.
J'aurais pu mettre une série de boulettes supplémentaire mi-juin. Je ne suis pas sûr que cela aurait changé fondamentalement la teneur en chlorophylle des feuille du cornouiller.
Sur le diagramme ci-dessus on pourrait croire que l'apport d'engrais liquide dure 10-14jours. En fait étant donné le lessivage cette période doit surement être plus courte. D'autre part cet apport est modulé en fonction des températures ambiantes.
C'est la 2eme année sans rempotage qu'il se trouve dans cette caisse. Se pourrait-il que les racines commencent à se trouver à l'étroit ?
Pour l'instant mes Cornus mas en caisse de culture sont peu ou prou au même régime d'engraissement que mes autres arbres en culture. Or ce sont les seuls à montrer des signes de carence ou ce que j'attribue à une carence.
J'ai déjà eu un Cornus mas dans les années 1990 et je ne me souviens pas de tels signes de faiblesse. Mais à l'époque je n'avais pas de moyen de comparaison immédiate avec un arbre de la même espèce en pleine terre. Peut être que les feuilles jaunissaient aussi et que je ne m'en rendais pas compte.
Toujours est-il que je serais enclin à dire qu'il se passe là quelque chose de spécifique à l'espèce. Le Cornus mas demanderait quelque chose que les autres espèces ne demandent pas.
Mais comme le nombre de bonsai-ka qui cultivent le miraculeux cornouiller mâle est pour le moins restreint, j'ai bien l'impression que j'aurai à trouver la solution au mystère par moi-même. Un forum a ses limites.
Le Cornus mas : une espèce avec des mystères. N'en jetez plus ! On est comblé .
Je vous livre quelques observations automnales sur les couleurs que peut prendre Cornus mas au mois d'octobre.
Ma première constatation est une variabilité importante : A la date du 13 Octobre mon Cornus mas en pleine terre est bien vert alors qu'à la même date les deux individus en caisse de culture montrent clairement une parure automnale
Les couleurs affichées le 13 Octobre par les deux arbres en culture est différente.
Cornouiller 1 a pris des couleurs roses. Ce n'est pas de ce rose thyrien dont la midinette à peine pubère décore sa chambre, son journal ou son blog, mais plutôt un rose "cuisse-de-nymphe-émue", très subtil . La photo ci-dessus, un peu surexposée ne rend pas bien compte du raffinement de cette couleur-là.
Cornouiller 2 présente à la même date des couleurs dorées.
Deux semaines après, le 27 Octobre (hier), la situation n'est plus du tout la même.
Cornouiller 1 est passé directement du rose tendre à la flétrissure définitive alors que le Cornouiller 2 a continué à évoluer vers le rouge carmin.
Intéressante cette variante de couleur, les sujets sont cultivés, nourris, exposés de la même manière? Si oui, la génétique des individus serait elle la seule responsable? ou alors le cépage des vins qui étaient dans les caisses de culture?
Ca doit surement couter une petite fortune un bonsai jeune de cette espèce, je me trompe ?
Je l'ai déjà dit et même répété ailleurs dans ce forum : je n'ai jamais acheté un arbre.
J'estime qu'il est précieux de se réserver des domaines où les transactions marchandes sont absentes.
Trouver un plan dans une pépinière je pense pas que ça soit si cher.
Je vois la construction d'un bonsaï comme une quête . Payer un pépiniériste serait me priver de la première étape de cette quête, celle de la rencontre et de l'adoption d'un arbre vierge dans le cas d'un Yamadori (voir ce message dans ce fil) ou celle du spectacle de la germination dans le cas d'un semis.
Cette première étape jette les fondations de ma relation avec le futur bonsaï. Il me faut une assise riche en péripéties, en rencontres, en situations pittoresques où j'ai impliqué la tête et le corps pour amorcer une liaison qui va durer des années.
Payer un arbre serait donc un peu comme aller aux putes. Ça peut avoir son charme quand on est impatient, quand la pulsion est irrépressible ou qu'on ne trouve pas son bonheur pour toutes sortes de raisons. Mais cela ne fonde pas une histoire affective au long cours.
Dans ce contexte j'admire pardessus tout ceux qui marient à la fois la quête de l'arbre et la réalisation du pot. Eux, ils ont tout compris. Ils évitent les marchants à la fois pour le "bon" et pour le "saï" dans le terme bonsaï. Ça doit sûrement être le pied intégral de faire naître de la terre et du feu l'écrin parfaitement adapté à un arbre qu'on a cherché, prélevé et formé.
On peut aussi composer ses substrats soi-même, ses engrais, fabriquer ses outils, se passer d'un club, et s'informer sur internet ou dans des bibliothèques spécialisées.
Mais la question du prix d'un bonsaï de C.mas par rapport à une autre espèce reste posée.
Quand j’étais pro, les cornouiller mâle, cornus mas avaient un coefficient comme les juniperus. Ça ne grossit pas vite
J’en ai encore deux.
Philippe, as tu constaté toi aussi qu’en pot ils ont toujours soif? Ce sont toujours les premiers a baisser les feuilles.
Après l’engraissement à l’automne est important, c’est à ce moment que se fait l’induction florale et le grossissement des boutons qui deviennent ronds.
Philippe, as tu constaté toi aussi qu'en pot ils ont toujours soif? Ce sont toujours les premiers a baisser les feuilles.
A vrai dire je n'ai pas observé cela.
Il faut dire que je me suis remis aux Cornus mas en 2013-2014 et par conséquent ils se trouvent actuellement en caisse de culture. L'humidité y est normalement plus importante que dans un pot, vu le volume de substrat.
J'essaye de me souvenir de cette soif aux temps reculés où je bichonnais un cornouiller en pot, mais là aussi ce n'est pas une caractéristique qui aurait retenu mon attention.
D'ailleurs dans la littérature on lit qu'il est assez résistant à la sécheresse....
Par ailleurs il faut bien être conscient que ce n'est pas un arbre de pleine lumière. A l'état sauvage il pousse généralement sous le couvert d'arbres bien plus imposants que lui (chêne, frêne, merisiers etc...). En bonsaï, une position à mi-ombre me semble indiquée.
Ce printemps et cet été j'ai laissé un des mes deux Cornus mas dans une exposition plein soleil entre 7h et 14h. Il a baissé les feuilles non par manque d'eau, mais par adaptation à l'ensoleillement. En réagissant ainsi il offre moins de prise aux rayons directs. C'est du moins mon explication corroborée avec ce que j'observe dans son milieu naturel. Sur un même arbre les feuilles des parties exposées se replient légèrement vers le bas pour se rapprocher du tronc.
En comparant avec d'autres espèces (chênes, prunelliers, ormes, aubépines ...) que j'ai dans des caisses de culture de même taille, je n'ai pas été frappé par une lenteur à croitre.
N'oublions pas que c'est une espèce qu'il ne faudrait pas laisser trop longtemps en pot sans rempotage.
En parcourant ce fil je m'aperçois que l'un des points absents est l'aperçu des boutons floraux qui commencent à se former en Août et qui arrivent à maturité en Novembre.
Ceci est donc d'actualité.
A partir de Novembre ces bourgeons vont attendre la fin du mois de Février pour éclore.
Comme on le constate, les boutons se forment sur les pousses de l'année.
Théoriquement le Cornus mas commence à fleurir (boutons + fleurs) à l'âge de 8-9 ans.
Mais cela ne signifie pas qu'un arbre prélevé et d'un âge supérieur à une dizaine d'année formera nécessairement des boutons floraux. Le stress du prélèvement, la taille des racines et des rameaux sont autant de facteurs qui inhibent leur apparition.
Donc ne vous étonnez pas si vous avez entrepris la culture de cette espèce miraculeuse et que votre arbre ne montre aucun bourgeon floral.... pour l'instant
De plus, comme pour toutes les autres espèces, il n'est pas conseillé de fatiguer l'arbre par une floraison dans la phase initiale de culture.
Et ne pas oublier que même si on ne commente pas forcément, on peut porter de l'attention à ton sujet, intéressant, bien fait, complet et... alléchant !
C'est pour ça que j'aime bien le bouton "Like" sur BonsaiNut (sous "XenForo") : il y a des fikls de discussion, des messages, à propos desquels on n'a d'autres commentaires à faire que diore "J'aime !".
Des arbres ou des constructions qu'on apprécie, mais sur lesquel-les (?) on n'a pas grand chose d'autre à dire que "c'est super".
Pourtant, ce peut être un encouragement pour celui qui s'occupe d'un arbre.
Mais bon, je pense que cette question a été traitée, et balayée en son temps.
je pense que cette question a été traitée, et balayée en son temps.
En effet, c'est pourquoi je laisse ton message un jour ou 2 le temps que tu lises ma réponse, puis je masquerai les 2. On ne va pas recommencer hein. Passons à autre chose, merci d'avance.
Pour l'instant mes cornouillers en caisse de culture n'ont jamais subi de taille en vert. Uniquement des tailles hivernales. Ils ont poussé chaque saison sans intervention.
Celui qui figure dans ce fil a été taillé fin novembre dernier.
Depuis son prélèvement en 2014 j'avais pris l'habitude de lui réduire les branches entre mi-Février et mi-Mars. L'année dernière quand j'ai commencé à tailler le 17 Mars j'ai eu la surprise de le voir pleurer. C'était trop tardif. J'ai donc procédé avec un peu d'avance cette année
Si vous regardez de près vous constaterez que j'ai taillé plutôt "large".
En effet pour l'année à venir je compte amorcer un processus en deux temps (au moins).
1/ une taille en début d'hiver que je viens d'opérer
2/ une taille en vert au alentour du mois de Mai.
La taille hivernale ne s'est pas faite sur les bourgeons sur lesquels je veux repartir. J'ai taillé sur les bourgeons au dessus de ceux que je pense garder, dans l'esprit décrit ici .
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Au printemps, les bougeons au dessus accapareront l'essentiel de la force et ceux en dessous ne vont faire que des entre-nœuds rapprochés. En Mai, après le sacrifice, ces derniers prendront alors le relais.
Pour donner une idée de la croissance d'un Cornus mas non suffisamment ramifié, une image qui donne une idée de la dimension des entre-nœuds : inexploitables