Comme vous avez pu le constater lors de vos dernières ballades, les Anémones pulsatille (Anemone pulsatilla) sont en pleine floraison. Regardez bien où vous mettez les pieds.
Mais celles dans ces colonnes ne risquent pas d’être piétinées… Elles se plaisent bien sur mes étagères
Après l’anémone hépatique, après l’anémone pulsatile et avant l’anémone sylvestre c’est maintenant le tour de l’anémone sylvie à fleurir.
J’aimerais remercier chaleureusement ici @toto25 qui a attiré mon attention sur Anemone nemerosa (l’anémone sylvie) comme plante susceptible d’être cultivée en Kusamono.
On consultera avec intérêt les deux qu’il cultive dans ce message et les précédents. Il a su éveiller mon attention sur cette espèce omniprésente quoique seulement pendant une courte période dans la saison. Après la floraison la plante devient quasiment invisible au promeneur.
Ajoutez à ce côté éphémère sa prolifération et il n’en fallait pas moins pour que je la considère de haut, comparé à la rareté, la durée de floraison et la plus grande taille des fleurs de mes anémones sylvestres (Anemone sylvestris).
Pour dire que je reviens de loin et que j’ai bien retourné ma veste.
Jugez-en par vous-même en contemplant ces photos de mon plant prélevé au printemps 2024.
Je vous présentais il y a une dizaine de jours mon premier plant d’Anemones pulsatiles en pleine floraison.
Aujourd’hui, elle est fanée. Mais je trouve que cet état n’est pas dénué d’intérêt
pendant que cette plante décline, sa sœur a explosée et étale maintenant toute sa splendeur
Beaux Kusa et belles photos!!
Voici une plante de culture facile en pot : Saxifraga arendsii , le saxifrage mousse ou saxifrage d’Arends. La variété que je montre ici se nomme « Toran Deep Red »
Je le cultive depuis deux ans seulement.
Au plus dense des pavés, sur les trottoirs, au milieu de la chaussée, cette petite chose à fleurs jaunes subit les assauts du citadin . Et pourtant elle prospère. Elle est d’une résilience exceptionnelle et d’une frugalité sans pareil.
La potentille
Oui, mais laquelle ?
Les candidates sont nombreuses . Je n’ai pas encore fait mon choix définitif parmi celles qui pourraient entrer en ligne de compte pour le kusamono ci-dessous.
Potentilla erecta ,
Potentilla inaperta ,
Potentilla inclinata ,
Potentilla indica ,
Potentilla intermedia ,
Potentilla neglecta ,
Potentilla norvegica ,
Potentilla reptans , Potentilla supina ,
Potentilla verna semble être l’espèce assez probable pour la plante de ce message
J’ai écarté les potentilles autochtones suivantes :
Potentilla incana
Potentilla mathonnetii
Potentilla maura
Potentilla detommasii
Potentilla delphinensis
Potentilla fagineicola
Potentilla frigida
Potentilla grammopetala
Potentilla grandiflora
Potentilla heptaphylla
Potentilla hirta
Potentilla micrantha
Potentilla montana
Potentilla multifida
Potentilla nitida
Potentilla nivalis
Potentilla pedata
Potentilla puberula
Potentilla reuteri
Potentilla fragariastrum
Potentilla thuringiaca
Et ce ne sont là que les potentilles herbacées …
Probablement Potentilla reptans, une des adventices les plus envahissantes et les plus difficiles à éliminer ou même simplement contrôler. Si tu n’en avais pas dans ton jardin, c’est une bien mauvaise idée de l’avoir introduite 
.
Certainement pas !
P. reptans fleurit à partir de mi-juin et tout l’été et là, on est en avril.
Comme suggéré plus haut, P. verna me semble la plus probable.
Désolé de ne pas avoir pu alimenté ta Schadenfreude .
Effectivement si l’ époque de floraison ne correspond pas, c’est possible que ça soit verna. Mais d’ un côté, tu l’ as remarqué toi même, ça pousse dans des endroits improbable et resiste à presque tout, ça l’ air de faire des stolons aussi, donc le fonctionnement doit être le même.ouf! Ma joie de vivre est sauvée 
.
Schadenfreude est un terme souvent utilisé en bon français parce que le mot n’existe pas dans la langue de molière. Tu peux utiliser « Ersatz », « Bunker » ou vasistas de la même manière.
Au lieu de me persécuter sur des détails, tu pourrais rappeler certains à la francophonie, quand ils écrivent dans un sabir franco-anglais incompréhensible.
Plus sérieusement, ne t’inquiètes pas, c’était pas bien méchant, surtout vu que tu la cultive en pot, tu n’ aura pas de problème à contrôler les stolons et éviter qu’elle se ressème. Au passage les petits fruits non comestible qui se confondent avec des fraises des bois sont jolis.
La potentille que je montre plus haut ne développe pas de stolons contrairement à P. reptans. Un autre argument qui plaide en faveur de ma possible identification comme étant Potentilla verna.
Quant aux petites « fraises » de Potentilla reptans on les connais bien, puisque j’ai un jardin et par conséquent, j’y ai cette plante qui prospère au sol.
Mes kusamonos sont des plantes sauvages prélevées hors des milieux anthropisés.
Oui, comme Saxifraga arendsii « Toran Deep Red »…
La Potentilla Reptans envahi facilement les jardins mais c’est bien une plante « sauvage ».
Un iris dédié à tous ceux qui préfèrent voir l’exception plutôt que ce qui est habituel
À quoi j’ai déjà répondu en 2022 dans ce premier message concernant le même Iris
Iris pumila ou Iris lutescens ? Je ne sais pas. Photos prises hier.
J’ai aussi des iris nains en pot a kusamono. C’est facile comme tout. Après c’est beau4/5 jours et c’est tout!
Après perso, c’est de l’iris nain « sauvage ». En tout cas récolté en garrigue, assez éloigné des habitations.
Il est vrai que sa culture ne pose pas vraiment de problèmes.
Je suis admiratif de ta démarche qui t’a conduit au prélèvement d’iris nain qui est sans doute un Iris lutescens. Je n’ai pas de garrigue dans mon voisinage et je t’envie.
Les couleurs, que ce soit Iris pumila ou Iris lutescens , sont naturellement très variables. On en trouve des jaunes, des blancs, des bleus pâles des bleus outremer jusqu’au pourpre.
De quelle couleur sont les tiens ?
Fleurs jaunes pour moi. et toutes petites feuilles.
La zone où j’en avait prélevé a pris un bel incendie il y a 3 ans. Faudrait que j’y retourne pour voir si ils sont toujours là.
Il est vrai que la fleur fane au bout de quelques jours.
Mais la même hampe florale peut développer de nouvelles fleurs
Pour ma part, je n’en ai jamais eu plus de deux par hampe.
Aujourd’hui cela s’est bien produit avec la plante que je montre plus haut
La floraison de l’aspérule odorante (Galium odoratum) en pot peut sembler insignifiante. Et pourtant en allemand, on la nomme Waldmeister : le maître de la forêt.
Quand on en découvre une place dans une clairière l’ensemble de ces petites fleurettes forme un tapis blanc formidable. Et le parfum ! Elle embaume les sous-bois à plusieurs dizaines de métrés. C’est d’ailleurs ainsi qu’on la repère.
Pour moi, elle me rappelle des souvenirs d’enfance quand je contemplais ma grand mère qui les mettait à infuser dans du vin blanc (De Waldmeisterwin). C’était d’autant plus excitant que le doux breuvage nous était strictement interdit à nous les mômes. On le sait : ce qui est interdit est désirable. Je me suis rattrapé depuis.
Une version que je n’ai jamais eu l’occasion de goutter consiste à infuser le bouquet d’aspérule (~ 40 brins) dans un alcool de fruit qu’on choisira plutôt neutre.
Je ne parle même pas des qualités médicinales de la plante.
Son goût vanillé culmine quand on l’a laissé sécher un peu (une nuit). Elle peut accompagner des fruits de mer délicats comme les coquilles St Jacques. Évitez les moules bien sûr.
A vous de jouer : la récolte en forêt c’est maintenant !
Trois étoiles pour l’ensemble de ton oeuvre.
Merci Bonsaiphil.
