Merci à tous les deux pour votre soutien. Je viens d’aller vérifier et passer mes mains sur le feuillage, 2/3 feuilles sont tombées mais le reste est bien accroché.
Je ne pense pas que ce soit grave, peut être une réaction à la chaleur comme le suggère Dex.
Le pot est plein de racines, le drainage se fait moins bien.
Il fait moins chaud depuis quelques jours et j’arrive mieux à gérer l’arrosage. Tout devrait rentrer dans l’ordre.
J’ai programmé un rempotage au printemps prochain.
Finalement, la fin de saison s'est bien passée et tout est rentré dans l'ordre quand les grosses chaleurs se sont arrêtées. Juste la perte de quelques branchettes à déplorer, rien de bien grave...
Une photo d'aujourd'hui en couleurs d'automne : 336266
La branche qui a été attaquée par un parasite est restée vivante avec des feuilles uniquement en bout de branche. Une partie a noirci. Je pense qu'à terme, cette branche va sécher. Je vais laisser évoluer....
Il avance bien ce chêne, 16 ans depuis son prélèvement, il a fait un joli bout de chemin. Si tu arrives à lui faire développer une jolie ramification avec des feuilles plus petites il aura fière allure dans quelques temps. Chapeau pour l’évolution et la culture.
Tu mets le doigt sur deux points qu'il va falloir que je travaille à l'avenir.
Concernant la ramification, ça devrait venir avec le temps.
Ce que j'ai pu remarquer, c'est que la dominance apicale reprend très vite le dessus (cette année, ce chêne a perdu des branchettes essentiellement dans la moitié basse et à " l'intérieur " de l'arbre). A l'avenir, je ne vais pas aller à l'encontre de cette dominance apicale mais l'accompagner pour en tirer le meilleur parti : faire des branches tortueuses caractéristiques du Quercus robur sur les deux premiers tiers des branchespuis développer une ramification plus dense sur le tiers restant.
En ce qui concerne la taille des feuilles, c'est un point sur lequel j'ai tout à apprendre. Je suis preneur de retours d'expériences sur les techniques de réduction de la taille des feuilles. ;)
Mauvaise année pour ce chêne qui est en difficulté depuis le rempotage de printemps.
La pousse n’a pas été extraordinaire et il a eu une grosse attaque d’oïdium.
Paradoxalement, l’oïdium s’est développé pendant le moins de juin chaud et sec dans le département du Nord. En effet, j’ai l’habitude de mettre mes deux chênes à l’abri d’une avancée de toit pour la nuit mais cette année, un mal de dos m’a empêché de le faire et l’oïdium s’est développé avec la rosée de la nuit.
Il devrait s’en remettre avec tous les bons soins que tu apportes. J’ai vu une petite recette contre l’oidium sur les courges apparemment ça fonctionne assez bien curativement. 80cl d’eau+20cl de lait écrémé +1 cuillère à café de bicarbonate de soude, le tout à pulvériser. Elle est peut-être transposable à ton chêne ? Je ferai un essai sur un chêne atteint dans ton coin par curiosité, on ne sait jamais.
J’ai procédé à un traitement préventif au soufre micronisé sur mes chênes le 6 Mai 2023 puis un autre le 27 Juin 2023. Concentration 15g/litre
Pour l’instant je n’ai pas eu d’oïdium.
Merci à tous les deux pour vos conseils et « recettes » contre l’oïdium.
Je savais que le lait permettait de lutter contre ce champignon mais je n’avais pas le dosage, merci Shrub pour cette précision.
Pour cette année, je ne pense pas faire quoi que ce soit car on est déjà bien avancé en saison . Mon autre chêne du challenge nebari a été cultivé dans les même conditions et lui n’a quasiment pas d’oïdium (juste sur une branche de deuxième pousse) mais il est beaucoup plus « aérien ». Je sais que ce champignon a besoin d’humidité et d’une certaine température pour se développer.
Mes conditions de culture de cette année (arbres abrités du vent, emplacement plutôt à l’ombre) ont favorisé l’oïdium. J’essaierai d’être plus vigilant l’année prochaine pour lui redonner toute sa superbe… et éventuellement un petit traitement préventif avec la recette au lait+eau+bicarbonate (je n’ai pas de soufre micronisé).
Ce soufre se trouve très facilement dans toutes les jardineries et ne coûte que 2 sous. Un sachet du produit te durera au moins 20 ans.
Je me méfie un peu des « recettes de grand-mère »
Je ne m’inquiète pas pour la saison prochaine. L’oïdium est très fréquent dans la nature et certains chênes en forêt en sont couverts, ça ne les empêche pas de vivre.
Les bourgeons sont prêts pour l’année prochaine, j’effectuerai probablement un petit traitement au soufre au printemps pour limiter l’infestation.
Triste nouvelle concernant ce chêne qui a très mal fini la saison dernière.
En plus de l’oïdium, un autre champignon (rouille) l’a affecté.
Tous les ans, j’ai la rouille du gazon (Puccinia sp. / Uromyces sp.) qui se développe dans la pelouse de mon jardin. Ca se manifeste par des cloques orangées puis l’herbe jaunit.
Je ne pensais pas que ça puisse atteindre le chêne (à priori ces champignons sont spécifiques des graminées) sauf que le tronc de ce chêne a commencé à se couvrir de ces cloques oranges. Aucune autre manifestation hormis sur le tronc. Mes autres arbres n’ont pas été affectés.
Au cours de cet hiver, les branches de ce chêne ont commencé à se flétrir et à présenter une couleur plus claire.
Aujourd’hui, j’ai coupé quelques branchettes et arraché quelques bourgeons mais tout est sec, je crois que c’est fini pour cet arbre…
Je suis un peu dégoûté car c’était l’un de mes plus vieux arbres, l’un des plus abouti aussi. Il m’a beaucoup appris.
Pareil que ppdl, c’est dur, mais au bout d’un certain temps, la page se tourne, et la passion continue. Perso la perspective de perdre un arbre est quelque chose que j’ai « intégré » et donc je sais que rien n’est acquis, même la survie d’un feuillu, et je savoure d’autant plus les arbres qui restent en vie.
Merci ppdl et Clem pour votre soutien.
Jai également intégré l’idée de perdre des arbres de temps en temps et la passion est toujours là.
J’ai encore appris avec la mort de ce chêne, notamment sur la résistance de cette espèce aux champignons. Je serai plus vigilant à l’avenir sur ce point.
L’aventure continue…
Arrgh ! Je suis vraiment attristé par ce qui arrive à ce chêne . Je le suivais depuis plusieurs années. La manière dont tu cultives les chênes a été source d’inspiration pour la culture des miens. Alors cela me touche d’autant plus.
Cette histoire de rouille est pour le moins angoissante.
oui, ce qui est important, si je peux me permettre, c’est de comprendre pourquoi ton chêne est mort (si y’a moyen d’en être sûr) et donc de ne plus faire la même erreur ou de les protéger plus si tu as d’autres chênes… car comme on dit « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Navré pour toi @fredlgd, il était très bien mené jusqu’ici et était promis à un autre avenir, en voyant les photos et les symptômes que tu as décris j’aurai plus pencher à un phytophthora, je trouve très étonnant qu’une rouille du gazon puisse s’attaquer à un chêne, l’arbre a fait un séjour posé sur le sol ou sur le gazon avant l’apparition des symptômes ?
Comme tu l’as dit cet arbre t’a apporté beaucoup et c’est ce qui te restera, c’est le plus important.
Ouaouh, merci les gars pour votre soutien, ça me va droit au coeur.
@ bonsaiphil : « la manière dont tu cultives les chênes a été source d’inspiration pour la culture des miens », merci pour le compliment bonsaiphil. Je suis également beaucoup de tes sujets et la façon dont tu mènes tes arbres avec beaucoup de naturel et de respect, le tout expliqué avec un franc parler et de la rigueur. Concernant les chênes, j’en ai un autre que je prépare (celui du challenge nebari) et quelques uns qui trainent dans ma haie. Donc, je pense que l’on aura encore l’occasion d’échanger sur cette essence
@ Clem : je te rejoins complètement sur la recherche de la raison de la mort de cet arbre. J’ai parlé de rouille mais je n’en ai pas la certitude. Tout ce que je sais c’est que mes autres arbres (y compris un autre chêne) n’ont pas présenté ces cloques orangées sur le tronc…
Autres causes possibles : depuis deux/trois ans, il y avait un « tâche » sur l’écorce qui se décollait, ça n’avait pas l’air de gagner mais ça avait un drôle d’aspect.
Il y a eu aussi ce trou dans une des branches, peut-être que la bestiole responsable a fait plus de dégâts que ce que je pensais… Je scierai le tronc afin de voir ce qu’il se passe à l’intérieur.
Et enfin, l’oïdium ! Je pense que ce dernier a fortement affaibli l’arbre. Depuis que je place mes arbres à l’ombre et à l’abri du vent à même le sol (sur le gazon), le problème s’est aggravé. Je n’utilise plus de produits phyto depuis longtemps pour des raisons personnelles mais à l’avenir, je pense que mes futurs chênes iront sur une petite table basse, afin que l’air circule un peu mieux dans le feuillage, histoire de limiter l’oïdium.
Bref, tu l’auras compris, beaucoup de causes possibles…
@ Shrub : merci l’ami pour ton com. Oui, comme expliqué plus haut, tous mes arbres étaient posés à même le sol dans le gazon. Je sais que ça paraît étrange qu’une rouille du gazon puisse atteindre un chêne mais lui seul en était couvert. Je sais qu’hormis l’oïdium, les chênes sont normalement préservés des champignons grâce à leur forte teneur en tanins.
Le dessèchement des branches est apparu au cours de l’hiver, le mystère reste entier.
Je vais utiliser ce que m’a appris cet arbre pour former les suivants, c’est le meilleur hommage que je puisse lui rendre.
L’oïdium c’est vraiment pas simple, l’intensité est super variable d’une année à l’autre et au cours des semaines de pousse, selon la météo. En cultivant dehors, difficile de s’y soustraire aux conditions atmosphérique. Ici dans le sud-ouest, la vigne a subi un impact inédit cette année, avec localement une annulation pure et simple de la vendange.
Comme toi je ne mets plus aucun traitement phyto sur mes arbres depuis plusieurs années et les cultive par terre. J’ai placé mon dernier chêne dans l’endroit le plus aéré et ensoleillé de mon coin bonsaï et depuis 2 ou 3 ans il n’est presque plus atteint.
En nature en revanche c’est une vraie cata dans le coin. Les chênes matures ont presque tous une masse foliaire ridicule par rapport à ce qu’elle pourrait être au coeur de l’été et des descentes de cimes quasi systématiques. Assez flippant à voir. Il est clair que ce champi affaiblit fortement et durablement les arbres.