chêne pédonculé

Merci Fabizen, je ne m'inquiète pas pour l'oïdium, il y en a toujours un peu sur quelques feuilles chaque année, sans gravité.

 

@ Gwinru : je suis complètement d'accord avec toi sur la couronne qui doit encore s'élargir mais je voudrais que les branches soient tortueuses à l'image des grands chênes de ma région et surtout que les ramifications secondaires et tertiaires soient de plus en plus fines et denses au fur et à mesure qu'elles s'éloignent du tronc. Tout cela prendra encore quelques années et va demander des entre-noeuds de plus en plus courts.

à l'image de ce chêne : 324801

quercus 003.JPG

ou de celui-ci de Walter Pall : 324802

2001_12_dscn1912v.jpg

Je vais essayer de m'approcher de ce résultat dans les années à venir. ;)

c'est un sacré challenge mais c'est super de vouloir reproduire les mouvements et l'emotion des vrais arbres. Plus le Bonsai sera grand, plus ça sera "facile" de représenter le mouvement des branches et les espaces vides entre elles (plus le Bonsai est petit, plus on est limité pour representer des espaces vides, des mouvements etc)

Ce que je vois dans la nature, en terme de branches de caducs, est souvent beaucoup plus mouvementé, long et dégarni (pas très ramifié au centre) que ce qu'on voit en Bonsai. C'est à mon avis un truc à explorer. D'ailleurs si tu regardes bien, même l'arbre de Walter a des branches plus courtes et compactes que le vrai chêne.

D'accord avec toi Clem.

Actuellement, ce chêne fait 45 cm de haut. Lorsque la ramification sera bien avancée, je pense qu'il fera 15 ou 20 cm de plus en hauteur et 30 ou 40 cm de plus en largeur.

Le travail sur la ramification ne fait que commencer.

La taille des bourgeons à l'éclatement me permet de donner du mouvement aux ramifications, les bourgeons sont plus nombreux et plus petits. L'inconvénient d'une telle taille est une ramification trop dense, notamment à l'intérieur de l'arbre. Lors des prochaines saisons, je vais devoir gérer la densité de ramification par la taille selon un gradient croissant de l'intérieur de l'arbre vers l'extérieur de celui-ci afin que la ramification ait une cohérence. J'espère également que cette taille précoce à l'éclatement va me permettre de réduire la taille des feuilles.

Un bonsaï est, selon moi, un compromis entre la taille de l'arbre, le diamètre et la longueur des branches et la taille des feuilles.

Tout cela est très théorique mais je vais essayer de tendre vers cet objectif. J'expérimente, je teste,..... :-)

on est d'akk. Tout depend aussi de tes gouts perso (certains aiment les arbres de plus 60cm, d'autres les shohin ).

 

En ce qui concerne les grandes feuilles, à mon avis, il sera toujours plus présentable/appréciable l'hiver tout nu , surtout si les feuilles presentent des signes d'oidium ^^

J'attache peu d'importance à la taille des arbres, il y a de très beaux shohin. Par contre, j'aime les bonsaï qui ressemblent à des arbres et si en plus, ils présentent les caractéristiques de l'espèce, alors là, pour moi, c'est le top. Je trouve qu'il est quand même plus simple de donner ce côté naturel à des arbres d'une certaine taille.

 

Pour la réduction de la taille des feuilles, je n'ai pas vraiment de solution. J'ai cherché sur différents forums sans jamais trouver LA technique qui fonctionne. Ce qui revient le plus souvent, c'est d'équilibrer la vigueur, d'avoir une ramification fine et surtout de vraiment bien doser l'arrosage (ce qui devient très compliqué quand tu travailles).

L'idéal pour moi serait d'arriver à avoir des feuilles de cette taille sur l'ensemble de l'arbre : 324812

20200813_162447.jpg

 

Et sinon, c'est vrai que les arbres sont très beaux également l'hiver car on peut voir toute leur structure.

Merci, il s'est bien remis mais il n'y aura pas grand chose d'exploitable sur ces nouvelles pousses, les entre-noeuds sont trop longs.

Remarque intéressante.

Tu as fertilisé quotidiennement en juillet et août alors que les températures au-dessus de 30° étaient courantes.

Or on dit souvent que fertiliser lors des canicules ne sert à rien.

Apparemment ton arbre dément ce point de vue, comme s'il avait à rattraper les dégâts occasionnés avant cette période.

Est ce aussi ton analyse ?

Quelle est ta position par rapport à la fertilisation par grosses chaleurs ?

Pour ma part j'ai arrêté la fertilisation biogold depuis juin. Je vais reprendre dans la 2eme quinzaine d'aout (si les températures le permettent) avec de l'engrais liquide chimique avec oligo-éléments.

 

PS il y aurait beaucoup à dire sur les secondes pousses des chênes

Une petite photo pour illustrer les entre-noeuds trop longs de ces dernières pousses : 324820

P1120684.jpg

 

Comme toi Bonsaiphil, j'ai lu à plusieurs reprises que fertiliser en période de canicule ne servait à rien car l'arbre entre en dormance quand la température est trop importante (ce qu'on peut observer sur les arbres dans la nature et ce qui est plutôt logique, l'arbre ne peut plus pousser car il manque d'eau). En plus du manque d'eau, cette dormance doit faire appel à des phénomènes physiologiques que je ne maîtrise pas ou mal (il me semble que l'ouverture des stomates dépend également de la température). A mon sens, cette dormance constitue une adaptation des arbres vivants en climats tempérés que l'on ne retrouve pas chez les essences adaptées aux zones tropicales (ce qui est, là encore, assez logique car chez nous, quand il fait chaud, il fait le plus souvent sec alors qu'en zone tropicale, il fait chaud mais il pleut aussi beaucoup).

 

Dans le cas de ce chêne, quand je l'ai récupéré à la mi juillet, je pense qu'il avait encore beaucoup de vigueur à exprimer (je fertilise beaucoup mes arbres. Par beaucoup, j'entends peu mais très souvent et cette année c'est pratiquement à chaque arrosage).

Les températures de la deuxième quinzaine de juillet n'étaient pas caniculaires si je me souviens bien (en tout cas, pas dans le nord). Il a donc pu exprimer cette vigueur et il a ainsi poussé pendant environ trois semaines en continu. J'ai lu qu'un chêne pouvait faire jusqu'à cinq pousses par an et je pense qu'avec ce sujet, c'est ce que j'ai obtenu cette année. Le fait de tailler à trois feuilles chaque éclatement de bourgeons a également permis de canaliser et de répartir la vigueur sur l'ensemble de l'arbre d'une part mais aussi dans le temps.

Par contre, depuis la canicule de cette deuxième semaine d'août, il ne fait plus de nouvelle pousse, il a juste fini de développer les feuilles des dernières pousses qu'il avait produites.

 

Ce que j'ai pu observer, c'est que jusqu'à une trentaine de degrés, le chêne continue de pousser mais je pense que la photopériode entre également en jeu. Le chêne peut développer des pousses jusque fin juillet/début août. Courant août, la durée du jour diminuant, il passe à une autre phase de son développement, il commence à faire des réserves et prépare le développement de l'année suivante (c'est pourquoi j'utilise deux engrais différents sur l'année, engrais chimiques liquides). Les pousses de l'année se transforment en bois et les bourgeons maturent en août.

En période de grosse chaleur, je continue à fertiliser (je précise que je sous-dose toujours l'engrais), ne serait-ce que parce qu'il continuait à développer les feuilles issues des dernières pousses malgré les fortes températures. Je n'ai jamais observé de résultat néfaste d'une fertilisation en période caniculaire, l'arbre prend juste ce dont il a besoin.

 

Je pense que si tu veux obtenir le maximum de développement de ton chêne, tu peux continuer la fertilisation (riche en azote) jusque juillet sans problème. Puis à partir d'août, changer/modifier ta fertilisation pour un engrais plus riche en potassium, élément utile aux organes de réserve chez les végétaux.

Il ne s'agit pas d'un chêne, mais j'ai plusieurs arbres d'espèces très différentes qui continuent à pousser en été. Mieux, un orme a démarré une seconde pousse au plus fort de la canicule (40°), sans avoir été préalablement travaillé. Il est en plein soleil. Peut-être est-ce dû à sa maladie qui entraîne la nécrose puis la chute d'une partie de ses feuilles en été, il pousse pour les refaire ?

 

Mais il me semble que la pousse de nos nains en été a déjà été observée par nombre de membres du forum depuis pas mal d'années, la conclusion étant que si l'arbre a suffisamment de flotte, rien ne l'empêche de pousser.

Merci pour ce retour ANTONIN, 

 

Il ne s'agit pas d'un chêne, mais j'ai plusieurs arbres d'espèces très différentes qui continuent à pousser en été. Mieux, un orme a démarré une seconde pousse au plus fort de la canicule (40°), sans avoir été préalablement travaillé. Il est en plein soleil. Peut-être est-ce dû à sa maladie qui entraîne la nécrose puis la chute d'une partie de ses feuilles en été, il pousse pour les refaire ?

 

J'ai vécu la même expérience pendant la canicule mais cette fois sur un charme qui a (beaucoup) manqué d'eau début juillet. Tellement manqué d'eau que je le croyais moribond. Je l'ai complétement défolié et arrosé fin juillet. Il s'est décidé à repousser en pleine canicule.

 

Je pense qu'en période de canicule, la majorité des arbres autochtones (et en conditions de culture optimale) se met en dormance à quelques exceptions près de certains sujets atypiques. Par contre, des arbres en état de stress continuent de pousser pour survivre.

Or on dit souvent que fertiliser lors des canicules ne sert à rien.

 

« On  » ne le dit pas dans les ouvrages de formation à destination des professionnels. Tony, avec sa pépinière dans le sud, fertilisait tout l'été et les résultats étaient éloquents.

 

L'idée que les arbres poussent moins en été vient probablement de l'observation des arbres en pleine terre qui, souvent, manquent d'eau pendant l'été. Si en pot, un de mes arbres pousse mal l'été, quelque soit l'espèce, c'est qu'il a un problème (et je précise que je suis en Bretagne intérieure avec des températures estivales pratiquement identiques à Paris, donc pas « fraîches »).

Le meilleur moyen d'avoir des arbres qui calent en été, c'est de ne pas leur fournir assez d'eau, par exemple 100% pouzzo et un arrosage par jour.

pareil, en serre ouverte où j'ai parfois plus de 40°C, les palma, le sainte lulu et le cognassier de Chine poussent quand même, mais ils ne manquent ni d'eau ni d'engrais.

 

Quand il fait plus de 40°C, maintenant au lieu de sortir les arbres (dehors les oiseaux abiment le sol) je les vaporise plusieurs fois par jour, et ils semblent apprécier. En tous cas, je n'ai plus de petits points noirs de brulure sur les extrémités des pousses. J'ai aussi placé un voile d'hivernage en hauteur pour que le soleil tape moins fort, mais ça n'empeche pas les fortes T°

Nouveau rempotage fin mars pour ce chêne car le substrat n'était pas assez rétenteur et ça posait problème l'été.

Je l'ai remis dans 100% pumice.

327111

20210330_155742.jpg

 

Une photo du jour, je continue à tailler les bougeons lorsqu'ils éclatent.

327112

20210418_183102.jpg

:spb95:

Il possède vraiment un superbe système racinaire. Cela devrait déboucher sur un nebari remarquable... un jour.

 

Une photo du jour, je continue à tailler les bougeons lorsqu'ils éclatent.

 

 

Pour le forcer à bourgeonner en arrière ?

Tu ne l'affaiblis pas trop en faisant cela ? Surtout juste après rempotage ?

@ bonsaiphil : oui, je suis assez content du nebari. Ce dernier s'est vraiment bien développé depuis que j'ai rogné le reste de la racine pivot en 2018, juste sous le collet (et que j'ai failli le perdre...). Il devrait encore se bonifier avec le temps.

 

@ BPBO : oui, pour le forcer à bourgeonner, en arrière d'une part et pour multiplier l'éclatement de bourgeons d'autre part.

En effet, le chêne est une essence à dominance apicale. Les bourgeons terminaux situés en bout de branches prennent toute l'énergie au détriment des autres bourgeons situés plus en amont sur la branche qui seraient restés muets sans cette taille. En freinant fortement les bourgeons apicaux par la taille, l'énergie se redistribue sur les autres bourgeons de la branche. Cette taille précoce, à l'éclatement des bourgeons, n'affaiblit pas l'arbre car il n'a pas le temps d'envoyer son énergie dans ces bourgeons apicaux mais la renvoie sur les autres bourgeons. Puis je lui donne ce qu'il faut niveau fertilisation... 

Concernant le rempotage, j'ai taillé très peu de racines. Je n'avais pas prévu de refaire un rempotage cette année mais il fallait que je change le substrat trop drainant.

Je vois je vois !

C'est vrai que je pense toujours à la dominance apicale globale, celle du bourgeon le plus haut, mais cela fonctionne également dans chaque branche !

Deux photos du jour sous le soleil matinal

327235

P1120748.JPG
                      

 

Ces deux faces sont possibles, qu'en pensez vous ?

Pour ma part je trouve qu'il est quasiment impossible de se déterminer à partir de photos : leur "platitude", les déformations inhérentes aux focales rendent ce type de choix particulièrement aléatoire.

J'en veux pour preuve les réponses à cette même question quand il s'agit de mes arbres.

C'est d'autant plus vrai lorsque l'arbre est en pleines feuilles.

C'est pourquoi la photo de l'arbre sur fond de brique serait peut-être plus indiquée pour poser la question. Or je trouve que l'angle de prise de vue dans cette photo-là  tout à fait plausible.

 

Par ailleurs j'ai toujours considéré la "question de la face avant" exagérément importante dans l'évolution d'un arbre

De ma maigre expérience, je suis d'accord avec bonsaiphil.

Peut-être cette question est-elle plus importante quand l'arbre est amené à être rempoté dans un pot rectangulaire ou ovale.

 

Personnellement, je ne regarde jamais un arbre (bonsai ou dans la nature) sans tourner autour.

 

Dans cet arbre j'aime bien en tout cas cette branche basse qui donne l'impression que l'arbre s'appuie dessus, comme légèrement déséquilibré. Je trouve qu'elle donne du rythme.

Quel évolution, c’c’est génial de le voir évoluer depuis 2006,sa fait 15 ans, et les résultats que tu obtient, j’aimerais avoir les mêmes résultats d’ici 15 ans