Ben oui, chacun fait comme il sent, et c'est comme ça qu'il peut en ressortir de bonnes choses.
En fait, même si en occident on ne le ressent pas trop fort, il s'agit d'un art, j'entends dans le sens beaux-arts.
Donc il y a des courants, des prises de parti, des spécialités, sans doute des rivalités, des débats...
Certains parleront de l'art du bonsai, alors quid du kusamono, du suiseki, ou de je ne sais quelle autre pratique? Art annexe, à part entière?
Pour ma part, je songerais plutôt à ranger tout ça dans l'art des jardins. D'une part pour réduire au maximum les possibilités de débat infondé, d'autre part, pour inclure des pratiques qui jusqu'alors ne s’entremêlaient pas ou peu ou qui s'excluent, etc...
Le bonsai a été un art exclusivement asiatique durant longtemps, du coup il est très enrichissant de puiser chez ceux qui sont plus aguerris que nous. D'un autre côté, c'est un carcan qui nous limite en nous influençant trop fortement.
Dès lors, oui, il faut s'intéresser de près aux règles, mais non il ne faut pas se contraindre à les suivre si on a une sensibilité différente.
Que ceux qui s'émeuvent et s'épanouissent dans le style burton le fassent. Que ceux qui ne jurent d'admiration qu'au travers des canons japonais suivent ces règles... Peut être un jour certain ferons des Saikei de topiaire ou que sais-je (mais que ce serait laid à mon gout!)?
Moi par exemple, je trouve que l'imitation de la nature est un point crucial. Or, certaines belles pièces japonaises me semble artificielles au possible car je n'ai pas grandis en voyant des arbres ayant de tels formes. Et d'un autre côté, je trouve le style burton extraordinaire. il puise non dans la nature observable par l'objectif d'un appareil photo, mais dans ce que ressent l'observateur (ça me fait penser un peu à du surréalisme nappé d'impressionnisme) et donc dans l’entrelacement de la nature perçue et de l'être percevant.
Mais bon je vais me calmer par ce que je suis en train de vriller un peu... :spb22:
Tout ça pour dire qu'en tant qu'art, toute technique est au service du sentiment, de l'émotion. Le reste, classement, appellation, règles, symbolique, etc... n'est qu'un fin vernis de rationalisation.
Que ceux qui ce sont endormis sortent.