Pour avoir une meilleure analyse des infos qui sont résumées dans les média (l’intérêt étant d'en traiter davantage pour ouvrir la curiosité des gens) l'idéal est de faire une recherche complémentaire avant de juger trop rapidement le contenu. Car je ne sais pas si il y a un spécialiste des mycorhizes ici (quoi que marc40 est spécialiste des "mikorises" c'est peut être pareil ;) )
Il faut être sceptique face aux informations mais là j'ai l'impression que la succession des premiers messages de ce fil relèvent plus de la paranoïa et d'un enchainement de biais de réflexion.
bonsaïphil trouve une info bizarre sur france-inter émanant d'un "spécialiste"
=> les spécialistes sont "au doigt mouillé" sur france info et france-inter
=> il faut boycotter ces médias
ça fait 25ans que Frédéric Placin étudie les cèpes sur son temps libre donc on peut quand même imaginer que cela lui a apporter une bonne connaissance du sujet.
Sur France Bleu la même info a été relayée en un peu moins résumée avec (entre autre) les phrases suivantes:
"quand l'arbre manque d'eau, le champignon lui en apporte, grâce à des fins filaments qui s'étendent sur plusieurs mètres dans le sol. En échange, l'arbre donne au champignon tout le sucre dont il se nourrit. Donc plus l'arbre a besoin d'eau, plus il va nourrir le champignon en échange."
"Frédéric Placin s'attend d'ailleurs à un rendement de 200 kg par hectare dans sa boletière. Mais pour cela, il faut qu'il pleuve en quantité dans les jours et semaines qui viennent."
"En revanche, cette sécheresse et les dérèglements climatiques que connaît la France auront des conséquences à long terme et sont inquiétants pour l'avenir de la forêt, et donc du cèpe"
Pour ma part, ce n'est pas la première fois que j'entends ou lis que les mycorhizes peuvent être temporairement contreproductives pour l'arbre. Mais j'imagine que sur le long terme, les champignons comme l'arbre y trouvent forcement avantage.
Dans les explications sur France Bleu, on comprend aussi que cela n'a pas été complètement à perte pour l'arbre, car si il a eu moins de sucres pour son compte qu'une année normale, il a eu accès à plus d'eau qu'en l'absence de champignons. Une fois que la rhizosphère a atteint un niveau d'hygrométrie trop bas pour que la racine puisse en tirer quoi que ce soit, les mycorhizes peuvent prendre le relai en lui amenant de l'eau de beaucoup plus loin et éviter le plus souvent la mort de l'arbre.