Une année à ceps sur France Inter.

Entendu à l'instant sur France Inter (infos de 13h)

 

Une personne présentée comme un "spécialiste" explique que nous allons avoir une année riche en ceps. Fort bien.

Son explication part du principe que le printemps ayant été sec, les ceps ont vécu aux dépens de l'arbre (dixit) et ont largement profité de la situation.

Faudrait retrouver le podcast....

 

Dans ma naïveté juvénile, dans l'idée de vivre dans un monde de Bisounours, je pensais qu'il y avait un rapport symbiotique entre l'arbre et son champignon. Qu'entre ces deux là, c'était donnant-donnant. Et bien non.

Ce gars-là met à mal mes certitudes

Qu'en pensez-vous ?  Faut-il faire un courrier à la chaine radio nationale pour émettre un doute sur le choix de ses intervenants ?

 

 

Edit (après le message de Fabizen)  LOL !!  remplacer "ceps" par "cèpes". Nous parlons de champignons et non de vignes.

Tu parles de ceps ? Ou cèpes ??

Encore faut-il qu’il pleuve!

Encore faut-il qu'il pleuve!

Ce n'est pas vraiment la question qui me turlupine en l'espèce.

 

Le point qui m'a interpellé, c'est la définition plus qu'élastique qui est attribuée à la symbiose. Pour moi il s'agissait d'une mutualisation qui profite aux deux. Mais il semblerait que ce printemps le cèpe ait parasité à son seul avantage l'arbre.

 

Le podcast : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-journal-de-13h-du-week-end/journal-13h00-du-dimanche-28-aout-2022-5543409

à partir de 11minutes

France inter, comme france info, sont à l'heure des spécialistes du doigt mouillé.

Le nombre de c... qu'on peut lire et entendre maintenant sur ces médias est absolument sidérant.

Il y a un problème évident de contrôle de l'expertise des intervenants.

Je me demande d'ailleurs bien ce qui peut avoir conduit à une pareille dérive.

Au moins la recherche du buzz, ce qui est consternant pour des services publics. 

Le journaliste qui cherche un "expert" ira voir les bouquins - si possible récents - qui ont été publiés sur le sujet concerné. C'est une des voies.

Or le même journaliste se souciera très peu de l’éditeur de l’ouvrage, par exemple. On sait très bien que certains éditeurs acceptent des textes quasiment sans contrôle de qualité.

Faut-il citer L’Harmattan ?

Tsubaka pourrait publier chez cet éditeur sans trop de difficultés ! Tsubaka pourrait donc être propulsé expert. Il y aurait simplement un petit problème de pseudo…

 

Je me demande d'ailleurs bien ce qui peut avoir conduit à une pareille dérive.

Faut faire vite ....

Le journaliste qui cherche un "expert" ira voir les bouquins - si possible récents - qui ont été publiés sur le sujet concerné. C'est une des voies.

Or le même journaliste se souciera très peu de l’éditeur de l’ouvrage, par exemple. On sait très bien que certains éditeurs acceptent des textes quasiment sans contrôle de qualité.

Faut-il citer L’Harmattan ?

Tsubaka pourrait publier chez cet éditeur sans trop de difficultés ! Tsubaka pourrait donc être propulsé expert. Il y aurait simplement un petit problème de pseudo…

 

Faut faire vite ....

bonsaïphil, je ne comprends pas bien ton propos au sujet de mon pseudo.

J'aime les gardes de sabre, comme toi tu es bonsaïka parce que tu aimes cultiver des arbres en pot.

Pour le reste, j'ai pas mal roulé ma bosse et je me suis occupé en profondeur de sujets comme l'énergie et l'environnement qui sont très débattus sur les média publics, que je le lis et écoute toute la journée.

Je réitère mon affirmation, qu'il se dit maintenant n'importe quoi là-dessus, le principal étant d'avoir simplement l'air d'en parler, la forme passant largement devant le fond.

Même Arte, que je regarde tous les soirs, débite des âneries, souvent à l'avantage de nos amis allemands.

Un exemple connexe, à propos du béluga égaré dans la Seine: Sea shepherd poussait des cris d'orffraie parce qu'il fallait hydrater l'animal... dans la Seine...chercher l'erreur.

Mais le pire a été de transporter le cétacé dans une sorte de hamac filet, pour le résultat de le tuer, aussi naturellement que l'on sait très bien que ces animaux très pesants s'étouffent sous leur propre poids, une fois hors de l'eau.

Comme je le disais, des experts.

Qu'est-ce que tu peux être sérieux :spb95:

Je voulais simplement dire que tout le monde peut publier chez L'Harmattan. C'est un des éditeurs le moins regardant. On y trouve donc une bonne proportion de faux expert.

Et concernant ton pseudo, aucune arrière-pensée de ma part : le terme "Tsubaka" doit sans doute être protégé par un droit d'auteur. C'était une digression oiseuse.

Pas de souci.

C'est vrai que je peux être plus sérieux que les circonstances le justifieraient, mais je suis tellement excédé de voir les gens se faire induire en erreur par les errances des média, que sur ce coup, ça me met les poils.

Il faut considérer l'effet exponentiel de la moindre connerie, sachant qu'une recherche internet sur un sujet quelconque fait remonter les références les plus lues, mais pas du tout les données exactes, encyclopédiques, sur ledit sujet.

Donc, quand les journalistes laissent parler un faux expert, brodent sur son propos, cela laisse une trace aussi délétère qu'indélébile (à prononcer cent fois en une minute)  sur l'état de la connaissance accessible, essentiellement par internet.

Plus personne ne va vérifier les sources dans les bibliothèques, pour corriger ce mauvais cap.

Quand à tsubaka, il n'y en a justement pas une armée en remontées de recherche internet, j'ai pas fait exprès.

J’avoue que j’ai entendu quelques chroniques sur France Inter qui m’ont carrément rendu allergique à cette station. Dont une particulièrement fameuse sur la chasse du grand Tetra en montagne(la problématique demanderai une émission de 1h30, mais là en 25 sec c’était bâclé)… Depuis je n’écoute plus du tout!!

Comment simplifier un sujet a l’extrême pour tomber dans une caricature audieuse qui pourra être interprétée dans un sens ou dans l’autre par n’importe qui…tans que ça fait le buzz tout va bien…

Et pour revenir au sujet, oui je trouve ça surprenant…et de toute façon si l’eau ne tombe pas assez tôt on aura une différence de température trop faible entre la terre et l’air et ce sera cuit pour cette année !

Voir même l’arrivée des premières gelées en même temps que la pluie et adieu l’omelette ^^

Dont une particulièrement fameuse sur la chasse du grand Tetra en montagne(la problématique demanderai une émission de 1h30, mais là en 25 sec c'était bâclé)... Depuis je n'écoute plus du tout!!

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"....faut quand même bien dire que la chasse à la gallinette cendrée, c'est typique du Bouchonnois."

 

et encore

 

"...Bon y faut expliquer : Tu vois : y'a le mauvais chasseur : Y voit un truc qui bouge : y tire, y tire.

Le bon chasseur : y voit un truc : y tire… mais c’est un bon chasseur !!! "

 

Les chasseurs écoutent Europe 1. :newsm_8: et regardent TF1 !

La symbiose « donnant donnant », ça n'existe pas. C'est plutôt  « chouravant-chouravant », et toujours susceptible de tourner à l'avantage de l'un des partenaires. Sur ce point, ce qu'à dit l'intervenant semble parfaitement logique.

 

Par ailleurs, Frédéric Placin, quoique mycologue amateur, est l'auteur d'un certains nombre de publis de recherche en physique-chimie, on peut donc penser qu'il connaît la rigueur et je pense qu'avant de  le qualifier de guignol au doit mouillé, il faudrait argumenter un peu.

Question rigueur justement, sans pluie, pas de champignons, et ce n"est pas le nombre de publications en physique-chimie qui peut changer une météo.

Actuellement, on commence à trouver pas mal de ceps dans les pyrénées atlantiques, où il a plu suffisamment pour provoquer une pousse.

Chez moi, il n'y en a toujours pas un seul. Je pense qu'on en verra après les orages prévus la semaine prochaine.

sans pluie, pas de champignons,

 

C'est exactement ce qu'il dit. Tu l'as écouté avant de le critiquer ?

La symbiose « donnant donnant », ça n'existe pas. C'est plutôt  « chouravant-chouravant », et toujours susceptible de tourner à l'avantage de l'un des partenaires. Sur ce point, ce qu'à dit l'intervenant semble parfaitement logique.

 

Même si ce propos reste assez vague, c'est le seul qui esquisse un début de réponse à mes interrogations dans le 1er message

 

Mais j'ai du mal à l'intégrer à mes représentations qui concernent la symbiose.

Quand j'allais au lycée on m'expliquait que c'est la compétition (struggle for life) qui était à la manœuvre dans la nature. Bien plus tard et en prêtant une oreille néophyte aux biologistes, on me fait savoir que la coopération était à la base des phénomènes de la vie tout autant, voire plus, que la compétition.  La symbiose et en particulier celle entre les mycorhizes et les arbres illustrait bien ce mutualisme.

 

Or en niant ce que j'ai naïvement nommé le "donnant donnant" et en le remplaçant par un "volant-volant" on en reviendrait à nouveau un "chacun pour soi" et à une lutte compétitive, à un rapport de force. C'est ce que j'ai compris de ton argument.

 

Alors la distinction symbiose / parasitage est-elle artificielle ?

Pour un couple d'espèces donné, cette distinction n'est-elle que les positions extrêmes d'un seul curseur ?

N'y a-t-il donc pas d'exemples où c'est du "donnant-donnant" systématique ou au moins largement majoritaire entre deux espèces ?

 

Il n'y a pas d'intentionnalité ou de dessein intelligent en biologie végétale. Si le mutualisme s'y rencontre, ce n'est pas un choix conscient, c'est simplement qu'il fonctionne mieux à cet endroit-là que la compétition. Je pensais qu'entre arbre et champignon on était dans ce cas....

 

Moi j’ai pas entendu la chronique, et je ne sais pas qui en est l’auteur. Elle est peu être très bien et très complète. Je dis juste que je reste en général très méfiant sur ce que l’on peut entendre a la radio et a la télé.

Et pour en revenir à la mycorhizes, le champi bouffe une partie des sucres de l’arbre mais lui permet d’accéder à des éléments nutritifs qui, sans lui, ne serait pas accessible. Donc dans le cas de la sécheresse, peut être que le micelium « vole » du sucre, mais sans lui l’arbre en aurait peut être produit moins. Le ratio exact…aucunes idées…

Pour la truffe par exemple, le mycélium « donne » des minéraux à l’arbre, mais pas que! Il permet également a l’arbre d’avoir accès à une quantité d’eau que seul lui peut exploiter (d’où le brûlé au pied des arbres)

Mais bon, quand il n’y a pas d’eau du tout du tout on revient au point de départ…

C'est exactement ce qu'il dit. Tu l'as écouté avant de le critiquer ?

Honnêtement, je ne l'ai pas écouté.

Quand je parle d'expert au doigt mouillé, c'est pour le cas d'un grand nombre d'intervenants sur FI, pas spécialement pour celui-là

Mais ce que bonsaiphil a retenu de l'intervention, c'est qu'on allait avoir une année à cèpes.

Pour être témoin de la distorsion de l'info pratiquée sur FI, je pense que le sujet a été tourné de manière à ce que l'auditeur ne retienne que le buzz sur cette affirmation, et rien des préventions de l'intervenant.

Cette manière qu'ont les journalistes de tordre l'info me hérisse autant que leurs choix de "spécialistes". C'est tantôt l'un, tantôt l'autre, ou les deux à la fois, mais toujours navrant de la part d'un service public. On dirait qu'ils veulent tirer la bourre avec les média people et les réseaux sociaux alors qu'ils sont théoriquement à l'abri de ces contingences :(

Mais ce que bonsaiphil a retenu de l'intervention, c'est qu'on allait avoir une année à cèpes.

 

Oui, enfin, mais bon... Ce que j'ai relevé à chaud, c'est que le champignon a pompé l'arbre.

Et là, à chaud, ce que je pensais être une certitude a été ébranlée.

 

Je me méfie des biais cognitifs et en particulier des miens : Étant persuadé de l'échange "donnant donnant" était vrai dans ce cas, j'ai mis en cause la personne qui décrivait un champignon qui accapare.

C'est une version du biais de confirmation

 

Et puis, comme je le fais souvent, je me sers du forum pour corriger mes biais cognitifs en mettant à l'épreuve mon point de vue.

 

Vous avez sauté sur la mise en cause de l'intervenant, alors que moi, j'aurais aimé vous entendre sur la notion de symbiose.

Dommage

 

Pour avoir une meilleure analyse des infos qui sont résumées dans les média (l’intérêt étant d'en traiter davantage pour ouvrir la curiosité des gens) l'idéal est de faire une recherche complémentaire avant de juger trop rapidement le contenu. Car je ne sais pas si il y a un spécialiste des mycorhizes ici (quoi que marc40 est spécialiste des "mikorises" c'est peut être pareil ;) )

 

Il faut être sceptique face aux informations mais là j'ai l'impression que la succession des premiers messages de ce fil relèvent plus de la paranoïa et d'un enchainement de biais de réflexion.

bonsaïphil trouve une info bizarre sur france-inter émanant d'un "spécialiste"

=> les spécialistes sont "au doigt mouillé" sur france info et france-inter

=> il faut boycotter ces médias

 

ça fait 25ans que Frédéric Placin étudie les cèpes sur son temps libre donc on peut quand même imaginer que cela lui a apporter une bonne connaissance du sujet.

 

Sur France Bleu la même info a été relayée en un peu moins résumée avec (entre autre) les phrases suivantes:

 

"quand l'arbre manque d'eau, le champignon lui en apporte, grâce à des fins filaments qui s'étendent sur plusieurs mètres dans le sol. En échange, l'arbre donne au champignon tout le sucre dont il se nourrit. Donc plus l'arbre a besoin d'eau, plus il va nourrir le champignon en échange."

 

"Frédéric Placin s'attend d'ailleurs à un rendement de 200 kg par hectare dans sa boletière. Mais pour cela, il faut qu'il pleuve en quantité dans les jours et semaines qui viennent."

 

"En revanche, cette sécheresse et les dérèglements climatiques que connaît la France auront des conséquences à long terme et sont inquiétants pour l'avenir de la forêt, et donc du cèpe"

 

Pour ma part, ce n'est pas la première fois que j'entends ou lis que les mycorhizes peuvent être temporairement contreproductives pour l'arbre. Mais j'imagine que sur le long terme, les champignons comme l'arbre y trouvent forcement avantage.

 

Dans les explications sur France Bleu, on comprend aussi que cela n'a pas été complètement à perte pour l'arbre, car si il a eu moins de sucres pour son compte qu'une année normale, il a eu accès à plus d'eau qu'en l'absence de champignons. Une fois que la rhizosphère a atteint un niveau d'hygrométrie trop bas pour que la racine puisse en tirer quoi que ce soit, les mycorhizes peuvent prendre le relai en lui amenant de l'eau de beaucoup plus loin et éviter le plus souvent la mort de l'arbre.

Entendu à l'instant sur France Inter (infos de 13h)

 

Une personne présentée comme un "spécialiste" explique que nous allons avoir une année riche en ceps. Fort bien.

Son explication part du principe que le printemps ayant été sec, les ceps ont vécu aux dépens de l'arbre (dixit) et ont largement profité de la situation.

Faudrait retrouver le podcast....

 

Dans ma naïveté juvénile, dans l'idée de vivre dans un monde de Bisounours, je pensais qu'il y avait un rapport symbiotique entre l'arbre et son champignon. Qu'entre ces deux là, c'était donnant-donnant. Et bien non.

Ce gars-là met à mal mes certitudes

Qu'en pensez-vous ?  Faut-il faire un courrier à la chaine radio nationale pour émettre un doute sur le choix de ses intervenants ?

 

 

Edit (après le message de Fabizen)  LOL !!  remplacer "ceps" par "cèpes". Nous parlons de champignons et non de vignes.

Je suis parti de ce message pour dérouler mon propos.

Ce n'est peut-être pas le sujet le plus approprié pour exprimer ma mauvaise opinion de FI, et surtout de France Info, mais je ne la retire pas : j'ai juste sous les yeux une nouvelle ineptie servie par un "spécialiste" dans un des articles en Une du jour, mais bon, ça nous éloigne des bonsaï.

Pour parler mycorhises, si le phénomène n'était pas globalement positif pour les partenaires, la sélection naturelle aurait fait le ménage depuis longtemps entre bons amis et meilleurs ennemis.

Le réchauffement climatique aussi, va faire un drôle de ménage... On se reverra dans un million d'années pour retrouver l'équilbre d'une nature à nouveau sereine