Trop beau pour être vrai ? Super-chêne !

L'attente des premiers signes de vie qui tardent après un prélèvement peuvent être source d'inquiétude.

Dans le cas que je vais décrire ici mon trouble viendrait plutôt du fait que les choses se déroulent presque trop bien. Sachant qu’il s’agit d’un prélèvement de chêne et que l’opération pour cette éspèce n’est pas anodine, il me semblait intéressant de partager la chose.

7 Nov 2013 : découverte de l’arbre. Il est cerné et un fossé de 40cm de profondeur est pratiqué à environ 40cm du tronc. Taille des racines dépassant du fossé et de quelques branches encombrantes.

 

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Environnement de l'arbre :

Espace ouvert. Terrain herbé pauvre. Altitude ~150m

Nature du sol : Les 30cm sous la surface sont constitués de sable faiblement humifère. Sous 30cm il s’agit d’un mélange de sable et de galets dont la taille oscille entre 1 et 10cm.

17 Fev 2014 : Prélèvement. Réouverture du fossé de cernage. Soulèvement de la motte au louchet, grattage de la terre pour atteindre un poids permettant de soulever à main nue l’arbre avec sa terre. Emballage de la motte dans sac plastique 50L. Fermeture. Enrubannage au scotch brun. Emballage dans sac plastique 100L. Enlèvement.

A domicile (Altitude ~150m) : suppression de toute la terre d’origine. Taille de la racine pivot.

 

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La photo montre le niveau auquel le pivot a été sectionné. A gauche de l'image le tronc de l'arbre couché sur des tréteaux, à droite les racines. La photo a été prise alors qu'il reste encore nombre de radicelles de plantes adventices mélangées à celle du chêne. Elles on été retirées ultérieurement.

Mise en caisse de culture (caisse à vin 6 bouteilles)

 

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Composition du substrat : 4 parts pumice italienne, 2 parts akadama, 1 part sable de quartz tamisé. 2 poignées du sol d'origine (par superstition plus que par conviction scientifique). 2 cuillerées à café d'endomicorhyze (du commerce) pour chêne déposées sur les racines nues.

20 Fev 2014 : Amendement avec 25 gr d’Agrosil en surface du substrat.

2 Avril 2014 : L’arbre est silencieux.

6 avril 2014 : Amendement avec Tonus 5

12 Avril 2014 : Les premières feuilles apparaissent.

27 Avril : Comparaison du chêne collecté avec ses congénères de même taille qui résident toujours sur le terrain. Ces derniers n’ont pratiquement aucune feuille tout juste les bourgeons gonflent-ils. La différence est énorme et incompréhensible. (là, je sautille de joie)

28 Avril photos de l’arbre collecté

 

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La vigueur de l'arbre est sans comparaison avec ses homologues restés sur le terrain. Cela ne peut pas être du à l'effet du stimulateur de pousse des racines (trop tôt). Est ce là l'effet des endomicorhyzes ajoutées ?

Mystère.

Bon on se calme. Avec les chênes on sait qu'il y a des surprises. J'en sais qlqchose.

 

Projet pour l'arbre :

 

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Utiliser le gros sommet pour redresser par un hauban le petit sommet, puis l'année suivante, supprimer le gros sommet.

Vu la santé de l'arbre je me pose la question de placer ce hauban d'ores et déjà dans l'année en cours....? Osé ?

Attends un an ou deux, là c'est beaucoup trop tôt !

 

Et une fois qu'il a bien repris, il faudra reprendre toutes les branches et effectivement couper le gros départ de la cime.

Par contre, pour la continuité du tronc, je ne parierai pas sur la branche à redresser mais plutôt à utiliser un départ vigoureux qui sera plus cohérent avec la ligne du tronc.

 

La base est bonne mais toute la structure des branche est encore à faire ;-)

Remarque préliminaire : Le titre de ce sujet oublié me semble, avec le recul, un peu excessif. L'enthousiasme juvénile post-prélèvement en est sans doute la cause.

 

Résumé des aventures de ce chêne (Quercus robur) depuis 2014

 

Comme prévu j'ai scié son apex en 2015 en tablant sur une cime de substitution. Voici le cal cicatriciel , fantôme de la branche sciée.

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Le plus gros du travail a consisté à réduire la racine pivot de l'arbre . En trois rempotages espacés de 2 ans chaque fois, j'ai eu raison de cette colonne souterraine.

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Sciage du pivot en 2016

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Sciage du pivot en 2018

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Rognage du pivot en 2020

 

Une greffe par perçage.

Une première tentative en 2015 sevrée prématurément un an après en 2016.

Seconde tentative en 2017 : J'utilise le même trou de perçage que précédemment, chose qu'il ne faudrait pas faire. Mais l'angle et la position du trou étaient optimales. Alors ….

Cette greffe est toujours en cours. On la voit ici

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La branche est pour l'instant bien installée. Une fois sevrée je crois que je vais garder la branche nourricière comme une branche arrière. J'ai du la courber tellement qu'elle pointe maintenant bien en arrière et elle porte une ramification avec des feuilles, chose qu'il ne faudrait pas faire. On est censé supprimer toute végétation en amont du trou de greffe. M'enfin …..

 

L'arbre est passé d'une caisse de culture à un pot (surdimensionné) au printemps 2018

 

Ce chêne a été attaqué sauvagement durant ces 6 dernières années.

Il a d’abord eut droit aux cochenilles.

Ensuite il a eu le plaisir d’accueillir une galle, que j'ai mis un certain temps à identifier. Elle se manifeste dans un premier temps par des excroissances vertes sur les nervures uniquement (~2mm), qui elles ont bruni et finissent par des boules, souvent à pois roses, tout à fait typiques.

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Il s'agit de la galle de la nervure du chêne - Neuroterus anthracinus

Les feuilles touchées jaunissent dans les environs de l'implantation de la galle

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Les dernières photos de ce chêne datent du mois de mars 2020

Vues face avant et face arrière

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Le même au mois de Juin 2019

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Quatre années pour réussir la greffe par perçage sur ce chêne pédonculé

(détails dans le message précédent)

Sevrage il y a 5 jours et les feuilles sur le greffon continuent à s'épanouir, preuve que la greffe est assurée

 

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L’entrée du greffon dans le tronc après sevrage

 

La sortie du greffon

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Quatre année , cela peut sembler long.

Peut être aurais-pu sevrer l'année dernière. Mais je l'ai jouée à la prudence. Le premier essais (voir message précédent) m'a servi de leçon.

 

C’est par sécurité que tu n’as pas coupé à ras le point d’entrée ?

Ce qui se comprendrais puisque que c’est très probablement de ce côté que les cambiums ont fusionné en premier.

À ta place je rentrerais un peu plus dans le bois. Peut être alors l’annee prochaine. Le chêne cicatrise très bien et le point de sortie a de bonne chance de gonfler encore un peu. Du coup entre ça et la future cicatrice à l’opposé du tronc tu risques une petite inversion de conicité.

C'est par sécurité que tu n'as pas coupé à ras le point d'entrée ?

 

Bien vu !

Effectivement, j'ai hésité pour les raisons que tu invoques.

La coupe du greffon coté point d'entrée était très verte, très irriguée, donc.

J'ai pensé que laisser le point de sortie se renforcer avant de fignoler la cicatrisation du point d'entrée, était judicieux

 

Alors bien vu ^^

Le chêne en plein milieu de sa seconde pousse.

Il a subi une première taille en vert le 3 juin.

Incroyable, cette année, comme tout pousse deux fois plus vite que d'habitude ! Et je ne parle pas uniquement des chênes.

 

Photos non trafiquées du 21 Juin

 

Les faces avant et arrière - indifféremment

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Les faces latérales

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Je ne vais avoir que l'embarras du choix pour la deuxième taille en vert .

Je le laisse encore forcir une dizaine de jours.

 

Il a une fourmilière dans le substrat : je laisse faire

Il entre en dormance. 

 

Les faces avant et arrière - indifféremment

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Les faces latérales

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La charpentière greffée par perçage a bien forci. Je n'y ai pas touché durant toute la saison et je pense qu'en 2022 elle devra encore profiter de la masse foliaire qui la garnit pour mettre son diamètre au niveau de la charpentière basse.

 

 

Le dernier rempotage date du printemps 2020. Le drainage est encore bon. Mais faut-il gagner une année et mettre en forme des racines lors d'un rempotage au printemps prochain ?

J'hésite

Mais faut-il gagner une année et mettre en forme des racines lors d'un rempotage au printemps prochain ?

J’hésite

.J'ai choisi la solution de facilité qui est aussi la plus sécure : je n'ai rien fait et l'arbre explose

 

Faces avant et arrière il y a deux jours

 

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Faces latérales

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J'aurai fait comme toi.3 ans je trouve ça bien pour le chêne, ça lui donne vraiment le temps de reprendre des forces. J'en ai rempoté un ce printemps après 3 ans de culture. Il avait très mal supporté son précédent rempotage. Et là, il débourre avec force vigueur, ça fait plaisir à voir !

J'avais aussi une fourmilière en place. Pas idéal quand tu as les mains dedans !

La tienne est toujours là ?

J'avais aussi une fourmilière en place. Pas idéal quand tu as les mains dedans !

La tienne est toujours là ?

La fourmilière a disparu au cours de l'été, comme ça, toute seule. Elles ont dû devenir chèvre avec un soleil jamais dans le même sens suite à la rotation de l'arbre.

 

Les fourmis sont vraiment désagréables quand elles sont dans le proche voisinage d'un prélèvement yamadori. Quand en plus ce sont des fourmis rouges, le prélèvement devient impossible (à moins d'être maso). Ça m'est arrivé en voulant collecter un Prunus mahaleb. C'est bien resté gravé dans ma mémoire !!!

Note bien qu'une heure après les morsures, la sensation devient très agréable....

 

La fourmilière a disparu au cours de l'été, comme ça, toute seule. Elles ont dû devenir chèvre avec un soleil jamais dans le même sens suite à la rotation de l'arbre.

Ahahah !

Je me questionnais aussi hier à ce sujet mais du point de vue des arbres. Je pense qu'eux aussi sont attachés au sens de rotation de la lumière et à leur sens magnétique. Je me dis que cela doit être plus perturbant pour eux que de les déplacer d'un endroit à un autre du jardin si on ne change pas leur orientation. Enfin ça me questionne. j'avoue que j'ai du mal à les pivoter.

C’est pourtant indispensable, pour repartir la vigueur, et pour avoir un racinaire fort de tous les côtés.

Perso je vois pas les arbres se bloquer quand je les tourne…

..... et à leur sens magnétique. Je me dis que cela doit être plus perturbant...

Tu me perturbes !

À moins que je n'aie raté un épisode, il n'y a pas de magnétite dans aucune partie des arbres. Donc détection du champ magnetique impossible pour un arbre.

D'ailleurs on ne voit pas en quoi avoir une boussole intérieure lui serait d'une quelconque utilité puisqu'il ne bouge pas. Il n'a pas à retrouver son chemin comme les pigeons ou les truites.

 

Bref , il faut tourner les arbres avec leur pot et crois-moi, ils adorent ! :spb102:

C’est une question que je me pose depuis longtemps. Tourner les arbres ou pas? Dans la nature ils font comment ? Une prairie, un arbre, je n’ai jamais vu de différence de vitalité sur les faces. Mes bonsais sont pour certains attachés aux étagères. Par feniantise mais aussi par esthétique, c’est toujours la même face qu’on veut exposer. Je n’ai jamais trouvé de différence de vigueur. La seule chose que je fasse, c’est sur les cascades de veiller à ce que la partie plus basse que le pot ne soit pas à l’ombre induite par les étagères. Quand je change un arbre de place je n’ai pas non plus trouvé de changement de croissance sur la face exposée au soleil. Je pense que l’arbre s’adapte. Les seuls déséquilibres par phototropisme que j’ai constaté, sont dû à une ombre dense imposé par un autre arbre (constaté en forêt ou dans divers parcs). Il faudrait calculer le nombre d’heures d’ensoleillement et le corréler à la température, à l’humidité de l’air, l’angle du soleil et son intensité pour calculer le cycle des rotations… même si un bonsai est contre un mur, la lumière est réfléchie et l’arbre s’adapte tant que sa croissance n’est pas limitée par un obstacle physique.

Dans la nature ils font comment ? Une prairie, un arbre, je n'ai jamais vu de différence de vitalité sur les faces.

......changement de croissance sur la face exposée au soleil.

J'ai fait une tentative d'analyse dans ce message .

Nous avons tendance à ne tenir compte que de l'ensoleillement (lumière directe du soleil) en négligeant souvent la lumière diffusée par l'ensemble du ciel. (diffusion de l'atmosphère et/ou des nuages)

Un arbre solo dans une prairie jouit de la lumière diffusée sur la totalité de la demi-sphère celeste

Un arbre sur une étagère, avec, soit des maisons dans le voisinage, soit des arbres, soit des montagnes ou collines est loin des conditions de l'arbre-dans-le-pré.

 

En plus de l'ensoleillement  d'un bonsai donné je me pose toujours la question : "Quelle portion de ciel cet arbre voit-il ?"

 

Et on penses rarement aux racines. Dans une prairies on s’en tapé complet que l’arbre ait plus de racines d’un côté que de l’autre…

Cette année n’était très surpris de la différence de taille des racines situées au nord. Elles poussent beaucoup plus au nord (la zone sèche moins vite…je pense pas que les arbres aient une boussole hein)

Avec les arbres cultivés en pleine terre on ne peut pas les tourner…

J'ai fait une tentative d'analyse dans ce message .

Nous avons tendance à ne tenir compte que de l'ensoleillement (lumière directe du soleil) en négligeant souvent la lumière diffusée par l'ensemble du ciel. (diffusion de l'atmosphère et/ou des nuages)

Un arbre solo dans une prairie jouit de la lumière diffusée sur la totalité de la demi-sphère celeste

Un arbre sur une étagère, avec, soit des maisons dans le voisinage, soit des arbres, soit des montagnes ou collines est loin des conditions de l'arbre-dans-le-pré.

 

En plus de l'ensoleillement  d'un bonsai donné je me pose toujours la question : "Quelle portion de ciel cet arbre voit-il ?"

 

Je suis en grande partie d'accord avec ton analyse, tu oublie juste la faculté de l'arbre à s'adapter. Toute les branches de l'arbre n'ont pas besoin de la même quantité de lumière, c'est grâce à cette différence d'intensité qu'il peut croitre vers le haut de façon harmonieuse (dans les conditions optimales). Juste un exemple, en lisière de forêt, la partie de l'arbre qui est du coté de la lisière ne pousse pas moins que la partie ouverte. Pourtant coté forêt la lumière est moindre, mais quid de l'intensité et de la faculté de l'arbre à s'adapter. On sait que la partie à l'ombre s'allonge plus vite que la partie au soleil... Pas mal d'étude ont été réalisées sur des plantes herbacées, certaines sur des arbres mais sur une durée trop courte pour tirer des conclusions absolues. Un lien qui résume pas mal de données : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjHxNnn97j3AhUFJhoKHTWxArQQFnoECEoQAQ&url=https%3A%2F%2Fhorizon.documentation.ird.fr%2Fexl-doc%2Fpleins_textes%2Fpleins_textes_6%2Fcolloques2%2F40855.pdf&usg=AOvVaw1eVfuXT8yDJnvia92hjb-Y

Et on penses rarement aux racines. Dans une prairies on s'en tapé complet que l'arbre ait plus de racines d'un côté que de l'autre..

Cette année n’était très surpris de la différence de taille des racines situées au nord. Elles poussent beaucoup plus au nord (la zone sèche moins vite…je pense pas que les arbres aient une boussole hein)

Avec les arbres cultivés en pleine terre on ne peut pas les tourner…

La croissance racinaire est encore plus méconnue. La 1ere certitude est une croissance qui permet de soutenir l'arbre. Et même dans un pot la direction des vents peut influencer leur direction. On est OK que de tourner le pot peut stimuler cette croissance sur tout le pot. Mais nous c'est seulement les racines nourricières qui nous intéresse, du coup la chaleur au printemps peut être un facteur important, mais c'est je pense surtout la diffusion des amendement qui est importante (d'où une étagère parfaitement plane est préférable). J'ai rempoté un junip il y a peu de temps. Il n'a pas bougé de sa place depuis une année (rempotage tout les ans pour celui là), et je peux te dire que les racines étaient répartie de façon très homogène. Difficile de tirer des conclusions, je vais essayer sur quelques arbres de les faire pivoter et voir si je trouve une différence positive. A ce propos vous les faites pivoter d'un quart, un demi tour? sur quelle fréquence?

Tout cela donne envie de faire des tests un peu long avec quelques jeunes plants ! Bon, je n'ai pas vraiment la place pour cela mais je garde cette idée dans un coin de ma tête.

Personnellement je suis d'accord avec l'idée de la portion de ciel que voit l'arbre. Cela me semble essentiel, peut-être même plus que le soleil direct selon les espèces.

 

Ce sur quoi nous sommes à peu prêt tous d'accord, c'est que l'arbre est les différentes parties de l'arbre tirent profit de leur situation aussi la partie racinaire Nord de l'arbre en terre dans l'exemple de boots n'aura pas le même comportement que la partie sud. L'arbre a le temps de se rendre compte des différences de terrain qu'il rencontre et chaque extremité réagit en fonction.

 

Dans le cas des arbres en pot qui tournent, les conditions sont changeantes. La racine, ou la branche n'a pas le temps d'adopter une stratégie par rapport aux données de son environnement propre.

Est-on bien sur qu'à vouloir faire le boulot d'homogénéisation à la place de l'arbre, on ne le prive pas de sa capacité à tirer le meilleur de chaque situation et ainsi d'une certaine vigueur et stabilité ?

 

Je suis quelqu'un d'assez cartésien et je comprends bien l'idée de tourner les pots. Et pourtant à chaque fois, il y a quelque chose qui me dérange quand je le fais (assez mollement du coup). Un préssentiment.