Travail de ligature d'Hiromi Tsukada

Je suis d’accord avec toi, ce genre de personnes existe. Personnellement, je les classe dans la catégorie Passion Bonsai. Je suis bien placé pour en parler puisque j’en fais partie. Celles et ceux qui sont sur mon forum savent que j’ai plusieurs fois exprimé mon envie de me libérer de toutes ces années de responsabilités après cinquante ans de culture, de soins et d’attention quotidienne.
Je dis “responsabilités” parce que nous sommes responsables de nos arbres en pot, mais quand ça devient plus dur, je pourrais employer bien d’autres qualificatifs comme servilité, esclavage…
Une vie de bonsaïka est parsemée de réussites, de succès, de joies, de fiertés, mais aussi de beaucoup, beaucoup de déceptions. Cela finit parfois par user.
Après toutes ces années, je pense pouvoir dire que le bonsaï m’a enseigné la résilience.
Ce qui est merveilleux, c’est qu’on ne sait jamais tout, on apprend sans cesse et pas seulement des plus grands. On a tous à apprendre des autres, même des débutants.

J’ajoute, pour couper court aux éventuelles polémiques naissantes, que les deux catégories sont tout à fait honorables, c’est le choix de chacun.

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Complètement d’accord avec le terme résilience (surmonter les chocs traumatiques suite à des echecs, des crevata d’arbres maginfiques) :sunglasses: :face_with_head_bandage:
Après, en ce qui me concerne, la pratique de cet Art (ou artisanat) m’apporte tellement que je ne me vois pas faire autre chose. j’ai beaucoup dessiné/peint quand j’etais jeune mais je n’ai plus de plaisir à le faire (j’ai pourtant ré-essayé, sur les conseils de ma soeur mais le plaisir et l’envie ne sont plus là : je me forçais)
Une passion, ça ne se décide pas : on ne se dit pas : « tiens, je vais me lancer dans la photographie (la collection de timbre ou autre) et je vais m’éclater ».
ça ne fonctionne pas comme ça sinon y’aurait beaucoup moins de gens malheureux (metro-boulot-dodo).
Nous, on a la chance d’avoir une passion qui nous fait plaisir, qui améliore notre quotidien.
Quand je rentre du boulot (je suis veto urgentiste), je vais voir mes arbres et je me sens beaucoup mieux, je pense à autre chose, les nuages dans ma tête disparaissent et j’ai du plaisir à les contempler, à les voir pousser et à les entretenir. Ce que j’aime le plus, c’est les arroser avec mon petit arrosoir 3L :heart_eyes:

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D’ailleurs petite parenthèse mais sur un autre post certains s’interrogeait sur une technique de H.Tsukada ou il enlevait des blocs de matieres sur des grosses brances. Bauwens m’avait expliquer que c’était pour eviter que des pousses en amont necessaire au projet se"noient dans trop de sève ". Je me permets d’extrapoler en supposant que ca permet aussi de laissant du temps a larbre de trouver un autre chemin pour la sève afin d’éviter des problèmes. Ca l’empêche aussi, jimagine, d’abandonner completement ces parties de troncs, ce qui pourrait arriver si on coupait tout d’un coup?

Après réflexion je me suis dit aussi que cette technique aurait du sens si on on voulait marcotter une branche ayant une structure déjà posée, le fait de réduire le flux de sève pourrait permettre d’amorcer un travail sur une ramification plus fine, ça pousse moins fort donc on peut commencer à affiner la pousse. On pourrait gagner un peu de temps, aussi précieux soit il.

Entièrement d’accord avec toi @Toche le terme de résilience est pour moi intimement lié à notre art, nos arbres en font preuve constamment quelque soit les interventions pratiquées sur eux et j’ai envie de dire qu’ils nous aident à guérir des petites blessures ou contrariétés de notre quotidien. Une espèce de thérapie en somme.

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j’en suis egalement convaincu, tout comme, entre autres, peter Chan
Bonsai as therapy - a clinical psychologist’s view - YouTube

Sir Peter Chan. 323435

Un homme doux, vraiment d’une très grande gentillesse.
Juste quelques photos pour ne pas trop polluer. 535121














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j’aime bien regarder ses video de temps en temps, non pas que ses mises en forme me scotchent, mais pour son coté : ‹ « on ne se prend pas la tête et on s’amuse » :sunglasses:
Dans les com › en dessous de ses video, y’en a qui lui reprochent de négliger ses arbres, mais il en a des centaines et certains sont très beaux et bien travaillé/entretenus.

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On devrait peut-être créer un post consacré à Peter Chan.
J’ai un tas de photos.
J’ai passé un très bon moment avec lui, c’est un homme tout simple, il est vraiment très disponible et tout à fait abordable.

And at tea time.

Merci Monsieur Chan, vous êtes un grand bonhomme.

Sais-tu avec quoi il fait ses mélanges de substrats ?

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(Si c’est une question ouverte à l’ensemble, vu la quantité, je tente : la bétonnière ?)

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Kalima one point. dac

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j’aurais répondu : avec du terreau !
sauf erreur, il mets akadama + pumice + terreau à parts égales.
Et pour la sphaigne, il préfère la mettre au fond du pot qu’en surface, ce qui m’a marqué egalement.

Moi je mets de la sphaigne hachée en surface.
Pour mes azalées je la passe au gros tamis et je l’ajoute au substrat.
Pour les azalées qui ont une cloche racinaire, je mélange de la sphaigne hachée avec du kanuma humide et je remplis le fond de la cloche. Quand c’est fait, je retourne l’azalée d’un geste rapide et je la place sur le substrat auquel j’ai donné une forme de dôme.
Je m’arrête, je m’éloigne une fois de plus du sujet. :shushing_face:

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Tu as vraiment de la chance @Toche d’avoir pu croiser dans ton chemin de bonsaika des hommes de la sorte, en privé en plus, avec temps de savoir pratique et théorique à apporter :heart_eyes:

Hiromi Tsukada comme Peter Chan doivent être de braves hommes, simple et pleins de bonnes ondes positives ! :love_you_gesture:

Je t’envie vraiment mon ami :wink:

Tu sais, les grands du bonsaï sont pour la plupart des gens bien, des gens simples, des gentils.
Au début, j’avais peur de leur dire bonjour, parce que j’avais peur de les déranger ou de ne pas être à la hauteur, mais ils voient vite qui tu es. Ils savent tout de suite ton niveau, ils savent très vite si tu triches ou pas.
Le principal, c’est de rester simple et surtout vrai, quand tu ne sais pas, tu ne sais pas, il n’y a rien de mal à ça.
S’ils voient que tu veux progresser, que tu essayes, que tu fais des efforts, que tu es honnête avec eux, alors ils te prennent sous leurs ailes et toutes les portes s’ouvrent.

Je ne vais pas te faire perdre ton temps avec l’étalage des photos des grands du bonsaï que j’ai eu le plaisir de rencontrer, tu dois bien te douter qu’il y en a beaucoup.

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Vas y Toche, tout le monde aime les photos et les histoires qui vont avec!!

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