Il travaille comme une bête.
Il se lève tôt et s’arrête tard.
Quand je rempote les grosses azalées, j’en fais 4 par jour au maximum.
Il est venu m’aider pour mes rempotages, il en faisait neuf sur une journée.
je vois aussi qu’il fait des auto-greffes par perçage (petit bout de bois pour caler la branchette en aval) mais je suis surpris qu’il passe plusieurs branchettes dans le même orifice (2 voire 3)… tu sais pourquoi ?
J’ai remarqué aussi la même chose @Clem on voit bien que ce monsieur est dans l’expérimentation, il a sûrement ses motivations et ses raisons mais les photos de @Toche nous interpellent, passer une journée en sa compagnie doit être diablement enrichissant.
c’est bien beau chez toi, Toche, bien entretenu (même l’herbe qui pousse à la base des pilonnes et que la tondeuse ne peut atteindre).
Que veut dire l’inscription sur le petit panneau en bois ?
Sur Bnut, y’a un sujet qui décrit les techniques d’Ebihara et cette technique permet, semble-t-il, d’éviter un retrait de sève (branche tire sève reste en place) et d’améliorer la cicatrisation (vu que la branche qui reste attire de la sève)… Peut-être aussi que la cicatrice est plus jolie ?
Ebihara maples | Page 10 | Bonsai Nut
Peut-être que @lanig saurait traduire les légendes ?
Salut Clément,
Merci, c’est gentil.
Un jour, Me Ando m’a demandé de lui montrer mon espace bonsaï.
Je lui ai montré quelques photos. Un mot a fusé “Ikoy”. J’ai demandé ce que ça voulait dire.
Il m’a dit qu’Ikoy était un endroit destiné à se retrouvé avec soi même pour discuter,
Je lui ai demandé s’il voulait trouver un nom pour mon jardin bonsaï, il m’a répondu : “Ton jardin est une invitation à la méditation, appelons le Ikoy”
Je lui ai demandé de m’écrire ce mot et je l’ai gravé sur ce petit panneau de bois et je l’ai suspendu à l’entrée.
Le lendemain, quand je suis allé voir mes arbres, j’ai regardé ce panneau de loin et j’ai eu l’impression d’y voir le grand sourire de Michel qui me faisait un clin d’œil, mon imagination est un peu débordante.
Depuis, il représente Me Ando et Michel en même temps et mon jardin s’appelle Ikoy.
Quand Hiromi est venu à la maison, il est allé voir mes arbres, je l’ai entendu dire son nom en s’approchant des arbres, ça prouve que je n’ai pas trop mal gravé ce nom.
Voici une photo de nuit, elle date de plus de dix ans, depuis, j’ai doublé l’installation.
Comme Clem, je te félicite pour ton beau jardin.
C’est chouette sans tomber dans l’excès ou le kitsch.
Il porte bien son nom.
C’est un bassin qu’on devine au milieu de la pelouse?
Merci Clément34
Oui, c’est un bassin en devenir.
J’ai eu l’occasion d’avoir une grue chez moi et j’en ai profité pour demander au grutier de me faire le trou.
superbe collection
tu arrives à t’occuper de tous ces arbres tout seul ? ça doit bien occuper tes journées pendant la belle saison ? Mais quand on aime, on ne compte pas ^^
De moins en moins facilement Clément,
Heureusement, j’ai quelques astuces pour m’aider lors des rempotages et que je peux aussi compter sur l’aide de mon ami Thierry Quinchon.
Cette année, je voudrais diminuer ma collection d’une centaine d’arbres, mais je sais d’avance que les bonnes résolutions du début d’année…
En plus, j’ai horreur de vendre mes arbres.
Et bah donne les si tu veux pas les vendre!
[Réflexion personnelle :
Le gros de notre travail c’est l’arrosage ? Ensuite (ou avant, c’est selon) ce sont les rempotages ?
Arrosage automatique n’est pas toujours le meilleur des arrosages… Mais bon, ça peut aider.
Donc, sur le principe, il est facile de s’arranger pour n’avoir qu’un tiers de la collection à rempoter ? (peut être plus facile à dire qu’à faire)]
Si tu as trouvé de bonnes âmes pour prendre la suite de certains de tes arbres, ça te permettra de transmettre les connaissances en même temps.
Ça a l’air d’être surtout des gros arbres aussi. Et à priori pas des arbres « en culture » qu’on peut donc oublier un peu en saison.
A mon avis l’ami Toche doit passer un peu de temps à tailler aussi… il parle quand même d’une centaine d’arbres!
J’espère que tu es à la retraite!
Je sais que Toche est à la retraite, et heureusement au vu que cette incroyable collection, et maturité dans ses arbres, l’entretien doit être vraiment prenant ;
Je te tire mon chapeau @Toche , pour la qualité de ton jardin, de tes présentations, et de tes arbres . Un gros respect a ton travail .
Ce séparer de tel sujet doit forcément faire un gros pincement au coeur … Tu parle d’une centaine en plus … mon dieu, quand la passion devient débordante, envahissante et qu’il faut assurer la passation , c’est un coup à faire un gros vide, un trou, … une dépression !!!
Bon courage et garde le moral , tu as un jardin qui laisse rêveur
Je pense que ça dépend des personnes : Jacques Marty a dit, sur le forum EDG, qu’il s’etait séparé de tous ses arbres (ou d’une majorité) lorsqu’il a arreté son activité de potier. Il a dit que ça lui a procuré un grand soulagement (à ma grande surprise) ^^
Il me semble que JP Polemans a allégé sa collection de 90% et n’a conservé que qcq arbres (sans doute ses favoris) pour avoir la possibilité de voyager.
Je pense que quand on vieillit, quand la santé devient vacillante, quand les forces nous lachent, les priorités changent et une grande collection devient alors ingérable (un fardeau)… donc j’imagine qu’on est content de vendre (ou donner) une bonne partie de sa collection pour ne garder que ses arbres favoris et de taille « raisonnable » (à 2 mains comme on dit) ?
Oui Clément ça dépend des personnes.
Ça dépend d’où on place notre affectif, il y en a qui ont la passion bonsaï alors que d’autres ont la passion pognon.
J’avais un ami, le même qui voulait que je brûle mes “mauvais” arbres, chaque fois que je suis allé chez lui, il me parlait d’abord et avant tout de la valeur, du prix de ses arbres.
Moi, je voyais de beaux arbres sur ses étagères et lui, j’avais l’impression qu’il voyait plutôt des liasses de billets.
Pour moi, il y a deux grandes catégories de bonsaika, il y a les “bonsaï passion” et les “bonsaï pognon”. Je ne juge pas, c’est selon chacun, mais il est évident que l’une de ces catégories aura plus facile de se débarrasser de ses arbres que l’autre.
Clem, tu évoques Jacques Marty.
Parce qu’il me l’a raconté (et à d’autres aussi) je me permets… Ce dernier avait été assez déçu de la transmission de arbres de Michel Sacal. Je ne reviendrais pas dessus.
Il est vrai que Jacques avait acheté beaucoup (parce que la poterie pouvait aussi financer tout ou partie (?)) et qu’il ne souhaitait pas que, si il partait trop vite, ça femme ne fasse le ménage très rapidement, celle ci ne connaissant pas le prix des arbres.
Effectivement, une majorité de ses arbres ont donc été revendu. D’autres, auxquels il tenait, ont été dispersés auprès de ces anciens élèves (les plus studieux).
Je confirme qu’il a enfin pu souffler lorsque tous les arbres et accessoires ont quitté sa maison.
La fin d’un cycle.
La transmission est un point que l’on évoque souvent au sein du club de Puymoyen (16), parce que nombre d’entre nous commencent à avoir de la bouteille et que nous savons qu’une belle collection peut vite ne plus ressembler à rien suivant quand arrive le problème.
Exemple, nous avons une adhérente qui a été hospitalisé juste avant le printemps, température quasi estivale, arrosage automatique défectueux => Carnage.
Pour ma part, j’ai monté une petite association, de façon à former un éventuel repreneur. A défaut de trouver la perle rare, j’ai pu donner pas mal de « jeunes arbres » qui servent aux novices de rampes de lancement.
La démarche de Toche est parfaite.
Il n’y a pas que le pognon ou la passion.
Dans le soulagement existe le dépôt de la charge mentale.
L’ensemble de cette acumulation plus ou moins consciente faite d’affection, de concentration, de soins, de tâches, de vigilance, de création qui nous remplit et parfois nous détermine et nous définit pendant des années naturellement peut, sans prévenir, s’interrompre.
L’abscence soudaine du fardeau peut libérer et soulager ou au contraire faire souffrir.
Transmettre est probablement la manière la plus saine pour soi de vivre ce changement.