Aujourd’hui, je veux vous montrer le travail que j’ai réalisé à partir de troncs morts destinés au feu et dans lesquels j’ai sculpté des sellettes.
Un gros buis pour commencer qui présente une particularité, pour ne pas dire une coquetterie avec une pierre enchâssée que j’ai bien évidemment gardée.
Il me semble que tu en avais fait une qui est venue du côté de Puymoyen … Une racine d’un buis que son propriétaire avait acheté un prix certain, et qui n’avait pas survécu…
Pas tout à fait car il me semble bien que ce n’est pas une tablette mais deux qui sont arrivées jusqu’à Puymoyen et d’ailleurs si ces tablettes sortent un jour en expo, ce sera sympa de les revoir
Je vous remercie tous pour vos compliments mais je suis étonné qu’aucun d’entre vous n’ai souligné le fait que des tablettes aussi typées seront très difficiles à utiliser en expo car il faut des très beaux arbres à poser dessus.
Par exemple, celle avec la pierre incrustée, quoi poser dessus ?
La sellette avec la pierre incrustée mesure 20 cm de long, hauteur 11 cm pour un diamètre d’assise de 12 cm
La sellette la plus haute fait 22 cm de hauteur pour un diamètre d’assise de 23/24 cm
La sellette la plus basse que je n’ai plus, donc de mémoire, diamètre d’assise 35 cm, hauteur 6/7 cm
Celle à servi en expo à Maulevrier me semble t-il, on pourra peut retrouver des photos
Tu as bien fait de donner les dimensions de ces supports, je les voyais bien plus grands.
Étant donné la taille de celui avec la pierre, je le verrais bien associé à un kusamono ou une plante d’accompagnement qui soulignerait un milieu aride et rocailleux . Il conviendrait par exemple à un sédum dont on ne sait pas pourquoi ils sont mal vus dans ce rôle de plante d’accent.
Idéalement, j’y verrais aussi une plante grasse ou une cactée. Mais ceux-là sont carrément ostracisés dans les traditions nippones !
Mais permets moi de dire que je trouve vraiment dommage que ces racines soient teintées d’un brun caca. La racine dans son état naturel est bien plus expressive par rapport à cette teinte dont on affublait les meubles de ma grand mère
Tu sais, les goûts et les couleurs mais venant de toi, je ne suis pas étonné puisque tu remets en cause systématiquement toutes les règles (aie, un gros mot)
Promis juré, la prochaine tablette, je la peint en bleu, blanc, rouge
Sans allez jusque là et sans faire de fixette sur les traditions nippones, la question peut quand même se poser.
Laisser à l’état brut avec le bois bien blanc, tu penses que ca pose des pb de conservation dans le temps?
Systématiquement ?
Je suis pour les règles dans les circonstances où elles s’imposent : peut-on imaginer une vie sociale sans règles ?
Elles n’ont cependant aucune raison d’être dans les activités artistiques.
Dans mon message ci-dessus, je n’ai en aucun cas parlé de règles.
Je traite mes bois morts tous les deux ans avec du Xylophène. C’est incolore et arrete la dégradation des bois exposés aux intempéries , ce qu’une tablette n’est pas.
On ne sait toujours pas pourquoi ces tablettes sont peinte de cette couleur, qui leur limite le contexte d’utilisation et leur interdit toute allusion à un mileu semi-désertique ou méditerranéen. Pourquoi cette restriction ?
La couleur des tablettes a bien évolué depuis quelques années.
Sur les vieux albums, c’est bien souvent le noir qui prédomine (laque, 17 couches…), depuis quelques décennies, (influence de la Chine ?), le rouge sombre est de plus en plus utilisée.
J’aime bien également tenter mes tablettes dans une nuance proche de celle de GP. J
'utilise un rouge (V33 de mémoire) puis un mélange de ce même rouge avec de l’encre de Chine. Ensuite suivant la profondeur que je souhaite avoir, une couche de wengé (pour foncer) ou du chêne clair (histoire de fixer l’ensemble).
Le fait d’avoir un mélange hasardeux me permet d’avoir des tablettes et jita légèrement différentes et d’éviter la redondance, il y a des nuances. Mais problématique en cas de petites retouches à faire.
Une vieille photo :
J’ai quelques jita faites sur la base de racine de bruyère arborescente. Le bois est incroyable et je ne souhaite pas le cacher. ça m’arrive d’être mal vu pour cela, mais je l’assume.
Ce rouge sombre est intéressant avec les pots bruts mais également avec les vernissés. Il y aussi un peu de « discutions » avec les feuillages et jin.
Le noir est parfois trop tranché visuellement.
Le naturel est parfois trop flashy.
En ce qui me concerne, j’essaie tout de même de varier les teintes de mes tablettes, du très sombre au plus clair mais toujours dans une déclinaison de rouges ce qui me permet de ne pas avoir la même couleur de tablette en cas de présentation à 3 éléments
Voici un petit florilège