Quelles espèces éviter en bonsaï ?

Il me semble que ce serait un bon sujet - à incorporer ensuite dans l’encyclo - de regrouper nos expériences des arbres "à éviter" pour diverses causes

  1. Trop grandes feuilles ou croissance trop rapide, esthétique discutable en bonsai

  2. Supportent mal de vivre en pot et/ou perdent des branches

  3. Toutes autres causes

sachant bien sûr qu’il y a toujours des exceptions (ça peut être drôle aussi d’illustrer la règle par une belle exception) mais que, pour débuter, il est mieux d’aller vers les espèces plus évidentes.

J’envoie le sujet et je compte sur vous pour continuer, puis nous ferons une page récap si l’idée en vaut la peine :

  1. Marronnier, chataignier (là je sais déjà qui va hurler - même moi je ne pense pas qu’il faille l’éviter mais dans 80 % des cas ce n’est pas gagné), weigelia, platane :newsm_8:

  2. Bambous (sauf ventricosa ou sasa) racines trop vigoureuses ; robinier, arbre de Judée, mimosa, bouleau (ou utiliser en forêt), saule pleureur ou tortueux,

  3. Noyer : ne supporte pas les tailles.

Allez, à qui ?

Bonjour !

Dans des livres sur le bonsai, j'ai lu plusieurs information complètement contradictoires les unes envers les autres. Certaines disent que le bambou n'ai pas une bonne essence puisqu'il ne peut être miniaturisé et d'autre qu'à l'inverse, il peut être très beau en bonsai. Pouvez-vous m'aidé à différencer le vrai du faux ?

Merci d'avance .

Pour toi, ça ressemble à un arbre ?

Du bambou nain en kusamono peut etre...

Le livre qui disait que le bamboo pouvait-être un bonne essence employait bien le therme "bonsai". J'ai cherché sur internet "kusamono" et j'ai effectivement vu que celà ce faisait. Le résultat est d'ailleur pas mal ... ça me donne des idées !!!

 

Merci pour vos réponses

Pour "faire" un bonsaï, il faut qu'il y ait du bois, sinon les résultats ne sont pas pérennes, et tu ne peux pas avoir de bourgeonnement secondaire (donc pas de ramification secondaire et encore moins tertiaire).

Les bambous dans des petits pots peuvent être très jolis, mais ce ne sont pas des bonsaï (car pas de bois).

je déconseille le mimosa

Quelqu'un aurait une expérience sur le peuplier? en me promenant j'ai craqué pour le peuplier blanc et sa magnifique écorce...

à priori c'est une essence qui est chatouilleuse des racines comme le chêne, et qui perdrait des branches sans trop de raisons évidentes...vous confirmez?

oui

donc une espèce à éviter à la hauteur du chêne? où alors le peuplier est encore plus sensible?

Le chêne n'est pas du tout à éviter car on peut en faire de jolis arbres. Il y a juste quelques précautions à prendre, mais c'est tout. Les peupliers vivent nettement moins longtemps et peuvent sans doute réserver des surprises avec des branches qui sèchent subitement. Ca peut être déroutant dans le cadre d'un projet longtemps réfléchi, mais certaines variétés deviennent majestueuses en nature (peuplier noir par ex.). Ca pourrait se tenter éventuellement.

Ayant essayé il y a une vingtaine d'années et le peuplier blanc et le peuplier noir, j'ai eu autant de déconvenues avec l'un comme avec l'autre.

Les trois espèces de chêne autochtones sont à l'inverse d'excellents candidats à devenir des bonsaïs.

alors dommage pour le peuplier merci de votre partage ;) en parlant du chêne quelle variété vous déconseillerez?

le quercus borealis

le quercus robura

tout deux ont de très grandes feuilles dans la nature, ils me paraissent inexploitables

Le chêne d'Amérique (Quercus borealis) possède assurément des feuilles énormes. Pour ma part je n'ai jamais vu de bonsai de cette espèce. A conseiller aux masochistes.

 

Le chêne pédonculé (Quercus robur) quant à lui est un fameux candidat ! Incontournable.

robur (sans A svp) est un nom qui suit la 3eme déclinaison et son génitif est roburum. Il signifie force, solidité , résistance. Le seul problème que j'ai avec cette espèce c'est que je n'arrive pas à la distinguer du Chêne rouvre ou Chêne noir (Quercus  petraea) quand l'arbre est petit. Leur port respectif est assez différent adulte, mais quand l'arbre est petit il est difficile pour moi de les reconnaître. Évidemment, le critère de détermination imparable de ces deux ce sont les glands. Mais il faut attendre l'âge de 60 ans pour que Quercus  petraea fructifie, alors ....

 

Mais Q. robur, Q. petraea et Q. pubescens sont d'excellents et intéressants sujets à cultiver

oups c’était quercus rubra que je voulais dire, une espèce d’Amérique à grande feuille aussi. :spb102: 

mais effectivement entre robur et petraea pas simple de les distinguer, quand au pubescens les feuilles sont duveteuses donc pas de soucis!!!

Quercus rubra et Quercus borealis ce sont deux noms différents pour la même espèce : Le "chêne rouge d'Amérique" qui n'est rouge qu'en automne.

Ce chêne est d'ailleurs massivement introduit dans les parcelles de nos forêts pour des raisons uniquement économiques : c'est un scandale qui est très peu dénoncé.

La distinction entre les chênes est particulièrement difficile. Je dois avoir trois Quercus dont peut-être un rouvre (Quercus sessiliflora), mais rien de très certain. Il faut aussi citer les chênes blancs ou noirs (Quercus pubescens), verts ou Kermès (Q. ilex) et liège (Quercus suber) très faciles en bonsaï. En RP mon chêne kermès se conforte très bien, supportant le gel sans protection et une légère sécheresse occasionnelle. Le pubescent se cultive comme le robur, en étant peut-être plus résistant en plein soleil et à une sécheresse passagère. Le chêne liège en pot semble moins résistant au gel.

 

Je trouve que beaucoup d'amateurs semblent rebutés par le chêne alors que c'est un vrai régal que ce soit à partir du semis ou à partir d'un yamadori. Pour les yamadoris, c'est le pivot qu'il faut gérer et savoir parfois prélever sur deux ans, en le coupant la 1ère année en creusant sous la motte, avec cerclage des racines, puis prélèvement la seconde.

Un traitement annuel à la bouillie bordelaise vient à bout de l'oïdium endémique sur certains sujets. Sinon des arbres assez faciles à cultiver, très vigoureux, qu'on peut former quasiment que par la taille

Le chêne rouvre est aussi appelé chêne sessile, chêne noir, chêne à trochets en français (anglais : Cornish oak). Sa nomenclature scientifique est elle aussi assortie de synonymes : Quercus sessiliflora = Quecus petraea

 

@Gwinru : tu fais bien de rappeler qu’il existe hormis Q. robur, Q. petraea et Q. pubescens  d’autres espèces sur le territoire métropolitain. Mais celles-ci sont cantonnée en climat méditerranéen à l’état sauvage.

Il y avait un chêne kermes (Q. coccifera) installé au jardin botanique de l’Université de Strasbourg. Je le lorgnais avidement dans les années 80 allant jusqu’à demander l’autorisation d’en prendre 2 ou 3 branches à des fins de bouturage, autorisation refusée, bien sûr. J’étais vraiment sans gêne à l’époque. L’arbre - qui était plutôt un arbuste - a disparu à la fin des années 90, ce qui me conforte à me restreindre aux essences autochtones en particulier pour les chênes. 

 

@Josaï-ka31 : Les feuilles de Q pubescens ne sont vraiment duveteuses en dessous que quand elles sont jeunes

La taxinomie est parfois difficile à suivre. Concernant le Quercus petraea, je suis plus habitué au Q. sessiliflora. Il faudrait aussi citer le chêne tauzin (Quercus toza) et le chêne chevelu (Quercus cerris) plus rare.

En ville, avec mon climat pollué, chaud et bourré de courants d'air, les essences méditerranéennes s'y plaisent bien. Sinon, je te rejoins sur le grand intérêt de ne cultiver que des espèces autochtone

Ficus ginseng