Plaidoyer pour le Cornouiller mâle, un arbre miraculeux

Je vois une boulette (de Biogold ?) au pied de ton cornouiller.

Si tu crois en l’homéopathie c'est suffisant....

Plus sérieusement , une boulette c'est quasi-rien.

Partant de l'hypothèse Biogold, en moyenne je dirais une boulette tous les 5cm à la ronde.

Il y a différentes écoles : ceux qui groupent 2-3 boulettes ici et là. Ceux qui répartissent de manière homogène.

Je n'en met jamais au pied de l'arbre. Les radicelles se trouvent plus loin.

Pour ma part je n'ai pas encore commencé à fertiliser mes cornouillers mais je ne vais pas tarder. Il faut savoir que ce produit a une inertie de 3 semaines environ, période après laquelle il commence seulement à larguer sa substantifique moelle.

Et qu’en est-il de l’application de l’engrais aux endroits où nous voulons avoir les racines, si près du tronc de l’arbre?

L'engrais ne fait pas apparaître de racines. Il profite à l'arbre par le biais de racines existantes.

Faire apparaitre des racines est une question d'hormones.

C'est un truc que je me suis toujours demandé aussi. Parce que l'arbre ne va-t'il pas indirectement produire plus radicelles donc de racines à l'endroit où il y a de la nourriture ?

En gros, même s'il ne développe pas spécifiquement des racines pour l'engrais, n'aurait-il pas tendance à "abandonner" les radicelles aux endroits pauvres en nourriture pour ne garder des radicelles là où y'a de l'engrais ? Et donc y favoriser le développement racinaire ?

Les plantes poussent bien en faveur de l’héliotropisme, pourquoi n'emprunteraient-elles pas ce schéma au niveau des radicelles pour la nourriture, c'est un schéma quand-même spécifique à toute forme de vie sur terre de se developper là où il y a à manger.

Désolé c'était mon instant phyto-philo :-)

 

Mais je mettrais plus d'engrais alors. Sur mon noisetier par exemple j'en mettais déjà 3, le pot est plus grand. Par contre lubie ou pas, tous les 5-6 jours je déplace les boulettes pour uniformiser la diffusion, j'ai raison ou je suis juste un peu dingue ? mdr

Concernant l'instant phyto-philo :

Personnellement j'ai compris que l'intervention de Maros posait la question de l’émergence de racine du tronc dans le but d'améliorer le nebari.

Quand au tropisme des racines, cela existe et c'est décrit dans un passage du bouquin de Peter Wohlleben "La vie secrète des arbres".

Il y parle de racines qui viennent préférentiellement pousser vers les égouts et autres canalisations. Ce n'est pas un tropisme pour l'eau comme on le pensait initialement. Les racines ne sont pas magiquement attirées par l'eau qui suinte des jonctions. La vérité est bien plus prosaïque : La terre au dessus de ces canalisations est plus meuble . L'excavatrice est passée par là lors de la pose des tuyaux et les racines poussent mieux dans une terre souple. Les pauvres arbres citadins sont confrontés à des sols extrêmement compactés, souvent sans humidification (revêtement des routes, béton, dalles etc...) que leurs racines en profitent dés qu'ils tombent sur un sol pénétrable.

 

Concernant les boulettes tu pousses un peu le bouchon :-)

Il suffit , lors de la 2ieme pose de boulettes (6 à 8 semaines après les 1ere) de décaler à ce moment là.

Un botaniste tellement célèbre que j'ai oublié son nom parle du rôle déterminant du vent dans la façon dont les racines se développent.

oui, mais pour des arbres pas attachés à un pot...

Et le tropisme vers les boulettes d'engrais je l'ai déjà constaté. Le problème c'est qu'il faut se rappeler ou était le tas de boulettes l'année n-1 ^^

Et rejoins même carrément papy qui disait je ne sais plus où que "mettre de l'engrais plus d'un coté que de l'autre du pot, est un bon moyen de stimuler une partie du nébari au détriment de l'autre".

L'intensité de la force qu'exerce les boulettes d'engrais sur les racines s'exprime ainsi :

293788

Force1.JPG

où M est la masse des boulettes

r est la distance racines - boulettes

h-barre la constante de Planck sur 2*Pi

:newsm_8: :newsm_8:

Plus sérieusement, le problème réside dans le terme "tropisme" qui est au pire impropre au mieux trop flou.

Dans "phototropisme" ou héliotropisme la plante n'est pas "attirée" par la lumière mais elle différencie la taille de ses cellules (de mémoire) quand la lumière qu'elle reçoit n'est pas uniformément répartie autour d'elle.

Dans le cas des racines c'est encore différent :

Des racines engraissée prolifèrent. Rien de nouveau.

Là où moins de résistance est opposé aux racines elles avancent plus. Rien de nouveau

 

Mais encore une fois la question de Maros concernant la création, l'apparition de racines sur le bas du tronc.

Pour que de nouvelles racines percent à partir du tronc il faut jouer sur la biochimie de l'arbre c'est à dire sur les hormones, amha.

 

oui je te l'accorde..en vrai je sais pas vraiment comment ça se passe.

Ce que je veux dire c'est qu'autour de la boulette, la concentration en engrais diminue proportionnellement à l'éloignement, du coup la racine "sait" vers ou aller, comme pour un rayonnement au final. Bon c'est surtout une impression, surtout pas une démonstration ^^

 

Et on est bien d'accord, ça ne concerne pas la sortie de nouvelles racines sur le tronc. :spb112:

+1 with bonsaiphil, the engrai does not make appear roots in itself, but the roots located where one puts the engrai develop more than the one where one does not put

Disclaimer: Traslated to Fench via Google Translator.
 
C'est exactement ce que je voulais dire. Je suis convaincu que les racines pousseront plus dans les endroits où vous appliquez de l'engrais, par rapport aux endroits où vous ne les utilisez pas. J'ai vu un blog à ce sujet de M. Hagedorn il y a quelque temps. Le lien est ici: https://crataegus.com/2009/03/23/fertilizing-tip/
 
Cela a eu du sens pour moi et j'ai commencé à appliquer des granules aussi près du tronc que possible. Peut-être que cela fonctionne peut-être pas, seuls les résultats comptent.

Très sympa ce genre de sujet pour présenter une espèce, merci même si on connais c’est très intéressant ces différents retours.

D ailleurs dans l esprit je vous joint un site sur les fruitiers rares (je ne crois pas l avoir vu dans les messages).

Le gars présente son expérience sur le Cornus mas, les photos y sont très détaillées (très pratique pour la reco), ces différents cultivars etc.

Il parle également d une pépinière en Pologne qui livre en Europe, ça peux en intéresser quelques uns.

http://www.fruitiers-rares.info/articlesA-141a146/article144-Cornus-mas-Cornouiller-male.html

D autres articles sont présents sur les cornus, notamment le officinalis.

http://www.fruitiers-rares.info/articlesA-141a146/article145-Cornus-officinalis-Cornouiller-officinal.html

On devient vite amoureux d'une espèce avec ce genre d'article.

Très intéressant, Pistqch :-)

Quel pot me conseilleriez vous pour celui là ?

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IMG_20180416_201827.jpg

Joli cornouiller. Bravo !

 

Bon , mais il a été mené en arbre plutôt conventionnel (tronc droit, branche à droite, puis branche à gauche etc...)  et je ne suis pas sûr que cela soit le meilleurs style pour cette espèce.

Mais franchement ! il vaut beaucoup mieux que cet odieux carton ondulé en fond. Ce carton est une insulte à cet arbre :-)

 

Quant à ta demande de suggestion pour un pot, soyons clair, c'est une excuse pour nous présenter ce cornouiller dont tu ne dois pas être peu fier !

Ce qui serait vraiment intéressant c'est d'en connaitre un peu plus sur son histoire :

Département de prélèvement ou semis ?

Nombre d'années de culture.

Fleurit-il ?

Depuis combien de temps le bois mort est-il exposé ?

Merci Philippe pour ta réponse.

Oue, le carton! Il a pris la grêle. Mais c’est qd même mieux que le lierre. J’en récupèrerai un neuf.

L’histoire de l’arbre, tu l’as sur mon sujet (que sont ils devenus?), Et j’explique les raisons de sa et leur présentation. Ce soir il y en aura un autre.

Je cherche vraiment des idées pour le pot. Et comme,tu ne passais pas sur mon sujet, je suis venu le poser sur le tien.

Il y avait deux fleurs cette année, mais elles sont tombées avec la grêle. Il y en avait quatre l’an passée.

Désolé. Je n'ai pas suivi le sujet "que sont ils devenus?". J'ai tendance à ne lire que les sujets liés à un arbre ou à une espèce, moins ceux qui sont centrés sur une personne.

Ce sujet-ci concerne une espèce donc les infos sur l'espèce devraient avoir la priorité.

 

Donc le tien fleurit !  Bonne nouvelle

Je posais la question de son acquisition car un point sensible à cette espèce est sa répartition dans l'hexagone. En disant où tu l'as prélevé ça aurait pu aider. Mais rien :-(

 

Par ailleurs la durée de culture de cet arbre est intéressante aussi : on peut fantasmer à quoi on est susceptible d'arriver en X années...  Mais là aussi tu reste silencieux :-(

Pourtant tu n'es pas du genre timide :-)

Sourire. Philippe, je t’invite à le parcourir ce sujet, surtout le début,et tu verras qu’il n’est pas « centré sur une personne » mais bien sûr les arbres de nombre de personne qui ont la même provenance et la même histoire au départ. Comment ils ont évolué. Et, ce faisant, tu aurais toutes les réponses à tes questions, sur l’historique, et le devenir de ce Cornus mas.

Et, c’est bien un cornouiller mâle, qui me semblait il fait parti de l’espèce ! Et je demandais des infos specifiques sur l’association espèce cornus et pot: quelles sont les couleurs et les formes de pots qui s’accordent le mieux avec cette espèce.

Faut il comprendre que cela te dérange qu’il y ait des photos de cornus mas, qui ne viennent pas de toi sur ce post?

Et pour rappeler donc l’historique de cet arbre, il a été prélevé en Corrèze du côté de Monceau sur Dordogne dans les années 76/78. Puis cultivé en pleine terre jusqu’en 1990, avec déjà l’intention du bonsaï. Abandonné de 90 à 1998, il a été retravaillé en été 1998, rabattage sévère et transplanté dans le lot, en 1999. De nouveau pleine terre. Mis en pot de culture et travail du bois mort en 2003. Dans le lot, aussi, il y a pas mal de cornus mas, sur le causse de Gramat notamment. Il a déménagé dans l’Hérault fin 2009. Dans l’Hérault, aussi, beaucoup de cornouiller mâle dans les gorges et sur les plateaux surplombant la rivière.

En 2013, il a de nouveau déménagé dans les Pyrénées orientales. Vécu deux ans en bas dans la vallée du Roussillon à st Estève, avant de venir s’installer ici un peu plus dans la montagne. (650m d’altitude)

Peu d’entretien donc dernières années. Goutte à goutte, une taille par an, après floraison qui a toujours été timide encore.

Et donc,là, en 2018, il cherche son premier pot … Son Bon.

Faut il comprendre que cela te dérange qu'il y ait des photos de cornus mas, qui ne viennent pas de toi sur ce post?

 

Certainement pas !!!!! Bien au contraire. L'espèce est assez rare en Bonsaï pour que toute contribution soit la bienvenue.

D'ailleurs les différents messages de ce fil apportent des images d'arbres dont la provenance dépasse largement nos frontières.

 

Ton topo détaillé sur l'histoire de ce cornouiller est précieuse, en particulier pour tous les fans de cette espèce qui habitent le Sud de la France.

 

Quand aux pots qui iraient mieux que d'autres aux Cornus mas tu abordes là un sujet pour lequel je me suis toujours montré dubitatif. Mon point de vue très personnel c'est que le pot devrait plutôt s'adapter à une forme, à un style plutôt qu'à une espèce. L'histoire des pots émaillés pour les feuillus et des pots non émaillés pour les résineux , ça m'a toujours fait sourire. Pour moi c'est une japoniaiserie de plus.

J'ai toujours eu une préférence pour les pots non émaillés quel que soit l'espèce. Ils respectent l'arbre par leur neutralité et leur discrétion. Ils sont élégants. On peut cependant avoir des émaux mat, non colorés qui  ont le même effet.

Mais une chose est sûre : prendre un pot jaunasse sous prétexte que les fleurs du C. mas sont jaunes relève d'une erreur d'appréciation voire d'une faute de goût. On lit ça de temps en temps, qu'il faut associer la couleur du pot à la couleur des fleurs. C'est vraiment trop simpliste pour moi.

Merci Phil pour cette appréciation, fort constructive.

Et, nous sommes d’accord, il n’y a pas de règles pour associer telle espèce à tel pot. En fait, il est vraiment là, l’art du bonsaï.

Même si il démarre sur la culture avant tout, nous travaillons avec un être vivant, l’art du bonsaï c’est l’art et la recherche de la bonne composition arbre et pot, le bon positionnement, la bonne hauteur de présentation et sa disposition, planté d’accompagnement, tablette et la bonne évocation de la beauté et subtilité de la nature.

Et, en toute humilité c’est bien ce que je recherche là. Des idées, suggestions, critiques ou accords qd je m’approche d’une bonne option.

Pk, oui, je suis un vieux cultivateur, un artisan consciencieux mais, je ne suis pas un artiste. Qd j’arrive à faire qq chose de vraiment joli, ce n’est pas par don artistique, mais par le travail et la recherche. La confrontation au regard des autres. L’application et la persévérance.

Oue, alors quel pot et qu’elle présentation pour ce cornus.

Merci à tous.

En même temps, l'accord arbre-pot reste difficile à saisir pour beaucoup, ça vaudrait le coup que arbophil fasse un sujet exclusif sur son arbre...histoire d'en causer