Le dessin, c’est ton arbre, ton travail qui me l’a inspiré. Merci de nous le montrer, de tes sujets nourris et intéressant.
Et merci de m’inviter à poursuivre.
Je n’ai donc pas répondu au message du 12/02 08.13. Cela m’a rappelé une conversation que j’avais eu avec Laurent (Darrieux), ce devait être en 1996 ou 1997. Jeune, cheveux et un don, du moins une passion pour la ligature et un sens artistique certain. Et il tenait donc, à l’époque, un discours comme le tien.
Il n’avait pas fait son stage chez Barber encore. Et il poussait déjà fort sur les torsions, testait les scarifications… Sans m’offusquer comme beaucoup neofites ou pontes de la fédération et anciens, sans faire d’anthropomorphisme du tortionnaire des plantes, j’étais intéressé et intrigué par son travail. Et nous avons souvent longuement discuté.
Je lui confiais donc mon intérêt pour son travail et lui demandais pour la culture: " Tu fais comment ? Et NPK, comment tu gères ?" Il m’a répondu, à ce moment là, notre première rencontre, " NPK ? C koï?" Il était jeune, on s’est revu plusieurs fois par la suite…
Cela pour dire, que le bonsaï ce n’est pas simplement une forme artistique. Où l’humain donne une forme stylisée à un arbre, et c’est ce que je lui ai dit. Le bonsaï c’est un partage avec l’arbre. Un partage avec sa et la nature.
Et toi, même si tu ne mets pas toujours le doigt dessus spontanément, (je n’y aurais pas pensé ! Sourire), il y a comme chez Law, une certaine intuition. Qui ne l’ai pas tant, que la passion et l’observation de la nature et une aisance à la reproduire par la ligature.
Après, je me lâche un peu.
L’arbre donc, le Sylvestre graphique, je ne l’ai pas modifier, j’ai essayé de le reproduire au plus proche, en suivant ta mise en forme. Et tenté de le replacer dans son milieu. D’évoquer son biotope.
C’est le pot cassé qui m’a mis sur cette voie. La motte de l’arbre qui tombe par la cassure , comme d’une cuvette dans la falaise. Tu as dû y aller souvent en montagne pour avoir cet oeil pour la mise en forme des branches.
Puis le souvenir des compositions de Kimura, du congrès l’an passé, et puis le souvenir d’un ami, Michel Freminet, et de ses compositions en pierre synthétiques. (Avec Manu, son fils que je salut, il portait une composition de 2m de long sur un de large. Et la pierre pouvait faire jusqu’à cinquante cm de hauteur. Avec au moins dix arbres dessus!
Ton arbre est merveilleux parce qu’il donne plein de possibilités pour sa présentation. Le Yamadori , oue le départ, les jins naturels et le redressement du tronc sont unique, comme le travail et la mise en forme.
Bien à toi. Phil