Un pin que j'ai depuis mars 2015, provenant de chez Olivier Barreau et avec qui j'avais entamé une première formation (grôsse torsion du tronc) la même année, lors d'un atelier. Depuis il pétait le feu. Mise en place des branches en avril 2017 et déligaturage l'automne dernier. Toujours pétant le feu.
Rempotage cette année en avril, avec très peu de taille des racines. Résultat des courses, pas de chandelles, pas de bourgeons ouverts, nibe, nada, que pouic. Le frangin s'est endormi sur ses lauriers....ou la frangine vu que tous les bourgeons sont couverts de sacs à pollen.
J'ai retiré pas mal de l'ancien substrat, à base d'argile dans lequel il avait pas mal prospéré. Est-ce à cause de cet ancien substrat supprimé auquel il était habitué, le printemps tardif, ou rien que pour m'enquiquiner, mais tous les bourgeons sont désormais avortés. Autre hypothèse: j'ai placé une cale en bois sur laquelle le tronc repose, peut-être que ça a freiné la sève, pourtant la surface de contact n'est pas très importante.
Les aiguilles sont bien vertes, dures et piquantes, un peu plus pâles que celles d'autres de mes pins, mais sans plus. Très peu de chute d'aiguilles des années antérieures.
Je pense qu'on va attendre sagement le printemps prochain pour qu'il se rattrape.... enfin j'espère
Oui, j'ai pulvérisé du glucose, engrais tamahi à donf. Au moins il à l'air de vivre pas trop mal. T° de 28 à 32° en Normandie ces derniers temps. J'ai déjà eu ce problème sur un autre pin qui a attendu le printemps suivant pour refaire des bourgeons, et mis 4 ans à se remettre d'une grosse coupe sur une racine. Mais il était moins vigoureux au départ.
Petite question, pourquoi pas en arrosage le glucose ? Au pire ça profiterait aux mycorhizes, puisque sauf erreur elles « troquent » des minéraux qu’elles fournissent à l’arbre en échange du glucose qu’elles sont incapables de synthétiser, d’après ce que j’ai lu sur le site de l’INRA*. Mais il s’agissait de Glomus Intraradices, c’est-à-dire une endomycorhize, c’est peut-être différent pour les ectomycocos (marre d’écrire ce truc) ?
Là c'est juste pour nettoyer le substrat envahi par l'oxalis et différentes herbes. Sinon il est sur une étagère à 40cm au-dessus d'une prairie humide, à 1,50m d'un lagunage. Donc chaleur et humidité ambiante.
@fanfango13 on vaporise du glucose anhydre quand les racines ont des difficultés à absorber les nutriments, notamment après un rempotage ou un stress hydrique important. On essaie de fournir du glucose à la plante car elle n'est plus en capacité d'en fabriquer par la photo-synthèse
Oui c’est complexe, il y a peut-être dans l’ADN de Glomus Intraradices des gènes de Donaldus Trumpis induisant selon le contexte un comportement de type isolationniste
J’ai tendance à me fier aux fiches de parlonsbonsai
« Une partie du glucose est également captée par la micro-flore présente dans le substrat ce qui la stimule et augmente leffet barrière (= protection vis-à-vis des pathogènes, production de phyto-hormones, vita B, etc.). »
Et puisqu’on parle de jouer à l’apprenti sorcier
« Avec un recul est de quasiment 10 ans maintenant, lutilisation du glucose se développe en France et en Europe pour donner « un coup de fouet » à nos arbres un peu faibles ou récemment prélevés. ParlonsBonsaï vous en dit plus… »
Je retiens la notion des gènes de Donaldus Trumpis dont les actions dépressives sur la faune et la flore sont désormais bien connues.
Je ne suis pas sûr que dans un pot avec un substrat nouvellement constitué, les racines soient colonisées rapidement par des ectomycorhizes. Quant aux endomycorhizes elles doivent déjà être présentes mais peu actives de toute façon, le réseau d'hyphes étant sérieusement bousculé
Pas sûr qu'il se débloquera cette année, on est déjà bien avancé en saison. Par contre, comme il est vert, les aiguilles piquantes, je pense qu'il repartira au printemps prochain.
Moi, je " l'oublierai " dans un coin à mi-ombre avec juste de l'eau et bassinage une fois par jour, le soir.
C’est je crois dans Fance Bonsai 82 que maître Takeo Kawabe (71 ans) préconise un mélange composé de 500 g de glucose dilué dans 4 litre d’eau soit 125g/litre. Ensuite on dilue à 1 pour 30 EN ARROSAGE ou 1 pour 60 EN PULVÉRISATION.
Même si j'y connais pas grand chose en pins. je ferai comme le suggère fredlgd. Mais peut être avec un nettoyage des bourgeons secs afin d'éviter la propagation de saloperies.
En plus ça permettrait de savoir s'il n'y a pas un petit quelque chose qui pointe faiblement dessous, voir si ça se détache facilement, et peut être faciliter la sortie de nouveaux bourgeons sur la fin d'été.
D’accord avec fredlgd et boots pour la sagesse de leurs conseils.
Des fois en lisant certains posts,j’imagine des préparateurs sportifs prêt à trouver « les vitamines » pour leurs poulains afin qu’il ait les meilleurs performances possibles
Je n’exclu pas les progrès de tel ou tel produit, cela amène aussi des avantages certains…
Avec le sourire, je dirais que le repos est une super thérapie
Moi perso sans jouer les oiseaux de mauvaise augure cela minquiete un peu. Un pin qui survit à une année sans pousse ça reste très rare …mais cest possible(en espérant que larbre tienne jusquau printemps prochain)! Pour moi il est évident que si ça pousse pas en haut cest quinevitablement le problème vient den bas, à savoir pas ou trop peu de pousse racinaire ! Donc première remarque pourquoi avoir charge larbre en tamahi, car au mieux ça sert à rien, au pire (même si cest peu probable avec un engrais solide orga…) tu risques de cramer les quelques radicelles quil pourrait faire?
Moi jessairai un stimulateur racinaire type osyril en alternance arrosage et vapo a dose un peu plus diluées que les préconisations !
Voilà je croise les doigts pour lui, les arbres dolivier sont en général forts donc faut y croire
Je te croises les doigts moi aussi. Juste au cas ou tu ne l’avais pas lu sur un autre sujet, ce que Bonsaika58 racontait :
"Je ne peu malheureusement plus poster de photos pour illustrer mes propos mais, ce printemps (fin mars) j’ai rempoté un vieux thumberg d’une cinquantaine d’années qui était vraiment à la peine ( pas rempoté depuis 2010)
Il n’a pas apprécié, il n’a pas démarré (les bourgeons brunissaient), à jauni sévèrement et j’ai cru le perdre… je me suis alors souvenu de la discussion que j’ai eu l’automne dernier à Maulevrier avec Lionnel qui me disait avoir récupéré in extremis un vieux parviflora tout jaune en sortie d’hivernage, alors j’ai tenté le tout pour le tout : pulvérisation de fertil océan + fer chélaté liquide et du coup, malgré la petre de quelques branchettes, il repart de partout à l’aisselle des bourgeons morts comme après un meikiri… à suivre…"
