Mon expérience bonsaistique

Le récit de mon expérience « Bonsaistique »

La traversée de l’océan « Bonsaistique ».

Le voyage d’une rive, d’une culture à l’autre comme pour souvent revenir à soi car c’est en soi que le voyage et les transformations se font.

L’expérience est un voyage comme un autre qui vaut la peine d’être vécue.

Préambule.

Mon expérience « bonsaistique « si on peut l’appeler, la qualifier ainsi tient plus du vécu dorénavant que des choses à vivre ainsi va la vie, le temps qui s’écoule, les pas et les joies qui s’amoncellent. C’est en cours.

Montrer un arbre c’est bien mais ça n’explique pas tout, notamment pas une démarche, une approche, un état d’esprit, une philosophie. C’est ça qui va conditionner tout le reste, cette maigre petite idée là, cette induction là …qui va donner naissance aux pas qui à la suite les uns des autres formeront des œuvres, un chemin, une voie, un parcours, une expérience, un vécu.

Ce récit façon post de bord, de voyage, qui sans être un carnet, ni un livre se veut être un témoignage, un débriefing, un retour d’expérience, une transmission, le récit d’un voyage à travers cet univers, ce milieu. L’histoire d’une expérience vécue alors même que celle-ci n’est pas arrivée à son terme.

J’ai pris le parti de faire, de créer mes arbres, de travailler sur le long terme, c’est un choix. Je vois ça comme un voyage au long court, notamment pour être l’auteur de ce que je crée, pour toutes les vertus du faire,de la marche et de la création.

Mes postulats sont les suivants. Cette pratique est un art, l’arbre est un être qui mérite le respect. Je cherche à créer une représentation symbolique de la nature pour lui rendre hommage et la mettre en valeur.L’arbre n’est qu’un élément, il n’est pas le tout, c’est un concept, un objet philosophique.

Par le biais de cette pratique, j’ai beaucoup évolué, changé au cours des années. C’est un art qui m’a fait grandir tout comme Bruno Heller l’a écrit, cela dépend de la façon, de la manière, certains grandissent d’autres non, là aussi c’est une affaire de choix. Elle m’aura aussi permis de rencontrer d’échanger avec bon nombre d’individus différents venant d’autres horizons, d’autres cultures dont certains suivent le même type de trajectoire que la mienne y a convergence ce qui est aussi significatif tandis que d’autres suivent des trajectoires fort différentes.

La plupart des individus ne mettent pas de mots sur leur savoir, leur expérience. C’est regrettable pour plusieurs raisons, pour la transmission, la capitalisation, l’échange et le partage de leur expérience.

On peut noter que bon nombre d’écrits qui ont été laissé nous ont beaucoup appris, transmis, l’art du don n’est pas celui qui a l’effectif le plus large.

J’ai connu plusieurs phases, là j’en suis rendu à la troisième. J’ai compris, découvert des choses, des facettes tout au long de mon parcours initiatique. J’ai avancé petit à petit pas après pas, je me suis fait tout comme un arbre se fait.

La première a été la phase de l’apprentissage, de la découverte. La découverte ou l’ignorance si l’on peut dire.

L’apprentissage

J’ai étudié pendant des années à peu près tout ce qui pouvait me tomber sous le regard, entre les mains notamment via les forums, les revues, les livres, les pages que j’ai tournées retournées en tout sens, je les ai lu et relu à de multiples reprises.

J’ai énormément appris grâce aux revues spécialisées.

A un moment, j’ai intégré l’un des clubs de la fédération française de bonsaï. Là on m’a donné des points de repères, une base notamment via le manuel de celle-ci qui bien qu’imparfait avait l’avantage d’exister, d’être pédagogique voir didactique. Avoir une base, un point de départ si on veut tracer une ligne est bien utile voir indispensable. Ça m’a aidé à y voir un peu plus clair dans bon nombre de choses contradictoires.Il faut bien partir de quelque part d’un point si on veut tracer une droite.

C’est là que j’ai vraiment commencé à apprendre la culture d’un arbre en pot ainsi que d’autres items. C’est aussi là que ce sont nouées mes premières relations amicales .C’est une activité individuelle certes mais sans l’autre, son regard, son soutient, l’amitié de celui-ci et le partage…

L’aspect humain est important du moins pour certains. C’est l’une des raisons qui en a poussé plus d’un, une à animer ce milieu. J’ai appris à lire un arbre, à éduquer mon œil. Il y avait une dimension communautaire qui aujourd’hui suite à l’évolution mis en œuvre n’existe plus , ne se ressent plus.

J’ai commencé par collectionner des bouts de bois, rapidement plutôt que d’acheter 15 trucs à 15 euros, j’ai acheté en moyenne deux arbres par an avec un vrai potentiel pendant des années. C’est quelque chose qui m’a plu, parfois j’ai mis des années à trouver ce que je cherchai. Trouver un arbre avec un bon rapport qualité prix n’était pas forcément facile ça en faisait aussi l’intérêt.

J’ai eu envie de travailler, d’aller plus loin. J’ai alors intégré les ateliers l’arbre et le geste, le forum Parlons Bonsai était à l’initiative de ceux-ci. Là j’ai appris notamment parce qu’on faisait, on était guidé mais on faisait.

On apprenait avec des individus qui savaient réellement, qui avaient été formé, qui avaient une expérience, le recul, qui étaient reconnus qui ne se prenaient pas au sérieux, qui avaient de l’humour, il y avait de la chaleur humaine…Les mousquetaires du bonsai français termes dont ils avaient été affublés par d’autres, c’étaient en fait les mousquetaires de l’humour. Qu’est ce qu’on a pu rire, quels bons moments on a pu passer ensemble avec ces belles humanités là tout en générosité.

Je venais pour apprendre, je travaillai rarement mon arbre jusqu’au bout par contre je suivais autant que possible ceux des autres du coin de l’œil, il y avait autant de cas pratiques qu’il y avait de participants, ce qui est très intéressant tout comme ça l’est pour le formateur qui agrandit son expérience sans avoir l’arbre à gérer, à faire, à suivre par la suite et il touche un petit pécule, c’est un échange de bons procédés une forme de relais si on peut dire. C’est là aussi qu’on apprend ce qui n’est pas écrit dans les livres.

On faisait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux, dans la joie, la bonne humeur.

Je dois beaucoup au trio comique constitué de Thierry Font, Francisco Ferrera et à Alain Arnaud.

J’ai commencé à faire de l’animation entre autre sur ce forum en parallèle, ça m’a beaucoup plu, ça m’a permis d’apprendre, d’échanger, de rencontrer pleins de situations, des individus, de cultiver l’aspect humain.

J’ai par la suite eu la chance de pouvoir voir régulièrement Yasushi Onouma qui m’a expliqué, transmis bon nombre de choses sur des sujets divers et variés .Il m’en aura fallut du temps pour en comprendre certaines. Il m’a entre autre aidé à comprendre que cet art est une philosophie, une façon de vivre, une manière d’être en lien avec la nature.

Je partais de loin, je visai loin, j’avais beaucoup à apprendre et peu à faire. J’ai passé plus de temps à apprendre, à aider, à échanger, à partager, à ne travailler que mes nébaris, à par faire ma culture pendant des années.

Un des avantages de cette situation, c’est que quand j’ai vraiment commencé à faire mes arbres, j’étais prêt, j’avais pris le temps d’assimiler, de digérer mon apprentissage. Le temps que j’ai perdu m’en a fait gagner, c’est un art très paradoxal pour aller vite il faut aller lentement .Tout en sachant qu’il me reste bien d’autre choses à apprendre, que mon ignorance est grande.

J’ai fait parti d’un groupe pour qui bien que ce soit une activité individuelle, les aspects humains étaient important, ce qui explique l’implication des uns ou des autres ici, là ou ailleurs, pour aider rendre service, pour être au service des autres et de cet art. Beaucoup d’entre eux ont fait le choix de se retirer dans le fond de leur jardin, pour faire il est nullement nécessaire de prendre la lumière ce n’est pas un impératif. Il est intéressant d’étudier le terrain, le compost sur lequel une pratique s’est développée et s’est enracinée.

J’ai amassé, cultivé, prélevé pleins d’arbres différents durant cette période .Quasiment chaque arbre me lie à un individu celui-ci à Thierry, celui là à Alain, la Antonin, lui a René, celui- ici à Cisco, là à Laurent, là à un autre Laurent. Je pense à eux à chaque fois que mon regard se pose sur l’arbre qui nous lie et nous relie.

Quand on fait ces arbres, on a pleins de petits moments de satisfactions, de joies bien souvent un aléa s’avère utile voir profitable car il vous sort de votre zone de confort, il vous oblige à voir les choses autrement, il peut même faire les choses mieux que vous. Y a aussi tous les autres aspects de la vie, y a tout, c’est un tout, tout en étant rien et pas grand-chose. Toutes ces petites joies sont importantes.

Mon approche , mon état d’esprit durant celle-ci a été la suivante, j’en avais parlé à Thierry au début de ma participation aux ateliers l’arbre et le geste, il l’avait validé. Je voulais faire des arbres qui expriment leur identité, leur variété qui soient beaux. Je voulais composer avec leur motif variétal. Comme il le disait un chêne sait faire des branches de chêne pas nous. Comme il le disait il faut aimer les arbres, la nature ça part du cœur, c’est aussi ce que je pense.

Faire un lettré, un moyogi, un shakan avec un chêne, un charme ne m’intéressait pas. On devait d’abord sentir la variété après oui ça peut être un lettré,…mais pour moi le style n’est pas prépondérant pour moi c’est le motif végétal, les caractéristiques propres qui priment.

On doit d’abord pouvoir dire c’est un charme, un chêne, un hêtre et non c’est un moyogi, un lettré, un shakan. Un arbre se reconnait par son identité, non par son style c’est comme pour nous notre fonction sociale ne fait pas notre identité ce que nous sommes.

Pour moi un point important est le fait que ce que l’on fasse soit beau, esthétique. François Jeker par ces écrits, ces articles par la mise en avant de l’esthétique a été important pour moi. C’est l’un des seuls à avoir mis l’accent là-dessus ainsi sur la dimension artistique.L’esthétique est aussi quelque chose qui tire l’individu vers l’avant, pas vers la médiocrité comme l’avoir l’induit, c’est important à considérer.

un bonsai , un kazari est un symbole, a une fonction symbolique.

C’est une phase durant laquelle j’ai du voir passer des centaines d’arbres voir plus. Voir les arbres en photos c’est une chose, rien ne vaut une expo, on ressent vraiment la présence de l’arbre, la nature, c’est en partie là qu’il prend sa dimension de bonsai sinon c’est une plante dans un pot. A un moment j’ai trouvé que tous les arbres finissaient par se ressembler, monotonie, stéréotype, conformisme.

Abc, joel m’a appris l’art de la culture des pins comme ça par générosité, il a répondu présent lorsque je l’ai sollicité.

Mr Papillon Laurent Breysse qui avait le cœur sur la main , son humanité entre ces ailes m’a offert deux boutures de junip, grâce à ce kado là j’ai compris bien des choses.

J’ai fini par juste profiter de la nature que j’avais beaucoup étudié, regardé, le besoin de prélever s’est envolé, contempler les arbres à l’état sauvage naturel me suffisait. Moi qui suis très attaché à la liberté, enlever sa liberté à un arbre pour un plaisir égoïste a fini par me gêner. Je voulais pas avoir un zoo d’arbres.

Les japonais considèrent la nature comme un être, ils considèrent qu’ils en font partie. Notre évolution a été différente de ce point de vue là ce qui n’a pas été sans conséquences. L’idée qu’un arbre mis en pot, travaillé par la main de l’homme ne puisse pas être naturel a aussi vu le jour.

Cette phrase m’a aussi permis d’apprendre la culture, chose sur laquelle Yasushi avait mis l’accent bien à propos tout de suite au sens propre comme figuré d’ailleurs. J’ai passé des années à n’étudier que ce thème particulier à un moment.

Je dois beaucoup à un être, à un individu d’une autre culture que moi, qui avait un regard, une perception différente de la mienne ainsi qu’une expérience , un vécu alors que mon parcours débutait.

images

Quelques nébaris réalisés durant cette période, c’est gratifiant de réaliser soi même ce que l’on a vu en photos durant des années.

La face cachée.

Dix années de travail environ.

Le nébari c’est comme le reste ça se travaille, ce n’est pas parceque c’est caché non visible que ça doit pas être esthétique.

Ce sont des nébaris que j’ai fait en grande parti, je les ai pas acheté.

Une bouture de racine de sainte lucie.

un charme laxiflora qui n’en manque pas


un nire

un autre que j’ai donné à un ami

un burger

un charme de corée fait avec deux jeunes plants

mon premier palmatum

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Faire un bonsai c’est un processus avec des étapes, chacune pouvant nécessiter des conditions particulières en fonction des objectifs, de l’état d’avancement.

Yasushi disait tant que c’est pas bien, que tu n’es pas satisfait tu recommences.

Un élément important toutes les petites joies ressenties.Elles vous nourrissent, c’est la vie.Là on est , on vit vraiment car on est, on est aussi car on vit.

Dont une particulière pour moi, celle du créateur, l’instant où l’arbre passe du stade de pré à bonsaï, le moment où le projet visé prend vie en se concrétisant sous nos yeux.

Une photo, prend vie quand vous l’imprimez.C’est aussi une œuvre qui se fait dans le temps, c’est pas un instantanée comme on a tendance à le croire.


Bon faire l’arpète c’est bien mais un jour il faut bien sortir de l’école, de l’apprentissage. La sortie n’étant qu’une illusion vu qu’il y a toujours à apprendre.

De façon logique la seconde phase a découlé de la première, étonnant non. J’ai choisi de me recentrer pour plusieurs raisons, de partir à la recherche de mon expression.

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A la recherche de mon expression propre

J’ai compris qu’on pouvait faire un arbre qualitatif soi même dans un temps pas si important en étudiant la culture. La notion de temps, le fait de prendre son temps est aussi important que, le fait de faire les choses dans leur temporalité est aussi très important, c’est une source de joies multiples et de satisfactions.Si on nous l’enlève ce n’est pas un hasard non plus.

Un bonsai doit paraitre vieux il doit pas forcément être vieux y a une nuance.c’est un art tout en nuances en subtilités.

La finalité n’est pas l’arbre que certains considèrent trop comme un objet, un avoir,un jouet, un support pour valoriser leur ego.Elle est ailleurs.

Pour moi peu importe la façon dont on procède, l’important s’est de se trouver soi même, de vivre avec les arbres, la nature, sa nature. On se trouve en partie quand on a trouvé son expression, le voyage est une façon d’aller vers soi .C’est le fait de faire qui compte, de marcher, qui induit tout comme l’état d’esprit qui sert de fil conducteur.

C’est un art qui fait grandir, car il cadre , il définit un cadre notamment par la rigueur, la constance qu’il induit, pour bien faire il faut rien lâcher.C’est deux natures qui collaborent , qui dansent ensemble.L’arbre agit plus sur vous que vous sur lui, c’est ainsi les interactions extérieures agissent sur nous

On peut identifier les arbres de certains bonsaikas car ils ont leur style, leur signature, leur expression propre. Ils se sont individualisés, le concept d’individualisation est important tout comme celui de la joie ainsi que celui de l’expérience.

Chaque œuvre est une sorte de projection de son auteur. La structure d’un arbre peut montrer la façon dont quelqu’un réfléchit.

Hervé Dora est en dépit des apparences sans doute celui qui est le plus proche de l’authenticité.Pourquoi ? car il est, il aime profondément la nature.Il connait l’importance du verbe « faire » qu’il porte en étendard pourquoi car il donne accès à l’émancipation, à l’individualisation soit à la réalisation de l’être ce qui peut être considérée comme étant la finalité d’une existence.Il a une énorme culture classique,il connait son sujet, il a beaucoup travaillé, ressenti.Il faut être pour vivre et vivre pour être.

Pour bien faire ce que l’on fait, il faut être ce que l’on fait, la prise de posture n’est pas suffisante.Y a pleins de très bons bonsaikas dont on n’entend jamais parlé , en attendant leurs arbres à eux remplissent les expos.

A l’issue de la première phase, j’avais mes repères, une expérience, un vécu, des acquis, je savais ce que j’aimai faire, ce qui me correspondait en termes de variétés. J’aime les feuillus qui ramifient, les arbres qui demandent du travail, les arbres avec lesquels on peut créer.

J’aime partir d’une idée, d’une page blanche, faire créer, l’arbre, avoir un projet, faire des choses classique, d’autres qui le sont moins. Je trouve qu’il est intéressant de varier les approches, de ne pas être que dans la répétition, la copie, la mono approche. Il faut essayer, expérimenter, diversifier, élargir sa perception.

L’instant que j’affectionne le plus c’est le moment où mon projet commence à se concrétiser, quand je peux dire ayez, c’est parfois un tout petit instant fugace. Tout comme le fait d’être juste au milieu des arbres me suffit aussi.

J’ai choisi de travailler seul à un moment car le fait d’agir seul vous oblige à tout faire, à tout décider, à être autonome, responsable. L’arbre ça sera vous, ça sera l’ensemble de vos choix, de vos instants, de vos gestes. Une œuvre c’est ça ainsi qu’une recherche, un pas, ce n’est pas une finalité en soi.

Suite aux conclusions de la phase 1, j’ai choisi de créer, de faire mes arbres à partir d’élément le plus simple, le plus jeune possible .Pourquoi ? car c’est plus difficile, plus qualitatif, car dans ce cas on invente l’arbre, on le crée, car j’éprouve autant de plaisir qu’à travailler sur un yamadori, car ça me permet de faire, d’expérimenter, c’est plus gratifiant, car j’en suis l’auteur car je pourrai signer l’œuvre, car on fait tout, car il n’est pas nécessaire d’avoir un gros arbre, car on peut faire à partir de rien , car l’important c’est le fait de faire , pas d’avoir , car ça me suffit. L’œuvre sera de moi pas d’un autre ou d’autre chose car elle va m’apprendre, me faire grandir, me donner des émotions, m’aider à vivre ,à être et à devenir.

Pour aussi démontrer qu’on peut faire à partir de pas grand-chose, que c’est accessible à tous, qu’on n’a pas besoin d’un arbre cher, trop gros avec toutes ces contraintes associées pour faire loin de là sans faut car je ne suis qu’un amateur passionné.

Faire un arbre c’est un marathon, le plus dur n’est pas de faire mais de tenir la distance. C’est très fragile, un petit rien et ….Une étape n’est pas significative ce qu’il faut c’est tenir la distance ça c’est plus difficile. La force du chemin, de l’histoire vécue avec un arbre.

Il faut aider autrui,être solidaire, lui donner des clés, pas être dans l’imposition, c’est ça l’esprit de camaraderie.

Un kazari c’est un espace, un cadre, une représentation symbolique qui rend hommage à la nature comme peuvent l’être les dessins, les peintures, les sculptures, les photos, les poèmes, les livres.

On dessine, on peint, on sculpte avec un élément, un motif végétal c’est le médium que nous employons que nous avons choisi pour faire ici dans ce repère, cette dimension là.

J’ai choisi de procéder par série, que chaque élément de la série soit différent .Pourquoi ? Pour expérimenter, essayer, chercher, avoir de la diversité pour voir ce qui marche, ce qui ne marche pas. Ensuite je peux garder ce qui me convient exclure ce qui ne me convient pas.C’est aussi faire les arbres de demain, les induire en les commençant.

A force de faire, de travailler, des automatismes s’installent, vous n’avez plus à être concentré sur ce que vous faite du coup vous pouvez penser, réfléchir à autre chose, c’est à ce moment là qu’on commence à méditer car il y a la maîtrise du geste, vous en êtes libéré. Certains arbres sont tellement élastique que peu importe si la branche soit à droite, à gauche au final il et vous trouverez toujours une solution. L’important n’est pas là.Un arbre propose toujours quelque chose il faut juste être à son écoute et non s’écouter soi.

L’arbre n’est pas une chose, un objet, c’est un être, un concept, un camarade, une nature comme nous en sommes aussi une.

L’expression, le style viennent naturellement en faisant. A un moment il suffit de s’arrêter de prendre du recul, de regarder ce que l’on a produit, ils se sont installés là sous votre nez sans que vous y fassiez attention. On se retrouve avec son soi, son expression sous le nez voilà c’est là plus besoin de chercher celle- ci, elle est là, ça veut pas dire pour autant qu’il faut s’arrêter à celle-ci pour pas s’enfermer puis car y a l’après …

Je partage ce qu’Ando dit. Je pense qu’on peut faire, vivre l’expérience avec des choses relativement simple et à moins de coût, de façon authentique . C’est aussi l’une de mes motivations.

Tout est lié sciences, arts, spiritualité.Cette pratique le démontre, on peut la voir de façon global, systémique et holistique.

J’ai eu l’occasion de discuter avec des peintres, des dessinateurs, des photographes ou des poètes qui m’ont expliqué qu’ils ressentaient ce que moi je ressens en créant un bonsai. Ceci démontre bien que c’est une voie possible parmi d’autres comme certains l’ont dit.

J’ai aussi échangé avec des bonsaikas connus ou non qui m’ont dit vivre une expérience similaire à la mienne, le fait qu’il y ait convergence est significatif c’est un aspect important en science…

L’égotisme, la starification, tous les problèmes, les difficultés issues du facteur humain ou « h » m’ont heurté jamais les arbres la nature ou autre.

Un arbre ne peut pas être moche ou insignifiant, un arbre c’est comme un être il est et rien que ça…Dire qu’un arbre est moche, insignifiant, c’est être dans une croyance, c’est porté un jugement, c’est être dans une certitude, une norme, une forme de conformisme.

J’ai construit des arbres sur des soi disant défauts qui leur ont donné leur caractère, leur personnalité aux arbres en les rendant unique.c’est l’individuation de l’arbre.

Dans l’art l’émotion a de l’importance celles qu’on ressent, celles qu’on suscite chez l’autre, bien qu’elles soient de nature différente cela démontre bien le côté fondamental de la joie, du ressenti, par conséquent l’importance de vivre cette expérience, l’importance du faire, d’être et de vivre.

J’estime qu’il est souhaitable pour soi de s’interroger sur ce qu’est réellement cette pratique, son authenticité, d’étudier ces bases, les éléments sur lesquelles elle repose, ces fondations. Il faut être vigilant au fait de ne pas dénaturer, dévoyer celle-ci. C’est un art, une philosophie qui comme d’autres peuvent faire grandir un individu.

Petite analogie, dans le milieu de la photo, on parle plus de technique, de matériel que de photographie, ça vous rappelle rien ? un influenceur influence et il faut se méfier des influences.Quand j’ai demandé conseils à un photographe expérimenté, il m’a conseillé ce petit livre, bon nombre de gens ont signalé que ce qu’il manquait souvent c’est une culture de la photographie, de son histoire. J’ai vécu la même chose dans d’autres domaines, on m’a conseillait non pas des livres technique mais des livres philosophique car c’est l’idée, l’état d’esprit……Catalogue - Creaphis

Le fait que Yasushi Onouma m’est présenté cela comme étant une philosophie a été très important pour moi, pour mon évolution.

Un bonsai c’est un graphisme, un dessin, une peinture, une photo, une ou des histoires, de la musique que l’œil peut entendre .Les notions de graphisme d’expressivité y sont capitales.

Ex d’arbre de la série n° 2

Un kazari, c’est une composition, c’est une représentation symbolique de la nature, il est régit par les mêmes principes que ceux qui s’appliquent à une photo, à un tableau, à un dessin .Ils sont universel. La justesse c’est-à-dire l’esthétique, le beau, l’harmonie est un absolu qui appartient à tous et à personne. La nature est belle car elle est juste elle, rien que ça….

Je vais faire une analogie entre l’art du bonsai et celui de la photo, car c’est aussi un art comme d’autres le sont, j’aurais pu choisir le dessin, la peinture, la sculpture, la poésie ou la musique.

Je vais prendre l’exemple de deux photographes, ils sont parmi les premiers qui sont passés à la couleur à une époque où la norme était le n&b.

Saul Leiter était peintre, ces photos sont des peintures,

Joel Meyerowitz est l’un des plus grands photographes américains Que dit – il ? Quel conseil donne t-il ?

Entre () un photographe artiste, un photographe amateur, un photographe pro qui est souvent plus un artisan qu’un artiste ce n’est pas la même chose, on peut pas généraliser pourtant les 3 sont photographes.

J’ai échangé avec des peintres, des dessinateurs. Leur œuvre, c’est une idée, une ébauche, quelque chose qui se construit dans le temps, qui prend vie, donne de l’émotion tout comme un bonsai à son créateur et au spectateur, elles sont juste différente car c’est deux histoires différentes . Ils vivent la même expérience que moi via un autre médium. Ils comprennent bien notre art, il est aisé d’en parler avec eux alors qu’il peut être difficile d’en parler avec certains pratiquants de celui-ci.

Un individu est limité par sa perception, celle de l’un n’est pas celle de l’autre, l’un n’est pas l’autre, l’un et l’autre sont uniques, la réalité de l’un n’est pas celle de l’autre.

Je pense qu’il est important de repousser les limites de sa perception, c’est ce que fait un arbre en poussant Augustin Berque explique bien cela :

Un bonsai c’est un jeu de vides, de pleins soit d’ombres et de lumières comme une photo en noir et blanc. Ecoutez ce que dit Fan Ho, il fait référence à l’expérience, au fait de grandir, au regard du cœur tout comme Thierry Font l’avait fait.

On ne voit pas que par les yeux, on n’entend pas que par les oreilles, la perception par le cœur est essentielle tout comme l’est l’état d’esprit.

L’âme même de cet art a de son importance, c’est elle qui fait ce qu’il est dans toute sa dimension, son entièreté.

Le geste ne se suffit pas pour faire l’âme d’un bonsai …

Vivez votre expérience, ressentez, pensez, faite, trouvez votre expression, soyez vous-même. Individualisez-vous pour vous et pour les autres.

Après ce n’est que du suivi, de la maturation, c’est le début d’autres choses, on dépasse le stade de l’arbre, là de nouvelles aventures commencent.

On comprend que pour qu’un bonsai s’exprime dans un jardin il n’en faut pas forcément beaucoup que le vide a de son importance. Un seul peut suffire pour évoquer et rendre hommage à la nature.

Une des forces de la nature ainsi que de la notre, le tout n’en formant qu’une c’est la justesse, c’est ça qui la rend esthétique.

Cet art comme les autres permet de se trouver à partir de peu c’est-à-dire de s’émanciper, de s’individualiser, notamment en partie à cause de la joie ressentie, de l’expérience vécue tout est lié.

L’émancipation vient du faire qui lui est induit par la pensée, par l’idée.Selon le principe de causalité le geste découle donc de l’idée soit aussi de l’état d’esprit.Etre ou ne pas Etre est un choix comme un autre.

Et vous quelle est votre expérience ? votre état d’esprit ?

Quelques années, quelques pas en quelques mots et quelques photos. Merci à tout ceux celles à qui je dois un petit quelque chose

Une façon comme une autre de prendre le large, le lâcher prise, le lâcher de bout, advienne que pourras, on verra bien…Bonne continuation, portez vous bien

“When we see the beauty of the snow, when we see the beauty of the full moon, when we see the beauty of the cherries in bloom, when in short we brush against and are awakened by the beauty of the four seasons, it is then that we think most of those close to us, and want them to share the pleasure. The excitement of beauty calls forth strong fellow feelings, yearnings for companionship, and the word ‘comrade’ can be taken to mean ‘human being’.”

« Quand nous voyons la beauté de la neige, quand nous voyons la beauté de la pleine lune, quand nous voyons la beauté des cerisiers en fleurs, quand, en bref, nous frôlons et sommes réveillés par la beauté des quatre saisons, c’est alors que nous pensons le plus à ceux qui nous sont proches et que nous voulons qu’ils partagent ce plaisir. L’excitation de la beauté suscite de forts sentiments de camaraderie, des aspirations à la compagnie, et le mot « camarade » peut être compris comme « être humain ». »

Yasunari Kawabata was awarded the 1968 Nobel Prize in Literature « for his narrative mastery, which with great sensibility expresses the essence of the Japanese mind ».

Annexe :

Quelques posts de suivi, le but étant de s’appuyer sur les arbres pour être didactique.

Le plus dur n’étant pas de faire mais de garder la cohérence, c’est un art cyclique, faire et défaire tout en restant sur la même voie.

j’ai clické sur les liens, mais hélas les photos d’évolution ont disparu (probablement à cause du transfert de l’ancien vers le nouveau forum).

oui je sais , là c’est juste pour montrer qu’ils existent…qu’il y a un tout

Je viens de lire les messages 1, 2 et 5.
Je m’arrête et je m’étonne. Pourquoi je m’étonne ?
Parce que je comprends, parce que c’est clair et l’écriture est construite, cohérente et agréable.
Venant de @corto35 c’est inhabituel pour moi. J’ai toujours ressenti ses messages comme fouillouses, bordéliques, redondants, sans queue ni tête. Là, c’est très différent.

Non seulement je comprends, mais en plus j’adhère à nombre de propos.
Bien sûr, il y a les références incessantes à la culture nippone qui ont le don de m’exaspérer, comme chacun sait, mais dans l’ensemble je trouve le parcours de @corto35 intéressant, et même que je m’y retrouve parfois ….voire souvent.

Je relève quelques passages dont je partage entièrement les idées

message 1/11
Montrer un arbre c’est bien mais ça n’explique pas tout, notamment pas une démarche, une approche, un état d’esprit, […une philosophie (?) )].

Mouai… la philo, c’est peut-être un peu beaucoup

La plupart des individus ne mettent pas de mots sur leur savoir, leur expérience. C’est regrettable ….

Entièrement d’accord, et ceux qui parlent de masturbation intellectuelle quand on essaye de s’exprimer font fausse route

message 2/11
.bien souvent un aléa s’avère utile voir profitable car il vous sort de votre zone de confort… il peut même faire les choses mieux que vous.

Bien vu

On doit d’abord pouvoir dire c’est un charme, un chêne, un hêtre et non c’est un moyogi, un lettré, un shakan.

Oui, +++

message 5/11
La finalité n’est pas l’arbre que certains considèrent trop comme un objet, un avoir

Il s’agit de l’arbre réduit à un objet sur lequel on applique une technique. Avis aux chasseurs de troncs

le fait d’agir seul vous oblige à tout faire, à tout décider, à être autonome, responsable. L’arbre ça sera vous, ça sera l’ensemble de vos choix, de vos instants, de vos gestes.

Cette évolution après un apprentissage me semble très importante. Il faut s’émanciper.

Tu fais de très belle choses Corto. Bravo!

Merci, c’est gentil.Toi aussi j’aime bien ce que tu fais, c’est beau , esthétique, y a une expression propre, une sensibilité.Ce qu tu fais tu le fais bien.Bonne journée.@+

Merci ton commentaire me touche.

Pour jouer il faut un partenaire de jeu que ferait action sans son pote réaction…toute action induite a des incidences…

On avait beau dire on n’était pas entendu. La transmission ne passe pas par le web…

Écriture brut sans filtre en mode pensée arborescente. On peut pas non plus tout donner sur un plateau, y a des choses qui doivent se faire avec efforts petit à petit dont la compréhension, l’acquisition du savoir, des compétences. L’art brut est un art comme un autre, il n’est pas si brut que cela, l’écriture est l’une des ces formes.

Moi c’est comme d’habitude , c’est le facteur non cheval mais humain qui m’a heurté.

C’est un art qui m’a permis de comprendre bien des choses. Tout comme la permaculture que j’ai potassé pendant des années, dont la pensée globale, systémique, holistique. Tout est lié.

Que serions nous devenus sans ceux qui ont pensé ? qui aurait il dans les musés, les bibliothèques de salon ou non, dans nos savoirs, dans nos petites cases ?

On doit beaucoup aux expériences des uns, des autres.

Si Albert n’avait pas fait d’expériences de pensées, s’il ne s’était pas amusé avec des objets abstraits pour les uns pas de relativité restreinte, pas de relativité générale pas de mécanique quantique…

S’il ne s’était pas dit et si, si je fais l’hypothèse que …le monde d’aujourd’hui serait différent.

Le fait que certains fassent appel à la modération pour m’empêcher de m’exprimer m’a donné à réfléchir, ça m’a aussi blessé. Le langage sms, le langage du like, la pensée réduite n’est pas l’affaire de tous. Le racisme de la différence n’est pas combattu, tout un chacun à son ou ses handicaps. Le droit à l’expression, cette liberté là….On en est là tout comme il y a des robots vocaux qui vous tapent sur les doigts. On va tout déléguer…

Certains suivent des normes, d’autres les font, c’est une affaire de choix.

Considérer cette pratique de façon technique induit le conformisme, l’uniformisation, la standardisation, la normalisation car ça induit la production, la manufacturarisation en considérant l’arbre comme un meuble, un objet ou un jouet.

Toute induction a des conséquences ça influence, on voit par ex l’impact des influenceurs dans le milieu de la photo où ça ne parlent quasiment plus que technique et non de photos, ce n’est pas un hasard non plus, comme d’habitude ceci explique cela. Tout comme l’individualisation, la culture du moi je , non du nous a eu des conséquences, tout comme celle de la notion d’avoir.

L’émancipation, l’individualisation c’est l’une des finalités de l’art, c’est l’une de ces forces, l’un de ces atouts. Cette pratique peut permettre ça ou pas du tout , ça dépend de l’état d’esprit. C’est pour ça qu’il est important de la considérer comme un art.C’est aussi pour ça qu’on la considère autrement pour masquer ça.S’exprimer peut ouvrir bien des portes à un individu, des espaces tout comme le simple fait de penser…

Comment en est on arrivé là alors qu’on savait, qu’il y a des exemples partout.On cultive, on se bat pour l’insignifiant qu’on porte en étendard alors que l’important , le signifiant est quasi totalement perdu de vue non mis en avant.

Un individu est limité par sa perception .Celle de l’un n’est pas celle de l’autre tout comme la réalité de l’un n’est pas celle de l’autre.C’est aussi pour ça qu’il faut être attentif à l’autre, à son écoute, grâce à lui on peut l’élargir et grandir.

Je comprend ton approche ta façon de faire, le côté académique scientifico méthodique de celle-ci…certains de tes arbres sont beaux,bien menés.J’aime bien ta franchise, ton gout du débat, la contradiction que tu apportes, c’est important ça.Tu oses être toi, il faut oser être soi, autrui est déjà pris.Tu aimes les arbres,la nature et tu en es une.

un bureau le jour du décès de son proprio, on lui doit beaucoup.Il faisait de l’art scientifique, il a mis lui aussi l’accent sur l’imagination, la joie, l’émerveillement et le rire .

Faire progresser « Avoir » ne m’intéresse pas , il nous a assez pervertit, dévoyer , fait régresser, il a détruit la nature , sans parler de tout les autres conséquences induites dont le climat.Sans éducation, sans maturité, sagesse, justesse…

On cultive trop nos bas instincts là aussi il serait temps de changer de model agricole.

je suis pour l’intégration, pour sommer non soustraire, séparer, cliver pour faire avec tout et rien.

Etre dans un repère relatif ou absolu c’est un choix, tout dépend de la valeur que la variable « état d’esprit » prend à l’instant t considéré.

bonne fin de journée

rq: qd j’ai commencé à étudier la photo je me suis rendu compte que j’y connaissais en fait rien tout comme j’y connaissais rien aux couleurs.Je croyais savoir mais non en fait …

Une belle philosophie de notre pratique, du beau travail fait avec le temps pour de beaux résultats!
Bravo :clap:

Merci c’est d’ailleurs quelque chose que tu as aussi mis en pratique, nos parcours sont très similaires, convergent. C’est l’une des raisons pour lesquelles tes arbres sont appréciés, que tu commences à être reconnu. Tu as fait le choix de t’investir, de faire , de travailler , sans travail… , de bien t’entourer depuis des années. Tes arbres sont esthétiques, y a une expression propre, tu cherches tes présentations le démontrent.Un artiste est un chercheur à sa manière, il marche pas que sur des œufs.

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Ces 8 concepts japonais

1 – Nankurunaisa : la patience et la confiance en l’avenir

Originaire d’Okinawa, Nankurunaisa signifie : « Avec le temps, tout s’arrangera ». Ce concept incite à la persévérance et à la foi : quelles que soient les difficultés de la vie, elles trouveront une issue. Dans un monde où l’on cherche souvent des solutions immédiates, cette idée nous amène à accepter que certaines choses peuvent prendre du temps. Quand vous vous sentez submergé par un problème, rappelez-vous que l’adversité finit par s’apaiser, d’ailleurs certaines de vos expériences de vie vous l’ont déjà prouvé.

2 – Oubaitori : ne vous comparez pas aux autres

Oubaitori est l’idée que chacun suit son propre chemin et à son propre rythme. S’inspirant des cycles de vie des quatre arbres symboliques (le prunier, le cerisier, le pêcher et l’abricotier), oubaitori suggère que tout le monde fleurit à sa manière et à son propre moment. Par extension, cela incite à ne pas nous comparer aux autres.

3 – Shikita ga nai : accepter l’inévitable

Shikita ga nai signifie littéralement « cela ne peut être changé ». C’est une philosophie d’acceptation des événements que nous ne pouvons pas contrôler – l’ancêtre du lâcher-prise. Au lieu de lutter contre ce qui est inévitable, nous pouvons mettre notre énergie au bon

4 – Ichigo ichie : chaque moment est unique

Ichigo ichie peut se traduire par « un moment, une occasion ». Ce concept rappelle que chaque instant que nous vivons est unique et ne se reproduira jamais à l’identique. Il nous encourage donc à être pleinement présents à ce que nous faisons et vivons, afin d’apprécier chaque moment comme un instant précieux.

5 – Shin Gi Tai : l’unité du corps, de l’esprit et de la technique

Shin Gi Tai fait partie des principes-clé des arts martiaux japonais, mais on peut l’étendre à d’autres aspects de la vie. Il décrit l’harmonie entre l’esprit (shin), la technique (gi) et le corps (tai). Le développement de ces trois éléments ensemble mène à l’excellence. Appliqué à la vie quotidienne, il suggère de cultiver à la fois notre esprit, nos compétences et notre santé physique pour atteindre un équilibre personnel.

6 – Wabi-sabi : la beauté de l’imperfection

Wabi-sabi célèbre l’imperfection, l’éphémère et l’incomplet. Face à la quête parfois obsessionnelle de la perfection, wabi-sabi enseigne que l’imperfection contient une forme de beauté et doit être acceptée. Cela s’applique non seulement aux objets, mais aussi à nous-mêmes et à nos expériences.

7 – Mitate : le changement de perspective

Mitate est la capacité à regarder les choses sous un angle nouveau, de voir des objets ou de considérer des idées sous un jour différent.
Ce concept invite à la recontextualisation des choses pour en découvrir de nouveaux usages ou significations.

8 – Hansei : la réflexion sur soi-même

Hansei est une pratique introspective, où l’on prend du recul pour évaluer ses actions et identifier des moyens de s’améliorer. Une sorte d’examen de conscience, version nipponne, qui propose de s’accorder des moments d’humilité, donc d’apprentissage. Au Japon, ce concept est souvent utilisé dans les entreprises pour encourager l’amélioration continue.

Testez-les en utilisant le kaizen, le principe du plus petit pas possible.

sans oublier : Ikigai (prononcé ee-key-guy) est un concept japonais qui combine 2 mots : « iki » qui signifie vie et « gai » qui signifie « but ». Il est similaire au concept français « Raison d’être » et se réfère essentiellement au fait d’avoir une raison de se lever le matin… un age pour chaque chose
Ce concept consiste à trouver un équilibre pour donner un sens à sa vie. L’équilibre concerne ce que l’on aime, ce dont on a besoin et ce qui est utile.Soit la justesse.

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Un terme comme ça en passant, Acculturation.

" En sociologie, l’acculturation, ou transport d’idées, désigne les phénomènes qui résultent du contact continu et direct entre groupes d’individus ayant des cultures différentes, ainsi que les changements qui se produisent dans les cultures originelles des deux groupes ou de l’un d’entre eux1. Les processus en jeu dans ces rencontres sont principalement : le décalage culturel, la résistance et l’intégration. Ce concept fait l’objet de recherches en anthropologie, en histoire, en sociologie, en sociolinguistique (diglossie) et en psychologie."

J’aime bien la façon dont tu racontes ton aventure du bonsaï. Une chose est sure, tu as trouvé la voie que tu suis.