En rempotant cette année un de mes yamadoris de hêtre (Novembre 2014) je me rends compte d'une erreur de jugement quant à son nébari. L'arbre possède une seule grosse racine horizontale à l'endroit où j'avais cru voir à l'époque des radicelles sur tout le pourtour.
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Photo Mars 2017 avant taille des racines
Lorsque je l'ai mis en caisse de culture en Avril 2015 je n'y ai vu que du feu parce que j'ai laissé à cet endroit quelques centimètres de terre d'origine.
Pour les années à venir j'ai donc deux solutions : la marcotte ou la greffe de racines par approche.
La marcotte est très aléatoire chez le hêtre d'après ce qu'on lit ici ou là.
La greffe par approche des racines de 2 ou 3 jeunes plants me semble appropriée bien que je n'ai aucune expérience de ce coté là.
Il est exclu que je procède à l'opération cette année. Les racines de l'arbre ont été taillées ainsi que des branches. Mais si j'opte pour les greffes je dois chercher dés à présent quelques jeunes plants d'un ou deux ans pour être prêt l'année prochaine.
Voilà mes questions :
- Opteriez-vous aussi pour un projet de greffe dans ces circonstances ?
- Le cas échéant, estimez vous que des jeunes plants dont les troncs fassent au plus le diamètre d'un crayon soient de bons candidats pour les greffons ? Ou est ce déjà de trop ?
Vous semblez conseiller la marcotte pour le hêtre sans arrière pensée. Moui... Ça me fais tout de même flipper un peu parce que c'est jouer le tout ou rien. Je peux me retrouver au bout de deux ans avec un gros cal et pas de racines.
@alainK
Belle réussite apparemment ! Et en plus en 1 an ! Chapeau. C'est encourageant d'autant plus que l'écorçage était très étroit comme le fait remarquer très justement Papymandarin.
Le cuivre a t il son importance ? Il semblerait que la rigidité du métal ait son importance.
As-tu utilisé des hormones de bouturage ?
@aristide :
C'est vraiment idiot : je n'ai pas pensé lors du rempotage de ce printemps à faire des greffes de racines en recourbant les racines existantes sur des entailles pratiquées plus haut sur le tronc . Est-ce bien à cela que tu faisais allusion ? Je n'ai pas trouvé de tuto qui décrive cette technique...
Pour moi, les greffes de racines c'était avec de jeunes plants pour qu'elles continuent à être irriguées. Il faut dire que coté greffe, j'ai peu d'expérience. A part des greffes par perçage de branches je ne me suis jamais exercé dans ce domaine.
Quand je pense à toutes ces bonnes racines que j'ai écartées début mars, J'enrage.
En gros je ne suis pas plus avancé. Pire, vous avez semé le doute dans mon esprit.
Pour l'instant,
- trois voix pour la marcotte,
- un conseil précieux (greffe de racines existantes),
Je ne suis tout de même pas resté inactif quand j'ai constaté la situation désolante lors du rempotage. j'ai pratiqué la technique de Naka qui consiste à percer des trous, y mettre de l'hormone de bouturage, boucher avec une petite baguette pour que le trou reste ouvert et attendre que des racines veuillent bien se former près des trous. Mais je sais que c'est assez aléatoire.
Je me rends compte maintenant que j'aurais du envisager d'autres solutions, dont la marcotte. J'aurais du publier ce post immédiatement au rempotage.
Mais c'est toujours la même chose, on se retrouve d'un coup avec les racines à nu et il faut prendre une décision dans les 24h. Tout ce bazar vient en fait d'une pratique à laquelle je n'ai pas recours d'habitude. Après le prélèvement j'ai conservé de la terre d'origine autour du nebari et cette terre m'a caché la situation. A méditer.
je l'applique au pinceau et ensuite je souffle dessus pour éliminer l'excès.
Je me suis toujours posé la question de la durée de vie des produits actifs dans cette poudre.
1 jour, 1 semaine, 1 mois, 1 an ? Mystère...
Dans le cas ci-dessus, cela semble bien blanc, en effet. Mais comme c'est lessivé ou/et que ça se dégrade, il y aura bien un moment où la concentration sera optimale (argument un peu tendancieux, c'est sûr)
Le cambium semble recouvrir une couche granuleuse (cf chair de certaines variétés de poires) que j'ai supprimée avant d'arriver sur du lisse qui devait être l'aubier.
Hormones de bouturage (raisonnablement) et sphaigne du Chili audessus de la zone écorcée. J'ai remis du substrat un peu plus que l'ancien niveau, puis j'ai pratiqué une rehausse de substrat couverte de la même sphaigne pour garantir l'humidité en dessous.
Une des raisons tu l'as perçue très justement : c'est la forme tout en rétrécissement de l'endroit où il aurait du être posé. Ça ripe.
Ensuite et surtout , avec la largeur d’écorçage que j'ai pratiquée le cal ne risque pas de faire un pont.
Enfin , sachant que pour le hêtre l'apparition de racines est poussive, je n'ai pas voulu mettre d'obstacles supplémentaires. Je serai déjà bien content de les voir pousser même si leur direction n'est pas académique.
Je prend la précaution de laisser sécher la partie écorcée pour ^être certain que le cambium est bien mort.
Bien sûr l'exemple ci-dessous est un érable mais je procède de cette façon pour tous les arbres que j'ai à marcotter.
1° écorçage le 17 mars et la photo 1 est du 20 mars: on voit bien là où il restait encore un peu de cambium (tâches brunes)
Le 20 mars, j'enlève les tâches brunes et je ne fais rien d'autre.
Plantation le 23 mars (photo 2) il ne s'est pas refait de tâches brunes, je place un fil assez gros et bien serré pour arrêter le premier mouvement de cicatrisation.
Une année après avoir initié ma première marcotte de Hêtre
Il faut beau et chaud, je décide de voir ce qui s'est passé dans le substrat
En ouvrant la caisse , je me roule dans les pâquerettes en poussant des petits gémissements de plaisir : on voit bien qu'il y a des racines dans le haut, et même des groooosses.
En avançant dans le substrat je maudis cette grille en plastique qui servait de rehausse pour être sûr du taux d'humidité en dessous. Je ne referai plus cela , à croire que les racines adore particulièrement se faufiler à travers les mailles.
Un cal gigantesque. C'est tout de même impressionnant de voir la masse de cellules qu'une petite bête comme ça peut produire en quelques mois. Je comprends par l'exemple qu'il faut écorcer largement sous peine constitution d'un pont. Pas de pont dans ce cas.
Ensuite la déception : des départ de racines sur un bon quart de la circonférence seulement. Beaucoup de racines et des fines. Pourquoi ce nigaud en a t il fait plein que d'un coté ?
Et puis ils disent qu'il faut "réactiver le cal". Alors j'ai fait en partant du principe qu'il faut fabriquer des chips. C'est assez agréable de couper la dedans : çà a vraiment la consistance d'une patate.
Ben c'est déjà bien d'avoir pu sevrer, je suis sûre que le nigaud va sortir des racines sur tout le pourtour... et du coup tu profitera d'une base qui aura bien élargi... Tu lui a mis de l'Osyril ?
Tu les tournes régulièrement? surtout de juillet à octobre?
Je tourne tous mes bonsaïs en culture ou installés de 180° une fois par mois d'avril à septembre.
Tu fais sans doute allusion à la température du substrat et à la théorie selon laquelle un échauffement favoriserait le perçage de racines.
Bien que tout cela ne soit pas dénué de bon sens, je crains cependant que le contrôle de cette température soit aléatoire. Trop frais et rien ne se passe , trop chaud et ça bloque.
N'oublions pas que cet arbre résidait non pas dans du plastique ou de la céramique qui font élever la température très rapidement mais dans du bois qui est un bon isolant. De plus la quantité de substrat dans une telle caisse à pinard est conséquente ce qui confère encore une plus grande inertie thermique au substrat.
Mais au fait, pourquoi de juillet à octobre précisément ?
Ben c’est dommage d’avoir sevré cette année, il eut mieux fallu rogner le cal, et couper à 1 cm toutes les racines qui étaient sortis de l’autre côté, de réenlever un anneaux d’écorce et de refaire la marcotte pour 1 an.
Tu n’avais pas besoin de le rempoter en plus.
Pas grave il repartira tout de même mais les racines auront moins de chance de sortir sur le cal et seront plus faibles.
Il fallait entendre au moins de juillet à octobre. Car pour moi c'est la période Ou il y a le plus de sève élaborée qui descend. La période durant laquelle l'arbre travaille le plus au niveau racinaire.
D'ailleurs sur cette marcotte tout c'est joué en fin fin de saison.
Concernant les températures et le coté Sans racine, je sais pas trop mais Bao, allias MONSIEUR marcottage, dit que les racines sortent plutôt coté nord..