Bonjour,
Je remarque que petit à petit les consciences s'éveillent. La France reste le pays le plus gros consommateur de pesticides à l'hectare, et d'anti-dépresseurs, c'est dire si les lobbys industriels sont présents, même s'il n'y a aucun lien....encore que.
Malheureusement ces deux affirmations semblent fausses (voir ici pour les pesticides, et là pour les antidépresseurs). On reste loin derrière des pays comme les Pays-Bas, le Portugal ou la Slovénie (pour ne citer que des pays européens) pour les pesticides (en kg/ha/an), et derrière les pays nordiques pour les antidépresseurs (en dose/habitant/an).
Je vais (encore) me faire l'avocat du diable, mais concernant les diverses condamnations de Monsanto actuellement, elles ne constituent pas une preuve scientifique. Concernant le glyphosate, il y a plutôt un consensus scientifique sur son innocuité dans les conditions d'utilisation prévues par les fabricants (voir par exemple ici). L'EPA a d'ailleurs récemment déclaré qu'ils n'approuveraient plus d'étiquettes affirmant de manière erronée que cet herbicide est connu pour être cancérogène, remettant directement en cause les jugements qui ont été rendus et qui concluaient à un défaut d'étiquetage sur les risques.
Je suis également d'accord avec Boots. Il ne faudrait pas oublier les famines, mais surtout les intoxications alimentaires (aux mycotoxines, aux graines de datura, aux bactéries, etc.) qui étaient probablement plus fréquentes et plus graves avant l'apparition des produits phytosanitaires. Il faudrait en tenir compte dans la balance bénéfice/risque.
Ceci dit, je relève ces deux points mais je n'affirme pas que les pesticides ne posent aucun problème. En revanche, si on veut avancer dans la bonne direction il ne faut pas avancer des arguments trompeurs là où la littérature scientifique dit autre chose.