L'interdiction des pesticides en France

perso je traite préventivement tous les 2 mois mes palmatum à la bouillie bordelaise.

 

Et je traite au printemps préventivement mon sainte lucie avec un produit anti-pucerons à base de pyrèthrinoides + huile sinon ce sainte lulu a des pucerons qui deforment completement ses feuilles et pousses. Idem pour mon cognassier de Chine que j'ai dû traiter 2 fois cette année contre les pucerons

Bonjour

 

Pas évident de te répondre fandango , je ne connais pas le phytophthora , je ne comprend pas non plus la phrase de lanig  :)

 

   Ce que je sais c'est qu'on m'a déjà fait ce genre de remarque au potager . Souvent des anciens qui ont appris toute leur vie à faire avec engrais et pesticides et du coup ne savent plus faire sans et ne cherchent  même pas à faire sans en fait ... Convaincu que c'est la seule solution . Et je suis dans un potager familial ,l'usage de chimique y est  totalement interdit normalement et depuis quelques années déjà.

 

  On le voit bien dans les potagers familiaux , les modes de culture évoluent enfin . Enfin les gens arrêtent les produits pourris ... C'est quand même fou de cultiver son potager et d'y mettre ces saloperies  !!!!  Surtout que ça n'apporte rien en plus on a tous les équivalent en naturel . Rien que 10 ans en arrière c'était presque la normalité ... Tout le monde avait sa réserve d'engrais de traitement divers et variés ... Beurk , bon appétit ...

Mon potager naturel se porte très bien , . Paillé en permanence , amendé au compost , purin d'ortie de consoude , de prèle . Tout va bien , même bien mieux que d'autres qui font encore à l'ancienne (discrètement)  . Je n'ai pas de maladie , pas de mildiou . Beaucoup de piéride du chou ici , suffit de mettre un voile de protection , un peu d’oïdium sur les courgette , je retire les feuilles attaquées , pour les pucerons , je plante des fèves ils vont tous dessus ... Bref c'est sans limite les techniques naturelles ... Faut juste les apprendre.  ça pousse très bien j'ai de belle récoltes ... J’apprends plein de trucs et fur et à mesure . La nature m'offre tout ce qu'il faut pour le potager , je n'ai qu'a aller chercher ce qu'il me faut et faire mes différentes préparations ... Ceux qui préfèrent peuvent aussi acheter des traitements naturels non chimique

 

Bref c'était juste mon point de vue, ce sont  deux cultures très  différentes que le potager et le bonsaï , deux cultures mais bon , on ne mange pas nos bonsaï . Ne voyez aucune agressivité dans mes propos. . Je ne prétend pas tout savoir , bien au contraire . Je partage juste mon point de vue . Perso c'est clair , je n'utiliserai  jamais de chimique c'est tout .

 

J'imagine quand même que tout comme on savait faire du potager naturel avant les Monsanto and Co . On ne fait que reprendre des savoirs ancestraux  ... On avait aussi des recettes naturelles en Chine où au Japon pour les bonsaï bien avant les produits chimiques ...

Pour ce qui est du potager, j'approuve.

Mais pour mes bonsais il faut nuancer. On ne mange pas nos bonsais.

Soigner un cancer avec des tisanes, de l'homéopathie ou le jeun c'est criminel.

 

Et je traite au printemps préventivement mon sainte lucie avec un produit anti-pucerons à base de pyrèthrinoides + huile

Idem à une nuance près : j'ai recours à des pyréthrinoïdes sans huile ajoutée.

Parce que l'eau au savon noir en préventif, tu peux toujours courir !

D'ailleurs je pratique aussi ainsi sur les aubépines et sur les hêtres pour ce qui est du puceron blanc.

 

Quand on commence à avoir de l'oïdium au mois de juillet, aucun purin n'y peut quelque chose. C'est trop tard aussi pour balancer du soufre micronisé. Alors il faut avoir recours à un produit systémique. Ooooh le méchant !

Parfois il faut savoir être méchant.... avec discernement

.... avec discernement

 

Si en plus faut réfléchir... je ne suis pas sorti des ronces.

On avait aussi des recettes naturelles en Chine où au Japon pour les bonsaï bien avant les produits chimiques …

Mais on devait en perdre beaucoup beaucoup beaucoup plus. Surtout avec les substrats à l’ancienne (je ne parle même pas des pratiques « naturelles » du genre poisson séché au fond du pot pour le phosphore, comme je l’ai lu dans un vieux bouquin sur les bonsaï). De plus « dans le temps » on cultivait presque exclusivement des espèces locales qui étaient peu victimes de ravageurs exotiques en provenance du bout du monde, véhiculées par des végétaux d’importation.

Perso si j’ai vraiment besoin de traiter un arbre, je prépare la quantité de bouillie nécessaire, ni plus ni moins. Par exemple pour la pyrale, je n’utilise pas les sachets dose de 2,5g qu’on dilue dans 3,3l d’eau. Je pèse 0,4g pour 1/2L que je pulvérise sur l’arbre atteint. J’utilise pour cela une balance de précision de bijoutier (un outil indispensable, selon moi).

Je procèderais ainsi pour les produits vilains pas beaux si nécessaire…

Je rejoins waoo sur tous les aspects de culture potagère.

 

Si je découvrais un arbre touché par le phytophthora et auquel je tiendrai particulièrement, peut-être que... N'empêche que je suis convaincu qu'on peut faire sans à condition d'envisager l'environnement comme un tout cohérent et indissociable. J'ai les mêmes pratiques que waoo, pour ne pas être redondant.

 

Appliquées au bonsaï, ces pratiques semblent avoir un résultat similaire. Cela fait 3 ans que je n'ai pas traité à la bouillie bordelaise, que je n'ai plus d'oïdium, malgré un arrosage foliaire 2 fois par jour sur des espèces réputées sensibles (chênes, charmes, orme, érables, etc...), à part sur les feuilles des courgettes mais je m'en fous du moment que la récolte est présente. Les pucerons se régalent sur 2 ou 3 rosiers mais pas sur l'ensemble de la vingtaine de pieds.

 

Ce qui est marrant, c'est que mon jardin est situé en zone franchement humide, avec 2 ruisseaux qui le traversent, une source alimentant un petit bassin, une rivière à 30m, une ancienne réserve à poisson de 80m de long, 5m de large et 1,70m de profondeur bordant la maison. En plein été, j'ai au moins 50% d'humidité dans l'air. Les saules (blanc, crevette, des vanniers, tortueux, marsault, etc...) y prolifèrent et pas un moustique à l'horizon. Le jardin est bourré d'insectes en tout genre, de libellules, d'oiseaux, chauve-souris, grenouilles, crapauds, hérissons, mulots, musaraignes, lombrics, carabes, crysopes, cloportes, courtilières, etc...Bref, j'observe tout ce petit monde, sans traitement préventif chimique et pour l'instant tout se passe très bien. Je m'en voudrais de porter l'étendard de ces pratiques comme étant les seules possibles désormais, n'étant finalement que dans l'expérimentation.

 

Je remarque que petit à petit les consciences s'éveillent. La France reste le pays le plus gros consommateur de pesticides à l'hectare, et d'anti-dépresseurs, c'est dire si les lobbys industriels sont présents, même s'il n'y a aucun lien....encore que.

 

30 % des espèces d'insectes sont menacées d'extinction (publication du Biological Conservation), 80 %de la population des insectes aurait disparu au cours des 30 dernières années (source revue scientifique allemande PloS One), près d'/3 des passereaux ont disparu des plaines françaises en 20 ans (source CNRS et Museum d'histoire naturelle), une espèce sur huit menacée d'extinction dans le monde (Birdlife International).

Merde....ça fait au moins 30 ans que je n'ai plus vu un bouvreuil.

 

Ça craint.

Tu vis dans un endroit magique que même les moustiques épargnent. Malheureusement de tels coins de paradis sont rares. Pour ceux qui vivent au purgatoire, rien ne peut remplacer des produits comme l’Aliette, la bouillie bordelaise et autres.

Toute façon c'ét

magique , magique ... Ça à l'air bien humide quand même . . .

 

 

Comme tu dis Gwinru , ça craint . :(

toute façon c'était toujours mieux avant, et puis c'est tellement plus simple de prendre pour exemple des époques et des situations qui n'existent que dans un coin de notre tête et qu'on a pas connu... Pour rappel, "à l'époque" ou rien n'existait comme traitement et que tout était tout beau tout rose, la famine, elle, existait ;)

 

Les média nous bourrent le mou avec cette histoire ni plus ni moins, et les gens courent, et alimentent l'agri bashing comme des malades...

 

A titre de comparaison, plusieurs études montrent que les vapeurs d'essences sont toxiques ET cancérigène. Mais pour autant, les gens qui pourrissent l'agriculture en s'appuyant sur rien ont il arrêté de mettre de l'essence dans leur bagnole? Dans leur tondeuse? etc etc(et je dis bien cancérigène, pas cancérogène, terme utilisé pour pleins de trucs maintenant quand on ne veut pas dire "on ne sait pas"! Transformé et amalgamé par les gens trop vite et trop souvent)

Juste pour savoir  ,  les débuts de l'utilisation des produits phyto c'est quand ? Et ce que tu appelles famines , c'est quand, c'est où  ? Genre maintenant c'est tout rose . Il y a des produits phyto , il n'y a plus de famines. En plus on ne peut pas savoir si avant les phyto c'était mieux , parce qu'on a pas connu , j'adore :)

 

 Les produits chimiques à l'heure actuelle si on regarde bien . Ils servent surtout à produire bien plus qu'il ne faudrait pour nous permettre d'en foutre des quantité astronomique à la poubelle ... C'est ça leur grand intérêt , faire tourner la grande machine ... Et arriver à faire plus dans une terre qui ne produit plus rien parce qu'elle est morte en profondeur tellement on l'a exploité et empoisonnée ... 

Et quand on jette chez nous , il y en a qui crèvent la fin ... C'est totalement absurde , toute l'histoire de notre espèce ... Toujours tout , toujours plus vite , plus grand , plus cher  ... Y'a rien qui nous arrête sauf quand on a vraiment la tête dans le mur ... Des millions d'années d'évolution pour ne finalement pas évoluer tant que ça  . Toute les grandes civilisation avant nous se sont éteintes comme ça . En gaspillant toute leur ressource et en se foutant sur la gueule après ...

 

 

Allez je vous laisse , je suis là parce que les bonsaï ça me passionne , pas pour polémiquer sur des sujets inépuisables ...

 

Bonne soirée

Je sais pas si c'était mieux avant, mais natif de basse Bretagne, je me souviens de chevaux et de boeufs tirant les charrues, de vaches avec des cornes menées aux prés chaque jour, de coquelicots peupler les champs de blé, d'avoine et de seigle, et traverser la France en voiture dans les années 60, c'était nettoyer le pare-brise au moins deux fois à cause des insectes collés. Y'avait pas d'hyper marchés et faire les courses c'était le marché au bourg et dans quelques commerces dits de proximité: boulangerie, quincaillerie, grainetier, boucherie-charcuterie-triperie et l'inévitable café-restaurant-épicerie.

 

Le fermier d'à côté vendait son lait directement à la ferme et pas à la coopérative, tuait un cochon une fois ou deux par an dont il faisait profiter les voisins. Il vendait aussi ses oeufs, ses poulets (nourris au grain), ses lapins, du beurre baratté à la main, et sa femme entretenait un potager et une basse-cour. On lui achetait aussi les salades, carottes, haricots, patates, oignons, tomates, pommes, fraises, céleri, etc.... Il n'a jamais eu de tracteur, mais des traits bretons. Lui et sa femme vivotaient c'est vrai, avec des conditions de travail qui les ont usé.

 

Les Amap n'ont rien inventé en matière de circuit court.

 

Je me garderai bien de juger ou même d'émettre une critique sur les agriculteurs, trop de paysans dans la famille, dont deux morts L'un d'un cancer des poumons à 43 ans, pour usage de produits phyto sans protection dans les serres à fleurs, à moins que ce soit les produits répandus sur ses 350 ha dans la Brie. Sa mère est décédée à peine 2 ans plus tard, vraisemblablement des mêmes causes. Le deuxième, c'était le chou-fleur et l'artichaut, lymphome et tumeur au cerveau à 45 ans, sa femme avec un cancer du sein. 

 

Je me souviens des révoltes paysannes lors des remembrements des années 60 et 70. Le passage de l'agriculture traditionnelle à l'agriculture intensive ne s'est pas faite sans dommages, ni sans drames, du moins dans le monde agricole breton. Ça se réglait d'abord à coups de fourche ou de fusil, avant que les CRS ne débarquent. La mort d'un monde pour qu'un autre vive.

 

Il n'en demeure pas moins que les pesticides font peur. A tord ou à raison? Nier leur innocuité n'est plus possible. Des agriculteurs, français et américains ont fait condamner Monsanto à cause des conséquences de l'usage de pesticides sur leur santé, des molécules interdites depuis 30 à 40 ans se trouvent encore dans les nappes phréatiques et les cours d'eau, des plages sont interdites à cause des algues vertes, des gosses sont nés malformés parce que leur mère a été exposée à des produits pourtant autorisés et vendus comme sans risque, en Guadeloupe les produits chimiques de traitement des bananiers ont pollués les sols et les nappes phréatiques pour 500 ans, des paysans se suicident criblés de dettes parce que leurs produits sont sous payés.

 

Souhaiter que l'agriculture change, pour que les produits soient plus sains et que les agriculteurs soient mieux payés, est ce seulement un discours de citadin naïf?  

 

En ville c'est pas mieux, on parle même de micro-particules cancérigènes qu'on retrouve dans le placenta de femmes récemment accouchées et que dire des produits ménagers vecteur d'une pollution intérieure peut-être plus dangereuse que l'air extérieur pollué. Le métro est surchargé en particules fines et il vaut mieux ne pas être trop près des entrées de tunnels. Au 16 septembre 2019, 86 départements en alerte sécheresse avec restriction d'eau. Les dernières études concernant le changement climatique sont pas réjouissantes. Les modélisations des élévations de température dépassent les prévisions du GIEC. Bref réchauffement climatique, pollutions, surconsommation même combat.

 

Qu'est ce qu'on fait? On continue ou on change?

La plus célèbre, en europe, fin XIX eme, qui aurait conduit à la chute de la monarchie: La famine du mildiou de la pomme de terre..

Et a cette époque la population était bien moins importante que maintenant.

Mais attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je suis pas pour traiter les cultures au moindre bobo en ultra préventif...C'est juste l'ambiance actuel qui m’énerve.. "Les agri sont des cons", "mais pourquoi donc foutent il ces saloperies?", "le bio c'est trop génial, pourquoi tout le monde n'est pas bio".

Un agri a réussit à se faire casser la gueule dans son tracteur le jour où il traitait ses céréales avec un fongicide...le gars en question ne doit pas être assez cultivé pour savoir que les mycotoxines sont bien plus cancérigène que les légères traces de fongi qui resteraient dans le blé à récolte...

 

Je suis très bien placé pour savoir que l'agriculture progresse tous les jours, que les mentalité évoluent, que moult molécules sont retirés du marché tous les ans, que de plus en plus de techniques sont employés pour traiter moins.

Alors laissons les instances légiférer, laissons les agriculteurs travailler, et arrêtons de flipper aux moindre "pesticides" lacher dans un journal télévisé...

 

Bref, comme tu dis un vaste sujet source de conflits et de polémiques...

A titre de comparaison, plusieurs études montrent que les vapeurs d'essences sont toxiques ET cancérigène.

 

À titre de comparaison, 28,8% de la population française âgée de 15 à 75 ans, s'envoie volontairement un cocktail puissant de substances responsables de cancers, de maladies cardiovasculaires, de maladie bronchopulmonaires chroniques, d'AVC. Non seulement  Ces gens se l'envoient volontairement pour aucun bénéfice, mais en plus ils le payent très cher et doivent supporter les photos dégueulasses qui figurent sur les paquets qu'ils achètent chez leur dealer buraliste.

 

C'est pas pour nier la nocivité des pesticides, c'est pour la mettre en perspective.

Et quand ils choperont ces maladies, il diront "mais ça c'est la faute des légumes que j’achète au supermarché" :spb44:

Dit il en tirant goulument sur son mégot de roulax sans filtre ^^

Ha ouais tu parles de famine en France , t'es sur que rien a changer d'autre en France depuis cette famine , que l'arrivée des phyto ... :) Soyons sérieux  ... C'est comme de parler de la clope dans le sujet , comment essayer de parler d'autres chose quand on ne veut pas entendre un truc ... Sinon perso la TV ça fait 15 ans qu'on en a plus ...

 

Je suis très bien placé pour savoir que l'agriculture progresse tous les jours, que les mentalité évoluent, que moult molécules sont retirés du marché tous les ans, que de plus en plus de techniques sont employés pour traiter moins.

 

 

C'est à dire ????

D’un autre côté que vient faire la dizaine de grammes d’aliette que le bonsai-ka moyen utilisait chaque année dans ce panorama apocalyptique ?

difficile de faire une loi permettant uniquement aux bonsaïka d'utiliser des produits phytos uniquement sur leurs bonsaï

 

Je ne me plaçais pas sur le plan juridique mais sur celui de l’impact écologique des traitements phyto du bonsai-ka moyen.

Sur le plan juridique l’amateur de bonsaï dont les principes ne lui interdisent pas d’essayer de sauver ses arbres malades doit obtenir le Certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (Certiphyto ou CI-phyto). Un score de 25 bonnes réponses sur 30 questions suffit à la réussite du test.

Boots pourra peut-être nous donner des détails à ce sujet.

C'est comme de parler de la clope dans le sujet

 

C'est pourtant le toxique qui, avec l'alcool,  cause le plus de problèmes de santé.

Je suis entièrement d'accord que le plan ecophyto est un échec (les quantités augmentent) alors qu'on a largement les données scientifiques qui permettent de savoir que c'est (très) mauvais pour l'environnement et mauvais pour la santé.

 

Ceci dit, je suis toujours perplexe quand je rencontre des écolos super attentifs à leur nourriture (bio) et qui fument.