[Edit modo: le sujet FFB sur les nouveaux formateurs nationaux ayant entrainé un débat sur l'esthétique des présentations, la partie ne concernant qu'indirectement la FFB a été séparée du sujet initial et déplacée ici.]
Dans la série des arbres qu'on voit sur les photos de la manifestation ci-dessus- merci pour le reportage - il y a quelques arbres qui m'ont tapés dans l’œil. Je ne vais pas les énumérer tous, mais ce lettré m'a vraiment réjoui.
289114
Mais une fois de plus je me suis interrogé sur l'obsession de vouloir suivre à tout prix la tradition japonaise des plantes d'accompagnement.
L'appareil photo permet d'isoler l'arbre avec sa plante, et dans ce cas cela passe très bien. Le cadrage fait office de Tokonoma et c'est encore mieux lorsqu’il y a un mur, une cloison derrière l'arbre et sa plante. Exemple :
289111
Mais tout cela devient problématique quand on se trouve en situation d'open space et dans une expo ouverte au public.
289113
Tout vous saute à la figure d'emblée dans un joyeux tintamarre visuel : arbres, plantes, baguettes de séparation.
Tout ce bruit me déconcentre de ce pourquoi je suis venu : les bonsaïs.
Le pire dans tout ça se sont les baguettes de bambou qui indique de manière explicite une "zone d'influence". Mais ça ne fonctionne que pour le propriétaire de l'arbre et pour le jury. Le premier délimite son territoire dans le quel il évolue sans tenir compte de l'environnement. Le second sait qu'il a à juger à l'intérieur de cet espace seulement.
Mais le quidam que je suis se retrouve d'un coup face à deux Kusamonos bien proches l'un de l'autre avec du bambou en déco entre les deux ou encore une plante d'accompagnement immédiatement sous la tablette d'un arbre .
289115
Pour l’œil les baguettes de bambou ne sont pas une séparation visuelle. La séparation entre exposant devrait être soit effective (cloison) soit implicite. Le second me semble plus réaliste et surtout plus économique .
J'ai donc pris une des vue d'ensemble ci-dessus et je me suis amusé à supprimer tous les zigouigoui autres que les arbres.
La photo ci dessus nettoyée
289112
On voit que l'espace entre les arbres parle de lui même. La séparation est implicite
Alors je pose la question : faut-il sacrifier la scénographie d'une exposition sous prétexte de faire allégeance aux traditions nippones ?