Il s'agit de l'opération consistant à supprimer les fleurs d'un arbre avant la nouaison. Cette intervention a quelque fois l'avantage d'anticiper l'expression des bourgeons à feuilles et de gagner une semaine ou deux d'activité chlorophyllienne dans la saison.
Tous ceux qui pensent que les questions de langue ne sont que de l'enculage de mouche peuvent passer ce sujet
En revanche si vous estimez que la langue est un véhicule de la culture, celle qui fait le propre de notre espèce et de notre identité, alors vous devriez contribuer à ces colonnes.
Dans un message récent j'utilisais, non sans malice, le terme de "défloraison" pour l'opération citée ci-dessus. Mbdemaibelle me corrige dans sa réponse et avance le terme "défleurage" .
Piqué au vif je cherche sur les dictionnaires sur la toile et j'observe les occurrences.
On rencontre tout aussi bien le radical -fleur que -flor et les différent mots sont construits indifféremment sur les deux. Ce qui change en revanche c'est le suffixe
défloraison, déflorage, défloration, déflorement,
défleuraison, défleurage, défleuration
Si on pousse la comparaison avec la suppression de bourgeons (ébourgeonnement) on pourrait même proposer de remplacer le préfixe -dé par -é
éfleuraison
Que choisir ?
Il y a l'embarras du choix pour construire ce terme technique.
Et ce choix n'est pas anodin. On le voit bien avec "débourrement" (apparition des feuilles) et "débourrage" (amener le cheval à accepter le cavalier, ou état après-cuite)