Le charbon de bois peut être un bon allié dans les pots. Il a plusieurs fonctions notamment foncigide et rétentrice intéressantes.
Par contre attention au dosage, environ 10% je pense, concassé et tamisé.
Et oui attention au type de charbon de bois utilisé. Il est préférable d’utiliser le charbon actif plutôt que les charbons BBQ. Ces derniers sont déjà issus de bois de qualité médiocre et sont traités avec des produits favorisant la combustion.
Mais charbon actif car ils sont chargés en micro organismes permettant la vie bactérienne, microbienne du substrat.
On peut fabriquer soit même son charbon de bois, il suffit par exemple de récupérer les charbons issus d’une combustion incomplète d’une bûche ou encore de se procurer du charbon de bonne qualité. Ensuite il faut l’activer, c’est à dire le charger en micro organismes. Pour cela il y a plusieurs méthodes connues, qui sont celles de la fabrication de la pata negra portugaise.
Si l’on utilise pas de charbon activé, ça ne sera pas nocif pour l’arbre, mais il faut attendre un certain temps (grosso modo 1 mois) pour qu’il s’active de lui même dans le substrat, et ça sera 1 mois de « perdu » dans la pousse car le charbon va capter tous les éléments apportés par la fertilisation pour s’activer.
Le charbon actif étant chargé de micro organismes dits efficaces, on peut retrouver certains types de champignons bénéfiques. Et il me semble que l’adjonction d’une petite part de charbon de bois dans les substrats favoriserait le développement des mycorhizes, notamment les endomycorhizes. Mais ça pour le coup je ne peux pas te l’affirmer avec certitude. Mais il me semble que le rôle assainissant du charbon actif n’a d’impact que pour les agents pathogènes donc les mycorhizes devraient être épargnées
Quelques méthodes, plus ou moins pratiques pour notre pratique :
- La première : mélanger un charbon bio, enfin du bon charbon avec du compost. Le taux de micro organismes dans le compost est très elevé. Par contre, il faut que le compost soit mûr et stable, que le processus de décomposition soit fini pour que les éléments nutritifs et les micro organismes soient disponibles. Pour ceux qui connaissent claude et lydia bourguignon, il faut qu'il ait la texture de la graine de couscous. Personnellement j'ai fais du lombricompost et le résultat est très satisfaisant pour obtenir un bon compost. Rapport 1-1 entre le charbon et le compost. ça se fait en environ 2/3 semaines.
- Le seconde : mélanger du charbon bio, enfin du bon charbon avec du fumier. Mais là c’est plus compliqué, il faut un fumier stable qui ait au moins 1 an de stockage pour qu’il soit bien stable. Donc pas forcément réalisable à notre échelle. Mais pour ceux que ça intéresse le rapport est de 4-1 entre le charbon de bois et le fumier. Il faut entreposer le fumier sur des bandes de charbon humidifiées et recouvrir le fumier (bien enrichi en paille) de charbon de bois.
- La troisième : mélanger du charbon bio, enfin du bon charbon avec des engrais NPK. Préférer des engrais solubles dans l’eau avec une bonne diversité minérale. Au moins N,P,K et magnésium. Et ensuite avec une grande diversités de micro éléments. Tu mélanges ton engrais à de l’eau, tu rajoutes le charbon et tu laisses boire ça tranquillement pendant 2.3 jours. Cette technique est intéressante car rapide et réalisable en petites quantités. Par contre il faut maîtriser les dosages des engrais (les doses des bouteilles étant souvent fausses) et il faut gérer ensuite la vie microbienne dans le sol. En effet avec ce mode d"inoculation, les bactéries microbes sont absents des engrais. Mais peut être qu’avec un engrais organique liquide ça peut le faire.