Acer Palmatum #6

Sur un petit nombre d’essais (pour la présence d’une branche, parce qu’en l’absence c’est nombre +++), je suis convaincu que sur les palmatums, la présence d’une branche en bas de la coupe ralentit de manière considérable la vitesse de cicatrisation.

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Merci @peuceb pour ton hypothèse.

J’ai une entière confiance dans ton expérience @lanig, merci pour ton retour. Si je te comprends bien, rien que la présence suffit à réduire considérablement la vitesse de cicatrisation. Freiner la branche basse ne serait donc pas suffisant, il faut carrément la supprimer (ce qui ne serait pas très grave, elle est vraiment très basse pour un futur projet) ?

Je n’ai jamais fait d’essai comparatif, avec branches en bas et sans branche en bas. Je ne sais pas si la présence de branche en bas ralentit la cicatrisation.
En revanche, j’observe parfois, sur des grosses coupes, la présence d’un lambeau résiduel de tronc, en bas de la grosse coupe justement. Je me dis que si ce lambeau a été soigneusement taillé (t’as vu la précision du travail !?), c’est que ça joue un role interessant dans la cicatrisation.

Peut-être que le cal cicatriciel est plus fin ? Peut-être pour éviter un retrait de sève ? peut-être pour fermer plus vite la coupe ? Ou moins vite ? mais quel interet de fermer moins vite, à part si ça crée un cal cicatriciel de recouvrement très fin et donc très discret ?
Beaucoup de questions, peut-être que quelqu’un a des réponses :face_with_monocle:

oui ce serait intéressant de connaître l’objectif ! Peut être que si tu as une meilleure photo @lanig pourrait nous traduire l’explication, ou on pourrait tenter de comprendre avec google lens. Ce que je peux m’imaginer, c’est que l’objectif soit le même que lorsque l’on laisse un moignon, et coupe en deux temps. Ce que je pratique quasi systématiquement, mais sans avoir aucune explication physiologique. « On » se dit que cela fera une plus belles cicatrice, que les flux de sèves se réorganisent, cicatrisation « douce »… mais ça reste que du « on se dit », aucune preuve scientifique. Sur certaines espèces, l’expérience prouve réellement l’intérêt de laisser un moignon, avant de recouper. Notamment l’aubépine qui fait des boules très moches si on coupe à ras directe, on pourrait dire « cicatrisation violante / rapide » (sur les branches j’entends, l’aubépine ne referme quasi jamais les grosses coupes). En laissant un moignon et coupant en deux temps, on obtient une cicatrisation plus fine. C’est peut être pareil sur le palmatum.

Il n’y a pas d’explication sur la photo centrale (les légendes sur les photos de droite ne sont pas lisibles, en tout cas pour moi), juste une description de ce qui est fait.
Pour moi, l’intérêt, c’est de limiter le retrait de sève sur le tronc, de faire en sorte qu’il soit plus haut que la coupe finale jusqu’à ce que les flux de sève latéraux soient bien établis.
En passant, j’ai fait un jour un essai de section à moitié mais en laissant la partie supérieure et non inférieure, comme les Japonais. Je n’ai constaté aucune amélioration de la cicatrisation.

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Merci pour ton retour @lanig.

bon j’ai posé un bout de fil, avec la pluie, la future continuité de tronc a tendance à s’affaisser.


@lanig, j’ai encore une toute petite pousse au bas de la coupe, tu penses que je devrais la faire sauter également ? Elle risque d’inhiber la pousse du cal ?

Je la laisserais pour éviter le retrait de sève, mais je ne la laisserai pas prendre de l’importance.

ok, merci pour ton retour ! Je vais faire ça, j’ai viré les fortes, juste gardé ce petit embryon.

Bonjour PPDL, sur la coupe on voit que tu as bien mastiqué les tissus vivants sur le pourtour, ce qui leur évite de sécher et encourage la cicatrisation. C’est la priorité dans ce type d’opération.
Par contre, compte tenu du diamètre de la cicatrice, il faut aussi recouvrir le bois du centre de la coupe avec du mastic, car le temps que le cal de cicatrisation progresse pour le protéger, il risque de se dégrader sous l’effet de la pluie et des arrosages.
Une fois le bois ramolli ou pourri, impossible de refermer la plaie : le cal ne s’étend correctement que sur une surface dur.

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Bonjour Davy, merci d’avoir pris le temps de t’intéresser à mon sujet. En fait c’est fait exprès, pas seulement par radinerie lié au prix de ce mastic, mais plutôt car j’imagine l’inverse. Je crois que le bois reste plus sain et dur en étant à l’air plutôt que confiné sous une couche de plastique. D’autant que je traite régulièrement mes coupes au xylophène pour éviter un pourrissement. Au fur et à mesure que le cal avance, je rajoute du mastic. Je n’ai pas fait de grands essais comparatifs, mais ça me parait plus logique. J’ai procédé comme cela sur le collègue de cet arbre, et cela a plutôt bien fonctionné, donc je recommence avec celui-ci.

OK, je n’ai jamais eu de pourrissement sous le mastic donc je continue d’en utiliser. Sur les coupes de grandes tailles, je suis passé au ruban aluminium adhésif. C’est au moins aussi efficace que le mastic ( j’ai comparé sur 2 coupes faites sur le même arbre l’année dernière) et imbattable niveau rapport qualité/prix.
Pour le xylophène, je l’utilise sur des vieux jins bien secs que je ne veux pas blanchir au liquide à jin. Je ne serais pas à l’aise de l’utiliser sur une coupe fraiche et à proximité de tissus vivants.

Le Palma est tellement sensible aux maladies que je couvre toute la surface de mastic jap
Je n’ai jamais eu de souci :wink:

Le xylophene n’a aucune interaction avec les tissus vivants. Il est utilisé pur ou dilué pour lutter contre le papillon du palmier et charançons. Et cela sans dommage sur les palmiers.

J’aurais pas tout à fait le même avis car la molécule active est très toxique. Je comprends qu’il n’y ait pas de problème quand les tissus sont protégés par l’écorce ou équivalent (cuticule), mais directement au contact de cellules à paroi non lignifiée…hum je n’essaierais pas.

Je me méfie également des produits qui pourraient êtres absorbés par une plaie ouverte. Je n’ai jamais tenté le xylophène sur une plaie fraîche, je ne verrait pas l’intérêt d’ailleur, vu qu’il s’agit de protéger le bois mort. Je met le xylophène bien plus tard, quand le cal commence à se former, je profite de ne pas avoir mis de mastic partout pour cela. J’ai également déjà essayé l’aluminium, c’est vrai que ça fonctionne. Mais bon, je retrouvais toujours pas mal de bestioles là dessous. L’essentiel c’est que chacun trouve la technique qui fonctionne le mieux pour lui !

@Marc40, j’ai déjà mit du xylophène sur tissus vivant, mais comme @lanig le précise, protégé par de l’écorce, cal… jamais sur une plaie / coupe fraîche.

Moi aussi je ne met du xylophene que sur le bois mort. Mais je l’utilise aussi sur le traitement des palmiers… même si la physionomie du stipe n’est pas identique au bois, il n’y a pas d’agression sur les tissus vivants.

Il y a plusieurs sortes de xylophene, qui n’ ont pas les mêmes molécules actives. On remarque d’ailleurs qu’ils contiennent en général des molécules actives qui étaient utilisées en tant que fongicide systémique et insecticides systémiques (et d’ autres que je ne connais pas), les concentrations présentes dans le xylophene peuvent sûrement avoir une phytotoxicité.

En effet la cyperméthrine est toujours utilisée dans certains produits phyto et aussi en vermifuge annimal… c’est une molécule autrement toxique. Le xylo que j’utilise est celui en phase aqueuse. En espaces verts il est couramment utilisé à une dilution a 10% ( malgré les interdiction) certains pepinieristes trempent les racines pour être tranquille 6 mois.

Il y en a plein de différents en phase aqueuse « xylophene » c’est une marque, pas un produit.

Comme @petitpoissondansleau j’ai l’habitude de mettre le mastic sur le pourtour de la section.
Comme @petitpoissondansleau j’estime que le centre de la coupe est mieux à l’air libre
Comme @petitpoissondansleau j’utilise le Xylophène sur le bois mort. Cela fait de nombreuses années que je n’utilise plus de liquide à jin tellement la couleur blanchâtre que ce liquide laisse sur le bois est artificiel et donc inesthétique.
Je n’ai jamais eu de problème avec ce xylophène miracle

Certes mais je ne comprends pas la portée de ta phrase. Faut-il éviter le mot xylophène ?