On est d'accord, il y a peu de vert et ça peut faire peur.
Mais je ne désespère pas de profiter le la pousse en continu de l'espèce. Elle peut encore bouger dans les deux mois qui viennent.
L'aubépine ne fait pas deux pousses bien distinctes, ce serait plutôt un continuum. Je pense qu'actuellement elle doit se réparer sous terre.
Pour info, j'avais une aubépine du même calibre en pleine terre toute l'année dernière avec autant de verdure que celle-ci. C'était suite à une taille de racine plutôt sévère. Franchement je ne pensais pas qu'elle allait passer l'hiver.
Ce printemps elle a débourré tellement fort, elle montrait tellement de vitalité que je me suis enhardi à la sortir de la terre et la placer en pot. C'était osé, mais tout plaidait pour une santé miraculeusement retrouvée.
Bon, c'est sur, j'ai poussé le bouchon un peu trop loin et elle m'a rabattu mon caquet en périclitant.
Mais si je l'avais laissée tranquille en pleine terre elle aurait très bien survécu malgré le peu de feuilles de l'année précédente.
Alors que mes aubépines se sont séparées de beaucoup de feuilles, si ce n'est toutes, les minuscules feuilles de celle-ci sont encore bien vertes et partout
Elle en veut encore. Elle en redemande. Elle ne veut pas se déshabiller.
J'en fais appel à tous les coureurs de.... d'épines : de quoi cette libido effrénée peut-elle bien être le signe ?
Elle a vraiment galéré au printemps, fait des feuilles minuscules, pourtant je lui avait rien fait a part couper une vieille racine moche et morte. Peut-être ai-je raté un arrosage au débourrement, ou un coup de gel tardif maybe?
Ses feuilles ont fini par grossir pendant l'été, et là elle est comme la tienne, bien verte. J'ai l'impression que c'est une espèce bien résistante. J'espere pour toi qu'elle va finir par se dévetir, avant de se rhabiller correctement au printemps prochain.
Dans ce cas la taille minuscule des feuilles s'explique facilement par
1/ le choc du prélèvement
2/ le peu de racines fines qu'i lui restaient après l'avoir récupérée.
Pour moi c'est juste un signe que ça vit encore
Mais est-ce que ça vit assez pour passer l'hiver ? On le saura dans 5 mois.
J'ai jeté un oeil sur ton aubépine multitronc et il est vrai qu'il y a pas mal de points en commun avec la mienne. Leur histoire se ressemble beaucoup. Mais si j'ai bien compris les chances de survie de la tienne sont supérieures dû à un système racinaire en meilleur état.
Mais est-ce que ça vit assez pour passer l'hiver ? On le saura dans 5 mois.
La réponse est là. Et elle dépasse mes espérances.
Une des charpentières n'a hébergé aucune feuille l'année dernière. Je la considérais comme perdue. De fait elle est aussi vivante et prospère que le reste.
La blessure départage clairement deux parties dans le haut du tronc. Les deux sont bien vivantes.
J'ai mastiqué les aubiers et le cambium.
Mais cette situation exposée à la moindre pluie n'est pas très favorable : elle va sans doute évoluer. Je vais essayer de la maintenir le plus possible car elle me raconte une histoire.
Une photo de la même date du départ des trois troncs
J'aimerais bien dépasser ce stade du boulot, du tâcheron consciencieux, du besogneux qui tente à maitriser la technique pour arriver au celui du beau travail et, pourquoi pas, du travail beau. Mais passer du simple boulot au bel ouvrage puis à l'œuvre, c'est pas simple.
Alors à défaut de vous soumettre l'élégance d'une œuvre je vais, tel un bourrin, vous rendre compte en 3 étapes du "boulot" sur la partie délicate de l'arbre 2
Avant l'intervention - après l'assainissement - masticage
C'est le fond du creux. C'est là où il y a toujours de l'humidité résiduelle. Autrement dit, c'est une zone plus sensible et plus prompte à pourrir. J'ai pensé bien faire en la protégeant ....vaguement.
La ligne verte :
Elle correspond à des bords bien verticaux. Il n'y a donc pas de problèmes de stagnation des eaux. De plus, en mettant du mastic dans le bas je courrais le risque de créer une digue qui aurait pu gêner l'écoulement naturel.
Voilà un peu le sens de mon (in)action guidée par une attitude que j'adopte de plus en plus ces dernières années : minimiser le masticage.
nb : une bonne partie du mastic s'est détaché depuis ce printemps.
Effectivement le travail d'assainissement date de janvier de cette année
Le mastic dans les cavités :
dixit : "....le mastic dans cette zone risque d’empêcher le bois de respirer..."
La fonction du mastic est d'empêcher le dessèchement et ses conséquences (retrait de sève, mauvais cloisonnement etc...). Je pense qu'il peut être utile sur le cambium mis à nu.
Mais ta question porte sur la protection du duramen, une partie dévitalisée de l'arbre. C'est du bois mort , il est perméable et - c'est ce que tu évoques - il échange avec l'atmosphère , mais aussi avec les champignons et les insectes .
Ce qui peut être contreproductif c'est, à mon avis, d'étanchéifier totalement ce bois mort l'humidité résiduelle sous le produit (mastic, vernis, ou deadwood-preserver et assimilés)
A ce propos, les deux exemples auxquels tu fais référence montre deux situations extrêmement différentes :
Une surface de duramen initialement horizontale et une autre sur laquelle l'eau d'arrosage peut s'écouler. Et après plusieurs années le résultat est très différent (à essence égale)
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Dans mon cas le duramen respire : seule une infime partie dans le fond avait été mastiquée .
D'ailleurs le mastic n'a pas tenu à cet endroit. Je ne me suis pas précipité pour le remplacer. Je l'aurais fait sur un charme, mais le bois mort de l'aubépine me semble plus résiliant.
Petite information que j'ai omise de donner et qui va faire bondir certains :-) . Avant de mastiquer, j'ai passé le pinceau préalablement trempé dans du Xylophène sur le bois mort en évitant les bords vivants.