Je suis allé voir la page qui est donnée en lien dans un post sur les dragons, et je l’ai traduit car, il me semble que cela permettra aux gens de se faire une idées et notamment à cause du terme lui-même de tanuki.
Voilà donc : http://www.bonsailearningcenter.com/Tips&Advice/tanuki_bonsai.htm
Créer un Bonsaï Tanuki
par Randy Clark, Charlotte, North Carolina
La validité de la création d’un seul bonsaï (bonsaï isolé) à partir de deux sources végétales (dont l’une est morte depuis longtemps) a toujours été un sujet de dilemme au sein de la communauté occidentale du bonsaï. De telles créations sont appelées bonsaï « tanuki » par les japonais "phoenix grafts" (Note : greffes phoenix) par de nombreux occidentaux.
Quelque soit leur nom, le processus de base de création est le même. Une grande et intéressante pièce de bois mort est utilisée comme point central de la plantation. Un outil tranchant est utiliser pour faire une cannelure sur le bois mort et un jeune et long plant (le plus souvent un genévrier) est cloué, vissé ou fixer d’une autre façon dans le cannelure.
Avec le temps, le jeune plant grandit dans la cannelure, les vises sont retirées et la composition, qui est alors formée en utilisant les techniques traditionnelles de l’art bonsaï, commence a prendre l’aspect d’un vieil arbre tel que de nombreux genévriers de Californie ou du Colorado prélèves dans le désert du sud ouest américain.
Le point de vue japonais :
Dans le cadre d’une composition artistique la composition finale peut être –il d’un bonsaï valide ? De nombreux occidentaux, l’auteur y compris disent « oui », mais de nombreux japonais éludent la question. En comprenant l’origine du nom de ces création, le lecteur comprendra plus aisément le point de vue japonais.
Le mot "tanuki" signifie “blaireau”, un animal qui à l’ouest est vu comme particulièrement vicieux et agressif. Cependant, au Japon, le blaireau est vu comme sournois. Un conte populaire japonais parle d’un blaireau qui s’habillant comme un prieur bouddhiste va dans chaque maison du village dupant les habitants et leur prenant nourriture et argent. (Note : il existe des version plus vicieuses de cette histoire). Avec ce genre d’histoire, il est facile de comprendre pourquoi le mot “tanuki” représente également « quelque chose qui n’est pas ce qu’elle parait ».
Cela ne signifie pas que les japonais ne font pas de bonsaï tanuki, ils en font. Ils les voient comme une jolie diversion, mais pas pour être considéré comme une catégorie de bonsaï officielle. Vous ne verrez pas de tanuki dans les expositions professionnelles au Japon car ils ne voient pas les tanuki comme des bonsaïs valides. Comme le tanuki de la fable, de tels bonsais ne sont pas ce qu’ils semblent être. Ce sont en fait des truquages.
L’approche occidentale :
Mais sont-ils des truquages ? Peut-être, c’est une question de point de vue. Le terme « greffe phoenix » a été inventé par le remarquable bonsaïka Dan Robinson. Son jardin à Bremerton, Washington est une collection spectaculaire de bonsais preleves et mis en forme de façon classique, mais comporte également une collection impressionnante de tanuki ou comme il les appellent « greffes phoenix ».Comme le phoenix de la mythologie greque, se relevant de ses cendres plus glorieux que jamais le bonsai phoenix utilise un bois mort depuis longtemps et un jeune plant pour créer une nouvelle œuvre plus grande que la somme de ses deux parties.
Si comme un peintre ou un sculpteur, notre but est de provoquer par notre travail une émotion ou une réflexion à l’observateur, alors ce type de bonsaï est aussi valide que les autres. Nous devons nous poser une question. Honorons nous nos professeurs (Note : maîtres) en apportant de nouvelles et de nouvelles approches à l’art ou le polluons ? C’est un débat qui continuera dans la communauté occidentale du bonsaï pour de multiples années.
Ce n’est pas notre propos, ici, de fournir une solution à un tel débat, mais plutôt de présenter simplement la méthode pour créer un tanuki. Que vous présentiez votre réalisation lors d’une exposition relève de votre choix. Appelez le comme vous voudrez mais souvenez vous les mots d’un autre grand artiste : « Une rose, quelque soit l’autre terme employé pour la nommer sentira aussi bon. ».
Choix du bois mort.
Par le fait même que du bois mort soit utilise dans sa composition, un tanuki est au mieux une oeuvre temporaire. .Que le “temporaire”, représente 2, 22 ou 202 ans dépendra largement du type de bois que vous choisirez. Tout bois mort en contact permanent avec de la moisissure est appelé à pourrir et nécessiter des réparations ou à être changé. C’est pour cela que tous les bois morts ne conviennent pas, peu importe l’intérêt qu’il représente. Il doit être dense et très dur. La pièce utilisée dans cet article est un genévrier prélève dans le désert de l’ouest, très vielle et suffisamment dur pour pouvoir y planter des clous.
La partie supérieure du bois mort qui n’est pas en contact avec le substrat va vieillir correctement, mais les parties enfouies sont en contact avec la moisissure vont pourrir rapidement si la densité n’est pas suffisante. Quelques personnes enduisent le bois mort avec un produit protecteur afin de réduire les effets de la moisissure. Ca peut être une bonne idée. Vous devez cependant vous assurer que le produit ne se diffusera pas dans le substrat au détriment du jeune plant adjacent.
Choix du pot :
Les tanuki ne sont pas instantanément des bonsaïs. Vous devrez travailler avec des jeunes plants qui ont besoin de temps pour se développer. Assurez vous d’avoir au moins 3 à 5 ans avant d’avoir à exposer votre bonsaï. Au départ, vous devez prendre un pot trop grand. Eventuellement, vous transférerez la plantation dans un pot approprié pour l’exposition. Pour l’instant, un grand pot en plastique ou en bois fera très bien l’affaire. Nous prenons un pot de débutant (Note : entraînement) surdimensionné.