Voilà, j'aimerais me lancer dans un projet qui certes n'entre pas dans les standards du bonsaï, et de plus avec une espèce réputée peu facile, mais j'aimerais quand même avoir vos avis. Je voudrais créer un saule têtard comme on en voit encore pas mal dans ma région (Hainaut, Belgique) en bordure de rivières surtout. Alors, possible (et surtout viable) ou pas?
Merci!
C'est une question que je me suis aussi déjà posée puisque je croise ces saules chez moi aussi.
Je connais aussi un coin de forêt contenant des charmes têtard. Il sont protégés. Mais j'ai oublié à quoi servaient les branches récoltées à chaque saison.
Au delà de la question proprement dite et concernant le saule, j'ai abandonné l'idée de mener cet arbre dans ce style. Le saule c'est vraiment mission (quasi) impossible.
Au pays basque il y a beaucoup d’arbres tétards,ça date du moyen âge,les arbres était propriété des seigneurs les paysans n’avait pas le droit de les couper mais ils pouvaient couper les branches pour le bois de chauffage,piquets,perches et fagots.le feuillage servait de nourriture et de litière pour le bétail.
En Alsace il y a beaucoup d'arbres têtards, ça date du moyen âge et la région faisait donc partie du Saint Empire Romain Germanique. Les vaches broutaient de l'herbe bien grasse, leur litière était de paille issus de riches récoltes de céréales. Les manants se chauffaient à la bûche de hêtre, de chêne, de frêne au pire de résineux mais jamais des brindilles récoltées des arbres têtards. Ils auraient eu bien froid :-)
Les pousses des saules têtards servaient beaucoup à la vannerie (osier) mais un des usages intéressants concernait le vignoble. La souplesse des branchettes de saule têtards permettait de lier la vigne.
Donc perte de temps si j'ai bien suivi... Dommage! :spb87:
Des brindilles???
Pour avoir déjà vu l entretien d’un arbre têtard (car ici aussi il sont protégés et répertoriés)les branches prélevées étaient de bonnes taille et sur des chênes et des hêtres en forêt d’Iraty la plus grande hêtraie d’Europe.
J'ai parfois envie de tenter une forme têtard en pot.
En avez-vous essayé ou vu quelque part?
On peut objecter que:
elle est trop éloignée des standards du bonsaï
le taille systématique de « tout ce dépasse » toutes les X années (et pas tous les ans contrairement à ce qui est sous-entendu plus haut) n’a pas d’intérêt" et est frustrante pour qui veut construire un arbre
c’est extrêmement lent à développer
une cicatrisation sur un traumatisme aussi violent ne peut se faire en pot
en pot, ce n’est peut-être pas viable
…
On trouve beaucoup de documentation sur internet, provenant par exemple d’associations qui recensent les arbres remarquables ou autres « têtarophiles ». Par exemple
http://www.arbres-caue77.org/medias/files/tetard-internet.pdf
« Les essences les plus couramment taillées en têtard sont les saules, les peupliers, les aulnes, les frênes, les châtaigniers, les charmes, les chênes, les ormes, les hêtres, les mûriers, les érables, les platanes, les houx et parfois les pins sylvestres. »
J’ajoute le tilleul pour en voir vu en alignements dans certaines villes, mais la liste probablement bien plus longue.
@Bonsaïphil, « les branches récoltées chaque saison » sont utilisées en vannerie, mais aussi en fagot pendant les longues cuissons en fours maçonnés pour démarrer, mais aussi pour finir une cuisson (poteries ou fours à pain).
Aussi, quand on veut un bon coup de chaud, rien ne vaut un bon gros fagot dans la cheminée.
sujet difficile, demande énormément d'eau, voir les pieds dans l'eau constamment, les branches grossisses peu mais sont en revanche très longues et fines, pas facile à mettre en place
Le saule n'est peut-être pas le plus adapté pour une culture en pot, j'aurais dû ouvrir un sujet séparé. Plein d'autres espèces se prêtent à la culture du têtard.
Pour les saules, peupliers, frênes, aulnes... "énormément d'eau" c'est très simple à faire si ça veut dire les pieds dans l'eau en permanence (pendant la saison). Beaucoup plus simple qu'un goutte-à-goutte ou un arrosage toutes les demi-heures.
Il me semble qu'un arbre "têtard" c'est ni plus ni moins qu'un arbre en style balais
Je pense aussi que ça se rapproche du balais. Un balais raccourci sévèrement tous les deux-trois ans. Mais ni coupe à ras ni moignon trop long, il faut chercher à favoriser le cal de cicatrisation. Ce qui donne aussi un arbre qui passe d'une forme à une autre, année après année.
L'apparence du saule têtard n'est pas tout à fait la même que celle des autres arbres.
En effet le saule est exploité ainsi pour obtenir des branchettes fines et souples.
En revanche je connais un endroit où les charmes (une bonne centaine) étaient exploités en têtard. C'est pas génial en grandeur nature. En bonsai cela serait effectivement assez voisin de la forme balai avec le risque d'obtenir quelque chose qui ressemble à ça (Erable ginnala). Pas folichon.
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Les trognes sont des arbres cultivés par l'homme. Faire un bonsaï têtard n'a aucun intérêt. Ce serait juste miniaturiser une création de l'homme. Le bonsaï c'est l'arbre sauvage. Si l'on fait du têtard en pot, alors allons-y pour les platanes de centre-ville, et les vignobles de bordeaux palissés de moins de vingt centimètres. Le paysage miniature ça existe. On peux y rajouter des minis maisons, des petits sentiers de graviers, avec de toutes petites clotûres. Mais arrêtez-moi si je me trompe, ce n'est pas du bonsaï.
Faire un têtard en pot c'est très facile, on laisse pousser, on coupe à ras et rebelotte. Sur un têtard on ne cherche pas à cicatriser les coupes. Tous les têtards sont creux. Rien à voir, donc, avec nos battus par les vents, nos balais, et toutes ces formes inspirés de la nature.
Les trognes sont des arbres cultivés par l'homme. Faire un bonsaï têtard n'a aucun intérêt. Ce serait juste miniaturiser une création de l'homme. Le bonsaï c'est l'arbre sauvage.
Le bonsaï c'est l'imitation de l'arbre sauvage. Et dans ce but on a paradoxalement recours aux moyens les plus artificiels.
Les trognes sont cultivées par l'homme, certes, mais par pour leur forme de trogne. Pour des usages précis : bois de feu, fagots, fourrage, haies, limites de propriété... Cet usage fait partie du patrimoine et disparaît.
Pourquoi reproduire le travail des hommes serait moins intéressant qu'essayer de reproduire celui de la nature?
Entre deux extrêmes, l'arbre improbable et fantasmé du style "Burton" et l'arbre sur-exploité en têtard, pourquoi l'un serait plus légitime que l'autre?
Faire un têtard en pot c'est très facile, on laisse pousser, on coupe à ras et rebelotte. Sur un têtard on ne cherche pas à cicatriser les coupes. Tous les têtards sont creux.
Il me semble au contraire qu'une la bonne cicatrisation est la clef de leur longévité. Ca n'est sûrement pas si facile de garder un têtard en vie
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Photo tirée de:
autre lien, autre pdf
En bonsai,on se sert du principe des têtards lorsque l’on construit un arbre de façon à avoir une grosse base et ensuite on laisse pousser en clip And grow comme le faisait Brundu bonsai
on appel ça des ragolles ou ragosses par chez nous, je me chauffe grâce a elles, on en a beaucoup qui n'ont pas été traîtées depuis longtemps.
et effectivement elles on souvent le tronc creux , dans ces cas là , elles abritent véritable écosystème , insectes de toutes sorte et même des chouettes, on retrouve souvent dans le creux des arbres des pelotes de réjection
Je serais prêt à parier que le tronc en photo est creux. Le style burton ne cherche pas à montrer une présence humaine. Les têtards sont régulièrement éllagués, donc il y a toujours des plaies. Les têtards entièrement cicatrisés sont des têtards retraités. Et la longévité d'un têtard peut-être grande. Un arbre creux n'est pas synonime d'arbre souffrant. Un arbre poussant dans une falaise, un arbre battu par les vents, c'est extrême, un tétard, c'est juste un arbre "productif", au même titre qu'un poirier en gobelet, même s'ils peuvent faire partie du paysage, ils n'ont rien de naturel, sauf le fait qu'ils soient végétal. En bonsaï, on utilise les outils pour travailler l'arbre à la place des éléments, pas pour imiter l'utilisation d'autres outils.
