MORINGA OLEIFERA

MORINGA OLEIFERA

Syn. M. pterygosperma Gartn.

‹ Mourougue, mourongue, mourom, brède mourongue, brède médaille, ben ailé, pois quénique, maloko, noix-de-ben ›

Le mourongue est un petit arbre caduque de 5-10 m de haut, peu ramifié, à écorce lisse grisâtre ou brunâtre, au tronc évoquant avec l’âge un tronc de baobab. Les feuilles sont composées, avec 4-5 paires de folioles opposées, donnant un aspect général délicat en dépit de sa ramure un peu lourde. Les fleurs parfumées pendent en grappes ou panicules terminales ou axillaires blancs-jaune, elles sont suivies de capsules ou fruits allongés de 20-45 cm de long, brun clair, triangulaires et qui s’ouvrent à maturité par trois fentes pour libérer des graines ailées de la taille d’un gros pois, de couleur un peu plus foncée que le fruit.

Originaire de l’Inde, cette espèce a de nombreuses utilisations, tant alimentaires que médicinales; les feuilles, jeunes pousses et fleurs sont consommées comme ‹ brèdes ›, les jeunes fruits ou ‹ bâtons mourongue › sont également mangés cuits de diverses manières. Les graines mûres peuvent être grillées ou frites et appréciées comme succédané des arachides. Ces graines renferment également une huile claire qui ne rancit pas et ne fige pas au froid, utilisée comme huile de table aussi bien que pour huiler des petits mécanismes type horlogerie. Cette même huile sert aussi en frictionnements contre les douleurs rhumatismales ou contre la goutte. Les fleurs, si l’on ne fait pas de beignets avec, peuvent être employées contre l’asthme. Les racines comestibles au goût de raifort ont un pouvoir rubéfiant important et doivent donc être utilisées avec précautions d’autant qu’elles contiennent des antibiotiques. L’écorce contient deux alcaloïdes en très petites quantités et sont utilisées à Madagascar pour lutter contre l’épilepsie, l’hystérie et la paralysie. Les propriétés antibiotiques du mourongue sont également mises à profit pour désinfecter l’eau dans les pays du tiers-monde, des études étant menées pour étendre l’usage de cette plante dans plus de régions.

Le mourongue a besoin de chaleur et supporte très bien la sécheresse, on trouve des spécimens âgés dont le port et le tronc épaissi et boursouflé montrent l’adaptation à l’aridité du climat. On peut admirer les neuf autres membres de cette famille monogénérique dans les zones sèches d’Inde, de Madagascar et d’Afrique tropicale, où elles se développent au milieu d’autre plantes xérophytes. Les conditions de cultures devront tenir compte de ces impératifs écologiques (chaleur, substrat drainant.)

vous connaisser ? c’est aussi un de mes projets du moment :rolleyes: