ma petite collection de kusamono

A l'instar de bonsaiphil, ampelopsis ou encore manumidam qui ont chacun ouvert un 'sujet' pour présenter leur petite collection de kusamono, j'ouvre également le mien...

Ne pratiquant pas du tout l'art du bonsai, je suis arrivé à l'art du kusamono par d'autres chemins... Je suis passionné de culture asiatique - japonaise plus particulièrement, et je suis jardinier. J'ai développé depuis de nombreuses années une collection de plantes asiatiques (nord-est de l'Asie), principalement japonaises... Souhaitant développer une activité de création 'métiers d'art' liée aux arts du feu et en résonance avec mon parcours de jardinier et mon attirance pour la culture japonaise, j'ai débuté la céramique en 2014 et je suis céramiste pro depuis 2017... C'est donc la conjonction de mes activités horticoles et de mes activités céramiques qui a concrétisé cet intérêt pour les kusamono... De fait, pour tous les kusamono que je réalise, je créé les contenants et je puise les plantes dans mes collections botaniques et horticoles... Etant plutôt tourné vers des pratiques horticoles relevant de l'agrobio, j'élabore mes propres substrats de culture en refusant de recourir aux substrats d'importation et je n'utilise aucun engrais ni aucun pesticide...

J'ai commencé cette petite collection de kusamono au Printemps 2015 afin de préparer quelques pièces de 'démonstration' pour mon expo de fin de formation céramique, et depuis je réalise régulièrement de nouveaux kusamono - dont des kokedama et des nearai, notamment pour 'illustrer' et mettre en scène les types de contenants céramiques que je produis, mais aussi pour présenter des plantes qui sont plus rarement utilisées en Europe. Mes premiers kusamono sont plus 'standards' que ceux que je réalise aujourd'hui. Il y a un décalage de plusieurs années entre la réalisation/mise en oeuvre d'une pièce et la première présentation/exposition puisqu'il faut que les plantes s'installent et se développent, que les mousses recouvrent progressivement la surface du substrat... Mes kusamono n'étant pas destinés à être utilisés comme shitakusa / plantes d'accompagnement, je ne réalise pas de kusamono miniatures, privilégiant plutôt de plus en plus les associations de plusieurs plantes... Je regrette d'ailleurs qu'en France les kusamono soient confinés dans ce seul rôle d'accompagnement d'arbres ou de pierres, et soient si rarement présentés en tant que sujet propre... A quand des expo de kusamono ?!?

 

J'ai ci-dessus mentionné que j'étais céramiste pro, je ne tiens cependant pas à 'exploiter' ce forum pour mon activité... Si certains d'entre vous sont intéressés par la céramique et souhaitent parfois des explications, je leur répondrai avec plaisir - tout comme pour les questions horticoles - mais je m'en tiendrait uniquement à des considérations techniques, esthétiques ou historiques...

 

Je n'inonderai pas le forum de post car je produis assez peu d'images... J'essaierai juste de présenter régulièrement quelques kusamono en évoquant les plantes et les contenant utilisées...

Bienvenue à toi dans le cercle trop retreint des amateurs de kusamonos.

J'apprécie particulièrement ton écriture. Ton style soutenu agit comme une bouffée d'air frais.

J'estime et partage ton approche du kusamono et ton désir d'association de plusieurs espèces me pique au vif

Pour ne rien gâcher, tes photographies sont à la hauteur de tes interventions, et je trouve dommage que tu ne fasses pas plus usage de ton appareil.

Epimedium 'Kitadake'

pot : porcelaine et grès chamotté, cuisson en réduction dans un four à gaz

 

Les Epimedium sont de fabuleuses plantes pour la réalisation de kusamono... Je cultive plusieurs espèces et cultivars japonais, en pleine terre, en conteneurs, et en kusamono, bien évidement... Ce sont des plantes d'ombre ou mi-ombre parfaitement rustiques et qui tiennent assez bien au sec (relatif) une fois installées dont la floraison se produit massivement entre mars et juin (principalement avril et mai), puis plus sporadiquement ensuite...

Epimedium 'Kitadake' est une magnifique variété japonaise, aux fleurs bicolores et au feuillage persistant qui prend de très belles couleurs rouges à l'Automne.

Bonsaiphil

Tout le souci c'est que je suis rarement le photographe car je n'ai pas d'appareil... J'ai juste une tablette avec un écran tactile multifendu et donc inefficace dans cette situation... J'essaie de monter des 'séances photos' de temps en temps, avec des prises de vue de plusieurs pièces en même temps... Bien évidement je rate pas mal de floraisons - trop tôt ou trop tard, c'est assez frustrant lorsque l'on souhaite partager toute cette poésie éphémère...

C'est pas simple cette discipline, disons que le shitakusa est une plante d'accompagnement dans la présentation d'un Bonsaï, suiseki. Elle se compose d'une et unique plante

 

Le kusamono est une composition de plusieurs plantes et devrait être présenté seul.

C'est pas simple cette discipline, disons que le shitakusa est une plante d'accompagnement dans la présentation d'un Bonsaï, suiseki. Elle se compose d'une et unique plante

 

Le kusamono est une composition de plusieurs plantes et devrait être présenté seul.

 

Alors, tous les shitakusa sont avant tout des kusamono... C'est l'usage qui va déterminer s'il devient la plante d'accompagnement d'un arbre ou d'une pierre... Une pièce (plante + contenant/support) peut très bien être exposée seule (kusamono en tant que tel) et à l'occasion être présentée en accompagnement d'un bonsai ou d'un suiseki (en tant que shitakusa, donc)... kusamono 草物 signifie littéralement 'chose d'herbe' tandis que shitakusa 下草 se traduit par 'herbe en dessous' exprimant bien le lien de subordination vis à vis de l'arbre ou la pierre auquel il est associé. Encore une fois, c'est bien l'usage qui détermine le terme à utiliser... Kusamono est un terme générique... Les nearai et les kokedama sont des kusamono caractérisés par leur mode de culture spécifique... Un kusamono cultivé en kokedama (mode de culture) peut être utilisé en shitakusa (usage) !!!

Un kusamono n'est en revanche pas forcément composé de plusieurs plantes, d'ailleurs la plupart de pièces présentées dans ce forum ne contiennent qu'une seule plante... Un kusamono exposé en shitakusa doit effectivement répondre à plusieurs critères relativement formels. Plutôt petit, voir très petit, toujours assez discret (la plante comme le contenant / support) pour ne pas voler la vedette à l'arbre/pierre auquel il est associé, le kusamono utilisé en shitakusa est composé d'une seule plante illustrant une saison ou un milieu naturel particulier, les plantes naturelles sont donc privilégiées et on évitera les feuillages très exubérants ou panachés de même que les floraisons et fructifications trop ostentatoires. Un shitakusa brille par sa modestie, son élégance retenue et sa sobriété affirmée... mais dés lors qu'il quitte son arbre ou sa pierre, il redevient un kusamono comme un autre !!!

 

Ci-dessous expositions de kusamono au Japon; la plupart de pièces ne contiennent qu'une seule plante... Plusieurs de ces kusamono pourraient être utilisés comme shitakusa, mais certains sont trop volumineux pour cet usage... Notez, sur la deuxième photos, les bancs installés dans l'espace d'expo pour un moment de contemplation tranquillement assis...

Parmi les différentes interventions / messages sur ce forum et qui tendent à clarifier les concepts de Kusamono et shitakusa, celle ci me semble des plus claire.

Par ailleurs et à titre personnel je me sens totalement libre de planter dans tout contenant adapté une ou plusieurs espèces de plantes sans me soucier le moins du monde de suivre les traditions nippones.

Pour ma part les Kusamonos me permettent une ouverture vers la botanique, l'ethnobotanique, et la découverte de milieux. Et cela serait déjà bien suffisant en soi. Si de plus j'arrive parfois à des compositions plaisantes à l'œil je suis comblé 

Parmi les différentes interventions / messages sur ce forum et qui tendent à clarifier les concepts de Kusamono et shitakusa, celle ci me semble des plus claire.

Par ailleurs et à titre personnel je me sens totalement libre de planter dans tout contenant adapté une ou plusieurs espèces de plantes sans me soucier le moins du monde de suivre les traditions nippones.

Pour ma part les Kusamonos me permettent une ouverture vers la botanique, l'ethnobotanique, et la découverte de milieux. Et cela serait déjà bien suffisant en soi. Si de plus j'arrive parfois à des compositions plaisantes à l'œil je suis comblé 

Bonsaiphil

En fait, sans le savoir, ta pratique du kusamono est l'essence même du kusamono japonais... Se promener, observer, ramasser, collectionner, contempler... Le kusamono est une pratique totalement libre qui n'est pas régie par quelque codification que ce soit et en ce sens elle se démarque totalement du bonsai et de l'ikebana... et c'est aussi cette liberté de faire qui me convient bien...

Maianthemum japonicum

Pot en grès ferrugineux chamotté cuit en réduction dans un four à gaz.

Kusamono réalisé au Printemps 2017. C’est la deuxième année que la plante fleurit.

Ce kusamono respire la fraicheur printanière avec la mousse qui exhibe ses sporophytes écarlates.

J’aime beaucoup cette floraison stellaire, légère et raffinée…

Maianthemum japonicum une plante de la même famille botanique que   Convalaria   (muguet),  Ophiopogon  et Liriope, mais aussi Polygona tum (sceaux de salomon)  - Liliaceae, Asparagaceae, Ruscaceae, selon les classification…

Elle vit en sous bois / lisières forestières au Japon, en Chine, en Corée ainsi qu’en Russie orientale.

Plante caduque à rhizomes /// 30 à 60 cm /// se cultive à l’ombre / mi-ombre en sol frais et humifère.

Je cultive aussi cette plante en pleine terre et elle fait partie de celles qui tiennent les sales Eté secs que nous avons subit ces dernières années dans le nord-est…

Au Japon, il existe de nombreuses formes panachées, certaines sont délicieusement lumineuses…

Super élégant et naturellement magnifié par un pot de belle facture.

J'apprécie particulièrement ta philosophie dans l'approche de cet art contemplatif.

très élégants ces deux premiers kusamono.

hâte de voir la suite de ta collection.

Mukdenia rossii 'Ogon'

Pot en grès, cuisson dans un four à bois.

Ce kusamono a été réalisé à l'Automne 2016. J'aime beaucoup cette petite pièce alliant le raffinement du feuillage délicatement coloré et l'austérité brute affirmée du pot marqué par les flammes et les cendres lors d'une cuisson dans un four à bois...

 

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Mukdenia rossii (anciennement Aceriphyllum pour la ressemblance de ses feuilles avec celles de certains érables) est une Saxifragaceae originaire du nord de la Corée et de Mandchourie (nord-est de la Chine) où elle vit dans des escarpements rocheux humides. C'est une plante particulièrement tolérante au froid. Les mukdenia fleurissent tôt au Printemps, les hampes florales apparaissent avant les nouvelles feuilles ou juste en même temps...Mukdenia rossii est une plante assez régulièrement utilisée en kusamono. Elle est cultivée depuis longtemps au Japon et plusieurs cultivars y ont été sélectionnés 'Karasuba', 'Shishiba' ou encore 'Ogon'...

Mukdenia rossii 'Ogon' se caractérise par son jeune feuillage de couleur jaune orangé cuivré avec des pétioles rouges (voir la photo ci-dessous, début mars, parmi certains de ses congénères kusamono encore endormis !) ; malheureusement, cette sublime variété tolère assez mal les Eté chauds et secs...

Je cultive également (en pleine terre et en kusamono) l'espèce botanique et une autre sélection japonaise M. rossii 'Shishiba'.

 

Le fond de tes photos montre des planches qui semblent être brûlées.

S'agit-il de la technique japonaise de brûlage (du shou-sugi-ban ou yaki-sugi) ?

Voir ce message et vidéo dans le suivant

Le fond de tes photos montre des planches qui semblent être brûlées.

S'agit-il de la technique japonaise de brûlage (du shou-sugi-ban ou yaki-sugi) ?

Voir ce message et vidéo dans le suivant

Oui, il s'agit bien de planches de coffrage brûlées, puis brossées... Aujourd'hui on considère cette technique comme 'japonaise' alors que c'est un principe utilisé dans d'autres régions du monde, notamment dans des régions de montagne, où les planches de bardage sont brûlées pour les rendre étanches et résistantes aux petits insectes xylophages. Lorsque j'ai commencé à brûler des planches, c'était vraiment le côté esthétique qui m'intéressait et ne n'avais pas fait attention que cette technique devenait très mode 'à la japonaise'... Donc pour une fois, ce n'est pas mon attrait pour la culture nippone qui m'a orienté vers cette technique, même si après coup, tout le monde y fait maintenant référence. Mon stand pro (céramique) est 'esthétisé' de cette façon et ça entre complètement en résonance avec l'esthétique nippone que je développe en céramique, mais étonnement ce n'était pas le but à l'origine...

Avec un peu de recul, outre l'aspect purement esthétique, j'apprécie beaucoup le fonctionnalisme originel de cette pratique à savoir rendre la surface du bois hydrophobe... Je prévois d'ailleurs - dans les semaines qui viennent - de fabriquer des rayonnages extérieurs pour mes kusamono et je vais utiliser cette technique bon marché (planches de coffrage)...  Souvent, on lit ici et là qu'il faut ensuite appliquer de l'huile... c'est deux fois inutile : 1 - la surface est étanche, il n'est donc pas nécessaire de la protéger, 2 - du fait qu'elle est étanche, l'huile ne pénètre pas !!! Le principe c'est que la silice présente dans les cellules du bois se vitrifie lors du chauffage intense du bois et c'est ce 'verre' qui rend la surface du bois non poreuse... C'est également ce principe qui régit la technique de rétification du bois à la différence que la transformation se fait dans la masse du bois et pas juste en surface... Quant à la vitrification de l'argile en céramique, c'est aussi une question de la transformation de la silice par la chaleur !!!

 

Je viens de jeter un oeil sur la vidéo de ton lien... Ce qui est présenté est effectivement la mise en oeuvre 'à la japonaise' en bridant 3 planches ensemble (sur une section triangulaire) et en mettant le feu à l'intérieur... Pour ma part, j'avais utilisé un 'burner' de soudeur, en brûlant les planches à plat progressivement, rien de 'traditionnellement' japonais, donc... Sinon, en mars dernier, lors de notre dernière cuisson bois (céramique), j'ai profité des 1,5m de profondeur de l'alandier (foyer du four) + les 800°C du moment (au delà, la bouche de l'alandier est fermée et nous ne l'ouvrons que pour l'alimentation en bois), pour brûler des nouvelles planches, mais comme nous étions la veille du confinement, nous ne sommes pas retournés sur place pour défourner et je n'ai pas encore récupéré ces planches !!! Bref, un principe, plusieurs techniques !!!

 

J'ai retrouvé quelques photos de 2015... un premier essais avec un petit chalumeau >>> beaucoup trop long (temps de travail) et ne brûle pas en profondeur, donc à oublier ! Je n'ai pas d'images de la carbonisation proprement dite, juste celles du nettoyage des planches à la brosse pour retirer tout le charbon en surface + nettoyage à grande eau + séchage... Les planches sont parfaitement lisses et douces !!!

Tiarella polyphylla

Pot en grès ferrugineux cuit en réduction dans un four à gaz

Ce kusamono a été réalisé au Printemps 2017.

 

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Tiarella polyphyla est une plante que j'aime beaucoup; sa floraison printanière est légère, en épis de petites fleurs blanches étoilées portées bien au dessus de la rosette de feuillage. Les jeunes feuilles sont d'un beau vert frais tandis que les anciennes portent encore les reflets roses et cuivrés de l'Automne passé. Cette espèce originaire du nord-est de l'Asie, produit des fleurs blanches au Japon tandis qu'en Chine les fleurs sont roses. Elle vit en milieu forestier, sur les talus humides et les abords de torrents en montagne.

Le genre Tiarella (Saxifragaceae) - tout comme le genre Mitella dont je parlerai prochainement - est proche du genre nord américain Heuchera, plus connu des jardiniers…

Très beau post, j'aurais appris énormément!!!!

Je te remercie pour avoir relaté ton expérience de brûlage-durcissement (la rétification) du bois. C'est bien décrit et expliqué. Il y a juste un petit point qui reste obscur pour moi

Qu'est-ce donc ce "burner" de soudeur ? Un méga chalumeau ? Je n'ai pas réussi à en trouver une photo et à en savoir plus sur les moteurs de recherche

Je te remercie pour avoir relaté ton expérience de brûlage-durcissement (la rétification) du bois. C'est bien décrit et expliqué. Il y a juste un petit point qui reste obscur pour moi

Qu'est-ce donc ce "burner" de soudeur ? Un méga chalumeau ? Je n'ai pas réussi à en trouver une photo et à en savoir plus sur les moteurs de recherche

Effectivement, je n'ai pas non plus trouvé l'outil en question sous le terme "burner" sur le net... C'est le terme que nous utilisions entre nous à l'époque, mais il semble en effet qu'il ne corresponde à rien... Voici l'outil (le 'burner') que j'ai utilisé pour brûler mes planches... Je suis désolé de ne pas avoir plus d'images de ce que j'avais fait à l'époque, dommage !

 

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C'est un super chalumeau qui monte à 2300°C, donc idéal pour brûler le bois en profondeur... Je n'y connais rien en soudure etc... j'ai utilisé cet outil parce que je l'avais sous la main au centre de formation céramique où j'étais...

 

Alors, entre mon petit retour d'expérience et le visionnage de quelques vidéos, je peux tirer les conclusions suivantes. Dans la plupart des vidéos présentées sur le net dans lesquelles les gars utilisent des chalumeaux ou des trucs qui ressemblent à des désherbeurs thermiques, le bois n'est pas brûlé très profond et généralement une couche d'huile est appliquée (et absorbée par le bois) ce qui tend bien à montrer que le bois est resté poreux faute d'une carbonisation/chauffe suffisante... En revanche, sur les vidéos montrant la technique japonaise originelle - 3 planches bridées entre elles sur une section triangulaire, on voit bien que la combustion est intense et que lorsque les planches sont déliées, la surface est profondément carbonisées, dés lors, le bois est 'fermé' et il n'est plus nécessaire de le protéger avec de l'huile.

 

Je mets également 2 liens qui expliquent le fonctionnement de ce super chalumeau (je préviens, ils peuvent être considérés comme 'marchands' !!!)

www.onlygaz.com/fr/accueil/7-chalumeau-decapeur.html#/29-conditionnement-boite_carton

www.youtube.com/watch?v=kLJ7TAJwIZI

 Thalictrum  x nishiki 

pot en grès ferrugineux chamotté

kusamono réalisé au Printemps 2015.

 

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Thalictrum x nishiki est un hybride naturel - mais de parentage encore inconnu à ce jour - qui s'est produit au Japon où plusieurs clones aux couleurs de fleurs plus ou moins foncées ont déjà été sélectionnés.

C’est une plante à la floraison assez précoce - sur la photo, elle est déjà en fin de floraison - comparée à celle de ses congénères d’espèces différentes… Le feuillage de cette Ranunulaceae, fin et découpé, s’empourpre élégamment avec les frimas de Printemps ou d’Automne. De taille modérée - toujours en comparaison avec d’autres espèces, Thalictrum x nishiki se prête magnifiquement à la culture en pot.

Je cultive d’autres Thalictrum en pleine terre ou en pot, dont plusieurs en kusanono, et je présenterai d’ailleurs prochainement Thalictrum kiusianum, une splendide petite miniature et Thalictrum actaeifolium au port plus dressé mais tout aussi élégant.

 

 

 

Clematis japonica et Saxifraga stolonifera

Pot en grès, badigeon de porcelaine, émail transparent aux cendres de bois.

Kusamono réalisé à l’Automne 2016.

 

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La clématite ne fleurira encore probablement pas cette année (elle a fortement souffert des deux derniers Etés). La saxifrage, en revanche, est en en fleurs...

Clematis japonica est une superbe et atypique clématite aux fleurs pourpres, en clochettes (cf image ci-après). Elle prospère dans les forêts de montagne du centre du Japon où elle y est assez peu commune… certaines plantes - extrêmement rares - produisent des fleurs d’un blanc crème au reflets pourprés.

Saxifraga stolonifera est souvent utilisée en kusamono (belle, facile de culture et se multipliant à volonté). Cette forme pourpre (aussi commune à l’état naturel que de la forme strictement verte) est particulièrement élégante. C’est une plante originaire d’Asie du nord-est, avec une aire de répartition assez vaste.

J'attends le Printemps qui verra fleurir les deux plantes simultanément !!!

 

Clematis japonica

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Bletilla striata

pot haut en grès chamotté, engobe de porcelaine, décors tobikanna, émail transparent aux cendres de bois, cuisson en réduction dans un four à gaz

kusamono réalisé en 2017

 

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Bletilla striata est une orchidée terrestre vivant dans les prairies de montagnes du Japon, de Chine et de Corée. Presque disparue à l’état naturel, elle est largement cultivée à travers le monde. L’horticulture japonaise en a sélectionné nombre de formes aux fleurs de couleurs variées (quelques exemples ici : http://www7a.biglobe.ne.jp/~flower_world/Orchids/Bletilla%20striata.htm)

C’est la première fois qu’elle fleurit. La hampe florale comporte généralement plusieurs fleurs (des boutons floraux ont ici avorté).

Je cultive également Bletilla striata en pleine terre depuis une douzaine d’années. J’ai perdu la forme blanche, il y a quelques années. Si la plante est bien rustique (tant qu’elle n’a pas sorti son feuillage, elle peut sans souci passer un -20°C), le feuillage est vite abîmé par les gelées tardives et les bourgeons floraux peuvent également avorter; du fait des Hivers sans froid et des Printemps précoces ça devient d’ailleurs actuellement problématique car les plantes pointent leur nez 6 semaines plus tôt que la normale et une petite gelée début avril (ce qui est ni rare ni anormal ici dans le nord-est) peut endommager les jeunes pousses…