L'interdiction des pesticides en France

Assez d'accord avec hin :)

 

D'un autre coté, les dégats à long terme de l'agriculture et de l'élevage de bétail est visible dans pas mal de berceaux de civilisation (croissant fertile, Egypte, Plateau de Loess). On voit un peu la même chose de nos jours hors pays occidentaux avec la déforestation à grande échelle pour faire de plus en plus de champs. Le problème, comme démontré en Australie ou aux Etats-Unis, c'est que le sol après changement "par l'homme" ne peut plus supporter un écosystème identique à l'ancien. Si laissé à l'abandon, il y aura recolonisation par couches successives... mais il faudra vraiment longtemps avant de retrouver le niveau de productivité de la forêt originelle. Personellement, je pense que c'est en rapport avec la perte de glomaline et des protéines associées, qui participent -entre autres- à la séquestration du carbone dans le sol. Le taux de glomaline est très élevé dans un sol de forêt, puis commence à chuter très rapidement si on retire la forêt... il est très bas dans un sol où pousse les graminées. La glomaline prend entre 7 ans et 42 ans pour se dégrader (selon les conditions).

 

Il y a des solutions pour réparer les dégats, comme démontré entre autres par la transformation du Plateau de Loess. Il y a malheureusement très peu de volonté, politique ou autre, de les appliquer de manière globale... c'est cher, ça prend du temps et c'est pas forcément populaire.

et oui on arrive sur le pb de la volonté ici comme ailleurs et on se heurte aussi aux pb des croyances qui ne sont pas que religieuses.Je pense aussi que dans une société où les gens ont de moins en moins de liens et de référence par rapport à la nature.Le bonsai peut créer ce lien même s'il ne remplacera pas à mon avis le potager des grand parents ou des parents.

 

ps : - oui , quand on étudie l'histoire de l'agriculture, les berceaux de l'humanité sont aujourdh'ui infertile .

       - pour rejoindre gwinru : nous en passant à une alim bio local et circuits court, on fait des économies par contre on  cuisine et on transforme bcp.c'est une autre forme d'alimentation.

 

@+

Très intéressant, je lance de ce pas la recherche « glomaline » sur Ecosia, le moteur de recherche qui produit plus d’énergie verte qu’il n’en consomme et qui en plus plante 1 arbre toutes les 45 recherches, à peu près (68 millions d’arbres plantés à ce jour).

Pour faire simple, c'est un effet secondaire de la mycorhization du sol... les hyphes et les spores des mycorhizes produisent de la glomaline, qui colle les particules fines du sol et séquestre du carbone sous diverses formes (protéines et glucides) . La forêt est généralement fortement mycorhizée donc fort taux de glomaline en profondeur, quand on retire la forêt la ryzosphère et le réseau mycellien prend un coup et les spores meurent en environs 2 ans sans hôte. La glomaline commence à se dégrader après 7ans... augmentation de l'érosion et lacher de carbone qui était séquestré.

 

Bref, plantez des arbres et refaites des haies à l'ancienne dans la campagne ;)

d'où un des intérêts de l'agroforesterie.

 

sinon pour l'histoire de l'homme qui par sa simple existence dégrade son milieu (et les histoires d'entropies) je ne suis pas convaincu. si l'homme était la seule espèce vivante sur terre ça serait vrai , mais l'ensemble de la vie sur Terre est bien faite et les déchets des uns sont la nourriture des autres, de plus, l'évolution géologique permet d’enfouir des surplus d'énergie ( les énergies fossiles, si on était pas trop con, on commencerait à les laisser ou ils sont). bref tout un tas de phénomène qui permettent à la vie sur Terre de trouver un équilibre depuis des centaines de million d'années. Pas sur que l’existence de l'Homme (un espèce animale comme une autre) puisse être en cause d'une hausse de l'entropie et de l'épuisement des ressources qui le mène à sa perte. Le problème c'est qu'on est trop nombreux et qu'on a trouvé et qu'on continue de chercher toutes les astuces possibles et imaginables pour que rien ne puisse réguler notre croissance démographique et rétablir un équilibre avec le reste de la vie.

L’homme n’est pas une espèce animale comme une autre :

Elle modèle en profondeur l’environnement selon ses besoins

Elle a remplacé la chasse par l’élevage et délègue l’abattage des animaux dont elle se nourrit

Elle n’a pas de prédateur sauf cas exceptionnels et ne sait pas s’auto réguler

Elle échappe à la sélection naturelle

Elle est capable de lutter contre les maladies et de prolonger sa vie artificiellement

Elle ne mange pas ses enfants en cas de besoin

Elle maîtrise le feu

Elle produit de la chaleur, elle produit de la lumière, elle produit du froid

Elle se déplace à des vitesses surnaturelles sur des distances considérables

Elle a tendance à croire au père Noël voire même en dieu.

L'homme n'est pas une espèce animale comme une autre :

Elle modèle en profondeur l’environnement selon ses besoins

Elle a remplacé la chasse par l’élevage et délègue l’abattage des animaux dont elle se nourrit

Elle n’a pas de prédateur sauf cas exceptionnels et ne sait pas s’auto réguler

Elle échappe à la sélection naturelle

Elle est capable de lutter contre les maladies et de prolonger sa vie artificiellement

Elle ne mange pas ses enfants en cas de besoin

Elle maîtrise le feu

Elle produit de la chaleur, elle produit de la lumière, elle produit du froid

Elle se déplace à des vitesses surnaturelles sur des distances considérables

Elle a tendance à croire au père Noël voire même en dieu.

Ce que je voulais dire justement c'est que ces caractéristiques ne sont pas celles de l'espèce humaine, puisque l'espèce humaine existait avant tout ça, les cueilleurs chasseurs. Ce sont plutôt les caractéristiques de la plupart des civilisations. Mais tout n'est pas à jeter, je ne dis pas non plus qu'il faut revenir à l'age de pierre. simplement prendre un peu de recul sur ce qu'on fait (à l'échelle mondiale) et les conséquences. L'usage des pesticides fait partie des choses à ne pas garder, mais il va falloir revoir d'autres aspects de notre vie pour y arriver car c'est un symptôme de l'explosion des besoins en nourriture à des coûts toujours plus bas, sauf que ça a marché à court terme seulement, avec des sols qui n'avait pas encore été tués.

il n'y a pas une mais des problèmatiques qui convergent en ce moment ..voir le rapport meadows  de 1972, on est sur les tendances annonçaient à l'époque .Toutes les courbes d'évolutions, de consommation, de production, ont des tendances exponentielles...

 

et oui l'importance des haies pour des tas de facteur, le carbone, la biodiversité, la nourriture, l'eau ,...

 

Lors d'expérience en maraichage sur sol vivant , on constate qu'en apportant du brf c'est à dire du carbone on a au bout d'un certains temps un retour en azote.konrad schreiber explique cela dans une de ces videos.

 

 

 

@+

Le problème des haies c’est qu’on n’a plus le droit de les traiter :wink:

Bein jusqu’à présent les bidons de purins d'ortie non pas de numéro d’agrément.

et donc , pas de numéro, pas d’autorisation d’utilisation pour les professionnels . 

 

Tu es Breton il me semble ....  https://www.purindortie-bretagne.com/infos/33-pour-les-professionnels

 

 

La saga des préparation naturelles , en particulier le purin d'ortie ...https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-de-jardinage/le-purin-d-ortie-est-il-en-danger

On voit bien que l'agrochimie fait tout son possible et que les lobby sont puissants

 

Maintenant , perso j'ai des amis en bio , un maraicher et un couple  qui fait des les plantes aromatiques , verger , du cidre et des jus ... Ils en utilisent du purin , ils ne l'achètent pas d'ailleurs , ils le font eux même .... Quand on veut ....

De l'Ore dans vos choux

 

Pour les ceusse qu'ont un jardin et une fibre, sinon écolo du moins citoyenne, il y'a une soluce pour agir au niveau de vos 250m2 à 2 000 Ha en figeant les bonnes pratiques pour entretenir et maintenir un éco-système rien que chez vous. A l'échelle du nain de jardin, c'est pas anodin, et en imaginant que tous vos voisins fassent de même, ce serait l'ensemble d'un territoire qui serait ainsi gelé, interdisant tout projet immobilier, toute attaque de prédateurs publics ou privés visant à bétonner vos bégonias. Avec en plus, la sécurité d'un environnement propre, sain, un havre de paix pour toutes les bestioles.

Vos nains de jardin seraient ainsi protégés à vie, tout comme le pneu balançoire au fond du jardin, le carré potager ou l'hôtel à insectes fabriqué en cagettes par le p'tit dernier.

 

La solution: créer une ORE, Obligation Réelle Environnementale. Il s'agit d'un contrat avec des obligations que se donne le propriétaire d'un bien foncier, selon ses possibilités et sa volonté, conclu entre ledit propriétaire et un organisme public ou privé agissant pour la protection de l'environnement, sur une durée limitée pouvant aller jusqu'à 99 ans.

 

Les termes de ce contrat sont donc rédigés, avec l'expertise d'un acteur reconnu de l'environnement (comme un Conservatoire régional des espaces naturels par exemple), entre le propriétaire et l'organisme en question, mais selon les principes et souhaits établis par le seul propriétaire. C'est une démarche volontaire et le contrat ne fait que reprendre à la fois des obligations de faire (pour le propriétaire) et des obligations passives, librement consenties par lui-même. Le contrat est signé devant notaire, contre une modeste participation et gratos en ce qui concerne les taxes.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/obligation-reelle-environnementale

 

L'enjeu peut être, à titre d'exemple, de simplement continuer à abriter une faune naturelle, de servir de zone tampon entre un milieu naturel et une zone urbanisée, de gérer ou de restaurer des éléments de biodiversité (haie, plan d'eau, muret, fossé, bosquets, bois, zone humide, etc...). En cas de vente du bien, le nouveau propriétaire est tenu de se conformer aux stipulations du contrat pour la durée restante de celui-ci, l'ORE étant attaché au foncier. C'est bio, c'est beau et c'est suffisamment souple pour s'adapter à toute situation. Donc si vous avez une chouette hulotte dans votre grenier, une araignée au plafond, une chauve-souris sous l'avant toit ou une mare à grenouilles, hésitez pas...signez!!!!

 

On peut même imaginer, soyons fous, qu'ayant quelques pépètes, chacun achète les terrains autour de son "home sweet home" le temps de mettre en place une ORE puis les revende aussi sec, histoire d'avoir sa pelouse, ses rosiers et son allée gravillonnée à l'abri des malfaisants pour 99 ans, via un cordon sanitaire périphérique.

 

Je trouve ce système assez intelligent et qui ne mange pas de pain. M'en vais donc me rencarder pour mettre en place ledit contrat

Je trouve l'idée interessante, mais est-ce qu'un contrat de type ORE attaché a une parcelle ne va pas devenir comme une servitude, qui pourrait dévaluer le bien ? Je pense notamment a ton dernier exemple (acheter->protéger->revendre->profiter) : Qui va acheter un terrain qu'il ne peut pas planter de legumes ou de fleurs, où il ne peut pas mettre une cabane pour ses outils, parce que l'ancien proprio l'a "bloqué" en prairie ?

 

Et quid de la chouette qui decide de partir des combles, ou qui meurt ? Faudra-t-il en réintroduire une, ou faire venir une colonie de mulot comme garde-manger, parce qu'on s'est engagé a favoriser l'espèce ?

 

Qu'on ne se méprenne pas, je trouve ca super... juste que les usages vraiment utiles sont peut-être assez peu nombreux. Je pense par exemple aux champs qui entourent la maison de ma mere. Elle pourrait les "bloquer" en pâturage ou prairie en "favorisant la biodiversité grace a une unique tonte annuelle"... du coup elle serait a l'abris d'un paysan décidant de ne plus faire les foins, mais du mais ou du colza. Je vais lui en parler  :spb102:

Ce n'est pas une servitude au sens du code civil ou autre. Simplement il s'agit, un peu sur le modèle anglo-saxon, d'acter des bonnes pratiques sur un terrain dans un environnement géographique donné. Il est vrai, qu'en théorie, l'acheteur d'un tel terrain ne pourrait pas faire les modifications qu'il voudrait, genre détruire une haie d'arbres dont les essences sont adaptées parce que ça gâche la vue, fermer un grenier qui servait d'accueil pour oiseaux nocturne ou créer des allées goudronnées pour pas s'embêter avec les mauvaises herbes, bref avoir un comportement à l'opposé de pratiques écologiques. En théorie. Car aucune mesure n'est prise pour lutter ou sanctionner de tels agissement...pour l'instant. A moins qu'une association locale ne s'en émeuve. Du coup les tribunaux sont enclins à avoir de plus en plus la main lourde.

 

Je reste infiniment convaincu que ce sont de petites actions locales, à l'échelon individuel, qui peuvent permettre de lutter contre la disparition de la biodiversité (1/3 des oiseaux ont disparu en Europe depuis 20 ans, 1/3 est en train de disparaître, il va falloir apprendre à vivre avec le 1/3 restant). Cette démarche reste très personnelle, mais elle sert aussi à témoigner d'une prise de conscience et d'un engagement. Ce doit être plus un contrat moral qu'une contrainte, vis à vis de soi-même ou de ses voisins.

 

Ce n'est pas parce qu'un terrain bénéficierait d'un contrat ORE que les terrains environnant seraient "gelés" de la même manière. Donc impossible de bloquer l'agriculteur dans ses mono-cultures. En revanche, ce sont aussi l'installation d'un composteur, de nichoirs, d'abris naturels pour petits mammifères ou batracien en laissant les tailles d'arbres ou d'arbustes au fond du jardin, de recours systématiques aux produits de traitement bio, de gestion de l'eau par récupération d'eau de pluie, le développement d'un potager en bio ou en permaculture, etc... qui peuvent faire l'objet de ce type de contrat. Plus on sera nombreux dans cette démarche, plus les bonnes pratiques se répandront et plus les territoires pourront revendiquer un statut responsable face au maintien de la biodiversité. Prendre en compte son propre environnement et s'engager à ne pas le saloper c'est déjà pas mal.

Tiens, je trouve cela pas mal. J'ai un assez grand terrain, dont je fauche un hectare une fois par an et sur la surface restante, j'ai planté des ifs (de provenance locale) un peu partout. Il est à peu près sûr qu'à ma mort, mes enfants vendront la maison. Un contrat ORE me permettrait d'obliger les nouveaux propriétaires à respecter cette contrainte et à ne pas « éliminer » les ifs . La perte de valeur serait probablement tout à fait mineure (et une fois mort, je m'en moque un peu ;))

c'est bien que ce genre de chose apparaissent et il y a surement pas mal de cas (surtout en campagne) pour lesquels ça peut être utile, mais perso étant en agglomération avec 500m² de jardin, je n'ai pas de soucis à m'engager à suivre des bonnes pratiques et ce genre de contrat me fait plus peur qu'autre chose, peur qu'un jour ne ne puisse plus aménager mon jardin comme je le souhaite, ou profiter d'une petite zone inutilisée pour mettre mes prélèvements en pleine terre pour une année ou deux, de ne plus pouvoir mettre ou enlever tel ou tel arbre ou arbuste...

 

donc le contrat, je l'ai signé avec ma conscience et ça suffira, mais je vais surement me renseigner un peu plus sur ce que tu nous fais découvrir car ça m’intéresse de connaitre ce genre d'avancée écologique.

La solution: créer une ORE, Obligation Réelle Environnementale.

On écoute la même radio vers 12h30 avant le jeu des milles euros !!

Comme Hin, je trouve que l'idée part vraiment d'un bon sentiment.

Mais il ne faut pas se leurrer. Lors de l'achat par un futur acquéreur, il sera automatiquement informé de cela par le notaire. Et qu'on soit bien clair, acheter un bien sans pouvoir faire 100% de se qu'on veut chez soi, représente un véritable repoussoir à acheteur.

Si mon bien doit perdre 50% de sa valeur a cause de ce contrat, et que pour une raison X ou Y je dois déménager et m'installer ailleurs...ba je serai bien dans la merde lol!

Cela dit, je trouve quand même l'idée d’empêcher le successeur de construire sa piscine assez jouissive :newsm_8:

Je trouve aussi que ça peut être une extraordinaire arme pour simplement protéger un arbre remarquable sur son terrain.

 

 

(1/3 des oiseaux ont disparu en Europe depuis 20 ans, 1/3 est en train de disparaître, il va falloir apprendre à vivre avec le 1/3 restant)

Gwinru, je te vois souvent poser cet argument. Et moi aussi ça me désole évidement.

Mais j'ai lu plusieurs fois que les trois principales causes de cette disparition sont:

-en 1 et largement devant, la prolifération des chats (de mémoire, une population multiplié par dix en quelques années)...et oui les migrateurs (une immense partie des oiseaux) après avoir fait 300km dans la nuit sont trèèèès fatigués. Ils se reposent un peu dans le jardin de mamie et....paf le chat

-en 2, les immeubles vitrés en ville

-en 3 l'éclairage nocturne qui perturbe les flux migratoires

 

Il y a peut être moins d'insectes, mais ça ne peut pas expliquer la disparition des granivores et frugivores, qui devraient se développer avec les cultures..

En somme, si tu veux aider les oiseaux, il faut foutre un coup de fusil au chat de la voisine :spb44: (lol hein, c'est fortement déconseillé ça..)

oui, surtout que le problème vient à mon avis plutôt des chats errants qui prolifèrent et qui doivent bien se nourrir comme il peuvent, que du chat castré de la mamie qui est déjà gavé aux cheba.

Cela dit, je trouve quand même l'idée d’empêcher le successeur de construire sa piscine assez jouissive :newsm_8:

j'avoue! ^^

Les chats domestiques tuent entre cinq et dix oiseaux par an, trente à cinquante pour les chats errants.

Il va falloir trouver autre chose pour expliquer l'effondrement de la faune aviaire ces dernières 10 années

10 par an , sont pas doué tes chats , le mien il est plus proche des 5  par semaine en saison

 

 

Sinon moi aussi j'écoute France inter . Je n'ai pas été convaincu du tout par l'intervenant . Pour moi les bonnes pratiques sur des terrains privés , c'est pas plus par l'envie que la contrainte qu'elles se diffuseront . La contrainte bloque plus qu'autre chose ...

 

 Et heureusement les gens évoluent tous vite , on voit très bien que les pratique de jardinage changent à vitesse grand V chez les particuliers