Le Kintsugi, un art japonais qui répare

Bonjour tout le monde ! :waving_hand:

Je me permets de vous partager une petite « création » grâce à ma passion pour la culture japonaise ainsi que le principe du wabi-sabi, un concept qui voit la beauté dans la simplicité, l’imperfection et l’éphémère. Le Kintsugi. :crossed_flags:

Un peu d’Histoire ! :books:

" Apparu dans l’archipel au XVIe siècle, le Kintsugi est l’art de réparer les céramiques, porcelaines et faïences en les embellissant. « Kin » signifiant « or » et « tsugi », « jointure » en japonais. Ici, pas question de jeter une poterie cassée et encore moins de dissimuler les fêlures de sa vieille vaisselle. Au contraire, la philosophie du Kintsugi met en valeur l’objet en se servant de ses failles, selon le principe du Wabi-Sabi.

Cette pensée bouddhiste zen qui s’affranchit de la perfection voit la beauté à travers le temps qui passe et les épreuves de l’existence. Selon cette philosophie, le cycle de la vie est une œuvre remarquable de la naissance à la mort. Ainsi, les petits défauts et l’usure naturelle révèlent la splendeur des choses.

Pour l’annecdote : Alors qu’il avait cassé son bol préféré, le shogun( titre de celui qui détenait le pouvoir militaire et civil au Japon), Ashikaga Yoshimasa, décide de le renvoyer en Chine afin de le faire réparer. Il faut savoir que les services en porcelaine étaient particulièrement appréciés au Japon pour la cérémonie du thé. Or, les Japonais ne maîtrisaient pas les techniques de fabrication ni de réparation de cette céramique contrairement à leurs voisins chinois ou coréens.

Toutefois, lorsque l’objet revient lamentablement rafistolé, le shogun piqua une grosse colère. Ainsi, il demanda à ses artisans de trouver une manière plus esthétique de restaurer son bol favori.

C’est donc un caprice qui fut à l’origine du Kintsugi avec la volonté de donner une seconde vie aux objets dans le respect de leur histoire.

Toutes les étapes du Kintsugi peuvent être appliquées à soi-même pour guérir de ses blessures psychologiques ou physiques dans une démarche de développement personnel."

Voici donc un pot à bonsaï qui, malheuresement, m’est arrivé brisé. C’était donc un excellent sujet pour le sublimer. :grinning_face_with_smiling_eyes:

J’ai utilisé de la colle universelle ainsi que deux types de peinture acrylique, ce matériel est abordable est permet de retrouver l’essence du Kintsugi à moindre coup !

En espérant vous avoir appris quelque chose et peut être, vous aider à sauver quelques poteries fatiguées !

:dragon:

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Bon… Les aléas des transports ou des livreurs qui se servent des colis comme de projectile…

Je vais bien m’amuser avec ça ! :flexed_biceps::sweat_smile:


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À toi de jouer. Du taf en perspective. :+1:

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J’en frétille d’avance :partying_face:

salut, si le pot et la soucoupe étaient posés l’un sur l’autre, avec comme protection du papier simple, comme on voit sur la photo, c’est la faute du vendeur, pour moi.

Colle universelle ? Pourrais-tu être un peu plus précis ? Car les colles contact Néoprène comme les colles cyanolite sont assez universelles. Or, je pense que ce n’est pas cela que tu utilises.
Pour ma part j’ai fait des réparations à la colle Araldite : deux composantes que l’on mélange juste avant l’utilisation. Mais pour une bonne tenue, j’en suis venu à maroufler avec de la fibre de verre.
Traditionnellement dans la technique japonaise, qu’elle est la nature exacte de la colle utilisée ?

EDIT : J’ai trouvé : colle de riz + laque Urushi (résine de l’arbre)

Dans le tuto dont j’ai posté le lien, ils utilisaient de l’époxy pour réparer les cassures, la laque uniquement pour la finition. Je pense que l’époxy est intéressante car elle cumule plusieurs avantages : résistance mécanique, prise pas forcément immédiate et résistance à l’eau.

J’ai déjà eu des surprises avec la colle Epoxy à 2 composantes. Après un an, lors du déplacement du pot réparé, les deux moitiés de pot me sont restées dans les mains. J’ai pu rattraper l’arbre de justesse. Mauvais dosage des deux composantes ? Mauvaise application de la colle ? Je ne sais pas. Toujours est-il qque j’ai récidivé avec le même type de colle, mais en consolidant la fêlure avec une sorte de tissé de fibre de verre qu’utilisent les carrossiers. En restauration de toile de tableau je crois que ça se nomme un marouflage. Les fibre de verre sont bien sûr déposées dans les parties non visibles du pot.
Cela semble efficace, mais ça manque d’élégance. Ce n’est pas très satisfaisant à l’esprit.
C’est pour cela que je me penche sur la vraie technique du Kintsugi traditionnelle ( amidon de riz + laque Urushi)
C’est long et délicat, mais cela semble passionnant.