L'espèce a son importance, l'épaisseur de la branche aussi, et le rayon de la courbure forcément.
Lorsqu'il est petit (angle plus ou moins vif), c'est là qu'il faut agir prudemment, courber même en plusieurs fois, pouvant être étalées sur plusieurs mois d'automne et d'hiver.
En fait, c'est une affaire de doigté, pas simple quand on applique en même temps de gros efforts.
Pour le pin, en tordant à main nue, on sent très bien le moment où le bois "veut y aller"... et quand il faut s'arrêter pour que tout le monde, arbre compris, se décontracte les bras.
Je ne suis pas d'accord avec l'affirmation selon laquelle le premier craquement n'est pas grave. Pas de craquement du tout, c'est encore mieux.
Il y a aussi l'inverse: la branche qui devient molle comme du caoutchouc : pas bon signe non plus, car alors, la structure porteuse du bois central, inerte et qui ne peut pas se réorganiser, est trop atteinte.
C'est donc quand même une affaire de feeling, mais pas si flippante que ça, avec un peu de pratique.
On est quand même pas à l'abri de mauvaises surprises, surtout avec les yamadoris qui n'ont pas eu une croissance de tronc homogène, pouvant même contenir des zones mortes invisibles, mais tueuses au pliage.
Perso, j'embobine mes attelles de raphia ou de caoutchouc autovulcanisant vendu en bande pour boucher les fuites, dans les magasins de bricolage, bien pratique mais hors de prix.
Attention : quand on tord, il faut que la prise en mains se fasse sur la partie à tordre, bien sûr, mais aussi fermement, et en même temps, sur l'attelle!