Forêt multi essences

il faut pas faire de généralisation abusive.Pour moi il faut faire pour comprendre.Faire un arbe de type classique c’est aussi une expérience, le regard ne suffit pas à la compréhension.J’ai appris découvert des principes en faisant des arbres de factures classiques, comprendre le pourquoi, le sens …

Je suis pas dans le rejet,d’autres non plus, j’aime pleins de choses variées.

Pour innover n avancer, il faut bousculer les limites, les conditions limites ça n’implique pas le rejet du passé de façon systématique.La diversité doit exister car chaque aspect à quelque chose à apporter à donner à comprendre. C’est un tout , tout est lié, y a une continuité, il faut de tout pour avoir un écosystème vivant.

En faisant on comprend aussi que certains trucs ne marchent pas, ça développe le ressentit, le regard , l’analyse, les compétences, les automatismes, la gestuelle…

qd je fais un arbre classique mon corps a un certains comportement, qui n’est pas le même si je fais un burton .Au début ça surprend ce n’est pas la même expérience.Le corps n’est pas mobilisé de la même façon, l’esprit non plus.

on en voit très peu, mais quelle est la raison ?
On a tous vu, régulièrement, des petits arbustes (coto, azalées etc) qui complètent un paysage sur roche…
Est-ce un problème de culture ? Est-ce un problème de « mode » ?

Par exemple, on voit peu de neagari mais davantage d’arbres plantés sur roche avec racines qui epousent la roche : est ce parceque les neagari sont plus difficiles à cultiver que les arbres sur roches ? je ne crois pas ^^

Perso j’essairais avec les 2 espèces choisies plus haut : epicea commun et hêtre. On peut trouver des epicea dans la Nature, tout comme les hêtres. On peut les choisir très jeunes, les mélanger pour faire une cépée, et on voit dans le temps ce que ça donne… ça fera toujours une experience.

Je crois que faire un paysage (sur lauze plate ou sur roche, coquille du coté convexe) serait plus facile à entretenir qu’une foret dense car y’aurait pas de problème de luminosité et parce que sur une roche ou une coquille convexe, le drainage est très bon : donc faut arroser très souvent mais ça ne pourrit pas des racines.
Par exemple, je me suis amusé à ajouter un hêtre et des épicea sur cette compo sur roche de cognassiers du japon (ça vaut ce que ça vaut mais je me suis bien amusé/projeté). faut imaginer les épicea en arrière par rapport au hêtre, pour recevoir de la lumière →

Une compo da Ryan Neil sur roche, avec une seule espèce (junip)… pourquoi ne pas imaginer de varier les espèces ? C’est plus un paysage qu’une forêt, mais bon…

Il faut aimer créer, savoir faire une composition.

Il faut bien connaitre les végétaux pour les assembler, c’est comme les couleurs en peinture.

Il faut en avoir envie, vouloir raconter quelque chose, vouloir proposer, avoir envie de prendre des risques

car Il est sans doute aussi plus facile de projeter son ego dans un arbre que dans un paysage.

Car l’élégance, la simplicité, sont des valeurs désuètes

Car ce n’est pas ce qui est le plus mis en avant

Car la majorité semble préférer acheter que faire

Car avoir un truc joli, c’est long, il faut faire des essais…etc…

Une association azalée + hêtre du Japon sur lauze (dans le livre de Kyozo Murata - Four seasons of Bonsai) →

Alors, forêt vu de près ou vu de loin ?
Création sur roche ou sur une lauze ?
« Réalité, crédibilité ou poésie ? »

Une forêt c’est un paysage. Si la crédibilité l’emporte, il faut des espèces qui se côtoient, avec une maturité propre à leurs espèces, un port crédible pour ce paysage.
La première virtualisation de Clem serait dans cet esprit.
L’azalée et le hêtre, moins fan.

Un Hêtre et un épicéa, dans la nature, le hêtre ne pousserait il pas plus vite et plus haut qu’un épicéa ? Dans l’esprit Japonais, le conifère de serait il pas plus haut sur la montagne donc plus haut que le hêtre ?

Un paysage sur roche, quand tu as mis un conifère, junip, pin voir éventuellement if (je n’évoque pas les compos de Kimura avec ses hinoki), pour y apporter un peu de couleurs une azalée, au pire, un coto… Pour crédibiliser l’ensemble une ou deux fougères ou herbacées, c’est le bout du monde.

Et justement, ces paysages de montagnes sont censés être durs à vivre, un trop de végétation, tu créais un autre univers, peut être plus dans la poésie…

idem pour moi. On est à la limite du kitsch amha.

Pas fan non plus en bonsai.

Par contre, ca me rappelle l’Irlande. Des bosquets énormes de rhododendrons qui entoure de grands hêtres ou de grands chênes qu’on peut voir dans le parc de Killarney et autour.

NB : j’avais ça en tête. Pas du hêtre mais du pin sylvestre et du rhodo sur un caillou…

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:+1:
Effectivement, très romantique.

« L’adaptation » en bonsaï ne serait pas « difficile », puisque pins et azalées sont du même biotope, un peu plus d’espaces vides, un feuillu intéressant en automne… Yapluka…

Un exemple ici Redirecting...

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magnifique, le meilleur exemple de ce topic selon moi… du moins celui que je préfère →

je trouve qu’il y avait plus de « naturel » (arbres moins parfaits, moins « finis » mais plus naturels) et de variété sur les anciennes expo Kokufu… J’ai plus de surprise à feuilleter ces vieux albums que les albums modernes. Sur les albums Kokufu modernes, on enchaine les Masterpieces, ce qui est bien aussi. Mais pour l’originalité et le coté sauvage, les vieux Kokufu offrent plus d’exemples interessants; ama

Bonjour Yoyobibiz,

Pas facile, mais pas impossible, sauf que dans ce cas, on parle de Penjing (paysage) et non plus de Yosé-ué (forêt).

Le problème ou les problèmes seront principalement de culture et d’apparence.

En ce qui concerne la culture, le problème que tu rencontreras, c’est la nature des substrats, il y a des essences acidophiles alors que d’autres sont calcicoles.

C’est difficile, voire impossible, de faire cohabiter dans un même substrat un Larix (mélèze) et un Taxus (if).

Selon que tu utiliseras un substrat acide ou calcique, les arbres d’une de ces deux “familles” risquent de péricliter.

Une solution pourrait être l’utilisation d’un substrat neutre, mais elle est trompeuse.

D’une part ça te limitera dans le choix des essences et d’autre part les arbres ont besoin d’un substrat qui leur convient pour être au top.

Enfin, avec le temps, tôt ou tard, et même si tu n’as que des arbres acidophiles ou calcicoles une des essences que tu utiliseras pour ce Penjing risque de prendre l’ascendant sur les autres.

Pour l’apparence, le problème sera de rester logique et crédible, les différentes variétés des essences ont toutes des morphologies différentes.

Par exemple, au niveau aspect, un ilex (houx) ne donnera jamais l’impression de puissance d’un Quercus (chêne).

Un Rhododendron n’atteindra pas la hauteur d’un épicéa.

Il faut essayer au maximum de tenir compte de ces morphologies. L’exemple que montre Clément34 est judicieux

Les satsuki sont à ce sujet une essence de prédilection pour les Penjing, à deux conditions.

La première, c’est de les maintenir à une petite taille (faible hauteur) par rapport aux autres variétés d’arbres.

La seconde, moins importante que la première, c’est d’avoir des variétés de satsuki à très petites feuilles et fleurs, dans le cas contraire, si tu exposes, ce serait dommage, mais tu pourras toujours supprimer les fleurs si elles sont de trop grandes tailles.

Tu vois, c’est un peu une gageure, mais ce n’est pas impossible.

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+1, conserver une cohérence pour les raisons évoquées ci dessous peut s’avérer compliqué.

c’est un point qu’on évoque pas bcp mais garder un arbre cohérent dans le temps…

rq : j’en profite pour te saluer.@+

Oui, je l’ai dit plus haut, cela me semble être le problème majeur quand on voit le moyen terme. Se projeter quelques années dans le futur c’est bien ce que le bonsai-ka devrait faire, non ?

pour moi rien ne vaut l’essai en reel… c’est comme la météo : les predictions sont parfois (souvent voire très souvent) fausses sur les predictions long terme.
Tant qu’on a pas essayé.

Je remarque l’emploi très frequent du hêtre et de l’epicea… y’a pt’et une raison.

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