Généralités
Du celtique « sal » : proche et « lis » : eau (arbres croissant sur les terrains humides)
Appartenant à la famille des Salicaceae, Salix est un genre d’environ 160 espèces d’arbres et d’arbustes généralement dioïques. Originaire de Chine, les saules sont des plantes trés anciennes venant du tertiaire. On les trouve dans le monde entier excepté en Australie. Ils portent des feuilles alternes et ordinairement caduques, de formes variées, elles sont souvent pétiolées, pileuses sur la face inférieur, longues, étroites et aiguës.
Les bourgeons sont recouverts d’une bractée glabre ou pileuse, laineuse à l’intérieur. Les fleurs unisexuées, privées de périanthe, sont disposées en chatons érigés. La plante fructifie rapidement. Le fruit est une capsule contenant des graines enveloppées d’une pilosité cotonneuse.
De nombreuses espèces de Salix ont une croissance très vigoureuse et sont extrêmement résistantes même dans un environnement difficile. Les saules sont intéressants dans les jardins humides car ils permettent de tirer l’eau du sol. De plus, tous les saules à chatons offrent une nourriture importante aux abeilles dès les premiers beaux jours de mars.
Saule et bouturage
Les saules sont souvent issus de boutures en raison de leur grande facilité à fabriquer de nouvelles racines. Les substances actives de nature hormonale que renferme le saule favorisent son enracinement. Il est possible de tirer parti de cette propriété pour bouturer des plantes plus rébarbatives. Il suffit pour cela d’utiliser de l’eau de saule.
Le saule en bonsaï
Les espèces le plus fréquemment utilisées en bonsaï sont :
le saule commun, Salix alba.
le saule pleureur, Salix babylonica et ses nombreuses variétés qui tendent à avoir une habitude pleurante.
le saule des vanniers, Salix viminalis, souvent traité en arbre à tronc incliné.
Le saule est un genre d’arbre peu traité en bonsaï en raison de sa facheuse tendance à perdre régulièrement des branches (comme en pleine terre d’ailleurs) sauf peut-être le saule Marsault (Salix caprea) qui se comporte mieux.
Salix ne se prêtent pas aux formes typiques de bonsaï. Le genre est souvent traité avec un tronc épais et de gracieuses branches pleurantes. En bonsaï, le saule est une variété à longévité limitée.
Propriétés médicinales
Connu depuis l’antiquité, le saule acquit ses lettres de noblesse quand on y découvrit l’acide salicylique dont le plus prestigieux parent (l’aspirine) prit son nom à une autre plante : La reine des prés. L’utilisation de l’écorce de saule a traversé les siècles et les civilisations. Environ 500 ans avant notre ère, les Chinois en connaissaient les propriétés fébrifuges et analgésiques. Les anciens Grecs l’utilisaient également pour faire baisser la fièvre et soulager la douleur, et son usage était répandu dans Europe du Moyen Âge, entre autres choses, pour arrêter les vomissements, éliminer les verrues et réduire la libido. De la Floride à l’Alaska, l’écorce de saule a été et est encore abondamment employée par les Amérindiens comme antidouleur et comme fébrifuge. Les gens utilisaient les feuilles et l’écorce auparavant pour diminuer la fièvre et pour soulager les douleurs dues au rhumatisme, au névralgie, et la goutte.
L’efficacité du saule est due tout simplement à la présence de salicine qui, transformée, donne l’acide salicylique qui a été introduite en 1800 pour réduire la fièvre, les douleurs et les inflammations. En 1899, un dérivé de cet acide a été découvert, l’aspirine ou l’acide acétylsalicylique qui est produite aujourd’hui de façon synthétique.
Le bois est de densité faible, léger, tendre, homogène, stable, grain assez fin ; il se travaille bien, se fend et se courbe facilement ; le bois est rose ou gris-rouge clair avec un aubier blanchâtre réduit.
Utilisations
Autrefois, menuiserie commune, emballage, instruments de dessin, saboterie, allumettes, manches, vannerie, panneaux pour peinture à l’huile, prothèses ; bois de sculpture ; vannerie : arbre souvent cultivé et traité en têtard pour obtenir de l’osier (en particulier la forme’Vîtellina’ (osier jaune), aux rameaux souples jaunes ou orangés), vannerie, menue charpente, menuiserie, perches, échalas, tamis, sculpture, pâte à papier, emballage, allumettes (par bois de feu médiocre mais libérant une forte chaleur (utilisé pour chauffer les fours des boulangers ), charbon léger.
Utilisations culinaires : l’écorce interne ou cambium, du saule blanc est comestible. L’écorce de toutes les espèces de saule est d’ailleurs comestible, mais très amère. Il faut donc la faire cuire dans au moins deux eaux avant de l’employer. Dans les pays nordiques, elle a servi à faire du pain ; cuite dans plusieurs eaux, sécher, réduite en poudre avant d’être intégrer en petite quantité à la pâte à pain. Les jeunes pousses, les bourgeons, les inflorescences et les très jeunes feuilles sont nettement plus intéressantes que l’écorce. Les Eskimos de l’Alaska et les Inuits du Canada ramassent encore de nos jours les parties comestibles d’une espèce nordique, Salix phylicifolia, et de diverses autres espèces. Les bourgeons sont mangés crus avec de l’huile de phoque. Les jeunes feuilles se mangent soit crues et fraîches, soit séchées et ajoutées à la soupe ou prises en infusion. On fabrique une bière forte avec les branches de diverses espèces de saule. La variété caerulea fournit des battes de cricket prisées des anglo-saxons.
Croyances
Symbole d’immortalité en Extrême-Orient, le saule est l’arbre de vie au Tibet, ce qui n’étonnera personne vu son extrême vitalité. En effet, il suffit de planter un rameau de saule dans la terre pour qu’il fasse bientôt des racines et devienne rapidement un arbre imposant.
Les Grecs anciens faisaient grand cas du Saule. Hécate, déesse lunaire et marine, présidait aux enchantements et sortilèges infernaux. Le Saule lui était dédié. Arbres des lieux humides, des bords de rivières et des sources, les Saules rappelaient les entrailles terrestres.
Les Lituaniens vénéraient " Blinda " (nom du Saule en lituanien), déesse " hyperféconde ". Jalousée par la Terre (autre réceptacle de la vie), elle fut assignée à résidence et fixée sous la forme d’un Saule.
De tout temps, le Saule fut également associé à la sexualité. Ainsi, dans le Dauphiné, un amant remplacé par un rival était signalé à la " bienveillance " publique par un Saule planté devant sa demeure. De même, les maris trompés se voyaient informés par des bouquets de chatons pendus à leur demeure. Ailleurs, les filles en recherche d’affection, s’en remettaient aux feuilles de Saule jetées dans l’eau courante ; un transport augurait une heureuse issue, par contre, si la feuille s’enfonçait, le désir devenait impossible.
" Witch ", sorcière en anglais, rappelle les appellations germaniques du Saule (Wilg, Weide, Willow) car une sorcière était censée utiliser les Osiers pour ses déplacements (mannes pour la navigation marine au départ de l’île de Sein, balais, …).
Liste des espèces
Salix acutifolia Willd.
Salix aegyptiaca L.
Salix alaxensis (Andersson) Coville
Salix alba L.
Salix amplexicaulis Bory & Chaub.
Salix amygdaloides Andersson
Salix ansoniana J. Forbes
Salix apennina A. K. Skvortsov
Salix apoda Trautv.
Salix appendiculata Vill.
Salix arbuscula L.
Salix arctica Pall.
Salix argyracea E. L. Wolf
Salix arizonica Dorn
Salix armenorossica A. K. Skvortsov
Salix atrocinerea Brot.
Salix aurita L.
Fiche Espèce - Salix babylonica
Salix balfouriana C. K. Schneid.
Salix barclayi Andersson
Salix bebbiana Sarg.
Salix bicolor Willd.
Salix bikouensis Y. L. Chou
Salix bonplandiana Kunth
Salix brachycarpa Nutt.
Salix breviserrata Flod.
Salix burjatica Nasarow
Salix burqinensis Chang Y. Yang
Salix caesia Vill.
Salix candida Flüggé ex Willd.
Salix cantabrica Rech. f.
Salix capensis Thunb.
Salix capitata Y. L. Chou & Skvortsov
Salix caprea L.
Salix capusii Franch.
Salix carmanica Bornm.
Salix caroliniana Michx.
Salix caspica Pall.
Salix cavaleriei H. Lév.
Salix chaenomeloides Kimura
Salix cinerea L.
Salix cordata Michx.
Salix daphnoides Vill.
Salix discolor Muhl.
Salix drummondiana Barratt ex Hook.
Salix elaeagnos Scop.
Salix eriocephala Michx.
Salix excelsa S. G. Gmel.
Salix exigua Nutt.
Salix fargesii Burkill
Salix floderusii Nakai
Salix fluviatilis Nutt.
Salix foetida Schleich. ex DC.
Salix fragilis L.
Salix gilgiana Seemen
Salix glabra Scop.
Salix glauca L.
Salix glaucosericea Flod.
Salix gooddingii C. R. Ball
Salix gordejevii Y. L. Chang & Skvortsov
Salix graciliglans Nakai
Salix gracilistyla Miq.
Salix hastata L.
Salix hegetschweileri Heer
Salix helvetica Vill.
Salix herbacea L.
Salix hookeriana Barratt ex Hook.
Salix humboldtiana Willd.
Salix humilis Marshall
Salix hylematica C. K. Schneid.
Salix integra Thunb.
Salix irrorata Andersson
Salix japonica Thunb.
Salix jessoensis Seemen
Salix koreensis Andersson
Salix koriyanagi Kimura ex Goerz
Salix laggeri Wimm.
Salix lanata L.
Salix lapponum L.
Salix lasiolepis Benth.
Salix lemmonii Bebb
Salix lindleyana Wallace ex Andersson
Salix linearistipularis (Franch.) K. S. Hao
Salix longiflora Andersson
Salix longistamina Z. Wang & P. Y. Fu
Salix lucida Muhl.
Salix luctuosa H. Lév.
Salix magnifica Hemsl.
Salix matsudana Koidz.
Salix maximowiczii Kom.
Salix medwedewii Dode
Salix melanopsis Nutt.
Salix microstachya Turcz.
Salix mielichhoferi Saut.
Salix miyabeana Seemen
Salix moupinensis Franch.
Salix muscina Dode ex Flod.
Salix myricoides Muhl.
Salix myrsinifolia Salisb.
Salix myrsinites L.
Salix myrtilloides L.
Salix neowilsonii W. P. Fang
Salix nigra Marshall
Salix nivalis Hook.
Salix pantosericea Goerz
Salix paraplesia C. K. Schneid.
Salix pauciflora Koidz.
Salix pedicellata Desf.
Salix pellita Andersson
Salix pentandra L.
Salix petiolaris Sm.
Salix phlebophylla Andersson
Salix phylicifolia L.
Salix planifolia Pursh
Salix polaris Wahlenb.
Salix psammophila Z. Wang & Chang Y. Yang
Salix purpurea L.
Salix pyrenaica Gouan
Salix pyrifolia Andersson
Salix pyrolifolia Ledeb.
Salix rehderiana C. K. Schneid.
Salix repens L.
Salix reptans Rupr.
Salix reticulata L.
Salix retusa L.
Salix rorida Lacksch.
Salix rosmarinifolia L.
Salix sajanensis Nasarow
Salix salviifolia Brot.
Salix schwerinii E. L. Wolf
Salix scouleriana Barratt ex Hook.
Salix sericea Marshall
Salix serissima (L. H. Bailey) Fernald
Salix serpyllifolia Scop.
Salix silesiaca Willd.
Salix sitchensis C. A. Sanson ex Bong.
Salix siuzevii Seemen
Salix starkeana Willd.
Salix subopposita Miq.
Salix subserrata Willd.
Salix suchowensis W. C. Cheng
Salix sungkianica Y. L. Chou & Skvortsov
Salix taxifolia Kunth
Salix tenuijulis Ledeb.
Salix tetrasperma Roxb.
Salix triandra L.
Salix turanica Nasarow
Salix turfacea G. Haller ex Münchh.
Salix udensis Trautv. & C. A. Mey.
Salix uva-ursi Pursh
Salix variegata Franch.
Salix viminalis L.
Salix vulpina Andersson
Salix waldsteiniana Willd.
Salix wallichiana Andersson
Salix wilhelmsiana M. Bieb.
Salix wilsonii Seemen
Salix yezoalpina Koidz.