Je n'ai essayé de recoller que le pin accidenté, vraiment endommagé, j'aurais pu le sauver aurait été encore mieux, mais deux jours passés les nouvelles racines à l'air, c'est radical...
Revenant à ta question, je ne pense pas que recoller des écailles d'écorce nuise à un pin, à condition que la colle soit neutre, et qu'en aucun cas, on ceinture l'arbre. Pour ce qui est de laisser faire la nature, bien-sûr, et encore plus dans le cas présenté: c'est certainement le tronc qui grossit, pour décoller comme ça son écorce... alors je ne vais pas l'en empêcher!
Ma question était posée pour confronter le sujet à d'autres expériences, et surtout, voir s'il ne se trouvait pas d'autres causes moins sympa à envisager. Au départ, l'histoire de la colle n'était pas faite pour en tirer un chapitre.
Quand à garder le naturel des arbres, je ne crois pas que ce soit vraiment l'essence du bonsaï, sinon, les nôtres seraient tous de 15 m de haut!
Ce que fait la nature sur les yamadoris est, à mon avis, inimitable par la main de l'homme. L'équilibre entre ce que l'on en conserve et ce qu'on en change est ensuite l'affaire de chacun, du moment qu'on ne nuise pas à la santé de l'arbre.
Pour parler de la relativité des choses: ce sont les chinois qui ont inventé les ligatures, à l'origine faites avec des bandes de plomb... et ce sont eux aussi qui les ont abandonné dans certaines de leurs techniques (le lignan). Ils se contentent d'attendre plusieurs pousses naturelles sur lesquelles ils ne garderont que les plus propices à une direction approximative de travail, sans aucun plan défini au départ, ou presque. C'est pourquoi les conifères et des feuillus comme le sérissa leur donne du fil à retordre, justement, car la position de leurs nouvelles pousses (bourgeons arrières dans le cas des conifères), est difficilement prévisible.
C'est ce qui donne, aussi, ces réalisations d'allure plus naturelle que les japonaises.