Je me suis enfin décidé à mettre en pot de culture cette petite chose (15 cm) sur laquelle je passais la tondeuse dans mon jardin depuis pas mal de temps.
Je pense qu’il s’agit d’un semis naturel de cyprès italien.
Vous confirmez ?
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Non pas que je compte le présenter au prochain Kokufu-ten, mais juste par curiosité.
Belle évolution pour ce cyprès de Provence (à mon avis y a aucun doute sur son identification), il s'est bien densifié en peu de temps.
Je trouve qu'on en voit bien peu (voir pas) en bonsaï, et à vrai dire, je ne comprend pas vraiment pourquoi. C'est une espèce méditerranéenne très robuste, au feuillage fin, supportant allègrement la taille (pensons à toutes ces haies malmenées 2 fois par an au taille-haie et qui subsistent malgré tout). Peut-être y a t-il une raison qui m'échappe.
Je ne sais si nos voisins italiens en font?
J'ai fait une collecte de graines afin d'en semer ce printemps. Ton sujet me conforte dans mon idée... Quand l'as-tu transplanté dans son pot? Au printemps?
Pour sa formation, moi il me semble qu'il suffit de faire un peu de ménage, surtout dans la cime, pour définir la structure et de le maintenir dans des proportions de shohin. Je trouve que son mouvement sans changer en un peu plus d'un an est devenu agréable. Il devrait continuer à affirmer son caractère.
Ces trois premières branches me semble bien placées et en accord avec la petite danse subtile du tronc.
Je ne le passerais pas pour ma part en gros conteneur, et je pense qu'il faut pour cette espèce, se méfier grandement de la dominance apicale car qu'il soit à port colonnaire ou pyramidal (dans un semis de cyprès de Provence, il sort toujours les deux formes fastigié et en sapin quelque soit le parent), le cyprès fuse vers le haut pendant longtemps.
D'ailleurs, les cyprès colonnes qui commencent à s'arrondir et à ne plus avoir la cime en "pinceau" me paraissent toujours bien vieux.
Je l’ai transplanté totalement hors saison, en juin 2018, après une paire d’années dans un vulgaire petit pot de fleurs arrosé quand j’y pensais, même en plein été. Entre le temps qu’il a passé dans ma « pelouse », victime de tontes successives (je tonds très haut heureusement), et ses années en pot, il doit bien avoir 7 ou 8 ans.
Il était trop grand, voilà, pif paf. Maintenant la question qui se pose est : où est la cime ? (pas évident en 2D mais les deux cimes possibles vont vers l’avant).
C'est encore un peu le bazar...des racines hautes, des racines qui se croisent etc. Mais surtout tu as encore ENORMEMENT de racine fine, donc de quoi travailler le nébari sans prendre de risque pour la santé de l'arbre.
Après c'est vrai que c'est pas un feuillu et que je connais pas bien cette essence mais je pense quand même que tu aurais pu être plus sévère.
Cela dit, c'est bien ordonné, et s'il a de la place dans son pot on peut dire que le boulot est fait.
Perso je suis bien plus sévère, mais peut être je me trompe...
Mon objectif c'est de renforcer la base du tronc et de faire pousser fort dès cette année. Dans mon esprit, mais peut-être que je me trompe complètement, à ce stade j'ai intérêt à garder le plus de radicelles possible, tant que je ne laisse pas de tubes se développer et que je supprime totalement toute la partie du racinaire qui pousse vers le bas sous le tronc, pour garder une motte assez plate. Surtout que sur cette espèce c'est hyper facile à démêler sans rien garder du substrat précédent, pas comme avec les mugo ou même à un degré moindre avec les junips.
Je me disais donc que lorsque la phase de renforcement sera finie (dans deux ans j’espère), je pourrai être beaucoup plus drastique. En attendant je veux que ça pousse, que ça pousse, et que ça pousse sans blocage.
Je sais plus trop, j’avais rempoté à la va vite en 2018 sans même attacher l’arbre au pot, il devait y avoir de la pouzzo, de la pumice et du terreau. J’ai testé sur lui toutes les saletés que j’ai la faiblesse d’acheter, mycorhizes, trichoderma, engrais organique en micro billes, osmocote, engrais liquide minéral, Cyprésvert, glucose, Osiryl, Agrosil, bacillus subtilis en arrosage et pulvérisation, huile de neem, Aliette… j’en oublie sans doute.
Je pense que le racinaire s’est bien développé en partie grâce à la sphaigne dont j’ai recouvert le substrat du printemps au milieu de l’automne.
C’est une espèce facile, par contre elle est sûrement plus adaptée pour des bonsaï de taille moyenne à grande que pour des shohin, j’ai sans doute eu tort de ne pas le laisser grandir.
Je ne sais pas si j’arriverai à obtenir quelque chose de crédible à cette échelle.
Je pense que tout le problème du cyprès en shohin vient de la redoutable vigueur de sa pousse, car niveau ramification et grosseur des feuilles (si grosses qu'on parle d'écailles) il ne présente que des qualités.
Il doit falloir mettre en place un programme de pincement bien ficelé pour contre-carrer sa exubérante propension apicale et bien distribuer la vigueur.
En jetant un coup d’œil sur l'aspect des cyprès sauvages des montagnes Blanches de Crête (simple recherche d'images par gogole), on peut se rendre compte de l'énorme potentiel de l'espèce.
Il n'a rien à envier aux genévriers.
Et vu tout le cosmétique que tu semble lui avoir infligé, je ne doute pas qu'il va se faire beau.