Comment faisions-nous dans les années 1980 ?

Aujourd’hui quand on débute dans l'art du bonsaï, les ressources de documentation, d'achat, les conseils d'experts sont facilement accessibles. Ce n'était pas le cas, loin de là, pour ceux d'entre nous qui se sont lancés dans cette aventure dans le années 1980.

Pour info, mon premier usage d’un navigateur web (Mosaic) date de 1994

Il me semble intéressant de décrire le monde du bonsaï de ces années-là de manière à relativiser pour chacun le jugement qu’ils pourraient porter sur les arbres issus de cette période.

 

Ce qui frappe d’emblée c’est le développement plutôt réduit dont ces bonsaïs souffrent encore aujourd’hui. Les miens ont végété plus de vingt ans (quand tout se passait bien). Lorsqu’on a été informé de tous les avantages des substrats drainants, des avantages de la pierre ponce, de la Pouzzolane, de l’Akadama, de la Zéolithe, recommencer à zéro ou presque, placer ces arbres qui étaient depuis longtemps adaptés à des pots, dans des caisses de culture, était au-dessus de mes forces.

Mais cela ne se résumait pas aux substrats. Bien d’autres aspects de la culture se sont popularisés et ont amélioré les conditions de vie de nos arbres.

Ceci m’amène à parler de la littérature à notre disposition en ces temps là.

Pour ma part en 1981 j’ai fais venir par bateau des USA un premier ouvrage co-écrit par Yusi Yoshimura et Giovanna M. Halford . Il a été ma source principale d’information pour démarrer

Thee Japanese Art of Miniature Trees and Landscapes

220 pages

première édition : 1957 (!)

Mon édition est la 26ieme et date de 1979.

Ed : Charles E. Tuttle Company Inc. (Rutland, Vermont)

25 pages en couleur (c’était Byzance)

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Je l’ai payé 13,75 US$ (de l’époque et sans frais de port) et je l’ai obtenu trois mois après ma commande par courrier postal ce qui était, il faut le dire, assez rapide. :emo1:

Ce bouquin m’a été recommandé par un ami biologiste qui m’a fait approcher la première fois un bonsaï, son unique bonsaï, juché sur un rebord de fenêtre en plein centre-ville. J’étais sidéré, subjugué, enthousiasmé. J’ai commencé à squatter le toit plat d’un garage dans l’ arrière cours de mon immeuble en plein centre historique de Strasbourg. Étagères en bois de recup, ombrages, perçage de la descente de gouttière pour récupérer l’eau de pluie, chasse aux pots de fleur dans les cimetières et… premiers yamadoris.

 

Au début, ma voisine de palier qui avait déjà bien 70 ans me regardait, dubitative, du haut de son balcon en train d’évoluer sur le toit. Durant les six années qu’a duré notre voisinage elle a toujours parlé de mes bonsaïs en disant « vos fleurs » bien que je ne possédasse (glurps) aucune azalée ou autres fruitiers.

Quand j’arrosais après une chaude journée d’été, les fenêtres tout autour de la cours s’ouvraient l’une après l’autre, chacun y allait de son grain de sel, les discussions fusaient entre voisins si bien qu’au bout de quelques minutes je pouvais à nouveau me concentrer sur mon arrosage au milieu de cet amphithéâtre. La machine était lancée, ça papotait de partout, de gauche à droite, de haut en bas. Mes bonsaïs servaient de prétexte à une « convivialité augmentée ». C’était bien.

 

(à suivre)

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Vite la suite !!!

pour moi, début en 89, j'ai découvert le bonsaï par un fleuriste qui en présentait sur un stand à un salon.

je me suis documenté, et mon premier arbre, un yamadori de charme, récupéré dans un fossé à l'entrée d'un bois a été mis en pot avec sa terre d'origine, et je l'ai gardé quelques années....

Pour moi, enfant dans les années quatre-vingt, c'est le souvenir d'une boutique à Paris, exposant plein de bonsaï, resté un rêve fugace et mal défini.

Me suis mis aux cactus, beaucoup plus simples et moins chers.

Et c'est tout à ton honneur. Je trouve ça courageux.

Personnellement, je n'aurais jamais franchi le pas sans internet.

 

Le monde du bonsaï me semblait être une montagne infranchissable.

Cette montagne devient accessible grâce au net : il est comme un tapis roulant sous nos pieds qui nous aide à évoluer selon nos souhaits. 

Il transmets les erreurs de nos prédécesseurs. Résolvant des problèmes avant même d'y avoir été confronté.

 

Aujourd'hui, avec vous, avec les vidéos de Nejikan, on peut apprendre un cultiver sans aucun bouquin spécialisé, aucun achat hormis un sac de pouzzo à 10 balles, un bidon d'engrais à 20, une bobine de fil à 5 et une baguette chinoise de récup.

 

Il faut par contre suivre la même démarche qu'il y a 30 ans et peu importe le support : Potasser une paquet d'heures avant de se lancer.

Continuer à aller à la pêche aux infos, aux expériences et écouter les anciens.

 

Merci à toi pour ce sujet "mémoire".

C’est vrai qu’à l’époque, trouver des infos n’était pas une mince affaire

La plupart des arbres vendus en boutiques de fleuristes étaient des ficus ou des ormes

Tous plantés dans du terreau

Et les livres préconisaient des mélanges terre terreau sable

Sur les livres de l’époque on ne parlait pas de nebari et d’ailleurs la plupart des arbres photographiés à ce moment là avaient le collet bien enterré

+1 F2C entièrement daccord :hugs:

Sans tout ça je ne me serai toujours pas lancé ou bien j aurai continué à mal m y prendre ( 3 morts déjà… rip😭)

Respect aux « anciens » pour leur courage et pour leur partage d expérience qui aide énormément les débutants comme moi et nous ouvre l esprit sur comment envisager le présent et surtout le futur de nos arbres car je pense que le plus compliqué est de se projeter sur plusieurs années voir décennies… le maître mot est la patience :thinking::grin:

excellent!

 

un grand merci aux importateurs de bonsai des premières heures !! Ils ont fait venir des arbres mais aussi des techniques et des approches esthétiques du japon et d'ailleurs.

 

Les Bauwens, Use et Lodder, Pons, Maillot, Mitton et Crespi...j'en oublie surement... Un grand merci a eux!!

En 1981-85 les outils ou les pots à bonsaïs ne se trouvaient pas sous le sabot d'un cheval. Deux destinations : c'était Paris (Remy Samson), ou - ce qui était bien plus avantageux me concernant– Heidelberg.

A une bonne heure de route de Strasbourg se trouvait la Mecque du Bonsaï européen : Le Bonsaï Zentrum de Paul Lesniewicz était l'expédition d'une journée.

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Paul Lesniewicz

Lesniewicz (cité dans Wikipedia : article "Bonsaï" §Histoire)  était le premier importateur européen d'arbres japonais ou chinois, de poteries et d'outils japonais.

Que du bonsaï sur des hectares et un "Musée" – une exposition permanente - avec, entre autres, une vingtaine de spécimens multi-centenaires à vous faire mouiller la culotte de plaisir. Lesniewicz avait compris que pour mettre l'eau à la bouche il fallait du lourd. Sans compter une équipe d'experts, des publications périodiques (en couleur) des informations, des conseils circonstanciés pour chaque espèce : le paradis vous dis-je !

Quand nous (j'avais trouvé un collègue assez rapidement) arrivions le matin avant l'ouverture on avait eu le temps de s'échauffer les esprits durant le trajet. Le soir au retour l'état de transe était à son comble et le porte monnaie au 36eme dessous. Tous mes premiers pots venaient de ce lieu magique qui, hélas, n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Idem pour les outils et mes premiers fils à ligaturer.

Mais au début des années 1980 très peu de passions naissantes ont pu se nourrir de cette proximité avec un lieu de fournitures indispensables à l'épanouissement de l'art du bonsaï. Je tire mon chapeau à tous ceux qui, malgré ce handicap majeur, ont réussi à persévérer.

 

L'ouvrage de John Yoshio Naka "Bonsaï Techniques 1 & 2" (1980 et 82) a été traduit en 1987 en allemand et publié par "Verlag Bonsai Centrum Heidelberg".

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John Naka source : http://www.culturalnews.com/?p=1771

Mais l'information circulait tellement mal dans ces années-là que durant toutes mes tribulations de débutant, je n'ai jamais pris connaissance de cet ouvrage qui est pourtant une pierre angulaire de notre art.

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Forêt de John Naka,(1989) réalisée et conservée au Heidelberg Bonsaï Museum.

Rachetée par Manfred Roth lors de la cessation de commerce de Paul Lesniewicz .

La photo est prise à l’Euro Top 30 (2010) à Mulhouse

Source : http://mayadori.blogspot.fr/2010_12_01_archive.html

 

Aujourd'hui je peux dire que cet ouvrage de référence de Naka n'en disait pas tellement plus que le mien. Si je l'avais eu à ma disposition à l'époque cela n'aurais sans doute pas changé grand chose dans mon approche parce que, entre autre, je n'avais pas accès aux bons matériaux, comme on le verra par la suite de ce texte.

 

A suivre

Hello,

 

Juste un message pour suivre ce post que je trouve juste révélateur de notre "évolution", internet.

 

Pour moi le bonsaï à commencé dans les années 2000, j'avais acheté quelques revus et on commençait à proposer quelques "bonsaï" dans les pépinières genre jardilande....

Je me souvient encore quand quelques années plus tard (en 2004 si je m'abuse) chez mes parents je suis tombé un après-midi sur parlonsbonsai.com.

Une mine d'information et surtout des gens passionnés comme moi. Car à l'époque on était quand même des extraterrestres (je n'ose même pas imaginé dans les année 80...)

Je me connectais avec mon modem 56K à l'époque, une page mettait plusieurs 10 aine de seconde à charger... que du bonheurs!

 

Bref que de souvenir qui me font remercier parlonsbonsai.com et ces contributeurs qui m'ont permis d'avancer et de faire aussi de faire survivre mes plants...

 

Merci !

...., je n'avais pas accès aux bons matériaux, comme on le verra par la suite de ce texte.

En jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, je m’aperçois aujourd'hui que le handicap le plus important dont nous souffrions à nos débuts c'était à la fois l'ignorance et l'inaccessibilité de substrats performants.

Quand on relit ce qui était préconisé dans les rares ouvrages d'époque on se rend compte que les ingrédients dominants étaient

1/la terre de jardin (argile),

2/ le sable de rivière,

3/ et l'humus de feuille.

 

Concernant l'argile on mettait en garde contre une terre "poudreuse". La belle affaire ! Combien de fois ai-je sillonné les champs, les prés, les forêts pour ramener à grand peine de la terre bien humide, bien lourde. J'en étais amené à sortir des cartes géologiques pour diversifier les terres. Combien de mètres-cube de gaz de ville pour sécher ces mêmes terres dans la gazinière. Si vous avez procédé à ces cuissons atypiques vous savez l'odeur qui se dégage et embaume votre appartement. On est loin du doux parfum de l'humus après une bonne pluie ! Bref c'est dégueulasse. On avait beau tamiser, la terre qu'on utilisait pour les bonsaïs se délitait en une saison (au mieux).

Il y a un mot que tous les ouvrages ignoraient royalement : Akadama

 

On nous disait "sable de rivière" : qu'à cela ne tienne, me voilà accroupi au bord des ruisseaux a pelleter du sable, en remplir des seaux et faire le mulet jusqu'à la voiture. Là encore le four de la gazinière servait à bien autre chose qu'au rôti de veau. Combien d'année pour découvrir enfin cet exploitant de gravière à une ½ heure de voiture de mon domicile ? Il commercialise du pur sable de quartz, lavé, tamisé et séché. Il suffit de choisir dans le catalogue la granularité parmi une vingtaine disponible. Mais au fait, quelle granularité ? Personne n'en parlais précisément. J'ai bien mis une douzaine d'années au moins pour comprendre que mon sable était beaucoup trop fin et encore quelques années supplémentaires pour ne pratiquement plus en utiliser.

 

Restait l'humus de feuille qui, à en croire tous les auteurs était incontournable. Certains qui faisaient preuve de sadisme évident, recommandaient le plus simplement du monde d'utiliser un humus stérilisé. Durant de nombreuses années, vous auriez pu me voire aux premiers signes du printemps m'approcher des grilles du jardin botanique de ma ville avec une bonne bouteille de Bordeaux à la main. Derrière la grille le jardinier m’attendait, moi et surtout la bouteille que je lui glissait subrepticement dans le sac. Nous nous rendions alors tous les deux dans les lieux les plus reculés dudit jardin, là où d'énormes tas de compost de feuilles nous attendaient.

Lui : "Tu le veux stérilisé ?"

Moi : "euh... oui" + sourire

C'était un magnifique humus de feuilles, certes. Mais là encore le colmatage était inévitable.

 

Argile qui se délite + sable trop fin + humus poussiéreux => Mes arbres ont poussé à vitesse réduite pendant vingt ans.

C'est un miracle que certains aient survécu à ce régime d'enfer. Ah ça, pour faire des petits entre-nœuds, ils en faisaient des minuscules. Mes arbres se ramifiaient bien, mais pour ce qui est de l'épaississement des troncs ou de la fermeture des cicatrices c'était pitoyable. Sans compter les éclatements des pots dus, sous l'effet du gel/dégel, à un substrat trop rétenteur et trop compact.

 

Je vais essayer de rassembler quelques photos pour illustrer cette croissance au ralenti.

Je ne peux le faire que difficilement en dehors d'un fil comme celui-ci, sauf à m'exposer aux quolibets de certains (c'est du vécu).

 

À suivre

Bonjour,

Oui c’est vrai que les choses ont considérablement évolué et ce aussi grâce au partage -rapide- de l’information ciblée du Web

Mais Il serait intéressant et peut-être surprenant de voir -sondage?- quel est le pourcentage de bonsai ka(s) « canal historique aux vieilles méthodes » utilisant encore ce type de substrat ancien évoqué par Bonsaiphil. Les habitudes et convictions sont tenaces et selon la tranche d’âge, l’adoption de nouvelles méthodes de cultures sur substrat « moderne » drainant avec fertilisation soutenue et arrosages fréquents, n’est pas forcément acquise en masse.

Certaines leçtures de fils ici ou là me l’ont démontré dans le style…« j’en connais qui maintiennent leurs bonsais depuis 25 ou 30 ans dans ce type de substrat (terreau?!) et leurs arbres sont magnifiques! »

Venant du domaine aquariophilie marine (40 années d’expérience) rebaptisée depuis quelques années récifales, j’ai eu exactement la même reflexion que Bonsaiphil et vécu la même transition. Comment faisions nous dans les années 80…A l’époque c’était Cousteau, et l’aquarium de Monaco qui nous inspiraient…Et je connais des gars qui tournent avec des bacs et équipement antédiluviens, pourtant magnifiques!

Merci pour le témoignage Bonsaïphil.

 

Beaucoup d'inconvénients à ne pas avoir eu d'infos solides (ou peu), mais aussi un avantage non des moindres: une liberté totale de création, pas encore formaté par les analyses esthétiques qui nous aident beaucoup aujourd'hui, mais aussi qui "standardisent" nos arbres (le revers de la médaille).

Je suis presque certains que les arbres que tu vas nous montrer ont une sorte de fraîcheur, de spontanéité, qu'on peut trouver dans les vieux bouquins européens ou les vieilles représentations asiatiques. Je me trompe ?

Et maintenant, lundi je commande 100l de pomice et du fil d'alu sur le web, Ce matin tout arrive aux petits oignons!

Merci Bonsaiphil pour ce fil passionnant !

 

Pour résumé, à chaque époque sa technique et ses moyens de communiquer, tout est lié. Le monde fonctionnait différemment avant l'arrivée du numérique et d'internet, mais les gens vivaient, autrement.

Je parie néanmoins que tu conserves un bon souvenir des années où tu charriais du sable de rivière, des moment rares que tu nous transmets avec un poil de nostalgie aussi j'imagine.

En tant que designer de produit, j'ai heureusement connu le monde sans le numérique, les projets prenaient plus de temps, étaient développés autrement avec d'autres incidences sur leur forme, leur fonction et leur esthétique. Mais avec du recul, on n'avait tout autant de plaisir. On expérimentait peut-être plus de chose, l'autodidacte était de mise, comme toi et tes substrats il y presque 40 ans.

 

Je me réjouis d'avance de lire la suite de ton récit !

Pour illustrer l'évolution poussive des arbres dans les substrats des années 1980 je vous propose de jeter œil sur un érable champêtre. Un arbre exceptionnel à plus d'un titre

- Il s'agit de mon tout premier yamadori (1981) : Ce simple détail en fait déjà le plus bel érable champêtre du monde.

- Il a été prélevé au mois d’Août (!!) pendant des vacances  : un rescapé.

- Le seul arbre que j'ai prélevé en dehors des terres alsaciennes (Drôme) : un immigré

 

Dans la photo d'époque il s'agit de A. L'arbre B est mort 4 ou 5 ans après son prélèvement .

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En 1982 celui qui allait devenir le plus bel érable champêtre du monde se trouvait dans un pot de fleur d'environ 25x25x30cm ce qui est loin, très loin d'être spacieux

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En 1983 il a déjà droit à son pot à bonsaï.(Ils écrivaient "une année" après le prélèvement...) 29x20x4cm.

Vers 1986 On ne peut pas dire qu'il ait explosé. Ça fait peur quand on sait qu'il a passé 5 ans dans ce pot trop petit avec un substrat qui était tout sauf drainant. On voit bien qu'il a du mal à s'en remettre.

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En 1990 on le découvre dans un pot légèrement, très légèrement plus large (environ 32x20x4). Ce n'est pas franchement spacieux.

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Le voici en Mars 1991 soit 10 ans après son prélèvement et toujours dans un mélange 1/3 argile + 1/3 sable + 1/3 compost de feuilles.

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On voit bien son évolution ridicule sur une décennie.

 

Pendant tout ce temps je me grattais le menton en le voyant : quelque chose n'allait pas dans sa structure. Mais quoi ?

Je l'ai su le jour où j'ai découvert un concept hautement abstrait, une notion plastique très sophistiquée, un principe qui tue le bonsaï : il s'agit du lance-pierre. Le tronc en forme de Y est réputé inesthétique, c'est ignoble, c'est une insulte au bon goût japonisant. La sentence venait du web, car , croyez -le ou pas, aucun de mes bouquins de l'époque ne signalait cette difformité.

 

Après toutes ces années de copinage avec mon érable champêtre devais-je me résigner à la dure réalité ? Est-il possible de vivre à coté d'un monstre ? Lui supprimer une des deux branches du Y alors que cette forme fait partie de son esprit, qu'il s'agit de son essence même ?

Il y avait un défi à relever …

 

Il vit toujours en 2017 , et plutôt bien dans un substrat drainant et un Y qui va devenir plausible. Il s'est passablement amélioré. Je l'aime bien pour tout ce qu'il représente pour moi.

 

En été

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Cet automne

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et c'est un très bel arbre comme ceci bonsaiphil !

Mes respects .

L'impression de grandeur est bien présente , je me vois bien sous ce Champêtre qui ressemble à un Champêtre , très naturel et cette écorce patinée lui donne un bon coup de vieux .

Tu nous feras profiter d'une photo sans feuille j'espère ?

Oui, le voilà sans feuilles. Photo du jour

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et en prime détail de l'écorce du tronc (face arrière)

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