Allé! Je tente de remonter ce post qui date un peu, mais l'arbre de Judée est si beau qu'il serait bête de ne pas continuer à fouiller la possibilité de le bonsaïser (si je puis me permettre le néologisme).
Donc, récapitulons (qu'on me dise si j'en oublie). C'est beau, c'est pour climat méditerranéen, ça fleurit avant le printemps sur le bois de 2 ans ou plus, ça a un système racinaire bien pivotant (ça c'est ma petite expérience de jardinier) et c'est une Fabacée (Enfer et damnation!).
Du coup, si j'ai bien compris, problème d'acclimatation en pot et mauvaise réaction à certaines méthodes de taille. En cause, une (hypothétique, avérée?) compartimentation qui implique (si j'ai bien suivi) qu'à une racine bien précise correspond une branche bien précise, et que donc, si j'abime la dite racine, la branche associée va déguster.
(aparté: j'ai déjà constaté l'inverse sur albizzia, une grosse branche tronçonnée par un incapable, a fait mourir tout le côté du tronc jusqu'à la racine. L'arbre à d'ailleurs fini par crever en quelques années puisque le traitement élagage façon têtard a été réitéré j'imagine par le même abruti)
Néanmoins, il semble que certains aient de belles réussites.
Il faut donc absolument fouiller plein de pistes d'explorations et partager nos expériences, déductions, conclusions.
Une première idée qui me vient et qui me semble ne pas avoir était explorée, c'est celle d'éventuelles mycorhizes symbiotiques, ou tout autre micro bestiole (bactérie...), qui rendraient la vie de notre petit cercis bien plus délicieuse et supportable.
Je sais par exemple que les Fabacées sont réputées être colonisées par des rhizobiums (bactéries) qui ont la bonne idée de capter l'azote atmosphérique (oui il y a de l'atmosphère sous terre) pour le restituer au sol en azote assimilable par les plantes (vive les fèvettes au potager!).
Qu'en est-il de notre cher arbre de judée? Y aurait-il parmi nous un botaniste chevronné expert en écologie dendro-judéenne capable de nous éclairer?
Pour ce qu'il en est des expériences, j'ai au boulot, plusieurs jeunes souches scalpées systématiquement au ras du sol vu qu'il s'agit de semis spontanés mal placés.
Si j'ai réussit pour certaines de ces bêtes à faire admettre aux habitants alentour que ces petits avaient droit à leur chance et que je laisse enfin pousser 3 ou 4 de ces jolies bestioles avec un franc succès (à la première floraison on m'a dit "Oh vous avez eu raison, c'est jolie ce petit arbre"), il y en a encore un bon nombre absolument non négociables (boucheraient la vu mer, trop proche d'une fenêtre...) Je me propose donc de tenter un prélèvement type à l'italienne (ben oui je ne peut malheureusement pas saccager un massif pour le bien de la science du bonsaï, ça passerait pas) avec grosse amputation du pivot, histoire de voir le comportement de l'animal à ce traitement.
Je tenterais ainsi d'amener ma pierre à l'édifice.
En attendant, j'ai déjà récupéré un tout petiot cette semaine en désherbant des graviers. J'ai pas eu le pivot qui avait traversé le géotextile, donc on va voir...
Ben