Voici un yamadori de buis que j'ai acquis en vue de le travailler à l'atelier de l'arbre et le geste du mois d'avril.
Il a été prélevé il y a quatre ans sur un chemin régulièrement débroussaillé à l'aide de tracteurs. D'où sa forme particulière qui lui confère une belle intensité dramatique.
Le nébari n'est pas terrible et je n'ai pas vu le racinaire, mais la personne qui me l'a vendu m'a dit que cela descendait droit et profond.
Le point focal est évidement le centre de la partie éclatée et les bois morts, bien que non encore travaillés sont déjà très parlants.
Reste maintenant à établir un projet qui soit cohérent avec ces plaies.
Voilà un arbre bien sympatoche. Tu as peut-être intérêt à nettoyer le bois mort, tu gagneras du temps pour ne t'occuper que de la mise en forme lors de l'atelier au mois d'avril. Avec un couteau très affûté, une gouge plate ou un cutter, essaies de repérer les parties d'écorce mortes et les parties vivantes.
Pour ça il faut procéder en partant du bois mort puis en s'en éloignant presque millimètre par millimètre en faisant pénétrer la lame dans l'écorce. Si c'est vert c'est vivant, si c'est beige, c'est mort.
Tu délimitera ainsi les veines vivantes. Ensuite, il faut dégager l'écorce morte avec un couteau, puis passer une brosse circulaire de Dremel un peu usée le long de cette ligne de séparation.
Ça va créer une légère rainure dans laquelle le bourrelet cicatriciel va se former. Une brosse circulaire neuve en inox pour bien brosser le bois mort et le tour est joué. Tu obtiens ainsi des parties de bois mort lisses (comme la peau d'une gonzesse) et des parties plus attaquées naturellement. C'est ce contraste qui fait la beauté des vieux buis. Il ne faut quasiment pas toucher au bois mort naturel. Un traitement au liquide à jin chaque année suffit à bien le conserver.
Le bois mort lisse va se patiner en gris, se fissurer et le bois mort naturel, plus brun, va aussi tendre vers le gris foncé à la longue.
Rien que ça c'est du taff et durant l'atelier tu pourras t'occuper que de la sélection des branches, de la réduction ou pas du tronc à l'horizontal (remarquable son bois mort) bref de la mise en forme de ce très bel arbre
Il m'a effectivement de suite tapé dans l'oeil. Le problème est que je n'ai pas encore la technique pour le travailler et encore moins le recul pour établir un projet.
J'ai passé ma soirée à photoshoper mes photos. Pour l'instant rien, nient, nada... je le trouve beau tel quel.
Je vais passer le mois qui me sépare du stage à l'engraisser, l'arroser et à le regarder tel qu'il est, sous toutes ses coutures.
Je pense que les idées vont germer quand je me serai imprégné de tous ses détails, et dieu sait qu'il y en a.
@Gwinru:
Merci pour ton long paragraphe sur le travail du bois mort et sur l'intérêt de le réaliser avant le stage. Hélas je ne l'ai encore jamais pratiqué. Je suis incapable à l'heure actuelle de repérer une veine sur un arbre. Je vais donc essayer de trouver des vidéos sur la toile pour mieux cerner cette technique. J'ai vu qu'il existait un livre de François Jeker sur le travail des bois morts. Je vais commencer par le lire avant quoi que ce soit. (impossible de trouver ce livre à son prix réel : 30€)
Quand tu explques qu'il faut partir du bois mort vers l'écorce et gratter gentillement, je comprends que je vais "élargir" la partie sans écorce et donc créer du bois "nu" jusque'à rencontrer de l'écorce "verte". ce nouveau "bois nu" sera, lui, "poncé avec des brosses "dremel" et contrastera avec le bois mort existant auquel je ne dois pas toucher.
Est-ce cela?
Si oui, dois-je je le faire en périphérie de tous les bois morts existants?
(Désolé pour les questions débiles)
Pour l'engraissage, je pensais à du chimique 15-15-15 en foliaire une fois par semaine et de l'organique en granulé en fond...
Il s agit de raviver les bords des veines qui jouxtent le bois mort,jusque au vivant,(a peine l entamer) et ainsi recréer un bourrelet cicatriciel
sinon sur le buis ,comme l olivier,les parties vivantes finissent par reculer,sous l écorce.
Le gros travail va se situer surtout ,sur les bois mort qui ont étés raccourcis au prélèvement,il faudra casser,et essayer de défibrer(tirer les fibres),les dérouler,pour les faire rentrer dans ton projet,le plus naturellement possible....
J'ai vu qu'il existait un livre de François Jeker sur le travail des bois morts. Je vais commencer par le lire avant quoi que ce soit. (impossible de trouver ce livre à son prix réel : 30€)
…
tu peux le trouver à ce prix sur le site LR presse.
J'ai vu qu'il existait un livre de François Jeker sur le travail des bois morts. Je vais commencer par le lire avant quoi que ce soit. (impossible de trouver ce livre à son prix réel : 30€)
tu peux le trouver à ce prix sur le site LR presse.
La technique de travail du bois mort sur buis, je l'ai apprise en stage chez François Jeker. C'est plus facile facile quand quelqu'un montre comment faire. L'écorce du buis étant fine, un bon couteau aiguisé qu'on a bien en main suffit.
Après faire des shari sur n'importe quel arbre c'est à peu près la même technique
Sinon y'aura Cisco ou Alain pour te montrer et ce sont pas des manches
Un autre sur la face arrière. Il s'agit d'une très grosse coupe qui laissait un gros tube vilain.
255905
Elle sera amenée à disparaitre ou a être retravaillée.
Je n'ai pas terminé. Le bas me conviens, le haut non. La logique voudrait que je recule vers l'arbre en partie haute créant ainsi une sorte de "cuvette" inclinée.
Qu'en pensez-vous?
(J'ai laissé suffisament de matière pour la reprendre toute cette coupe si ce premier travail est jugé peu satisfaisant.)
Pour la pouzzo gros calibre tu dis vrai. Lorsque je l'ai transpoté tout était détrempé dedans. La date du dernier rempotage je ne la connais pas.
Je l'ai bien attaché dans la caisse. Et a présent que la mise en forme de culture est faite, je vais effectivement lui foutre la paix pour quelque mois.
Ce qui m'ennuie c'est que je n'ai pas du tout travaillé le pain racinaire lors du transpotage.
Mais bon, tant pis. Un an (ou deux) dans cette caisse ne peut que lui faire du bien... J'aurai un peu plus de travail lorsque je le transfèrerai en pot...
donc à présent, engrais à donf, exposition: Plein soleil jusqu'à 13h, et essayer de comprendre comment l'arroser.