Besoin d'un petit conseil. J'ai ce Pin mugo depuis peu, tellement peu qu'il était déjà trop tard pour prévoir un rempotage (il sera fait au printemps 2021). Il est aujourd'hui dans une motte ultra compacte, donc la question de l'arrosage se pose.
Pour mes autres arbres, rempotés régulièrement, il est assez facile de scruter à 2/3 cm sous l'akadama pour voir si la motte est sèche, ici c'est totalement impossible.
Le bon point c'est que lors de l'arrosage, l'eau pénètre dans la motte mais une fois sèche en surface, je suis incapable d'affirmer si l'humidité est toujours là plus en profondeur.
Cette terre me rappelle les arbres d'un producteur bien connu :spb106:
Déjà tu peux toujours appliquer la technique de la baguette. Tu plantes, tu attends, tu ressorts et tu constates si c'est humide ou pas.
Avec ce genre de motte j'ai tendance à arroser normalement, mais de temps en temps, surtout par temps très sec depuis longtemps, je trempe le pot quelques minutes dans une bassine pour éviter que le cœur reste sec. Parce que le cœur c'est très important, ton arbre pourra survivre en ne mouillant que le tour, mais un jour tu auras besoin de racines fines proches du tronc pour rempoter dans un pot plus petit si besoin. Ou au moins pour améliorer le nébari.
Puis j'avais lu une technique de qq1 ici, Kingju il me semble, qui disait que dans ce genre de cas tu peux fixer une corde tout autour qui aidera l'eau à mieux pénétrer le substrat avant de passer par dessus les rebords du pot. Tu peux même racler un peu de terre pour venir la coller à cette corde, et ainsi faire un rebord un peu étanche qui t'aidera à arroser. Avec cette butte ça pourrait t'aider à gérer l'arrosage.
Je vais tenter la corde pour créer une cuvette d’arrosage.
Concernant la baguette, l'arbre ne "parlant" pas comme un feuillu, je ne peux me baser que sur l'appréciation de la motte, je vais utiliser cette technique mais je me pose une question : tu changes "l'endroit de sondage" à chaque fois ? Car le trou précédent se rempli (plus) facilement et est donc systématiquement humide, en tout cas plus que le cœur de la motte ? C'est peut-être juste du bon sens ou je me pose trop de questions, mais quand on s'habitue au drainant, pas facile de gérer le compact.
Tu dis "j'arrose comme d'habitude", moi j'arrose mes arbres tous les jours en ce moment (surtout avec ce vent dans le Nord). Si je fais pareil pour ce Pin, il y aurait un excès à coup sûr. Je vais apprendre à le connaître, mais pour l'instant, ce n'est pas encore le cas...
Une technique simple pour savoir s'il faut arroser ou pas, c'est de soupeser le pot. Pour ne pas sortir la balance à chaque fois, tu soupèses une fois bien arrosé et une fois que la motte est sèche. C'est pas hyper précis mais c'est une technique qui marche assez bien.
Merci pour ton conseil. Oui c'est une bonne indication! Il m'arrive de procéder ainsi pour des plus petits. Là vu le bestiaux, je ne sais pas si j'arriverai à jauger le poids de la motte... :gym:
Dans un tel substrat et particulièrement pour un Pin, je me demande si l’idéal ne serait pas de faire des arrosages bien copieux (pour atteindre le cœur de la motte) et laisser sécher plus longtemps que d’habitude pour être certain de cette terre ne créée pas de pourrissement?
un autre complément de technique: plante une baguette un peu costaud dans la motte humide, idéalement jusqu’au fond du pot, puis fait des mouvements de rotation pour agrandir le trou (si c'est faisable) et si oui remplit le trou avec du substrat drainant, avec plusieurs puits de ce type l'arrosage deviendra plus facile et les racines trouveront de l'oxygène. Encore faut il que ce soit faisable.
Voilà des photos de la motte sortie du pot, très franchement c'est un parpaing! J'ai testé ce matin, impossible d'y enfoncer une baguette. Je vais sortir le burineur lol.
Sinon, bonne vie mycorhizienne en périphérie, pas certain qu'au centre ça vive autant vu le manque d'oxygène.
Va falloir être méga vigilant avec l'arrosage pour lui
Tu dis "j'arrose comme d'habitude", moi j'arrose mes arbres tous les jours en ce moment (surtout avec ce vent dans le Nord). Si je fais pareil pour ce Pin, il y aurait un excès à coup sûr.
Oui, si tu es sure d'avoir bien mouillé, tu peux temporiser quelques jours.
En tous cas il a vraiment l'air en pleine forme. Il devrait donc largement tenir le coup jusqu'au printemps prochain.
Si le père Galinou arrive à maintenir un racinaire comme ça dans ce substrat, pas de raison que tu n'y arrive pas.. A la limite tu peux aussi l’appeler pour savoir tout les combien il arrose en fonction de la météo. Ça pourrait te donner de bonnes indications.
Pour les pépiniéristes c'est un peu plus facile...Ils arrosent peu mais sur de longue période. Par exemple avec des sprinkler pendant 30 min/ 1 heure.
Donc même avec une motte compacte l'eau fini par atteindre le centre.
Wow le puits à la perceuse... ça peut marcher, il faut juste ne pas toucher de raçine majeure en faisant le trou (surtout sur un mugo).
Ce qui m'inquiète avec de genre de substrat c'est aussi l'aspect "ça va jamais sècher" pendant la saison humide.
Le père Galinou a des arbres qui me plaisent beaucoup mais j'hésite à les acheter hors saison idéale de rempotage. Je vais peut-être me laisser tenter vers la fin de l'été pour un rempotage avant l'hiver.
Je suis assez d'accord avec le schéma de la vidéo. Pour moi faire un puits n'a de sens que si justement on ne va pas jusqu'au fond. Sinon ça crée le même problème que quand la motte sèche et se rétracte. de la même façon, avec un troue qui traverse, l'eau va passer direct dessous sans mouiller la motte. Avec le puits comme dans le schéma le troue peut se remplir et humidifier tout autour.
C'est radical ! mais effectivement l'eau doit pénétrer. Bien que compacte, la motte de mon mugo semble bien imprégner l'eau. Elle ne ruisselle pas trop à la surface, mais descend assez vite. Ce qui m'inquiète, c'est plus la difficulté de séchage...
Ce qui m'inquiète avec de genre de substrat c'est aussi l'aspect "ça va jamais sècher" pendant la saison humide.
Moi aussi...Il sera plein sud et abrité de la pluie, pour gérer l'arrosage...
Le père Galinou a des arbres qui me plaisent beaucoup mais j'hésite à les acheter hors saison idéale de rempotage. Je vais peut-être me laisser tenter vers la fin de l'été pour un rempotage avant l'hiver.
Tu fais bien d'attendre. Je ne savais pas... pour le prochain, je l’achèterai en janvier pour être prêt au rempotage!
Je suis assez d'accord avec le schéma de la vidéo. Pour moi faire un puits n'a de sens que si justement on ne va pas jusqu'au fond. Sinon ça crée le même problème que quand la motte sèche et se rétracte. de la même façon, avec un troue qui traverse, l'eau va passer direct dessous sans mouiller la motte. Avec le puits comme dans le schéma le troue peut se remplir et humidifier tout autour.
Plonger le pot dans une auge quelques minutes devrait me donner le même résultat. Pas trop longtemps pour ne pas noyer le champignon, mais au moins c'est un arrosage franc. Par contre bonjour la manutention! Heureusement que j'en ai qu'un dans ce cas!
Pour les arbre de chez Galinou, j'utilise un gros tournevis plat( j'ai déjà cassé des baguettes dans la motte) pour faire des trous que je plante jusqu'au fond et je le fais tourner pour créer une sorte d'entonnoir et je remplis le trou de pumice de petit calibre. ça facilite vraiment l'arrosage et le drainage. Je fais toujours comme ça sur les pins et autres érables jusqu'à ce que je puisse rempoter je n'ai jamais eu aucun problème et comme le dit si bien Boots, Galinou arrive à cultiver des milliers d'arbres depuis des dizaines d'années dans cette terre de champs. Par contre au premier rempotage j'enlève toute cette terre jusqu'au cœur de la motte au jet d'eau... même pour les pins.
Cette solution semble la meilleure, je pense faire ça!
Pour le jet d'eau, je n'aurais pas osé sur un Pin. Ça me rassure!
J'ai envoyé un mail à Valentine Galinou qui m'a encouragé à appeler son père. Je vais pas l'em***rder un dimanche. Je l'appelle la semaine prochaine et vous ferez un topo de ses conseils ;) Ils ont des milliers d'arbres depuis 35 ans, ils ne doivent pas se poser tant de questions pour l'arrosage...
...suite du message. Finalement sa fille m'a renvoyé un mail pour me dire de l'appeler maintenant.
Pour résumer, M. Galinou préconise de tremper le pot entier une dizaine de minute pour atteindre le cœur, ne pas hésiter à sortir la motte pour vérifier si elle est bien humide. On prend ensuite le pli quand on commence à connaitre l'arbre.
Il garde ses arbres très longtemps dans le même pot, donc le substrat est archi pauvre. Il a insisté sur l'importance de l'engrais:
Pour nourrir efficacement ce pain compact, il recommande un apport d'engrais chimique en alternance (1mois/1mois) avec l'organique qui ne se suffit pas à lui même.
L'engrais chimique pour tomate (6-15-30) en granulé. Il ne met pas d'engrais liquide sur ses arbres.
Autre alternative en attendant le rempotage, c'est un transpotage en grattouillant la motte.
Après 3 mois, je me suis familiarisé avec l'arrosage de cette motte très compacte. Je plonge le pot dans une auge d'eau +/-1 fois par semaine et des arrosages plus superficiels lorsque le substrat semble bien sec.
Mais malheureusement, la motte me paraît tellement "moins vivante" que lorsque je l'ai reçu (fin avril). Des radicelles blanches était plus présentes, la mycorhize était dense et bien blanche. Aujourd'hui le tout est un peu plus terne.
Donc ma question: est-ce l'effet de l'été, où la chaleur et la sécheresse ambiante calmeraient la vigueur du champignon et des nouvelles pousses racinaires ou juste un arrosage inadapté ?
où en es tu de ce pin ? Tu as fini par le rempoter ? léger ou raclage total du substrat galinou ?
J'ai acheté l'équivalent tout récemment et je me pose les même questions que toi. J'avais déjà 3 arbres de chez lui dont j'avais enlevé tous le substrat. L'un d'eux, un oropetalum n'a pas survécu alors sachant le mugo chatouilleux, je me questionne...
Pourquoi ne pas essayer le demie rempotage ? La moitié de la motte en remplacent totalement le substrat, l’autre moitié 1 ou 2 ans après.
Les mugos de prélèvements sont fragile au niveau raconterez. Il me semble par expérience que ceux issus de pépinière le sont moins. J’en ai plusieurs et ils sont passés à racines n’es sans soucis. Avec un travail de structure en même temps. Par contre on taille aucune racines.
je trouve cette "technique 50%" efficace et sans danger : on retire la moitié de la motte, on coupe les racines de ce coté et on laisse l'autre coté intact. De cette façon, on est très efficace niveau taille/ramification du racinaire d'un coté, et on est précautionneux de l'autre : les racines, mycorhizes et le substrat d'origine restent intacts sur 50% de la motte, ce qui garantit la survie du pin.
je l'ai fait sur un petit pin sylvestre yamad ce printemps : il a survécu (c'est le + important) et produit de nouvelles radicelles + mycorhizes du coté taillé donc c'est vraiment une technique qui me semble "efficace et safe" et donc je vais continuer de l'appliquer. Pour moi, retirer 100% du substrat d'origine est assez traumatisant pour le pin (surtout un vieux yamad') et en faisant ça, non seulement on choque le pin qui peut même mourrir (c'est du vécu chez un pote) mais on s'empêche de tailler le racinaire pour eviter la mort du pin. La taille du racinaire se fait alors 1 ou 2 ans après. Niveau temps passé, c'est donc kif kif avec la "technique 50%" puisqu'on enlève 50% du substrat + taille de 50% de la motte l'année N et on fait de même l'année N+1 ou N+2. L'avantage de la methode 50% est son coté safe, ama.
Dans le dernier Bonsai Focus, y'a un article Japonais sur la culture des pins thunberg corticosa, et il est bien précisé qu'il faut retirer le substrat d'origine (souvent de la terre car ces arbres sont souvent produits en pleine terre) mais pas en 1 fois, car c'est traumatisant et ça peut tuer l'arbre. Il est donc recommandé de le faire en plusieurs fois.
Dans le cas du demi rempotage j'adapte l'arrosage en fonction du nouveau substrat, c'est lui qui permet le drainage de la motte.
Pour le travail des branches, c'est une saison après le rempotage, suivant l'état de l'arbre et des travaux à réaliser. Tu peux donc travailler ton arbre entre deux demi-remptages.