Le dragonneau, un pin blanc du Japon

Une douzaine d’années de soins,
un nettoyage du feuillage cet hiver,
enfin le rempotage de ce sujet de Pinus pentaphylla variété zuisho.

Le tempotage date du 17 Mars ; il a été effectué à deux car interdiction de toucher au tronc afin de préserver l’écorce.
Le substrat :
50 % de pumice, 30 % d’Akadama, 15 % de Kiryu et 5 % d’écorce de pin broyée et compostée. Enfin une bonne couche de pumice de grosse granulométrie au fond du pot.
.
.

 Le petit dragon.
 Pin blanc du Japon variété zuisho.
 85 cm de hauteur, diamètre de la base du tronc 11 cm.
 Poterie de Greg-ceramics..

.
.

 Face arrière.

.
.

 Le gardien des lieux.

.
Si la santé de l’arbre après son rempotage est satisfaisante, il sera mis en forme l’hiver prochain.

2 « J'aime »

il est très beau ton pin blanc ! C’est très tentant comme variété, mais ça fait un peu peur. Tu le cultive depuis combiens de temps ? Tu trouves la culture plus compliqué que tes autres arbres ? Merci !

1 « J'aime »

Encore un joli sujet de plus que tu abrites @toto25 .

Le pot de Greg est à tomber :heart_eyes: et va bien à ce pin . :+1:

Bien prometteur ton arbre :clap: :sunglasses:

@petitpoissondansleau Merci
Une bonne douzaine d’années de culture pour celui-ci.
La prise en charge des pins m’échappe pour beaucoup aussi j’applique, pour cette espèce et cette variété, des règles simples :

  • un substrat bien drainant,
  • du soleil tout l’été avec vaporisation du feuillage quotidien,
  • de l’engais en quantité modérée au printemps, plus importante en automne,
  • aucune intervention sur le feuillage hormis le pincement des chandelles les plus longues en Avril lors de leurs allongements,
  • veiller à l’équilibre des forces sur les différentes branches et éviter de perdre la compacité.

J’apprécie la variété zuisho pour ces petites aiguilles courtes. et, me semble-t-il, une certaine capacité de « résistance ». Sa culture reste probablement un peu délicate mais pourquoi pas tester un petit sujet. :slightly_smiling_face:

Il est très beau cet arbre. Cela m’épate le temps de cuture avant la mise en forme.
Tu dis ne pas mettre beaucoup d’engrais au printemps, j’ai déjà lu cela pour le pin blanc. Peux-tu m’expliquer la raison ?

Un temps de culture et d’observation appréciable avant d’entamer une mise en forme, c’est un peu la marque de fabrique de @toto25 . On a vu cette pratique chez lui sur d’autres espèces.
J’aime cette adaptation du rythme humain à celui de l’arbre.
Éloge de la lenteur (Kundera)

Pas d’éloge du dragon, :woozy_face: alors que j’aime assez les pots de GREG quand ils sont simples. J’en ai et j’en suis très content

@LeeOw
Merci. Le rempotage a été sportif.
A présent, soins du dos pour moi, huile de camélia pour le pot, culture clémente pour l’arbre et mise en forme avec taille et ligature l’hiver prochain (si tous les paramètres restent au vert).

Merci @Marc40.
Le temps long est dans l’ADN du bonsaï :slightly_smiling_face:
Pour le cas précis, il m’a fallu remplumer l’arbre au niveau de son feuillage. Et le pin blanc du Japon réagit lentement aux sollicitations ! Seule la branche basse à gauche reste assez faible. Il n’est pas impossible, à terme, qu’elle disparaisse pour faire place à un jin.

En ce qui concerne les engrais de printemps, j’ai bien les mêmes informations que toi : pas ou peu d’engais !. J’ai opté pour peu d’engrais, à la recherche de l’équilibre entre contraintes, développement et santé.
Peut-être que cet apport restreint est lié au peu de travaux pratiqués sur cette espèce : pas de mekiri, pas de metsumi (personnellement je pince seulement les chandelles les plus grandes), pas de désaiguillage intensif (simple retrait des aiguilles sèches et suppression des aiguilles les plus âgées aux ciseaux).

Le temps passe ; l’arbre me rend bien les soins que je lui prodigue. Il prend doucement de la patine et de la vénérabilité. Voici une petite photo de l’écorce.

3 « J'aime »

salut, ça consiste en quoi à part le pincement des chandelles les plus fortes ? désaiguillage ?
j’ai acheté le bouquin de stone lantern sur les pins, qui compile les differents articles publiés dans des Bonsai Today, et ils décrivent la technique de désaiguillage pour équilibrer la vigueur des pins blancs.

c’est très intéressant, mais faut savoir lire l’anglais ^^ j’ai aussi celui consacré aux junipérus :+1:

@bonsaiphil
Il m’est difficile de dire les choses différemment. :slightly_smiling_face:
.

La simplicité, outre une vertu délicieuse chez l’humain, est une caractérisque indispensable à la création d’un bonsaï.
Un surplus ornemental au niveau de l’arbre ou du pot va nuire, in fine, à la qualité du bonsaï. Il ne me semble pas que ce soit le cas pour ce couple pin du Japon - poterie de Greg.
Et un pot « exotique » dans une collection est d’une saveur toute particulière !
Plus sérieusement, ce dragon est aussi le gardien des lieux comme il le fut, en d’autres temps mythologiques, du jardin des Hespérides. Gageons qu’il ne finisse pas sous les coups d’un quelconque Hercule. Que les dieux du bonsaï et Junon veillent au bon ordre des choses. :sweat_smile:

C’est un point de vue que je peux très bien comprendre

Me concernant, le dragon me renvoie plutôt aux mythes du Moyen Âge. La légende arthurienne , la quête du Graal, Perceval terrassant le dragon

Le jour où Greg ornerait un de ses pots d’un petit lézard, ou d’une grenouille assise sur le bord, je crois que je ne résisterais pas.

Diable, à chacun son petit dragon.
Mais je ne suis pas insensible aux légendes arthuriennes et cela me donne très envie de reprendre les bouquins.
.

Voilà un excellent compromis !

Salut @Clem
Le désaiguillage n’est pas vraiment recommandé pour le pin blanc (classé dans les pins dits faibles). Je me contente de retirer les aiguilles sèches à l’automne et de couper aux ciseaux les vieilles aiguilles de 3 ans qui virent au vert-brunâtre. On favorise ainsi la circulation de l’air et de la lumière tout en prévenant le risque de maladies.
Le pincement des chandelles favorise la densification et, un temps soit peu, le bourgeonnement arrière. Il permet de répartir l’énergie entre le haut et le bas de l’arbre et sur les différentes branches. C’est donc un geste qualitatif. Et cela peut être fastidieux sur des gros sujets car toutes les chandelles ne se développent pas en même temps. Il faut y revenir plusieurs fois.
La sélections des bourgeons peut s’envisager, plutôt sur des arbres déjà avancés.
Le compactage est lié au bourgeonnement arrière et à la taille. S’y ajoute, mécaniquement et pour petite partie, la ligature. Le zuisho ne fait pas d’entre-noeuds très longs.

Bonjour,
Il est magnifique, ce pin ! J’adore la sensation qu’il donne d’être devant un arbre vénérable…

J’ai une question : tu dis « interdiction de toucher à l’écorce » et c’est la deuxième fois que j’entends ça. La première, il me semble, c’était sur un rempotage de pin sylvestre présenté sur YouTube. Est-ce que c’est vrai sur tous les pins dès qu’ils commencent à présenter ce type d’écorces ou certains pins sont moins sensibles que d’autres ?

@FrenchPad
Bonsoir et merci pour tes encouragements.

D’une manière générale, il est très important de ne pas laisser de traces sur les troncs de nos bonsaï. Par exemple sur les troncs lisses des hêtres, des charmes ou de l’érable, les traces de ligature sont très inopportunes.
En ce qui concerne l’ensemble des arbres à écorce écailleuse ou liégeuse, il est effectivement recommandé de ne pas saisir les arbres par le tronc afin de ne pas altérer (abîmer) l’écorce qui se forme au fil des ans. Après des années voire des dizaines d’années, l’écorce prend un aspect « feuilleté » du plus bel effet et ,on le comprend volontiers, éminemment précieux.
Ces belles écorces marquent bien l’âge de l’arbre et son ancienneté.

.

 Voici l'exemple d'un tronc à écorce liégeuse, un orme de Chine de  50 ans.
 Cela fait 35 ans que je m'en occupe et je veille à ne pas altérer l'écorce.
 Là, il est très important de ne pas laisser la mousse envahir le tronc.
 Les dégats seraient tout aussi majeurs que d'y poser les mains.
 A noter l'écorce, qui gagne sur les branches de l'arbre, marquant un peu plus
 encore son âge.
 Une métaphore de l'Arbre Temps.
1 « J'aime »

Merci pour la réponse et le magnifique exemple. Je ferai attention dorénavant… mais ça doit être un sacré casse-tête au rempotage pour certains arbres…

Pour ma part, je n’ai pas trouvé mieux que d’entourer la base du tronc avec un chiffon doux (coton plutôt que laine) que j’immobilise par deux tours de fil de ligature. Inutile de le serrer.
L’aubépine fabrique aussi une écorce sensible.

un des plus délicat, c’est le pin thunberg corticosa car même les branches se couvrent d’écorce liégeuse très épaisse et très fragile donc tu ne peux les manipuler qu’au niveau de la motte lors du rempotage. Y’a surement d’autres espèces/cultivars dans le même cas.

ps : je suis completement d’accord avec toto25 sur le caractère nuisible de la mousse sur l’écorce. Dès qu’il y a du vert sur l’ecorce de mes conifères, je pulvérise dessus ou j’applique au pinceau du starwax.

Y a moyen de le voir un jour ton pin de Thunberg corticosa ?

oui, si j’arrive à bien le cultiver… donc pas avant l’an prochain ^^

Bonjour,
je découvre ce sujet et merci pour le partage. J’ai acquis un jeune pin blanc chez Momiji bonsaï. Remponté ce printemps dans du drainant (chabazite / kiryu).
Les chandelles partent bien, je n’ai prévu aucune taille / travaux pour l’instant.
Donc si je comprends bien vous ne faites aucun travaux type taille des chandelles en juillet comme sur les pins sylvestre ?
Merci