voici qq photos avant apres, la journée est passée très vite, avec le matin une analyse des arbres puis l’après midi un travail des arbres.
Daiki Abe est un très bon formateur, surtout sa vision est interessante, très didactique (merci aussi à Alain le traducteur sur la photo également). Sur cet arbre au départ il est parti un peu comme ce qu’a indiqué @peuceb sur une seule branche car c’est sur cette face que le départ du tronc était le plus joli.
Donc dans un premier temps j’ai travaillé dans ce sens en gardant le second tronc. Comme j’avais exprimé le fait qu’au départ c’est le double tronc qui m’avait plus. Finalement il me dit, garde le pour l’instant, refait la ligature du second tronc et on va placer les branches.
Au final j’ai tout gardé et j’en suis assez content. Maintenant culture et rempotage au printemps. Je n’ai pas fait de photos entre le travail donc juste ces 2 et la 3eme de retour à la maison
Merci @Alex687 , nous verrons bien, si je supprime dans le long terme la partie gauche, après tout c’est un coup de pince et assez facile à faire avec alors un petit décallage de la face vers la droite
@Marc40 , il y a eu un travail de mise en forme mais pas de gros pliage juste des ligatures certes. Bien sur je verrai au printemps comment il se comporte avant de décider quoi que ce soit pour l’arbre.
@Clem oui le projet de Daiki était de conserver seulement plus petit tronc et construire la ligne de tronc dessus. Bien sur cela reste toujours possible dans le temps.
C’est interessant la vision des pro japonais. Je me rappelle une video de Fraisier (Vital Bonsai) qui est allé avec un autre pro japonais sur un spot de pins sylvestre en France et ce pro japonais est tombé en extase sur un petit pin sylvestre, et il a expliqué pourquoi (l’arbre dans l’arbre en qcq sorte). c’etait super interessant de comprendre son choix, sa vision esthétique.
De ce que j’ai pu tirer de ce stage (bien sur à moderer car je ne connais pas toute son histoire mais de ce que j’ai pu en comprendre), il faut comprendre qu’il travaille des arbres de semi planté par son grand père. D’ailleurs ils ont commencé aussi à faire des semi de pin sylvestre. Il n’a pas d’apprenti il travaille seul dans la pépinière familiale.
Pour la construction, le nébari prime puis la ligne de tronc et la branche principale. Le reste découle de tout cela.
Sur mon arbre pas de nébari interessant car Yamadori. Donc il s’est concentré sur la ligne de tronc construite par un point focal à la base avec un shari et ensuite la ligne de tronc faite par le petit tronc lui suffisait.
Au départ j’ai donc travaillé dans ce sens en gardant le 2eme tronc et il a été ligaturé entièrement et mis en forme cette partie. Puis dans un second temps il m’a dit qu’on pourrait surement travailler aussi le 2eme (comme j’avais exprimé au départ) et on a fait la mise en forme ensemble.
Chaque participant avant des arbres différents et nous avons pu comprendre son cheminement à travers les différents exemples (Yamadori de sylvestre, pin blanc établi, pin blanc en projet, pin noir, épicea et qq genevrier).
Ce que j’en retire c’est finalement une grande simplicité dans les choix de départ, pas de raccourci dans les branches en faisant des spirales pour compacter mais une vision à long terme ou chaque branche à sa place dans le projet. Justement pour que chacune ai de la lumière et un objectif à long terme. Après une très grande dextérité dans le travail et des prises de décisions. Vraiment très instructif.
Sur le pin que j’avais apporté (un yamadori aussi), il a commencé par le nebari en coupant quelques racines mal placées, ce qui l’a grandement (le nebari, pas Daiki ). Cette partie-là était aussi super intéressante d’ailleurs (comme toute la journée )
On peut deviner qu’il n’est pas obtus vu qu’il a accepté de garder et former le tronc principal, alors qu’au début son projet était de conserver 1 seul tronc.
Un truc que M. Abe a dit plusieurs fois, c’est que sur les sylvestres, les branches grossissent très vite. Il est important de bien désaiguiller pour éviter ça.
Je vous mets ici le calendrier de travail fait dans notre club de Lyon avec Mathieu Coquard animateur régional et grand spécialiste de pin dans la région de St Etienne. Ceci pour le Pin Sylvestre.
Pourquoi penses-tu cela ? Sur les sylvestres présentés, il y en avait effectivement beaucoup avec des grosses branches qui sont plus rares sur les P. parviflora.
Chez lui, sur les sylvestres, il fait un nakamekiri (= en laissant une partie de la pousse de l’année) en juillet quand les aiguilles sont bien allongées.
C’est bien de préciser “dans la région”, en effet d’une région à l’autre les dates d’intervention peuvent glisser. Pour exemple les sylvestre que j’ai travaillé le we dernier ont doublé la croissance de leurs bourgeons, les autres pins n’ont pas bougés. La taille, la mise en forme à un effet non négligeable sur la croissance. Cette année certains pins noirs vers chez moi ont des bourgeons de plus de 5cm, ce n’est certainement pas normal a cette saison.
J’ai l’impression (très personnelle) que certains pins sylvestre font des branches épaisses, et d’autres des branches plus fines (comme il y a des différences de feuillages). Du coup, soit ce serait l’environnement qui diffère (E, le climat donc) soit c’est la génétique (G), soit l’interaction des deux (GxE)
Soit c’est la culture (qu’on peut inclure dans l’environnement).
Pour l’aspect culture, je me disais qu’il travaillait des arbres cultivés en pleine terre ou en pot, donc probablement plus engraissés (et arroser différemment, et protégé du soleil,froid et autres différement, etc) malgré tout que des yamadori. Je me demandais si cela pouvait jouer (je n’ai pas pensé à demander à Daiki sur le moment).
Ce qui n’empeche pas de suivre son conseil pour garder des branches fines
bonjour @Clem , d’expèrience le mekiri fonctionne bien sur le sylvestre surtout au stade ou sont les miens (projet encore) pas de finition. Je sais que d’autres font que du metsumi avec du succes.
Je n’ai pas le recul pour dire quel est la meilleure méthode s’il y en a une.