Merci à tous pour vos avis et désolé pour le temps de réponse, ces derniers jours ont été très occupés de mon côté...
Hum.. y reste la motte d'origine il a dit. Et connaissant un peu les milieux où il préleve ça doit être hyper tourbeux. Perso je crois que j'appliquerais la première option; rempotage racine nues puis taille dans l'année voir l'année d'après en fonction de sa réponse.
Les terrains mi pacage mi tourbière sont des terrains assez pauvre, je pense que l’arbre ne doit pas avoir un niveau de réserves extraordinaire.
Effectivement, ce sont principalement des arbres prélevés dans des zones humides de type tourbière et qui ont encore leur motte d'origine très rétentrice.
Donc je pense qu'un bon rempotage printanier est assurément la priorité, et qu'il me sera toujours possible de voir en fonction de la réponse si je me sens de sabrer quelques mois après ou si je laisse filer un an de plus.
En fait ce que je ferai c'est appliquer le même principe que tu as appliqué au début (toujours laisser le plus de feuillage possible) .
Sur l'exemple que tu montres, ça veut dire que je mettrai en forme la partie haute (cercle rouge) et la partie basse (cercle vert) en me concentrant pour équilibrer les forces en me basant sur la partie basse (puisque c'est celle que tu veux garder a priori). Tu pourras ensuite affiner cette mise en forme au fur et à mesure des années. Si la partie basse évolue suffisamment favorablement pour être belle seule, alors tu pourras supprimer le haut. Comme ça tu travailles toujours avec un max de force et t'as plus qu'à sélectionner ce qui devient beau au fur et à mesure.
Je comprends le principe, mais pour la quasi-totalité des arbres le haut n'a pas d’intérêt (et ça ferait des arbres vraiment grands). Les parties hautes n'ont pas directement sauté au prélèvement uniquement parce-que j'arrivais à les rentrer dans la voiture et que je voulais conserver un max de végétation. De ce que j'ai pu voir chez d'autres préleveurs, certains ne s’embêtent pas et virent directement sur site tout ce qui ne sera pas utilisé de façon certaine.
Du coup, je ne pense pas travailler le haut de l'arbre. A la rigueur l'affaiblir un peu pour équilibrer les forces si jamais je commence à mettre les mains dans la partie basse.
ps : je précise, à propos du retrait de tout le substrat d'origine, qu'il y a des ecoles differentes, car Ryan Neil, par exemple, est partisan de garder un coeur de motte avec le substrat d'origine. Il rempote parfois ses yamad' sur des lauzes et on voit que le sol d'origine est un peu retiré sur les bords pour s'ajuster à la taille de la lauze, il coupe les pivots, aucune radicelle en péripherie n'est coupée.
C'est vrai qu'il y a plusieurs façons de faire... Personnellement et compte tenu de la nature du substrat dans lequel je prélève, j'aurais tendance à virer autant que possible le substrat d'origine.
A ce sujet, une expérience personnelle me conforte dans cette façon de faire : en allant sur un site de prélèvement, j'ai ramené un arbre qui avait été déraciné (gros coup de vent la veille) et dont les racines étaient complétement à l'air, sans terre. Peu de potentiel en tant que futur bonsaï mais je le récupère quand même pour ne pas le laisser claquer et m'en faire un arbre d’expérimentation. Il est donc rempoté dans la foulée à racines nues dans de la pumice.
Et bein, un an et demi après, parmi tous les arbres prélevés au même endroit avec beaucoup d'attention, une jolie motte,...etc... c'est ce vilain petit canard déraciné n'importe comment et rempoté à racines nues qui affiche la plus grande vigueur !!! (je précise que la culture a été identique pour tous)
Là aussi, ça depend des préleveurs, par exemple Olivier48 ou Gaby retirent des grosses branches inutiles lors du prélèvement. ça me semble interessant si la motte est petite : peu de racines pour pomper l'eau vers le feuillage. Olivier48 m'a dit que cette technique lui permet d'améliorer son taux de reprise.
Je vois l'idée, mais si tu peux amener l'eau par les aiguilles le problème se pose un peu moins, non ? Gaby et Olivier48 sont dans des climats a priori plus secs que le mien.
Et puis comme j'avais besoin d'une grande serre pour l'hiver et que j'ai déjà installé un réseau d'arrosage auto pour mes absences, j'en ai profité pour l'équiper de brumisateurs, ce qui fait que ma serre d'hivernage se transforme en serre de reprise au printemps. Avec 8 brumisations par jour minimum sur programmateur, j'ai l'impression que les arbres ne sont pas malheureux... ;)
Du coup (n'hésitez pas à me corriger si le raisonnement vous parait mauvais) : plus de végétation = plus de photosynthèse = plus de production racinaire = arbre plus vigoureux, sur lequel on pourra se permettre un bon rempotage à racines nues dans du drainant pour le mettre dans les meilleures conditions de culture possible. Et l'arbre repart au quart de tour si on n'a pas supprimé de racine. J'ai bon ? :-)