sabrer un arbre

Je possède actuellement un hêtre avec une base sympa mais avec un long tronc sans conicité ni branches basses, je souhaiterai le sabrer court pour le faire rebourgeonner.

je souhaiterai juste savoir quelle est la meilleur période pour réaliser ce genre de travaux…

son histoire:

prélèvement au printemps 2009 avec une bonne motte de radicelles, coupes des grosses racines et direction pleine terre depuis 2 ans maintenant.

l’arbre a la pêche, je souhaite donc effectuer ces travaux cette saison, il ne vous reste plus qu’à me dire quand…ou me dire que c’est trop tôt…

j’veux pas me rater!!!!!

Merci

Salut à tous !

Je fais remonter ce vieux post plutôt que d'en créer un nouveau...

 

J'ai le même type de problématique sur des pins sylvestres assez récemment prélevés. Au prélèvement, j'avais gardé autant de végétation que possible afin de favoriser la reprise. Maintenant, je préfèrerais qu'ils concentrent leur énergie sur les branches qui m'intéressent vraiment et j'aimerais supprimer tout le reste (la plupart du temps, ça représente toute la partie haute de l'arbre, soit 50% du volume d'aiguilles à la louche). Ça permettrait aussi aux branches restantes de mieux prendre la lumière.

 

Alors... je le fait maintenant pour que la lumière rentre au plus tôt sur les branches dont j'ai besoin pour les futures mises en forme ? Ou j'attends juste avant que l'arbre démarre pour qu'il garde un max de feuillage pendant l'hiver ?

Je le fait en une fois ? par étapes ?

 

Merci de vos avis ;-)

salut, c'est difficile de repondre sans voir l'arbre (depuis quand il a repris, vigueur générale, vigueur des branches que tu comptes laisser etc). Niveau timing, aout/septembre c'est mieux qu'octobre je trouve car les bourgeons gonflent à cette période (aout/septembre) donc ils auraient bien gonflé sur les branches que tu as laissées, et tu peux même avoir, si l'arbre est suffisamment vigoureux, des bourgeons en arrière qui sortent sur les branches fines avant l'hiver.

Juin juillet apres la pousse ? Je le fais sur mes palma et ca repete de partout derriere mais un hetre et les pins je ne sais pas

Alors, moi, pour les pins déjà  bien installés dans leur pot, c'est rempotage obligatoire au printemps et sabrage en juin-juillet.

De la meme annee lanig?

Oui, c'est même le point clé que je recherche.

c'est surprenant, tu peux nous en dire plus sur la logique? est ce que c'est pour éviter que les parties à supprimer aient le temps de faire de la racine qui pourrait pourrir après un sabrage?

C'est la raison. Je l'ai encore fait deux fois cette année sans soucis. Je poste les photos.

 

Avant la coupe :

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avant.jpg

Le pot bien blindé de racines :

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racines.jpg

Coupe des racines :

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reduction.jpg

 

 

 

est ce que ça peut dépendre de plusieurs paramètre comme :

-l'age du sujet

-la capacité des parties restantes à nourrir l'ensemble des racines

 

dans le cas d'une suppression de branche:

-la hauteur de la branche supprimée

-le rapport entre le diamètre des branches supprimées par rapport au tronc

-la présence d'autres branches sur la veine qui va des racines à la branche supprimée

 

dans le cas d'une suppression de tronc:

-le rapport entre le diamètre du tronc la hauteur du sabrage du tronc

-la présence de branches réparties autour du tronc ou sur différentes les veines vivantes, sous la partie supprimée.

 

Je me pose cette question car le retrait de sève sur un pin ne s'étend que rarement jusqu'aux racines, il y a une cicatrisation qui rétabli probablement l'alimentation de l'ensemble des racines. Le retrait jusqu'aux racines va se faire par exemple lorsque l'on supprime une très grosse branche basse. Du coup si ce retrait est évitable, si on attend que les racines soient reconstruites et rechargées en réserves avant le sabrage, ça permettrait peut être de transférer leur énergie et leur fonction sur la partie restante après taille. tu en penses quoi?

salut, c'est difficile de repondre sans voir l'arbre (depuis quand il a repris, vigueur générale, vigueur des branches que tu comptes laisser etc).

 

Voilà un exemple en photo ;)

Là on est sur un prélèvement de ce printemps, mais j'envisagerais plutôt de le faire sur les prélèvements du printemps 2020 (ceux qui ont donc déjà passés deux étés et dont je suis quasi sûr de la reprise), et qui sont a peu près équivalents en terme d'envergure, de vigueur et de rapport feuillage gardé / feuillage supprimé. En rouge ce qui sauterait, en vert ce que je garderais. Sur cet exemple, à part quelques branchettes qui ont séchées, l'arbre se porte bien et a fait des bourgeons partout. Le soucis c'est qu'on voit bien que la vigueur est "aspirée" par la partie haute au détriment de la partie basse, plus l'accès à la lumière qui est contraint.

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Du coup, si je comprends bien ce que vous me dites, faudrait plutôt envisager le sabrage après la première pousse, histoire que les futurs bourgeons se fassent uniquement sur la partie gardée et avec l'espoir d'une seconde pousse et/ou un rebourgeonnement arrière sur la partie conservée ?

 

Par rapport à la méthode de lanig, je pourrais alors envisager le premier rempotage de ces yamadoris au printemps prochain (donc 2 ans après prélèvement), en virant un maximum de la terre d'origine, puis procéder au sabrage au début de l'été après la première pousse ?

Ça le fait ça ? C'est pas un peu trop "hard" ?!

 tu en penses quoi?

Je n'ai jamais eu de retrait de sève sur les pins, juste des pourritures de racines, donc je n'ai pas d'opinion sur cette question.

 

 

Voilà un exemple en photo ;)

Ton mélange est comment ?

Sur un mélange 100%  granulaire, avec un arbre qui a été rempoté il y a deux ans, je couperais maintenant sans rempoter à condition que tu laisses pas mal de végétation, comme sur ta photo. Évidemment, les conseilleurs ne sont pas les payeurs...

Hum… y reste la motte d’origine il a dit. Et connaissant un peu les milieux où il préleve ça doit être hyper tourbeux. Perso je crois que j’appliquerais la première option; rempotage racine nues puis taille dans l’année voir l’année d’après en fonction de sa réponse.

Les terrains mi pacage mi tourbière sont des terrains assez pauvre, je pense que l’arbre ne doit pas avoir un niveau de réserves extraordinaire.

Ah, oui, si c'est la motte d'origine, il faut d'abord la virer. Par contre, je vais sabrer ce we un pin que j'ai prélevé juste avant le premier confinement (printemps 2020), mais qui a repris dans la pierre ponce pure.

 

 Au prélèvement, j'avais gardé autant de végétation que possible afin de favoriser la reprise. 

 

 

 

je pense que c'est un très bon principe 

 

 

 

Alors... je le fait maintenant pour que la lumière rentre au plus tôt sur les branches dont j'ai besoin pour les futures mises en forme ? Ou j'attends juste avant que l'arbre démarre pour qu'il garde un max de feuillage pendant l'hiver ?

Je le fait en une fois ? par étapes ?

 

 

tout est possible, si tu veux vraiment tout couper pour exposer à la lumière car tes branches en manque, je le ferai maintenant ou en hiver. Moins de sève coulera. Mais l'arbre travaillera uniquement avec ce que tu lui laisses et il faudra qu'il se "réorganise" d'un coup. 

 

Couper juste avant le démarrage je suis pas sur de l’intérêt.

Couper après la prochaine pousse, donc l’été prochain, je ne vois pas une grande diff avec le faire maintenant sauf que t'auras une année de plus de croissance.

 

En fait ce que je ferai c'est appliquer le même principe que tu as appliqué au début  (toujours laisser le plus de feuillage possible) .

 

Sur l'exemple que tu montres, ça veut dire que je mettrai en forme la partie haute (cercle rouge) et la partie basse (cercle vert) en me concentrant pour équilibrer les forces en me basant sur la partie basse (puisque c'est celle que tu veux garder a priori). Tu pourras ensuite affiner cette mise en forme au fur et à mesure des années. Si la partie basse évolue suffisamment favorablement pour être belle seule, alors tu pourras supprimer le haut. Comme ça tu travailles toujours avec un max de force et t'as plus qu'à sélectionner ce qui devient beau au fur et à mesure. 

je pense aussi que ça peut attendre si le substrat de culture ne draine pas bien car les branches basses que tu vas garder sont quand même fortes (du moins sur l'arbre en photo) ! c'est pas comme si tu avais des branches basses très faibles, à l'ombre des autres et à 2 doigts d'être abandonnées par l'arbre, auquel cas il aurait fallu donner de la lumiere en coupant partiellement les branches du haut.

 

Après, si ton mélange draine bien et que tu laisses le sol secher entre les arrosages 1 ou 2 cm en surface (vu que l'arbre va pomper moins qu'avant), je pense que tu peux couper maintenant : ta grosse branche basse a bien poussé et ton arbre a l'air bien vigoureux.

Après, comme dit Lanig les conseilleurs ne sont pas les payeurs ^^

 

ps : je précise, à propos du retrait de tout le substrat d'origine, qu'il y a des ecoles differentes, car Ryan Neil, par exemple, est partisan de garder un coeur de motte avec le substrat d'origine. Il rempote parfois ses yamad' sur des lauzes et on voit que le sol d'origine est un peu retiré sur les bords pour s'ajuster à la taille de la lauze, il coupe les pivots, aucune radicelle en péripherie n'est coupée.

Au prélèvement, j'avais gardé autant de végétation que possible afin de favoriser la reprise.

Là aussi, ça depend des préleveurs, par exemple Olivier48 ou Gaby retirent des grosses branches inutiles lors du prélèvement. ça me semble interessant si la motte est petite : peu de racines pour pomper l'eau vers le feuillage. Olivier48 m'a dit que cette technique lui permet d'améliorer son taux de reprise.

Merci à tous pour vos avis et désolé pour le temps de réponse, ces derniers jours ont été très occupés de mon côté...

 

Hum.. y reste la motte d'origine il a dit. Et connaissant un peu les milieux où il préleve ça doit être hyper tourbeux. Perso je crois que j'appliquerais la première option; rempotage racine nues puis taille dans l'année voir l'année d'après en fonction de sa réponse.

Les terrains mi pacage mi tourbière sont des terrains assez pauvre, je pense que l’arbre ne doit pas avoir un niveau de réserves extraordinaire.

Effectivement, ce sont principalement des arbres prélevés dans des zones humides de type tourbière et qui ont encore leur motte d'origine très rétentrice.

Donc je pense qu'un bon rempotage printanier est assurément la priorité, et qu'il me sera toujours possible de voir en fonction de la réponse si je me sens de sabrer quelques mois après ou si je laisse filer un an de plus.

 

En fait ce que je ferai c'est appliquer le même principe que tu as appliqué au début  (toujours laisser le plus de feuillage possible) .

Sur l'exemple que tu montres, ça veut dire que je mettrai en forme la partie haute (cercle rouge) et la partie basse (cercle vert) en me concentrant pour équilibrer les forces en me basant sur la partie basse (puisque c'est celle que tu veux garder a priori). Tu pourras ensuite affiner cette mise en forme au fur et à mesure des années. Si la partie basse évolue suffisamment favorablement pour être belle seule, alors tu pourras supprimer le haut. Comme ça tu travailles toujours avec un max de force et t'as plus qu'à sélectionner ce qui devient beau au fur et à mesure. 

Je comprends le principe, mais pour la quasi-totalité des arbres le haut n'a pas d’intérêt (et ça ferait des arbres vraiment grands). Les parties hautes n'ont pas directement sauté au prélèvement uniquement parce-que j'arrivais à les rentrer dans la voiture et que je voulais conserver un max de végétation. De ce que j'ai pu voir chez d'autres préleveurs, certains ne s’embêtent pas et virent directement sur site tout ce qui ne sera pas utilisé de façon certaine.

Du coup, je ne pense pas travailler le haut de l'arbre. A la rigueur l'affaiblir un peu pour équilibrer les forces si jamais je commence à mettre les mains dans la partie basse.

 

ps : je précise, à propos du retrait de tout le substrat d'origine, qu'il y a des ecoles differentes, car Ryan Neil, par exemple, est partisan de garder un coeur de motte avec le substrat d'origine. Il rempote parfois ses yamad' sur des lauzes et on voit que le sol d'origine est un peu retiré sur les bords pour s'ajuster à la taille de la lauze, il coupe les pivots, aucune radicelle en péripherie n'est coupée.

C'est vrai qu'il y a plusieurs façons de faire... Personnellement et compte tenu de la nature du substrat dans lequel je prélève, j'aurais tendance à virer autant que possible le substrat d'origine.

A ce sujet, une expérience personnelle me conforte dans cette façon de faire : en allant sur un site de prélèvement, j'ai ramené un arbre qui avait été déraciné (gros coup de vent la veille) et dont les racines étaient complétement à l'air, sans terre. Peu de potentiel en tant que futur bonsaï mais je le récupère quand même pour ne pas le laisser claquer et m'en faire un arbre d’expérimentation. Il est donc rempoté dans la foulée à racines nues dans de la pumice.

Et bein, un an et demi après, parmi tous les arbres prélevés au même endroit avec beaucoup d'attention, une jolie motte,...etc... c'est ce vilain petit canard déraciné n'importe comment et rempoté à racines nues qui affiche la plus grande vigueur !!! (je précise que la culture a été identique pour tous)

 

Là aussi, ça depend des préleveurs, par exemple Olivier48 ou Gaby retirent des grosses branches inutiles lors du prélèvement. ça me semble interessant si la motte est petite : peu de racines pour pomper l'eau vers le feuillage. Olivier48 m'a dit que cette technique lui permet d'améliorer son taux de reprise.

Je vois l'idée, mais si tu peux amener l'eau par les aiguilles le problème se pose un peu moins, non ? Gaby et Olivier48 sont dans des climats a priori plus secs que le mien.

Et puis comme j'avais besoin d'une grande serre pour l'hiver et que j'ai déjà installé un réseau d'arrosage auto pour mes absences, j'en ai profité pour l'équiper de brumisateurs, ce qui fait que ma serre d'hivernage se transforme en serre de reprise au printemps. Avec 8 brumisations par jour minimum sur programmateur, j'ai l'impression que les arbres ne sont pas malheureux... ;)

 

Du coup (n'hésitez pas à me corriger si le raisonnement vous parait mauvais) : plus de végétation = plus de photosynthèse = plus de production racinaire = arbre plus vigoureux, sur lequel on pourra se permettre un bon rempotage à racines nues dans du drainant pour le mettre dans les meilleures conditions de culture possible. Et l'arbre repart au quart de tour si on n'a pas supprimé de racine. J'ai bon ? :-)

 

Y'a 3 ans voire plus, Olivier80 avait rempoté racines nues son pin "petit prince" qui est en fait un pin au tronc enorme, dans une video de Vital Bonsai. cette video a disparu du youtube de Vital hélas. J'ai regardé une autre vidéo de cette année montrant la reprise des arbres d'Olivier80 et il est revenu, plusieurs années après, donner des nouvelles de "petit prince". Il a dit qu'il avait pas mal perdu en vigueur pendant plusieurs années et je pense que c'est dû au rempotage racines nues qu'il a fait.. aucune preuve à apporter mais ça fait probablement un choc pour l'arbre. je serais plutot tenté de faire ça en 2 fois : enlever la moitié de la terre d'origine une année, et 2 ans plus tard, l'autre moitié.. ça me semble plus doux comme approche.

Olivier80 c'est Olivier Barreau, non ?

C'est toi qui fait l'hypothèse des conséquences du rempotage par rapport au manque de vigueur ou c'est lui qui le dit dans sa vidéo ?

Parce que Olivier Barreau, sauf erreur de ma part ou changement d'avis, est un partisan du rempotage à racines nues (au moins au 1er rempotage pour virer autant que possible le substrat d'origine).

Après, on discute assez souvent des arbres ici pour se dire que ce n'est pas une science exacte et que ce qui marche très bien 90% du temps passe parfois moins bien avec 1 ou 2 arbres de temps en temps, non ? Personnellement, dans ce cas-là j'aurais plutôt peur de pécher par excès de prudence et de laisser trop longtemps l'arbre dans un substrat inadapté et hétérogène. Quitte à leur trifouiller les racines j'aurais envie de faire ça proprement du 1er coup (en gardant un maximum de racinaire, la réduction du pot sera pour plus tard, bien sûr).

Mais bon mon expérience avec les pins est proche de zéro alors je suis peut-être à côté de la plaque ;-)

Je comprends le principe, mais pour la quasi-totalité des arbres le haut n'a pas dintérêt (et ça ferait des arbres vraiment grands).

Sur celui que t'as mis en photo tu trouves pas que la partie haute à tout à fait ça place dans l'arbre final?? A part cette branche raide et érigée, ça me semble très exploitable.

Je trouve qu’il serait très dommage, sur un tel arbre de se priver de la partie haute. Tu te retrouverais avec 3 branches proches et sortant plus ou moins du même endroit du tronc…