Voilà plusieurs jours que je scrute mon juniperus pour voir comment meurent les sales petites cochenilles qui le squattent (les minuscules blanches avec le centre brun, comme un micro-œuf au plat).
Et aujourd'hui, seulement , je remarque ça :
Des champignons ?
On dirait que ça sort de sous l'écorce.
C'est plutôt mou.
Quand on gratte en surface, ça vient facilement et c'est un peu caoutchouteux, un peu filandreux, un peu collant, sans odeur particulière si ce n'est un peu l'odeur de la sève du genévrier.
Quand on gratte plus fort, on part avec la boulette et on se retrouve quelque part entre le liber et l'aubier.
Vous confirmez le champignon ?
Comment traiter ?
Couper les rameaux où il y en a ? (6 ou 7 endroits) ?
Rouille grillagée du poirier. Désolé, une belle cochonnerie. Pas grand chose à faire pour s'en débarrasser, quelques produits permettent de le contenir un peu.
Dans quelques temps ces champignons noirs vont se transformer en un liquide visqueux orange qui va dégouliner.
Dans le commerce on trouve Duaxo.
J'ai traité le mien avec. J'attends de voir comment ca va évoluer cette année. J'ai supprimé les branches les plus atteintes.
En fait ça ne sert pas d'isoler le genévrier atteint des autres : la maladie ne se transmet jamais d'un genévrier à un autre (ni d'un poirier à un autre, d'ailleurs); le cycle du champignon, c'est genévrier ==> poirier ==> genévrier.
Ce qu'il faut impérativement, c'est isoler les genévriers des poiriers (ou l'inverse). Il semble hélas impossible de cultiver des poiriers et des genévriers à proximité sans voir se développer ce champignon.
N'y a t'il pas de possibilité de traiter en préventif avec un fongicide ? si oui, lequel ?
J'ai des poiriers (plusieurs fruitiers pour récolte et 1 poirier sauvage en bonsai) et bien sûr, de nombreux genévriers (chinensis, sabina, phoenicie ...)
Pour l'instant j'ai été épargné mais c'est vrai que je crains en permanence une attaque de ce champignon (gymnosporangium) sur mes junip , d'autant plus que mes fruitiers sont souvent atteints.
J'en ai vu (chez d'autres) et c'est impressionnant : gros paquets de gelée orange
A ma connaissance, il n'existe pas de traitement préventif (ni curatif d'ailleurs, sauf chirurgie) sur le genévrier : les champignon se développe et sporule à partir du mycélium sous-cortical.
Les seuls traitements préventifs ont été décrits par Gwinru quelque part : protéger l'arbre de l'humidité à l'époque où les températures remontent au delà de 10 °. Et quelques traitements à la bouillie bordelaise à la même époque doivent également freiner la sporulation. Mais je crains que cela ne fasse pas disparaître le champignon.
En général, les traitements préconisés concernent les poiriers, du fait de la plus grande importance économique . Et le principal traitement préconisé, c'est de supprimer les genévriers aux abords des vergers !!
bon a savoir... je vais eloigner mon poirier des junips moi...
petite question, ca se transmets a tous les junips, ou uniquement les locaux? (j'ai des itoigawa et des sabines... pas vraiment du francais de souche...)
Il y a en fait de nombreux Gymnosporangium xx, chacun ayant un genévrier "préféré".
Sur les vraies sabines (Juniperus sabina), on trouve Gymnosporangium sabinae (et quelques autres...), et sur le chinensis, Gymnosporangium yamadae. Il en existe plein d'autres ( voir ce tableau avec les hôtes alternants sur Wikipédia eng. )Ce sont des variétés très proches les unes des autres, les symptômes sont rigoureusement les mêmes, le cycle entre genévrier et rosacées est identique, et malheureusement, l'absence de traitement aussi.
- toutes les variétés de G. repertoriées en Corée (sauf 1, spécifique à J. rigida) ont été trouvées sur Juniperus chinensis :
"In distinguishing species of Gymnosporangium in Korea, host relationships in the telia stage (TH) (Table II⇓) are only moderately useful. Gymnosporangium monticola occurs only on Juniperus rigida, and conversely J. rigida was infected only by G. monticola. All other species of Gymnosporangium in Korea occur on the five varieties of J. chinensis."
- les séquences génétiques des différentes variétés sont tellement proches qu'on peut imaginer que des mutations spontanées peuvent aisément se produire (mais là, c'est moi qui extrapole, ce n'est pas dit explicitement).
Sur J. pfitzeriana, il semble que ce soit le même que sur beaucoup d'autres : G. sabinae. : Wikimedias commons
L'année passée j'avais un début de ce champignon,j'ai enlevé ce qui y avait et j'ai traité avec de l'alliete et ce n'est plus revenu,mais je répète c'etait le tout début.Cette année j'ai traité avec de la bouillie et ce n'est plus revenu ,je précise que je n'ai aucun poirier a proximité j'ai une fois lu qu'en fait en hiver ne pas donner trop d'eau aux junip pour eviter le développement de ce champignon.. Par contre il y a dix ans j'ai du jeter un gros junip pré-bonsai acheté chez un marchand en flandre qui était rempli de ce champignon au sortir de l'hiver. Je crois que le mieux est de traiter préventivement en hiver ,ce qui est souvent négligé par beaucoup de bonsaika.
Tu as raison c'est revenu cette année j'ai bien enlevé tout et j'ai traité au pinceau avec un produit PUR contre les maladies des arbres( je veut absolument sauver la branche)au besoin recommencer le traitement tous les mois,evidement le mien n'est que peu atteint.J'ai une fois lu quelque part qu'en fait tous les génévriers étaient porteur de ce champignon mais que pour une raison au une autre tout d'un coup il se manifeste et peut devenir nuisible,un peu comme les streptoques qu'on a toujours mais qui a certains moment se manifestent et donnent mal a la gorge. :spb107:
J'ai eu une attaque d'un gymnosporangium sur un Juniperus formosana il y'a quelques années. Aucun de mes autres genévriers n'a été atteint. Ce champignon existe à l'état endémique sur la plupart des genévriers (dixit Thierry Font). Les conditions pour qu'il se développe:
- des blessures résultant de tailles mal soignées
- un affaiblissement de l'arbre, à cause de travaux trop importants ou trop rapprochés
- une T° proche des 10° et une hygrométrie élevée au printemps
Outre les apparitions de vésicules plus ou moins orangées ou brunes, le mycélium de ce champignon se développe à l'intérieur du cambium pour se propager vers les autres branches. d'où l'importance de couper les branches atteintes et de les brûler
Moralité, à chaque intervention conséquente sur un genévrier, il faut traiter à la bouillie bordelaise qui a des propriétés anti cryptogamiques et qui favorise la cicatrisation. Au printemps, abriter les genévriers des pluies répétées est aussi un bon moyen de ne pas avoir ce genre de problo.