Pincement et ramification du Ginkgo

Voila j’ai des ginkgo qui sont en train de debourrer et j’aimerais savoir si il faut que je les pince pour pouvoir, plus tard, avoir la fameuse forme en flamme.

Ils ont 1 ans et proviennent de semis.

Autre question : j’ai fait des semis en extérieur il y a plus de deux semaines (larix laricina, ulmus parvifolia, cedrus brevifolia) et je ne vois toujours rien a l’horizon, j’ai recouvert mes bac de semis d’un film plastique (genre selofrais) est ce une bonne idée ?

Merci a tous.

j'ai un ginkgo depuis 25 ans. ( prononcer guink-go,phonétique oblige)

C'est effectivement pas facile à ramifier. Mais effectivement la taille d'hivers s'impose.

Par ailleurs, pincer tous les bourgeons " tout de suite" au débourage, en ne laissant que 2/3 feuilles, ce qui empêche les départs de branches.

Cela peut favoriser également le bourgeonnement arrière, voir à la base du tronc.On peut aussi effeuiller complétement l'arbre en mai /juin s'il est particulièrement en forme, en commençant par les branches du bas, et 10 jours après en finissant par le haut, pour favoriser les bourgeons les plus faibles.

Si rien ne marche, essayer l'homéopatie, on ne sait jamais.

Dix ans plus tard, on ressort un sujet, on est forts sur Parlons Bonsai !

 

Booba, ça m'intéresserait de voir une photo de ton ginkgo;

concernant tes techniques, je suis un peu sceptique, j'ai l'impression que les miens font ce qu'ils veulent, et que les tailles, en vert ou d'hiver, n'ont pas d'effet sur un éventuel bourgeonnement arrière. Pour la défoliation, je n'ai jamais pratiqué, mais depuis le rempotage de ce printemps, les feuilles de mon "grand" ginkgo sont restées petites !

 

Voici le mien (les autres n'ont qu'un an ou deux) ici

Ce n'est pas pour vous casser le moral, c'est juste une info sur une espèce très compliquée , j'en ai cultivé un en pleine terre, puis je l'ai vendu , car comprendre comment fonctionne cet arbre ets proportionnel au texte qui va suivre :

es gingko sont traités dans le style flamme car avec le temps, les branches de la base poussent plus vite que la cime  , j'en ai gardé un longtemps en pleine terre, puis en pot ( 25ans) puis je l'ai vendu , car c'est une espèce que je ne trouve pas gratifiante, mis à part sa couleur jaune d'or en automne, "les seuls mouvements des gingko sont souvent leurs changements de couleurs " nous a expliqué E SANTINI l'adjoint à S SEGNERI . 

petit retour sur un post : 

L’appareil reproducteur des membres de la classe des Ginkgopsidés ont des caractéristiques proches des fougères géantes qui poussaient sur Terre, il y a environ 310 millions d’années. A la différence des angiospermes (feuillus caducs) et des gymnospermes évolués que nous connaissons aujourd’hui (pins, sapins, séquoias, …) qui sont hermaphrodites (il existe des appareils reproducteurs mâles et femelles sur le même arbre, même si une barrière génétique interdit l’auto-fécondation pour éviter la dégénérescence génétique), le Ginkgo est dioïque, c’est à dire qu’il existe des arbres mâles et des arbres femelles, distincts. 

Cette évolution représente une avancée majeure par rapport aux plantes archaïques comme les fougères dont la fécondation dépend essentiellement de l’humidité atmosphérique. 

En effet, les Ginkgopsidés ont inventés la graine. C’est là un trait commun des Gymnospermes de ne pas libérer de spores comme les fougères. L’équivalent du prothalle germe sur la plante mère, bien protégé dans un ovule. La fécondation par des gamètes mâles contenus dans le pollen donne naissance à une graine, souvent protégée dans un fruit, qui permet la dissémination loin du pied mère. 

Toutefois, les choses ne sont pas si simples, car nous parlons tout de même d’arbres primitifs. Penchons nous sur l‘appareil reproductif des Ginkgos : 

L’appareil reproducteur des arbres mâle produisant des fleurs mâles peut être décrit de la manière suivante : Les fleurs sont constituées par des bouquets d’étamines situés à l’aisselle des feuilles. Les étamines sont formées par un filet portant deux sacs polliniques. A maturité, la libération du pollen s’effectue par l’ouverture du sac pollinique par la fente longitudinale. Les sacs polliniques proviennent de la différenciation d’un massif d’archéspores (à 2N) se divisant et donnant une assise nourricière et les cellules mères des microspores à 2N. 

En clair, pour le profane, les ginkgo mâles ont des spermatozoïdes ciliés qui nagent dans une petite goutte de liquide sécrétée par les ovules riches en réserves nutritives des pieds femelles. En fait, il y a deux ovules sur chaque rameau reproducteur, mais un seul ovule arrivera à maturité. 

L’appareil reproducteur des arbres femelle produisant des fleurs femelles présente des fleurs situées à l’extrémité des rameaux courts. Elles sont sur un axe (le pédicelle), qui porte deux ovules, dont une qui avortera en formant une cupule. Les ovules (ou nucelle) sont entourées par un tégument interrompu, au sommet, par le micropyle. 

Par la suite, ce mode de reproduction par spermatozoïdes a été abandonné par les conifères plus récents au profit d’un tube de pollinisation.

Qu’avons-nous appris ? Les Ginkgos sont soit mâle, soit femelle. Cette particularité implique encore de pouvoir les distinguer. Comment puis-je reconnaître Madame Ginkgo de Monsieur Ginkgo ? 

Si les vieux Ginkgos portent des chichis (seins ou mamelles en japonais), ce n’est pas un critère déterminant, car même les arbres mâles en portent. (Les chichis sont des excroissances qui peuvent atteindre 1 à 3 mètres de longueur et un diamètre de 70 centimètres), descendent vers le sol jusqu’à s’y enraciner pour former des sortes de piliers. Ces formations peuvent aussi porter des feuilles. Les chichis font l’objet d’un véritable culte chez les futures mères japonaises qui, superstitieuses, espèrent que leur dévotion favorisera une abondance de lait. La ressemblance des excroissances du Ginkgo avec des mamelles sont parfois assez frappantes et le terme “chichi” signifie d’ailleurs mamelle en japonais. Le nom de “chichi-no-ki” (arbre aux mamelles) est encore utilisé pour désigner le Ginkgo). 

Existe-t-il des différences physiologiques entre les mâles et les femelles ? Oui, mais là encore, ce n’est pas si simple. 

Lorsque des Ginkgos de sexes différents poussent sur un même site, il est possible de les différencier en constatant un décalage dans l’évolution saisonnière du feuillage et des inflorescences. Chez les Ginkgos mâles, au printemps, l’arrivée des feuilles, puis celles des inflorescences, précède d’une quinzaine de jours celle des ginkgos femelles du voisinage. 

En automne, c’est la chute des feuilles des Ginkgos mâles qui précède celle des ginkgos femelles. Les arbres mâles jaunissent et perdent leurs feuilles une quinzaine de jours avant les arbres femelles. En outre, en automne, les Ginkgos femelles portent leurs fruits. 

Ce curieux phénomène peut se constater notamment au Jardin des plantes de Paris, devant la salle de Paléontologie du Museum d’Histoire Naturelle, où se trouve un Ginkgo mâle. Au siècle dernier, on lui a greffé une branche de Ginkgo femelle. A chaque saison, sur cet arbre devenu bisexué par le fait de quelques collègues facétieux, on peut constater ce décalage. 

Autre méthode, l‘observation des feuilles. Au Japon, on aime raconter aux enfants que les feuilles sans échancrures, en forme de jupe, sont celles des arbres femelles, tandis que les feuilles bilobées, ayant la forme d’une culotte courte, sont celles des arbres mâles. 

Quid des incidences de cette différenciation sexuelle sur mon problème initial de rameaux courts et de rameaux longs pour mon bonsaï ? 

Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les branches des Ginkgos sont dimorphes. Les rameaux longs et les rameaux courts poussent à angle droit. Les bourgeons poussent sur les rameaux courts et longs, mais aussi sur les branches, et même sur le tronc, qui est encore une particularité du Ginkgo. En effet, l’écorce du Ginkgo présente en outre la particularité de présenter des cristaux d’oxalate de calcium qui permet un bourgeonnement sur le tronc, mais rend aussi très délicate la cicatrisation après la taille et nécessite d’être mastiquée sinon l’arbre pourrit. 

Les rameaux longs (auxiblastes) à entre-nœuds allongés et à croissance indéfinie ont une croissance rapide, leurs feuilles, à disposition spiralée, sont espacées. 

Les rameaux courts latéraux (mésoblastes), à croissance très lente, sont densément feuillés (jusqu’à 10 à 15 feuilles) et portent les inflorescences. 

En résumé, si vous avez la malchance de tomber sur un arbre femelle, outre l’odeur des fruits à l’automne qui est réellement putride (dégagement d’acétylène, mais uniquement sur les arbres de plus de 60 ans) ne taillez jamais les mésoblastes, lesquels sont beaucoup pus nombreux que sur les arbres mâles. Par contre vous pouvez tailler les rameaux à entre-nœuds allongés sans aucun problème. 

Sur les arbres mâles, il faut isoler ou carrément supprimer les mésoblastes qui sont peu nombreux. Après quoi, vous pouvez tailler les auxiblastes sans aucun problème.

Merci abcd pour cette page d'infos; effectivement, ce n'est pas un arbre qui réagit comme les autres ! 

Moi j'aime plus le côté historique et/ou symbolique de l'arbre, à vrai dire. J'ai tendance à pratiquer le lâcher prise, avec lui, mais je l'aime bien !