Pin blanc du japon (issu de semis) de chez Maillot Bonsai

salut et un grand merci à toi pour toutes ces infos ! je vais C/C et potasser tout ça pour bien me préparer.
L’arbre en question n’est pas fuyant, mais il a un defaut sur son tronc (qu’on voit bien de profil) = une bosse marquée (inesthétique) d’où le fait que je préfère la face de mon virtuel (prise sur le coté droit) avec une courbe du tronc plus marquée, un tronc plus solide, et la bosse moins présente (voire disparue) :wink:
j’aime bien l’expression : « des arbres qui poussent avec la tête dans la brume et les racines au sec ». Mon climat va leur apporter sans problème la brume (rosée) du matin sur le tronc et feuillage, mais au niveau des racines, ce sera plus compliqué (précipitations ++) d’où la protection du sol (comme les pins sylvestre en pot).
Concernant le substrat, walter Pall déconseille aussi l’akadama et conseille plutot du 100% mineral (kiryu, pouzzo, pumice etc) pour des raisons d’espacement de rempotages : il conseille de rempoter de façon très espacée genre tous les 10 ans d’où l’interet d’éviter l’akadama qui va se déliter et nuire au drainage.
Je vais le faire pousser dans un endroit ooù pousse depuis 15 ans une vigne, qui se porte bien et produit des raisins tous les ans : donc c’est pas gagné mais c’est un spot (micro-climat) ensoleillé et abrité du vent qu’apprecient des plantes de climat chaud (vigne).

Bien noté. Les étés ici en Normandie ne sont pas très chauds (dans le sens pas caniculaire) mais humides, et les hivers sont doux et humides/pluvieux, donc mon climat n’est pas l’ideal… j’ai à disposition une serre tunnel pour le proteger de la pluie l’hiver. d’après toi, c’est mieux de le rentrer sous serre l’hiver ou de le laisser dehors (rosée du matin) tout en protégeant le sol de la pluie ?
Des pins sylvestre, j’en ai, j’en prélève, et je veux depuis longtemps profiter d’un pin blanc japonais de semis, arbre magnifique et marquant. Les 2 espèces que je préfère regarder sur les Kokufu sont le pin blanc japonais et le prunus mume yamadori :star_struck:

salut, tu veux dire que tu sors completement la motte du pot pour qu’elle sèche plus vite ? c’est une technique décrite par Agayu (sur EDG) sur les pins sylvestre qui galèrent dans leur motte d’origine pour les faire secher plus vite.

Walter Pall conseille plutot les engrais chimiques sur cette espèce, il déconseille les engrais organiques mais je ne me rappelle plus pourquoi.
L’engrais organique Joy Tamahi est dejà fermenté et agit donc plus rapidement (c’est du moins ce que m’a dit « le jardin de moji »).

https://satsuki.forumactif.org/t2639-la-culture-des-pins-blancs-par-louisvb

Oui je la sorts et la remet …le but la décoller se qui permet à une grande parti de l’eau de pluie de s’échapper par les coté donc en gros sans s’infiltrer (je fais par ailleurs pareil avec les erables)

1 « J'aime »

Tout simplement (je simplifie) car l’engrais organique n’est pas immédiatement disponible pour les plantes (arbres ou autres) il faut en premier qu’il « se transforme » en chimique pour pouvoir être assimilé.
De plus en dessous d’une certaine température il sert à rien. Le vrai plus de ‘lengrais organique est d’améliorer la structure des sols hors dans nos pots c’est exactement ce qu’on cherche à éviter car ça conduit au colmatage du substrat et au final à l’étouffement du système racinaire.
Le temps que l’engrais organique devienne profitable est de plus ou moins 20 jour à une température de 18° et le tout à humidité constante….bref dans nos pot il sert plus a alimenter les herbes sous les étagères qu’autre chose…

Parait que le Joy tamahi est fermenté et donc plus rapidement profitable… à voir… jamais essayé pour ma part, mais d’autres en sont contents.

Juste pour revenir sur l’essentiel, une bonne recette pour affaiblir ce genre d’arbre serait d’abord de le cultiver en France et deuxièmement de lui mettre de l’engrais chimique.
Étant donné que les mychorizes sont essentielles à sa survie, je préconise une utilisation d’engrais exclusivement organiques mais si on veut une assimilation rapide prendre des engrais liquides associées aux organiques solides.

Et pourquoi pas?
Ca ne sert à rien d’être le plus riche du cimetière, non?

Perso je ne le ferais pas sur un arbre ou sur toute autre chose que je risquerais de perdre mais je comprends tout à fait la démarche.

A l’époque, j’ai bien claqué 5000 balles dans un objectif d’appareil photo super qualitatif alors que je faisais mes premiers pas en photo animalière.
Je suis resté un simple néophyte (éclairé j’espère) en la matière et j’aurais sans doute pu me contenter de qq chose qui coutait 3 fois moins.

C’est cependant un achat que je ne regrette pas du tout!

Clem m’a répondu
Le site est tellement nul, je ne sais pas répondre …
C’est possible de bien cultiver ces arbres et ça vaut le coup … mais il y a le zuisho, kokonoe plus gratifiants et encore mieux les thunbergi Kotobuki …
Je pense que tu peux y arriver mais avant de faire ta super mise en forme tu devrais apprendre à le cultiver et le rempoter au mois une fois … Benavente qui est le meilleur selon moi en Europe rempote avec beaucoup de pumice, à voir et quoi que tu fasses, c’est un bel apprentissage

1 « J'aime »

t’inquiet, c’est prevu… je tiens dejà à ce pin alors que je le vois uniquement en photos pour l’instant. Et toujours les arbres en vrai sont plus beaux et impressionnants qu’en photo, donc je suis sûr d’être ravi quand j’irai le chercher :wink:

Donc ce que je prévois :

1-au moins 2 ans sans mise en forme (taille de branchette) ou autre ligature. L’arbre est ligaturé mais je vais les retirer car elles ne semblent servir à rien.

2-arrosage à l’eau de pluie uniquement

3-exposition : Dehors, (pas en serre) à l’abri des vents forts de bord de mer, et plein soleil toute la journée sauf, peut-être, l’été où les pins blancs japonais préfèrent avoir de l’ombre l’après midi. (cf LouisVB). j’habite en Normandie, donc pas sûr qu’il soit nécéssaire de les proteger du soleil l’aprem en été (à voir : trop de soleil entraine des aiguilles jaunissantes) mais je trouve que c’est une bonne idée de proteger le pot d’un excès de chaleur estivale.

4-fertilisation douce au Joy Tamahi (au printemps ou attendre l’automne pour avoir des aiguilles plus courtes ?)

5-peut-être rempoter au bout d’un an ou 2 dans une caisse en bois de même taille que le pot actuel, car la caisse apporte un très bon drainage (entre les planches) et evite la surchauffe du pot en été (ce qui entraine les aiguilles jaunes car les racines se bloquent tandis que l’arbre se deshydrate par les aiguilles : evapotranspiration).

Je suis en train de lire et assimiler le sujet sur le pin blanc du Japon de Louis VB : une mine d’info… Donc à étudier, à résumer et déduire les applications pour mon climat.

6- Ce qui me rassure un peu, en terme de climat, c’est que j’ai une bouture de sabine, depuis 10 ans, qui semble acclimatée à mon coin, qui pousse sans être malade, alors que la sabine, comme le pin blanc japonais, est un arbre de montagne qui aime les hivers froids. A voir ce que ça va donner avec le pin blanc ^^

Voilà ce que dit Louis VB à propos de la vigueur des pins blancs de semis versus ceux gréffés sur racines de pin thunberg :

Louis VB : «  »"Concernant les pins blancs greffés sur pins noirs, c’est là aussi un sujet complexe.
Je me souviens d’une conversation avec les Abe à ce sujet.
Je leur avais raconté qu’en Europe il se disait que seuls les pins blancs greffés sur pin noir étaient assez vigoureux pour vivre sous notre climat, que les bonsai issus de semis étaient trop faibles et ne s’adaptaient pas à notre climat (c’est ce que je lisais dans les forum, les articles, et que j’entendais de la bouche d’experts auto proclamés).
Mr Abe et son fils avaient rigolé et devant mon air surpris, ils m’avaient dit: « Evidemment, il faut bien que ceux qui ont produit ces arbres les vendent quelque part! »…
Les pins blancs greffés sur pin noir ont de très belles aiguilles car les greffons sont issus d’une variété appelée « Miyajima goyo » ou « Ginyatsufusa » mais par contre, à quelques exceptions près, les troncs sont souvent assez disgracieux sauf sur de très vieux sujets cultivés en pot depuis très longtemps. En pleine terre c’est souvent très laid car les différences d’écorces et de croissance sont trop flagrantes.
Concernant la vigueur, il est clair que le tronc du thumbergii grossit vite et fort, mais cet avantage se transforme vite en inconvénient.
Il existe cependant des sujets remarquables de pins greffés. Vous pourrez les observer plutôt dans la partie sud du Japon. Très rarement dans la partie nord.

Pour ma part, à 1060 m d’altitude, je n’ai pas constaté de différence de vigueur entre les arbres issus de semis et les arbres greffés sur pin noir (il m’en reste deux, mes premiers pentaphylla achetés il y a 10 ans). Rien ne me prouve qu’ils sont plus forts, plus adaptés à mon climat, plus résistants et je les traite exactement comme les autres.
A vous de voir sous votre climat. S’il fait très chaud l’été, c’est peut être un option pour cultiver cette espèce, mais je ne peux pas l’affirmer à 100%.«  »«  »

un autre passage interessant sur la culture des pins blancs de Louis VB :

''Ce que je peux dire après 10 ans de culture chez moi (les pins blancs constituent 80% de ma petite collection), sous climat plus ou moins montagnard:

-aime les substrats aérés, drainants, et qui ne se colmatent pas. Pour moi: 25% pumice, 25% kiryu, 50% akadama (je ne suis pas toujours là pour arroser alors je suis obligé de mettre du rétenteur). Par contre je mets seulement de l’akadama dure, vraiment dure! C’est vraiment très important.
Eviter la pouzzolane, pour plusieurs raisons (flingue les racines au rempotage, monte très vite en température en été, ce que n’apprécie pas du tout cette espèce)

-éviter l’eau calcaire effectivement

-si le substrat est bien drainant, il ne faut surtout pas lésiner sur l’arrosage. La combinaison idéale étant le plein soleil accompagné d’un arrosage très généreux, surtout le matin.
Lors des fortes chaleurs d été, les Abe recouvrent les pots et substrats de lignes mouillés clairs.
Le but? Ralentir le potentiel de chauffe, pots et substrats inclus. Cela permet de gagner aussi quelques heures de délais d arrosage!"

Après avoir potassé l’article de LouisVB, je dirais plutôt :
« ce sont des arbres qui poussent avec la tête dans la brume et les racines au sec l’hiver, et au frais l’été »
c’est du moins ce que je vais retenir par rapport à mon climat humide : attention à la sécheresse et à la chaleur du sol l’été, attention à l’excès d’eau les autres saisons.

Clem, ou as tu trouvé l’article de Louis VB? Merci.

j’avais mis le lien plus haut mais je le remets ici :
https://satsuki.forumactif.org/t2639-la-culture-des-pins-blancs-par-louisvb

Merci pour ce lien Clem.

salut, voilà des news de cet arbre, que je suis allé chercher en Mai… Pour l’instant ça se passe pas mal, l’arbre pousse (aiguilles et bourgeons), y’a des zones fortes et une branche faible (voir plus bas)…

Le voilà en Mai →

j’ai retiré pas mal de mousses, de sagine et de la terre de surface pour faciliter l’arrosage (terre tassée qui absorbe l’eau lentement) et accelerer la vitesse de séchage de la motte →

voilà la surface du sol le 16 Mai (bien mouillée) →

le sol 5 jours plus tard (encore un peu trop humide pour arroser, selon Guy Maillot) →

Le sol le lendemain, bien sec en surface, c’est le bon moment pour arroser (conseil de Guy Maillot) →

L’arbre bien arrosé (sol et arbre) : j’arrose de sorte que l’eau coule de tous les trous de drainage, preuve que la motte est bien mouillée partout et que l’air vicié est remplacé →

Le voilà hier soir, après un travail de ligature sur la cime notamment →

Le projet (virtuel) en semi-cascade →

Une photo de branches : celle du bas de la photo est faible, je ne vois même pas les bourgeons de l’an prochain, donc elle va p’tet mourir. Je la remplacerai par la branche au dessus qui est forte avec de bons bourgeons →

voilà un bourgeon fort →

Je pense le rempoter dans une caisse en bois carrée (ou un pot en terre cuite carré), pour l’acclimater progressivement à un contenant plus étroit (carré) que son pot actuel…
Pour le moment, la culture se passe bien, l’arbre perd progressivement ses aiguilles de 2 ans.
En Octobre, je vais retirer les aiguilles de l’an dernier sur la cime, qui est plus forte que le reste de l’arbre, pour faire rentrer la lumière et pour essayer d’equilibrer la vigueur.

3 « J'aime »

et il lui en reste au moins un magnifique :

échange intéressant avec un internaute :


(source : le FB de Walter Pall)

1 « J'aime »