Aristide, la cicatrice doit évoluer rapidement pour limiter le pourrissement du bois mort et les infections cryptogamique.
Elle finira par maturer avec les années et s’estompera.
De grosses plaies sur un arbre peu vigoureux c’est l’affaiblir un peu plus et le rendre donc plus vulnérable aux attaques parasitaires et cryptogamique.
D’ailleurs j’enduis systématiquement les plaies et les cals a la chute des feuilles et au début du printemp de liquide à jin pour minimiser les risques.
Je me demande si les magnifiques bonsaïs des expositions japonaise ne sont pas presque tous fait en plusieurs fois, d’abord l’ébauche du tronc et du nebari, ensuite après suppression de toutes les branches on reconstruit toute la frondaison avec de jeunes pousses qui seront maîtrisées en permanence pour ne plus avoir de grosses coupes, le temps très très très long fera ensuite le reste.
Mais je peut me tromper, il y a peut-être un secret transmis de bouche à oreille entre japonais.
Il est clair qu’ils nous disent pas tout… je suis 'd’accord avec toi Jean-Denis, il doivent peut être greffer des branches aux endroits ou il y a les anciennes cicatrices pour les camoufler
Je me demande si les magnifiques bonsaïs des expositions japonaise ne sont pas presque tous fait en plusieurs fois, d'abord l'ébauche du tronc et du nebari, ensuite après suppression de toutes les branches on reconstruit toute la frondaison avec de jeunes pousses qui seront maîtrisées en permanence pour ne plus avoir de grosses coupes, le temps très très très long fera ensuite le reste.
Mais je peut me tromper, il y a peut-être un secret transmis de bouche à oreille entre japonais.
Je pense que c'est tout à fait ça. Sylvain de chez Paris Bonsaï qui va de temps en temps au Japon avait importé il y'a 4 ou 5 ans une vingtaine d'érables de Buerger, genre sumo de 15 à 25cm de diamètre à la base pour 30 à 40 cm de haut et ce n'était quasiment que des troncs. Il m'avait montré les photos de la pépinière spécialisée dans les Buerger et qui les vendait troncs sans branches et racines nues entassés les uns sur les autres. Les plus beaux étaient réservés pour d'autres pépiniéristes qui travailleraient les cicatrices, les branches et le nebari, les autres exportés. Il y'a donc des pépinières qui les cultivent jusqu'à un certain stade de développement et d'autres qui les travaillent et les fignolent
De l'épisode 1 à l'épisode 4 j'ai réduit les racines (et ce n'est pas fini) et durant le même laps de temps (2014-2017) j'ai réduit l'apex et, taillé les branches.
Autrement dit j'aurais du laisser la partie émergée de l'arbre comme elle était au prélèvement et ne m'occuper que des racines (pivot, tuyau, nebari etc...) jusqu'à ce jour.
C'est ça ? ou j'exagère ?
La question peut aussi se poser ainsi : faut-il suivre les étapes comme tu les décris, Papymandarin, ou peut-on intervenir avec plus de souplesse en fonction de la vigueur de l'arbre et de ce qu'il propose ?
Et puis quand même Aristide, à notre échelle (je parle pas des arbres pluri-generationnels), tronc et charpentières sont quand même des structures profondément stables (comprendre "finies") sur un arbre abouti ou presque abouti...
Ouais ben quand même j'ai 3 morpions de palmatum de race inconnue, issus d'une forêt que je n'ai pas réussi à faire, because champignons qui se sont attaqué à 4 plants. Des plants de 5 ans soit disant mais qui visiblement en avaient 3 au départ, et de cultivars différents. Le vendeur n'a pas été tout à fait réglo.
Je construis mes troncs patiemment, après rempotage en pot individuel, le nebari dans la foulée et les branches charpentières. Pour l'instant les troncs ont des mouvements plutôt sympas mais c'est tout. Il va falloir gérer les branches basses pour faire grossir la base d'abord.
C'est plutôt pour m'amuser que pour créer des arbres de compète, mais la construction du tronc est pour moi essentielle comme le nébari et les branches. Donc je suis plutôt proche de la démarche de papy.
pour revenir sur l'imbrication entre la cicatrisation et la construction d'un arbre, je vais aller faire des photos d'un hêtre. Vous me direz ce que vous en pensez, si vous pensez qu'il faut considérer le tronc fini (en terme de hauteur et d'épaisseur par ex), je vous montrerai des photos de cicatrices et vous me direz comment vous les trouvez. Sur un autre post si bonsaiphil le souhaite. c'est un arbre qui est cultivé par "réaction" et pas par "anticipation".
ce qui me gêne (toute proportion gardée) ici, c'est que si on planifie tout, il manque la surprise que peut apporter l'arbre si on lui en laisse la possibilité.
alors oui, c'est une manière de faire, c'est une manière de "produire" du matériel.
pour en revenir a ma première intervention sur les cicatrices des arbres d'imports, on voit bien que même au japon tout le monde n'est pas logé a la même enseigne, certains arbres ont des cicatrices visibles, fermés et visibles, non fermé mais pas gênante, visibles mais pas gênantes, quasi invisible...
et sur des espèces a écorce fine type hetre erable stewartia certains charmes... c'est la que la magie opère pour moi! pas de cicatrice des racines au bout des branches, "c'est un arbre qui n'a jamais été touché, qu'es ce qu'il fout dans un pot et pourquoi il ne fait que un mètre de haut?!"
ah mais je ne pense pas du tout que les pépinières de prod ne planifient pas, bien au contraire je suis d'accord elles planifient absolument tout.
Si tu relis bien mon message (et si je sais m'exprimer) tu comprendras que je ne parle pas de produire un arbre mais bien de le révéler.
pour revenir a la cicatrisation j'envoi des photos
desolé pour la qualité..
l'aspect general, les cicatrices et le tronc.
Tout ca pour dire deux choses,
- pensez vous que ce tronc soit fini? je coupe "tout" pour faire un "squelette" une structure bien nette puis je ramifie cette structure? C'est une possibilité, mais ca fige l'arbre (dans ca forme).
perso je préfère le laisser ramifier au fur et a mesure, tout en laissant l'arbre évoluer. Là il doit mesurer 50 ou 60 cm, je vais continuer a le laisser faire du tronc et des branches et des cimes j'jusqu'à ce qu'il fasse plus d'un mètre, en m'amusant avec lui, des années le laisser plus haut et fin, d'autres plus court pour faire épaissir (vraiment et visuellement). Pareil pour les branches.
- la cicatrisation ce fait de toute façon au fur et a mesure des années, que l'arbre pousse. La favoriser excessivement est pour moi mettre l'accent sur quelque chose que je veux cacher.
Que la plaie une fois cicatrisé soit invisible, c'est ca qui fait la différence, et bien sur c'est ca qui est incompréhensible pour moi!
Donc non Bonsaiphil pour moi tu n'as pas tout faux en faisant plusieurs choses dans le même laps de temps!
papymandarin, j'arriverais jamais a te faire comprendre par clavier interposé qu'il n'y a pas une façon de faire, je n'ai pas une façon de faire, tu n'a pas une façon de faire.
Pour l'instant tu es focalisé sur la conicité et la construction (ca te passera... ou pas), moi je suis focalisé sur ce que l'arbre possède déjà (ca me passera... ou pas).
L'ordre de travail que (re)formule Papymandarin ici est le bon. Cet ordre constitue une ligne de conduite (et non une règle) que chacun devrait avoir à l'esprit quand il cultive un arbre. S'en écarter constitue un risque. Pour prendre ces risques il faut avoir cultivé l'espèce précédemment. Avec ce charme je suis dans cette situation.
Mais on ne peut reprocher à un membre de rappeler les notions de base, de rappeler la colonne vertébrale des principes de culture. Et une colonne vertébrale est unique, aristide.
Il faut admettre qu'exercer l'art du bonsai ne veut pas dire liberté dans la pratiquer des techniques. S'il n'y a pas de contraintes il n'y a pas de créativité.
A vous lire, Il me semble bien que se sont les tailles qui vous posent problème.
La cicatrisation vient avec le temps.
Le diamètre des branches que l'on coupe diminue rapidement seulement quand l'arbre est équilibré: C'est à dire qu'and tout pousse à la même vitesse.
Ensuite tout devient facile car on n'est plus obligé de tailler (c'était le sujet principal de mes interventions au congrès passé)
De cette manière on peut mettre en expo un arbre qui n'a plus été touché depuis plusieurs années.
A titre d'exemple voici la cime vue du dessus d'un charme qui avait subi une grosse réforme (car devenu trop dense) et qui n'a plus été taillé depuis 2014.
j'avais essayer d'aborder, sur un post sur un palmatum dans la section premier projet, la recherche perpétuelle d'équilibre dans la pousse, pour intervenir de moins en moins fortement et que l'arbre s'exprime.. ca n'avait pas été un formidable succès.
MB tu es surement plus pédagogique que moi, et tu as l'énorme avantage de l'avoir déjà expliqué, tu vas peut réussir a faire passer le message!
Salut MB, tu as sûrement plus d’expérience que moi sur la culture du charme, alors j’aimerais que tu nous en dises un peu plus sur cet ‹ équilibre › et sur la cicatrisation de tes charmes s’il te plaît
A te lire tu ne pratiques quasiment pasde grosses coupes voir très peu sur tes charmes en formation, du coup un petit reportage photo m’aiderais à mieux visualiser ton approche si cela t’est possible
A mon avis il ne faut pas répondre juste au derniers messages d'un intervenant mais considérer toutes ses interventions au sein d'un fil pour essayer de se faire une idée globale de sa position.
C'est pourtant pas faute d'expliquer à longueur d'année. On est même plusieurs à le faire, quand il s'agit d'équlibrer la force ou la vigueur des branches les unes par rapport aux autres, répartir la vigueur d'une cime en la freinant pour redistribuer cette vigueur vers les branches basses. C'est valable sur les pins, les genévriers et tous les feuillus.
Idem pour les racines, sinon à quoi serviraient les rempotages? Pas uniquement à changer de substrat
L'équilibre est atteint quand toutes les branches, les secondaires et les rameaux poussent à la même vitesse.